Pascin
Histoire d'un amoureux du corps.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Biographies Les petits éditeurs indépendants Milieux artistiques Mimolette Peinture et tableaux en bande dessinée Sfar
Pascin c'est Pascin, peintre et dessinateur bulgare, il fut avant et après la guerre de 1914-1918, une des personnalités de la bohème parisienne. Ses compositions associent acuité graphique et délicatesse du coloris au service d'un érotisme subtil (Petit Larousse 1990). Voilà qui vous permet de cerner le personnage que Joann Sfar a décidé de mettre en scène.Il y a donc Pascin, mais il y a aussi Lucy son modèle et "amour", et Chaîm son ami égare et frustré, un artiste raté. et pour conclure : « Il y a Marc Chagall qui se couche tôt parce qu'il vit avec sa femme dans la crainte de Dieu et qu'il respecte la Torah, ce mode d'emploi de l'existence qui ne se contente pas de promettre le bonheur dans un monde futur. Non. Le respect de la Thora procure un bonheur paisible et plein dans la vie ici bas. Chaïm Soutine se couche un peu plus tard car c'est un égaré et qu'il se branle et qu'après il se lève pour peindre. Mais celui qui se couche le plus tard c'est PASCIN »
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Date de parution | Mars 2000 |
Statut histoire | Série terminée 7 tomes parus |
Les avis
Quelle perle à côté de laquelle j’ai failli passer. Typiquement le genre de bouquin vers lequel je ne me serais pas dirigé si j’avais dû l’acheter. C’est uniquement sur la renommée de l’auteur, que je connais assez peu, et sur ma volonté, voire le défi, à surmonter ma répugnance au dessin que j’ai décidé de l’emprunter (j'ai commencé par La Java Bleue que j'ai eu la chance de lire en couleur). Et là quelle claque ! Après une entrée en matière pas réellement engageante, j’ai littéralement été emporté par le tourbillon de la vie de Pascin, bien qu’il n’y ait pas d’histoire à proprement parler. La Java bleue nous montre Pascin tombant amoureux. Loin de se transformer en amoureux transi, il se montre au contraire plus « bandeur » que jamais, devenant littéralement une bête de sexe. Vous l’aurez compris, le récit tourne plus autour de la pornographie que de l’amour chevaleresque. Cependant, et c’est là tout le talent de Sfar, impossible de décrocher avant le mot final. La narration, parfaite, parvient à rendre les scènes crues plus que simplement émoustillantes, ces scènes ont le don de rendre les personnages réellement attachants, Pascin en particulier. Mais il serait injuste de ne rendre gloire qu’au scénario, tant le dessin contribue à faire de cette œuvre ce qu’elle est, c'est-à-dire quelque chose de grandiose. Sfar use de différents styles, alternant entre le hachuré et la peinture. Du coup, on obtient une oeuvre riche visuellement et très prenante grâce à son cachet visuel qui me dérangeait au départ. Même avis pour l'intégrale, écrite avant La Java Bleue mais que j'ai lue après. On s'approche beaucoup de la pornographie sans y rentrer autant que Sfar l'a fait par la suite. C'est peut être légèrement moins prenant que La Java Bleue mais c'est à mon avis dû au manque de couleur de l'intégrale. Au final, une oeuvre presque culte (j'attends de la relire avant de changer la cote). Le talent de narrateur de Sfar fait vraiment toute la différence. Si vous avez le choix, préférez la version colorisée qui apporte un gros plus à cette BD.
Désolé, mais je n'ai pas aimé Pascin. Pourtant, j'aurais vraiment voulu aimer cette série. D'ailleurs, je trouve certaines réparties de Pascin amusantes et bien trouvées. Le problème c'est que je ne peux pas lire 10 pages sans m'ennuyer ferme. Finir l'intégrale a donc été un vrai défi pour moi. Je ne sais pas trop pourquoi je n'accroche pas. Peut-être que c'est le format ou l'absence de vrai scénario ? À moins que ça ne soit le style d'écriture de Sfar ? C'est chiant de ne pas être capable de lire les aventures d'un personnage aussi attachant que Pascin !
Après la lecture des 6 tomes. Sfar a un don pour la narration et des idées à revendre. Cette fausse biographie est une pure fiction, pourtant l'ambiance semble des plus réelles. Le personnage principal, Pascin, est un peintre aux moeurs marginales. Il n'est pas à plaindre financièrement et en profite au maximum. C'est un vrai épicurien qui semble vivre au jour le jour sans jamais rien construire de concret. Malgré ses nombreuses relations très diverses et ses conquêtes, il reste un homme seul mais très indépendant. Il fait preuve de non-chalance et vit selon ses humeurs. Le scénario est une suite de récits parfois sans liens apparents mais ils relatent le quotidien de Pascin ou de ses proches. L'ensemble se lit avec un réel plaisir. On arrive vite au bout des 6 tomes sans s'en rendre compte !!! Sfar est vraiment un auteur surdoué aux multiples talents. En effet, son dessin bien que simpliste au premier abord, est expressif et doté d'un charme important. Son trait est maitrisé et vif. Je conseille vivement la lecture de cette série qui fait partie des meilleures productions de Sfar.
Avis pour : L'intégrale des 6 premiers tomes Cette intégrale réunit les 6 petits ouvrages sortis à l’origine chez « l’association ». Pascin est le surnom d’un artiste de « la belle époque ». Sfar nous conte sa version de la vie de ce peintre. Ce qui frappe d’entrée, c’est la présence de propos et scènes très pervers dans le premier tiers de ce « pavé ». Je suis d’habitude réfractaire à ce genre de récit mais là, Sfar m’a littéralement scotché à cette histoire très « voyeuriste » ! Quel don de narration de la part de l’auteur ! Les deux derniers tiers de l’ouvrage méritent qu’on s’y attarde. En effet, le propos devient en effet plus intéressant que le début (très érotiques voire pornographiques) avec les réflexions philosophiques sur l’art et la vie en général. Sfar semble s’être fait plaisir en réalisant cette BD, il varie son style avec bonheur passant du crayonné à l ‘encrage avec des intermèdes mixant les deux. Certaines cases sont vraiment très belles à l’image de la page 145. Je n'ai ressenti que du bonheur en lisant cette série ! Je suis moi-même étonné d’avoir éprouvé ce sentiment étant donné qu’à l’origine, je n’aime pas le dessin de Sfar ! Note finale : 3,5/5 le tome 7 "La java bleue" Alors qu’une intégrale des 6 premiers albums vient tout juste de sortir, voilà qu’apparaît le 7ème album des aventures de Julius Pinkas dit « Pascin » : « La java bleue ». Cette BD marque une étape importante pour la série. La mise en couleurs est désormais faite en aquarelle, et les péripéties imaginées par Sfar de ce peintre, qui a vécu réellement entre 1885 et 1930, prennent une nouvelle tournure sentimentale. Lorsque le lecteur feuillette l’intégrale des 6 premiers tomes, il ne peut qu’être surpris par l’évolution constante du dessin de Sfar. C’est ainsi que d’un trait simpliste qui consistait plus souvent à délimiter les personnages et les objets, son style évoluera ensuite vers l’utilisation de hachures (rendus d’ombre) pour finir par l’emploi de plus en plus massive de l’encre. Malgré cela, l’ensemble de la série garde sa cohésion graphique grâce notamment à la vivacité caractéristique du trait de Sfar que l’on retrouvera également dans ce dernier album ! Pour « la java bleue », l’auteur nous en met plein la vue avec des mises en couleurs tantôt flamboyantes de dominante jaune ou vert clair (séquences dans les tropiques et dans le jardin du Luxembourg), tantôt sombres (séquences en huis-clos). Ce changement de style donne plus de poésie et de vie. Sans aucun doute, je trouve que ce nouveau traitement graphique apporte un vrai plus à la série. Scénaristiquement, « La java bleue » revient à la trame des deux premiers albums. Le monde de l’art et des peintres en particulier est moins abordé. Cette fois-ci, Pascin va tomber amoureux… Attention, amis lecteurs ! Ne vous attendez pas à voir Julius se transformer en une sorte de Roméo ! Au contraire, des scènes de sexe, voire pornographiques, sont légionnes dans ce nouvel opus. Malgré ces séquences crues, je parie que de nombreux lecteurs arriveront à se scotcher à ce récit. Sfar a un tel don de narrateur qu’il est difficile de s’en échapper ! Incontestablement, par son nouveau traitement graphique et par son virement scénaristique, « La java bleue » est un album important pour la série. Ajouté au talent de narrateur de Sfar, « Pascin » devient de plus en plus comme une de mes séries incontournables du moment. Seule ombre au tableau, « La java bleue » est vendue à 24 euros soit pratiquement le même prix que l’intégrale. C’est, à mon avis, excessif même si l’ouvrage est magnifique. Note finale : 4/5
L'histoire d'un artiste qui veut jouer au dur et au vilain garcon, qui veut se libérer de tous les tabous, mais qui n'est pas bien méchant. Les situations sont délirantes et sans limites : il y a du sexe, du sang, de la merde, du vomi, du foutre, des putes, des voyous, des bourgeoises qui font des pipes en gardant leurs gants blancs, des filles de joie qui se déguisent en bourgeoises. Mais la vulgarité n'est jamais gratuite; elle sert toujours l'histoire, et elle arrive à rester digne (!). Sfar arrive à rendre Pascin attachant, malgré tout. Ca bouillonne, ca vibre, ca vit. C'est iconoclaste. C'est assez étonnant, même profond, et en même temps drôle et distrayant. Les dialogues sont excellents. Ca donne de la matière à penser sur la religion (encore plus que dans les autres BD de Sfar car encore moins politiquement correct), l'amour, la vie, les pulsions, etc. Le dessin est crade, mais sert admirablement bien un personnage et son histoire qui le sont tout autant (un peu comme dans Reiser). Ca renouvelle la manière de faire de la BD, et c'est indéniablement ce que je préfère de la production de Sfar. A découvrir sans préjugés.
Cette série est franchement inégale... Certains épisodes sont vraiment intéressants (le tome 3 par exemple, m'a laissé une très bonne impression, toute en fraîcheur et en subtilité ironique), d'autres beaucoup moins. Parfois vulgaire parfois obscène, souvent irrévérencieux et provocateur (intelligemment ou non), Pascin (la série) est vraiment spécial... C'est un projet auquel Sfar -- que j'aime beaucoup -- tient énormément. Moi pas. :( Donc, à part le tome 3, je ne vous recommande pas ces albums.
Sfar nous plonge avec Pascin dans l'univers de la bohème parisienne. Le scénario est jusqu'a présent bien construit et l'on suit les aventures de cet anti-héros avec plaisir. Le graphisme ne plaira pas à tout le monde; c'est sur, mais moi il ne m'a pas choqué, loin de là, et au contraire m'a particulièrement plût. Ce noir et blanc utilisé de cette manière (de façon "sale") me fait penser aux petites rues et aux appartements délabrés dans lesquelles je suppose, il était monnaie courante de vivre à l'époque. N.B je n'ai lu que les deux premiers tomes, je vous tiendrai donc au courant de la suite des aventures de Pascin
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