La Propriété (The Property)
Angoulême 2014 : Prix spécial du jury. Will Eisner Awards 2014 : Best Graphic Album: New Le retour d'une grand mère juive ayant fui la Pologne au moment de la seconde guerre mondiale qui tente de retrouver la maison familiale et certains éléments de son passé
Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs israeliens Communauté juive Drawn & Quarterly Europe centrale et orientale La BD au féminin Secrets de famille... Will Eisner Awards
Régina SEGAL retourne en Pologne en compagnie de sa petite fille Elle dispose d'un titre de propriété concernant l'appartement qu'elle occupait autrefois avec sa famille et va tenter de récupérer ce bien. Ses recherches vont lui permettre de retrouver cet appartement, amis aussi d'autres éléments de son passé
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Date de parution | 16 Octobre 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un bon album quoique cela m'a pris quelques pages pour commencer à trouver l'histoire pas mal et l'histoire autour de l’appartement était parfois un peu compliquée à suivre. Globalement, je trouve l'histoire plaisante à lire, mais je trouve que le rythme est un peu lent et j'ai eu un peu de la difficulté à retenir mon intérêt durant toute ma lecture. Certaines scènes ne m'ont pas du tout passionné et la plupart des personnages m'ont laissé indifférent. Le dessin est pas mal. Ce n'est pas un de mes styles préférés, mais il est agréable à regarder.
Je découvre à l'instant que cette série a gagné le Prix Spécial du Jury au dernier festival d'Angoulême. J'en suis un peu surpris car autant c'est une BD intéressante et agréable, autant elle ne sort quand même pas vraiment du lot. Elle met en scène une jeune femme et sa grand-mère, Israéliennes toutes deux, qui viennent en Pologne dans le but initial de réclamer la propriété familiale qui leur a été spoliée plusieurs dizaines d'années auparavant, durant la Seconde Guerre Mondiale. Traumatisme pour la grand-mère qui revient là pour la première fois et prend de plein fouet les souvenirs de ce qu'elle y a vécu, même si elle a quitté le pays avant le début de la guerre. Découverte de la ville et de ses habitants pour la jeune femme mais aussi difficile soutien apporté à sa grand-mère dont elle ne comprend pas bien le comportement qui cache visiblement quelque chose. Sans compter cet ami de la famille rencontré, par hasard ou non, dans l'avion vers Varsovie et qui depuis colle un peu trop aux basques de la jeune femme. C'est une lecture intéressante car elle présente avec sincérité une famille israélienne en voyage à l'étranger et en même temps sur les traces d'un passé resté en partie mystérieux. Le caractère des deux femmes est bien rendue. L'une accumule les stéréotypes de la vieille juive, que ce soit vis-à-vis de l'argent mais aussi de la rigueur de comportement, tandis que l'autre est plus moderne et un peu tiraillée entre deux cultures, celle de sa grand-mère et la culture occidentale. Les deux sont rendues attachantes même si on a un peu de mal à comprendre au départ pourquoi la grand-mère est aussi peu communicative et réagit aussi bizarrement. La narration est très fluide et on ne s'ennuie pas du tout. Le dessin est un peu simple mais efficace, même si je ne suis pas très fan de son trait un peu faible techniquement, notamment en ce qui concerne les expressions des visages et les lèvres dès qu'elles sont un peu pulpeuses. Au final, c'est une lecture plaisante, bien menée et pas inintéressante. Un bon album, même s'il ne méritait pas forcément un prix à Angoulême.
J’ai dû m’accrocher au départ car le dessin ainsi que les dialogues n’étaient guère encourageants. Par la suite, on arrive à apprécier cette vieille grand-mère israélienne un peu acariâtre qui retourne en Pologne juste avant l’invasion de ce pays par Hitler. On connait malheureusement le sort du ghetto juif de Varsovie. La raison du voyage : une propriété laissée en héritage par ses parents mais spoliée par les nazis. Il faut dire que la première scène se passe à l’aéroport où la vieille dame refuse de laisser une bouteille d’eau lors du passage au contrôle. Elle en fait une question de principe pour ne pas gaspiller l’eau. Je n’ai jamais trop compris en quoi cela pouvait être dangereux que de faire passer de l’eau minérale sachant qu’elle est vendue hors de prix au duty free. Bon, les allusions à la radinerie vont se multiplier ce qui ne fait pas bon ménage. Pour le reste, j’ai réussi tout de même à m’intéresser à cette grand-mère qui a caché toute sa vie un lourd secret à l’homme qu’elle aimait jadis. Les retrouvailles sont un peu bizarres mais cela rend cette œuvre plutôt singulière. C’est une chronique intime dans laquelle on se laisse emporter malgré toutes les maladresses de la mise en scène. Le ton est plutôt léger : c’est une comédie avec ses moments d’émotion un peu comme un Woody Allen.
Voila un album qui fait partie de la sélection officielle pour le festival de la Bande Dessinée d’Angoulême, et ce n'est pas un hasard. La thématique abordée rejoint en quelque sorte celle de Spiegelman dans Maus à savoir le rapport des Juifs avec le drame de la seconde guerre mondiale. Mais ici il ne s'agit pas de transmettre l'horreur de la Shoa à son fils. Régina Segal, dont le père a dû vendre en toute hâte l'appartement familial au moment de la guerre revient sur les traces de son passé en Compagnie de sa petite fille avec laquelle elle vit en Israël, pour tenter de récupérer ledit appartement. Elle retrouvera bien cet appartement, mais il est désormais habité par une personne qui a compté dans sa vie. Le passé lointain va alors resurgir et sa petite fille fera office de confidente. Rutu Modan qui est une dessinatrice Israélienne nous livre là une jolie histoire sur le retour au passé et le drame de ceux qui ont du tout quitté précipitamment pour échapper au regroupement programmé par les Allemands de la communauté juive dans le ghetto de Varsovie. Le récit est aussi celui sur la transmission du passé aux nouvelles générations et le rapport de celles-ci avec les évènements dramatiques du passé. Le dessin est proche de celui de la ligne claire, très agréable à regarder. Une belle histoire qui mérite d'être lue et qui ravira les amateurs de cette période d'histoire.
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