Mâle occidental contemporain

Note: 2/5
(2/5 pour 5 avis)

Thomas drague et se prend des râteaux à la pelle. Il n'a pas réalisé que le féminisme avait fait son oeuvre. Les filles sont devenues exigeantes et directes.


Féminisme La Comédie Urbaine

Thomas drague et se prend des râteaux à la pelle. Il n'a pas réalisé que le féminisme avait fait son oeuvre. Les filles sont devenues exigeantes et directes. Sa technique d'approche, dans la rue, au cinéma ou en faisant des pseudosondages, est très ringarde. Mais, il apprendra à apprivoiser la gente féminine avec délicatesse tout en se retrouvant parfois dans des situations assez épineuses...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 30 Octobre 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mâle occidental contemporain © Delcourt 2013
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 5 avis)
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16/12/2013 | Ro
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Par gruizzli
Note: 1/5
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Mais quelle horreur ! J'ai du arrêter ma lecture au bout de trente pages pour aller vérifier si c'était une BD humoristique dont je ratais le second degré ou si la BD est vraiment premier degré, auquel cas j'étais bien plus inquiet. Et j'ai fini la lecture dans la souffrance, avant de constater que c'est une BD que je trouve réellement horrible. Datant de 2013, elle fait partie des œuvres dont je me demande la réception après 2017 et le mouvement Metoo. Parce qu'édité dans une collection assez prestigieuse, la BD semble vouloir proposer quelque chose de neuf et réfléchi, mais c'est tout l'inverse. Nous suivons les déboires d'un homme qui tente vainement de draguer des femmes, constatant que "le monde a changé" et que sa position n'est plus si facile. L'idée peut paraitre bonne (et il y a une fois où c'est bien amené dans la BD, lorsqu'il se déguise en femme) mais le traitement est horrible. Déjà parce que le personnage principal drague n'importe quelle fille qu'il trouve joli dans la rue. Alors arrêtez-moi si je me trompe, mais là on est dans le cas déjà souvent décrié ces dernières années de la drague de rue lourde que beaucoup de filles considèrent comme du harcèlement puisqu'elles le subissent tout les jours, non ? Donc un personnage principal harceleur, déjà ça la fout mal. Ensuite, le personnage cherche clairement juste à tirer son coup, ce qui me le rend encore plus antipathique. Il n'assume pas cette position, disant chercher une compagnie mais sans jamais écouter ces femmes, sans jamais leur poser de vraies questions pour voir s'ils s'entendent. Et il faudrait le plaindre ? Mais qu'elle aille crever en enfer, cette ordure ! D'autres sujets sont abordés, tout aussi maladroitement : il participe à des manif féministes pour draguer (mais quel être humain charmant !) et se retrouve dans des situations grotesques. Haha, c'est drôle parce que quand les femmes manifestent, elles sont toujours vulgaires ou se mettent nues, haha ! En fait, j'ai l'impression de lire une BD faussement subversive d'un beauf frustré. Toutes les femmes sont parfaitement à l'aise avec la sexualité : elles en parlent tranquillou, expliquent qu'elles jouissent fort parce qu'elles sont clitoridienne avec leur voisin, parlent de rapports sexuels avec leurs collèges de boulot et regardent un porno avec lui pour un premier rendez-vous, voir lui proposent directement le plan à 3. Je ne sais pas dans quelle réalité alternative l'auteur vit, où alors les parisiennes sont vraiment différentes, mais j'ai l'impression de lire les délires d'un gars qui a l'impression que toutes les femmes sont parfaitement émancipées, à l'aise avec le sexe, ne cherchent plus que ça et parfaitement au clair avec leur féminité. Mais dans quel monde l'auteur a vu ça ? J'ai fait une longue critique pour détailler les différents points, mais je suis vraiment, VRAIMENT tombé de haut en lisant cette BD. Je veux dire, mauvais à ce point c'est faire exprès. Sauf que si c'est pour faire rire, à quel moment c'est drôle ? J'ai souri une seule fois, je n'ai jamais ri et j'étais très très mal à l'aise devant les situations décrites et le final (ou c'est lui qui se fait draguer). Ça ressemble à la tentative maladroite d'un type pas renseigné sur le féminisme de parler des femmes qu'il ne connait pas pour montrer qu'en tant que mec ça devient plus difficile. Je ne jugerais pas des intentions de l'auteur, mais ce que je peux dire du personnage principal me suffit déjà : égocentrique, fermé aux autres, jamais empathique, frustré et lâche, c'est un des pire personnages de BD que j'ai lu. Je ne comprends vraiment pas cette BD.

14/07/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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J'ai bien aimé cette bd sur les rapports homme/femme. Il y a une certaine originalité dans l'approche qui fait que tous les clichés tombent un à un à travers les déboires de notre dragueur looser. Certes, le sujet reste celui de définir une identité masculine. On a l'impression que la réponse se situe pour les auteurs dans le fait d'adhérer totalement à la cause féministe. C'est traité avec suffisamment d'humour pour ne pas tomber dans des travers. Il est très difficile de nos jours de draguer une femme sous peine de subir les foudres d'une certaine censure morale. On ne sera pas obligé de suivre la voie emprunté mais on peut s'amuser en lisant cette bd dans cette quête obsessionnelle de notre héros le mâle occidental contemporain vivant en milieu très urbain. Bref, c'est drôle et caustique.

25/05/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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J'aime bien les premières pages. Les différentes tentatives de dragues de Thomas sont amusantes, mais après une dizaine de pages je me suis ennuyé. J'ai l'impression que les auteurs ne font que reprendre des clichés que j'ai déjà vus sur le couple, le célibat et les relations hommes-femmes. En plus, ce sont trois sujets qui ne m'ont jamais passionné. Le dessin est bon. J'aime le style et les couleurs.

27/08/2014 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
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Un duo de choc pour un sujet : MOC (mâle occidental contemporain) Tout un programme. Clément Oubrerie, que j'ai beaucoup apprécié pour Aya de Yopougon, Zazie dans le métro ou encore dernièrement Pablo, s'associe donc à François Bégaudeau (auteur, entre autres, de "Entre les murs") pour traiter un sujet existentiel : comment pécho d'la meuf. Pourquoi pas... Ok, je caricature un poil, et derrière cette formule réductrice on pourra chercher tout un questionnement et l'impact du féminisme sur l'évolution des relations hommes/femmes. Seulement, si l'intention est louable et aurait pu être intéressante, le récit est vite répétitif et ennuyeux. OK, Thomas cherche à se mettre en couple, ou du moins à développer une relation. Sauf que du coup nous avons le droit au catalogue de ses plans drague foireux, qui enchaîne clichés et situations plus ou moins attendues, voire caricaturales ; ce qui est quand même un comble quand on s'attaque aux stéréotypes ! J'attendais de nos auteurs quelque chose de plus novateur et en phase avec notre époque, là ça sent un peu le réchauffé et le périmé. Dommage

17/12/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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J'ai eu à la lecture de cette bande dessinée un très gros sentiment de déjà vu. Elle met en scène un trentenaire urbain célibataire qui tente de draguer toutes les filles qu'il rencontre et se prend râteaux sur râteaux, déceptions sur déceptions, tout en découvrant à quel point le féminisme a renversé la donne sociétale. Il se retrouve ainsi écrasé sous la personnalité de femmes complètement libérées qui se retrouvent en position dominante et le traitent facilement en tant qu'homme-objet. De tels sujets sont abordés depuis plus de 30 ans en BD, avec notamment les œuvres de Martin Veyron (L'Amour Propre et autres) mais aussi pas mal d'albums de la "Nouvelle BD" des années 90-2000, dans la lignée du tandem Dupuy-Berberan. Qu'apporte de nouveau cet album du romancier Bégaudeau et du dessinateur de Aya de Yopougon ? Pas grand chose hélas. Si ce n'est peut-être une adresse vraiment directe du sujet de la perte de repère de certains hommes dans la société d'aujourd'hui. L'ennui, à côté de ça, c'est que la manière dont est abordée la façon dont les femmes se sont émancipées a eu à mes yeux des relents de vision de vieux beau des années 70-80, une vision démodée d'un homme qui se croyait dominateur et qui a peur de se faire voler sa virilité. Pourtant François Bégaudeau est à peine plus âgé que moi, c'est surprenant que j'ai ressenti ainsi l'effet de lire une oeuvre d'un autre temps. Je n'ai pas accroché, je n'ai pas trouvé ça drôle, j'ai trouvé cette vision de la société caricaturale et peu parlante. Bref, je me suis un peu ennuyé à la lecture de cet album qui n'a pas su me surprendre ni m'amuser.

16/12/2013 (modifier)