Carnet du Pérou
Le voyage initiatique d'un grand (sauf en taille) de la BD. Sélection officielle du 41e Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.
Amérique du sud Carnets de voyages Fabcaro
Depuis une dizaine d'années, Fabcaro trace sa route d'auteur à travers des bandes dessinées pleines d'humour et d'autodérision, oscillant entre autobiographie et rire grinçant, seul ou officiant au scenario pour d'autres. En décembre 2011, lors d'un atelier en pays Cathare, il croise la route d'une jeune plasticienne en résidence, originaire de Cuzco, qui, selon lui, « dégageait une énergie qu'on sentait jaillie de cette terre lointaine dont je ne savais rien ». Entre eux va naître une forte complicité artistique et humaine. Dès lors, il n'a qu'une obsession : se rendre dans ce pays. Ce qu'il finira par faire en juillet 2012, s'engageant dans un périple qu'il souhaite le moins préparé possible afin d'en conserver toute l'authenticité, la virginité du voyageur qui a tout à découvrir, refusant d'être parasité par les clichés et les préjugés. Il va alors s'immerger dans un univers fascinant dont il découvre jour après jour la richesse et la diversité des mythes, rites et croyances. Il va croiser des destins, s'émouvoir, tisser des liens forts mais aussi approfondir une culture indigène dont les détails pittoresques le feront plonger dans une altérité salvatrice. Il en reviendra profondément transformé. Jusque dans son travail : changeant de cap et délaissant l'humour qui était jusque là sa marque de fabrique, pour ramener un carnet poignant et plein d'humanité, vrai voyage philosophique aux portes d'un ancien monde qui n'a pas encore été entièrement submergé par la modernité. Ainsi, ce Carnet du Pérou est aussi la description du parcours d'un homme profondément remué dans ses fondements et ses certitudes, à l'orée d'un revirement artistique salvateur, découvrant que l'autobiographie peut être aussi un exercice ouvert sur le monde, tourné vers l'autre plutôt que sur soi. Apprendre enfin à se décentrer afin de devenir un modeste passeur, témoin de trésors insoupçonnés d'humanité dont regorge l'extérieur. Néanmoins, s'agissant de Fabcaro, il faut quand même s'attendre à tout. (texte : 6 pieds sous terre)
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Date de parution | 01 Octobre 2013 |
Statut histoire | Strips - gags 1 tome paru |
Les avis
Bof voire bien moins tellement j'ai trouvé de nombreux passages ridicules (vouloir comparer Lima et Cuzco !!!) voire insultants (des paysans en sombreros qui poussent des brouettes au centre de Lima) pour le Pérou. Je ne suis pas retourné au Pérou depuis très longtemps mais c'est un pays qui m'a marqué profondément tant par sa géographie que par sa population. Jeune routard des années 80 c'était un accueil chez l'habitant (Arequipa, Puno) extraordinaire même si je ne parle pas le Castillan. Le Lac, le Chemin de l'Inca sans y rencontrer âme qui vive, ce ne sont que des souvenirs émotionnellement intenses. En lisant ce pauvre récit nombriliste plein de stéréotypes désuets, j'ai eu du mal à retenir de nombreux grognements intérieurs. De plus Fabcaro utilise très souvent le même schéma rédactionnel pour placer son humour décalé. Je trouve cela assez lassant quand on lit plusieurs de ses albums de façon rapprochée. J'aurais peut-être été moins révolté si monsieur Fabcaro s'était dépeint avec un béret Basque et une baguette sous le bras quitte à vouloir faire rire des autres avec du cliché pourquoi s'arrêter en si bon chemin. Quant au graphisme très approximatif des constructions, je le ressens comme une autre insulte au génie des bâtisseurs Incas Je partage donc le ressenti et la note de Jaydee. Perso je trouve cela nombriliste et narcissique.
J'ai entamé cette BD parce qu'elle parlait du Pérou et que j'étais curieux d'en apprendre plus sur ce pays. J'ai été un peu étonné de voir que l'auteur était Fabcaro plutôt connu pour ses BD d'humour et pas du tout pour des carnets de voyage. Mais voilà, comme il l'annonce dans les premières pages, il avait envie de changer de genre et de s'essayer à ces carnets de croquis racontant des séjours exotiques de leurs auteurs, comme il en paraissait pas mal au début des années 2000. Pourquoi pas, hein ? Et dans ces premières pages, on a donc droit à une mise en scène classique du genre : l'arrivée dans le pays, les premières impressions, les premiers dessins des rues et des gens... Moui bon, très classique tout ça, pas vrai ? Et tout à coup !... Ah ben non, tout à coup, ce n'est plus classique du tout ! D'abord surpris et un peu perplexe, j'ai très vite accroché au concept. Et j'ai carrément éclaté de rire bien fort de nombreuses fois. J'aime beaucoup ce carnet de voyage pince-sans-rire, se moquant doucement des esprits bien pensants, instagramer de leurs voyages faits de rencontres, de belle nature et d'authenticité... factice. Et j'aime surtout ses nombreuses interruptions et digressions, et évidemment le fait que... tout ceci soit complètement bidon. Belle surprise et gros éclats de rire.
Je suis tombée par hasard sur cette bédé sans trop savoir à quoi m'attendre. C'est une agréable lecture! Le récit sur le Pérou est toutefois court, il s'agit surtout de "prise de vue" à un instant T, on n'apprend pas grand chose du Pérou, mais on se prend au jeu et les pages passent de manière fluide. J'aime aussi l'humour de l'auteur, dans l'auto dérision, avec toujours ce doute qui me titille : est il vraiment allé au Pérou?? x) C'est une bonne lecture!
J’ai envie de dire que cet album marque la fin d’un cycle chez Fabcaro. S’il part d’une idée assez originale (écrire un road-trip à propos d’un pays dans lequel il n’a jamais mis les pieds), Fabcaro va vite revenir à son sujet de prédilection : lui-même et ses angoisses. Alors, certains passages sont certes hilarants mais très vite, j’ai eu le sentiment que l’auteur tournait en rond… et que, quelque part, il s’en rendait compte et jouait même avec cette idée qu’il ne parvenait pas à parler d’autre chose que de lui-même. Cela reste agréable à lire malgré quelques moments creux, mais ce n’est pas le meilleurs Fabcaro que j’ai lu. Si maintenant, vous n’avez jamais rien lu de cet auteur, c’est peut-être une bonne manière de l’aborder. Au final, voici un album humoristique correct, qui recèle d’excellents passages mais aussi des longueurs et dans lequel Fabcaro ne sort pas spécialement de sa zone de confort, usant de son personnage d’auteur de bd looser et névrosé. Le dernier tiers du récit, dans laquelle j’ai senti que Fabcaro ne savait plus trop comment clore le sujet, étant ce qu’il y a de moins réussi à mes yeux dans cet album. Achat non déconseillé car il y a quand même quelques passages poilants (surtout au début de l'album).
Coup de gueule sur cet album. Fabcaro nous propose ici un faux récit de voyage sur le Pérou, car il n'y a jamais été. Première déception pour moi qui espérais retrouver un peu de la magie vécue lors de mon séjour chez les incas. Le minimum aurait été de l'annoncer sur la couverture ou au début de l'album, afin de ne pas être induit en erreur... Mais non, il ne l'avoue qu'aux 2/3 de l'album, même si les erreurs accumulées ne laissent aucun doute dès les premières pages lues. Ensuite, l'album est mal construit, voire bâclé. J'ai trouvé très peu de situations m'ayant arraché un sourire. L'idée de base n'est pas mauvaise : faire le carnet d'un voyage qui n'a pas été fait. Mais dans ce cas, mieux vaut 1) l'annoncer et 2) se renseigner un peu, et s'appliquer dans son histoire. Là on a juste l'impression qu'il a gratté des pages aux chiottes, et donc le très désagréable sentiment de s'être fait prendre pour une grosse vache à lait. Contrairement aux autres posteurs, je recommanderais vraiment d'éviter cet album...
Délaissant momentanément – mais pas complètement – ses albums d’humour débile ou ironique, Fabcaro se lance ici dans le carnet de voyage, rapporté d’un séjour au Pérou. Enfin théoriquement, parce que le Pérou, il n'a pas dû le voir de très près ! Le dessin est vraiment chouette, avec le parti pris d’une colorisation en bleu pour tous les épisodes péruviens. Intéressant, même si ça ronronne un peu et qu’il a parfois du mal à faire passer son ressenti. Le pseudo carnet de voyage classique est entrecoupé de passages plus habituels chez Fabcaro, où on le retrouve dans une posture d’autodérision (un humour proche de ce qu’il publie chez La Cafetière par exemple). Ces passages, plus ou moins décalés par rapport au récit péruvien – et qui se distinguent par un Noir et Blanc plus ordinaire, hachent parfois le récit, mais lui donnent aussi un peu de rythme, et permettent d’éviter la routine qui menaçait un peu je trouve. A noter que quelques collègues/amis/habituels coauteurs de Fabcaro se sont fendus d’une page, elle aussi décalée. Au final, c’est un album intéressant, mais qui plaira surtout aux fans de l’auteur, et en tout cas pas forcément à ceux qui ne connaissent de Fabcaro que ce qu’il publie chez les « grands » éditeurs. Comme je fais partie de ceux qui apprécient beaucoup ce qu’il fait (partout !), et bien je suis content de mon achat, et vous invite à franchir le pas. C'est plus drôle qu'un Guide du Routard !
Une totale découverte pour moi que ce Fabcaro. Et je dois dire que le bougre produit son effet. En feuilletant rapidement ce volume, je me suis dit : voilà encore une sorte de roman graphique ou effectivement un carnet de voyage d'un gars en mal d'évasion. Il faut dire que tout démarre comme sur des roulettes ; le gars prend l'avion et atterrit à Lima, capitale du dit Pérou. Quelques croquis encrés façon pastels nous donnent le la quand soudain au détour d'une planche, le gagesque, le grand n'importe quoi fait son apparition. Alors attention les gars j'ai lu vos avis avant de m'aventurer plus loin et je me suis dit deux trucs : soit ils ont fumé la moquette, soit c'est l'auteur. A la lecture de ce petit opus qui ne vous apprendra rien sur le Pérou, il me semble que la réponse est claire. Et c'est tant mieux, voilà un exercice totalement jubilatoire qui arrive à vous décoincer les maxillaires et les zygomatiques, donc ; lecture et achat fortement recommandés.
Nous retrouvons Fabcaro dans un projet un peu différent de ce qu'il fait d'habitude et cela ne sera pas pour déplaire à ses lecteurs. Le voilà embarqué pour le Pérou lui qui déteste les voyages loin de chez lui. Quelle aventure ! Nous avons une sorte de documentaire où l'on apprendra finalement peu de choses sur le Pérou. La durée du voyage n'a été que de 15 jours ce qui laisse peu de temps pour s'imprégner de ce pays andin. Il y a quelques interludes assez audacieux. Le projet se voulait sérieux ou du moins sur un autre mode que l'humour mais c'est râpé. Carnet du Pérou est sans doute la pire imposture qu'on a pu lire mais c'est assumé. Bref, délire de l'auteur ou canular, au choix ! Fabcaro est sans doute pour moi l'auteur de bd d'humour le plus accompli. Ce carnet tient en tout cas toutes ses promesses.
A la différence de Spooky, je découvre Fabcaro, et son excellente critique me donne davantage envie de découvrir cet auteur… Fabcaro, donc, dessinateur de bandes dessinées d’humour, est bien décidé, à l’aube de la quarantaine, de produire quelque chose de sérieux. Pour cela, il a décidé de faire dans le carnet de voyage, en choisissant comme sujet le pays montagneux des lamas susceptibles et des ponchos bigarrés qui piquent un peu les yeux. Un véritable tournant dans sa vie ! Fabcaro tient sa promesse, du moins pendant les sept premières pages. C’est alors que sa route va croiser celle d’un groupe de types en sombreros, qu’il va s’empresser de coucher sur son carnet de croquis. C’était sans compter sur la perspicacité de sa fille de quatorze ans, qui, trop contente d’humilier son papa qui sait tout, lui fera remarquer que des sombreros au Pérou, ça fait pas trop couleur locale… On comprend mieux pourquoi ils avaient le sourire jusqu’aux oreilles en le regardant dessiner, lui le petit européen tout fier de son trophée, car en fait, ils n’étaient là qu’à l’occasion de la « Semaine mexicaine » ! C’est à partir de là que tout va partir en vrille, car malgré sa résolution, le cancre sympathique et dissipé n’arrive pas à se prendre au sérieux, et c’est ça qui est rafraîchissant. Et au fond, il le tient jusqu’au bout son pari… Le parti pris du décalage loufoque et permanent me rappelle un peu Goossens, pour un trait évoquant plutôt Larcenet. Alternant les séquences didactiques faites de croquis avec des interludes où il s’autorise tous les délires graphiques permis par la BD (y compris à l’aide de photos), allant jusqu’à inviter d’autres dessinateurs le temps d’une planche, il nous livre quelque chose d’unique et réjouissant, une sorte de parodie des carnets de voyage mais qui pourra plaire autant aux amateurs du genre qu’aux lecteurs friands d’humour absurde.
Je ne m'en suis jamais caché, j'adore le boulot de Fabcaro. Son humour absurde, sa façon de se mettre en scène, souvent au détriment de sa personne, et surtout son naturel, qui le rend à la fois touchant et incroyable. Mais c'est aussi, sous ses dehors d'adolescent attardé, un homme, qui se pose des questions sur son parcours, sur la pérennité de son oeuvre, sur l'origine du vent, sur... Ah ah NON ! 'faut pas déconner non plus, c'est Fabcaro, quoi. Le seul gars qui insiste pour être placé entre les roues d'un avion pour pas vomir pendant le voyage. Le seul auteur capable de raconter des bobards tellement énormes que même ses éditeurs avalent la pilule sans broncher. Enfin presque. Enfin parfois. Enfin bon, vous aurez compris. En juillet 2012 Fab est donc parti au Pérou, pour changer d'air, s'ouvrir un peu au monde, faire le bilan de sa vie, tisser des liens que le temps ne détruira pas, et... VOILA QU'IL RECOMMENCE ! VITE, LE DEFIBRILLATEUR !! Le résultat est un album dont je n'ai pas pu décoller, avec des croquis "classiques" de carnets de voyage, vraiment très agréables et qui donnent un aperçu fort sympathique du pays, même s'il y en a eu trop peu à mon goût. Lesquels sont régulièrement ponctués par des passages drolatiques, et même plus que d'habitude, puisque Fabcaro a invité des amis à faire quelques planches, tels Fabrice Erre, James et Gilles Rochier. Bref, ce fut intéressant et à se pisser dessus de rire, pour peu que vous adhériiez à son humour. L'INDISPENSABLE Fabcaro.
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