Avengers - Etat de siège
Le manoir des Vengeurs est assiégé par les Maîtres du Mal et le baron Zémo ! Comprends les titres Avengers (vol.1) 270 à 277.
Avengers Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel
Captain America, Namor, Hercule, la Guêpe, le Chevalier Noir et Captain Marvel affrontent les futurs membres des Thunderbolts ! Découvrez État de siège, le chef-d'oeuvre de Roger Stern, John Buscema et Tom Palmer. Cette saga, datant de la fin des années 80, retrace l'une des heures les plus sombres des Vengeurs.
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Date de parution | 18 Avril 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Adolescence difficile - Ce tome contient les épisodes 270 à 277, parus en 1986/1987. le scénario est de Roger Stern, les crayonnés rapides de John Buscema, et les finitions de Tom Palmer. Au début du tome, les Avengers se composent de Captain Marvel (Monica Rambeau), Hercule, Captain America (Steve Rogers), Black Knight (Dane Whitman), Wasp (Janet van Dyne) et Namor, sans oublier bien sûr Edwin Jarvis. La situation est un peu tendue devant le manoir des Avengers car ils viennent d'intégrer Namor dans leur rang et la population a encore en tête sa dernière tentative d'invasion de la mégapole, mais aussi sa participation au conflit de la seconde guerre mondiale, du coté des alliés. Moonstone (Karla Soffen) en profite pour attiser la foule et monter les 2 camps l'un contre l'autre. Elle finit par être récupérée discrètement par Absorbing Man et Titania. Captain Marvel apprend par ses contacts dans la police que Whirlwind, Grey Gargoyle et Mister Hyde viennent de s'échapper de prison grâce à une aide extérieure. Mais avant que les Avengers ne puissent commencer à enquêter plus avant, Namor requiert leur aide pour aller sauver Marrina, détenue prisonnière par Attuma, alors souverain d'Atlantis. En 1986, les comics de superhéros ont entamé leur mutation, mais elle est loin d'être achevé. Il s'agit pour les éditeurs de s'adapter au marché : passage de la vente en kiosque (newsstand) des comics, à une distribution en magasin spécialisé (Direct market). Avec cette évolution dans les points de vente, les éditeurs constatent que la tranche d'âge de leur public cible a augmenté. Les créateurs de comics doivent eux aussi s'adapter et proposer des histoires plus sombres et plus violentes (alors que pourtant le niveau de violence dans les comics est traditionnellement déjà élevé). Roger Stern construit une histoire qui garde les stigmates d'un récit pour les plus jeunes, avec déjà des éléments destinés à un lectorat adolescent, voire jeune adulte. Parmi les restes d'antan, il y a forcément les bulles de pensées explicatives à souhait. Il y a aussi les superhéros tourmentés par les cachotteries infantiles et culpabilisantes vis-à-vis de leurs coéquipiers. Et puis il y a les passages qui sollicitent trop fortement la suspension consentie d'incrédulité. À ce titre, l'infiltration d'Atlantis décroche le pompon en termes de cumul d'invraisemblances. Ça commence par la grande clarté qui règne au fond des océans (impossibilité physique), ça continue avec la communication orale sans difficulté au fond de l'eau. Mais tout ceci n'est que le lot habituel des histoires sous-marines avec atlantéens. Ça se gâte vraiment avec la facilité déroutante (carrément incroyable) avec laquelle les Avengers (et Alpha Flight dont les membres ont vaguement droit à 3 répliques) arrivent jusque qu'au cœur de la cité, s'y maintiennent le temps de papoter, et je préfère ne pas insister sur le caractère amphibie du destrier mécanique du Black Knight. Or ces éléments infantiles jurent en juxtaposition avec les passages plus matures. Roger Stern développe avec aisance le caractère de chaque personnage. Hercule passe pour un gros vantard un peu limité intellectuellement, mais avec un cœur gros comme ça. Janet van Dyne est un bourreau des cœurs sans pitié, ainsi qu'une maîtresse femme, avec ses limites. Dane Whitman provoque une forte empathie en amoureux transi souhaitant faire au mieux. Stern agrège deux récits : le sauvetage de Marrina, et l'invasion du manoir des Avengers par les Masters of Evil (ce nom ! encore une rémanence des récits pour enfants). Or la deuxième partie s'avère très violente, les criminels sont plus intelligents que d'habitude, et beaucoup plus brutaux. du coup cet aspect du récit s'adresse à un lectorat plus âgé que le début. Stern sait aussi conserver une dimension ordinaire à son récit en montrant chroniquement les réactions de l'homme de la rue à son récit. Il évite le piège des super-individus qui ne fonctionnent plus qu'entre eux, sans incidence des gens normaux. John Buscema effectue la mise en page, ainsi que des esquisses pour chaque case. Il est facile de reconnaître son style établi dans les années 1970. Il utilise une mise en pages très sage, à raison de 6 cases par page, disposées en 3 lignes de 2 cases, avec quelques variations (2 cases fusionnées) ou uniquement 2 bandes de cases. Les qualités de ce dessinateur sautent toujours aux yeux : anatomie réaliste de chaque personnage, respect de la taille respective de chaque personnage tout au long de l'histoire, chaque case immédiatement lisible, vêtements des gens normaux réalistes, dynamisme des scènes d'action. Il est vrai que les postures des personnages sont un peu théâtrales et que les expressions faciales sont parfois exagérées, mais pas tant que ça. Les dessins sont finalisés par Tom Palmer, encreur réputé qui a encré les aventures des Avengers 12 ans durant (de 1985 à 1996). Il complimente vraiment les esquisses de Buscema, en respectant les crayonnés, et en améliorant les textures. Les illustrations de ces 2 grands professionnels dégagent un léger parfum suranné du fait leur classicisme efficace. Ce tome correspond donc à l'adolescence des comics, un moment où les histoires commencent à se faire plus complexes, plus cruelles, plus violentes, plus subtiles, tout en retenant encore des caractéristiques de leur enfance.
3.5 Roger Stern est un de mes scénaristes de comics préférés et jusqu'à présent tout ce que j'ai lu de lui m'a beaucoup plus. Ses scénarii sont bien construits avec un mélange d'aventure, de tragédie et d'humour. Cet album raconte comment un groupe de super-vilain s'est emparé de la maison des Vengeurs. Il y a huit numéros des Avengers (270 à 277), mais l'invasion qu'au quatrième et les trois premiers numéros servent à comprendre la situation au début de ce quatrième numéros. Contrairement à ce que dit le résumé de l'éditeur, Namor est présent au début, mais il ne combat pas le groupe de super-vilain. L'histoire est bonne si on aime les super-héros. Les scènes d'actions sont bonnes, le scénario ne prends pas les lecteurs pour des crétins et l'histoire est sérieuse sans tomber dans l'exagération de certains comics récents. Ajoutons à cela le dessin de Buscema qui est le genre de vieux dessin de comics que j'aime. Cela me donne envie de lire l'intégrale des aventures des Avengers par Roger Stern !
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