Siberia 56

Note: 3.1/5
(3.1/5 pour 10 avis)

Un monde où « survie » n’est pas un vain mot


Christophe Bec École européenne supérieure de l'image Planet Fantasy

Siberia est la 56e planète de précolonisation terrienne. Une planète entièrement recouverte de neige et de montagnes escarpées. Les pôles y atteignent des températures de - 200°C avec des vents glacials de 300 km/h. C’est dans ce véritable enfer que 5 scientifiques doivent rejoindre leur camp de base après un voyage de 80 millions d’années-lumières à travers l’espace. Mais, alors qu’ils descendent sur la planète, leur navette se retrouve malmenée par les vents violents et se crashe aussitôt ! Les survivants vont devoir parcourir les 250 kilomètres qui les séparent de la base… à pied. Autant dire qu’entre le froid mordant, les tempêtes et les redoutables prédateurs qui rôdent, ce ne sera pas une partie de plaisir…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2014
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Siberia 56 © Glénat 2014
Les notes
Note: 3.1/5
(3.1/5 pour 10 avis)
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16/01/2014 | pol
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L'avatar du posteur Noirdésir

Bec fait du Bec, mais ici sans trop d’esbroufe, donc ça passe bien, même pour ceux qui ne sont pas forcément amateur de son style. Piochant un peu partout les influences SF (il le revendique d’ailleurs en entrée du premier tome), du début de « La planète des singes » à « Dune » (les vers) en passant par « La planète interdite (référence la plus évidente ici – jusqu’au nom des morbius). Il réutilise aussi pas mal de ses marottes. Un univers forcément très sombre, une planète inhospitalière en voie de colonisation (avec bien sûr un consortium privé aux actions et intérêts égoïstes), des menaces omniprésentes empêchant toute baisse de tension, et une inévitable civilisation extra-terrestre ayant laissé des traces – et quelques énigmes. Mais bon là il n’abuse pas trop de tout ça, et il n’y a pas trop non plus de charabia inutile, il va à l’essentiel, sacrifiant la psychologie des personnages (il se débarrasse d’ailleurs aisément des personnages pour n’en garder que quelques rares), mais aussi ne développant pas outre mesure l’univers et l’histoire. Conclue en trois tomes, elle mise essentiellement sur l’action, et une montée en tension régulière, jusqu’au final dramatique, qui volontairement ne réponds pas aux questions que les acteurs et les lecteurs se posaient sur cette planète et ses occupants (anciens ou contemporains de l’intrigue). Ça se laisse lire donc, et le dessin de Sentenac – pas toujours suffisamment lisible à mon goût – accompagne bien cette intrigue, en livrant de belles planches de paysages où les tempêtes éclairent temporairement un univers baigné par une nuit polaire et glaciale. Une honnête série du genre, qui contentera les amateurs de Bec et au-delà.

17/12/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5
L'avatar du posteur Josq

Nouvelle variation de Christophe Bec sur l'espace et la découverte d'un monde inhospitalier que je découvre, celle-ci me satisfait grandement ! L'avantage, c'est qu'en 3 tomes, l'auteur n'a pas vraiment le temps de s'égarer, ce qui donne un récit très resserré, où on n'a pas (assez) le temps pour la parlotte. Christophe Bec met donc en place un récit qu'on connaît déjà : l'expédition scientifique, la découverte de la planète inhospitalière, la créature qui domine toutes les autres, etc. Ce sont des thèmes qui ont déjà été abordés dans d'autres BD, mais ce classicisme n'empêche pas Bec de dérouler son histoire efficacement. C'est efficace, car il le fait sans reculer devant la cruauté, n'hésitant pas à tuer ses personnages, et sans jamais ralentir la narration. D'ailleurs, le format "3 tomes" est parfait, mais paradoxalement, s'il permet de resserrer le récit, il empêche aussi l'auteur de développer son scénario comme il l'aurait fallu. Ici, les personnages sont très vite caractérisés et beaucoup d'étapes sont expédiées en quatrième vitesse, ce qui est regrettable. Cela dit, Christophe Bec n'a pas ici l'ambition démesurée d'un Crusaders, il cherche juste à développer une histoire somme toute classique, mais bien racontée. Et ça, pour le coup, ça marche bien. Si la narration de Bec est efficace, que dire du dessin d'Alexis Sentenac ? C'est aussi (voire surtout) grâce à lui que j'ai pris autant de plaisir à la lecture de cette saga. Sentenac a un coup de crayon extrêmement immersif, et crée des planches dans lesquelles on adore se perdre ! Là, on retrouve le plaisir pris devant un bon Ridley Scott à la Alien ou Prometheus, on veut en savoir plus sur cette planète mystérieuse où nos scientifiques ont débarqué. Et pour le coup, Christophe Bec gère parfaitement cette idée. Il sait distiller savamment le mystère tout au long du récit, jusqu'à le faire éclater au moment du grand final dans des explications légèrement verbeuses (mais quand on sort de Crusaders, on est prêt à tout !), mais simples et crédibles. On ne tombe pas de notre chaise, mais au moins, les explications paraissent cohérentes. Ainsi, Siberia 56 a tout de la bonne surprise à mes yeux. Bec et Sentenac y ont en tous cas la plus extrême des politesses de l'auteur : réserver au lecteur une montée en puissance, qui permet à chaque nouveau tome de gagner en ampleur sur les précédents. Et malgré quelques raccourcis scénaristiques, raconter tout ça en quelques pages était une gageure que les auteurs ont remporté haut la main !

28/10/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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C'est d'abord la couverture qui m'a tapé dans l'oeil. Ensuite le nom des deux auteurs ; Christophe Bec, parce qu'il brasse des sujets qui me parlent, et qui me font dire qu'on a peut-être les mêmes références. Ensuite Alexis Sentenac, dont j'ai vu les premiers pas de dessinateur (ou presque) et que j'apprécie beaucoup. Ici la trame est très classique : un vaisseau s'écrase sur une planète encore en partie inconnue et les survivants doivent rallier une base très éloignée dans une nature fortement hostile. On est dans le survival couplé au planet fantasy, et ça me parle bien. Pas vraiment de surprise dans ce premier tome, mais des péripéties qui s'enchaînent pas trop mal, malgré certains passages un peu difficiles à accepter (la spationaute qui n'est pas consciente du danger d'une pluie de cailloux sur son casque ?). La fin du premier tome est tout de même plus radicale que ce à quoi je m'attendais, un bon point donc. Dans le deuxième on voit le Morbius, cette créature indicible, qui rôde comme une menace autour des colons de Siberia 56, mais sans le voir... Les thèmes lovecrafitens si chers à Bec sont bien présents. Le tome 3 achève le récit, un poil décevant, mais cela a le mérite de bien boucler la boucle, de rester dans le ton depuis le début... Côté dessin là encore on est un peu surpris par certaines ambiances, Alexis Sentenac s'y montre aussi aventureux qu'exigeant. Il y a de très chouettes cases. Un peu plus de travail sur les expressions des personnages ne serait pas du luxe cependant :) Un bon triptyque.

14/03/2014 (MAJ le 14/08/2016) (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
L'avatar du posteur McClure

Encore une série de Bec qui me laisse un peu sur ma faim, d'une part parce que j'ai l'impression d'avoir toujours la même trame (l'expédition qui réveille la bête enfouie), d'autre part car les personnages ne sont pas assez fouillés et se permettent même le luxe d'être inutiles. Le premier tome est intégralement dédié à la sortie de l'équipe dans un univers hostile et on va assister à une sorte de survival assez insipide avec surtout des incohérences (ou plutôt des raccourcis faciles) assez marquées : une espèce non répertoriée de bestiole carnivore alors qu'on est à la 13e expédition (et qu'on apprendra par la suite que dès la 1ere expédition il a commencé le carnage), un mode de fonctionnement des scaphandres basés sur le compost humain, tu manges, tu fais popo et hop magique, ta combi s'alimente et toi aussi, les réactions des personnages sont assez bizarre, et pis tient, on a pas assez vu de plan culotte donc on se trouve une grotte avec eau chaude mais araignées venimeuses qu'on voit pas mais qui vont arriver etc...... Le clifhanger est sympa sans plus. Les personnages, entre leurs dialogues, l'absence de crédibilité et les réactions nous sortent de la lecture. Le dessin est lui bien plus beau sur la magnifique couverture que dans les planches qui seront elles loin d'être ratées. Mais ce dessin rend assez difficile de repérer les personnages, les deux brunes se ressemblent, les 2 bruns aussi, heureusement y a un Kojak qu'on repère facilement. Le tome suivant rentre un peu plus dans l'histoire, on a cette fois affaire au monstre, mais les actions de nos "héros" sont peu crédibles encore une fois et le survival se poursuit. Toute la série sera sur ce même moule. Ce n'est pas que ce soit horriblement mauvais, mais dans ce style, on a eu Ridley Scott et James Cameron, il faut donc être bien plus original et moins dans les grandes envolées.....

06/06/2016 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Encore une fois, Christophe Bec signe un scénario classique, mais efficace. Je trouve que l'histoire se lit bien, mais comme je ne suis pas un gros fan de science-fiction l'histoire ne m'a pas trop passionné. Il faut dire que les personnages ne sont pas très attachants. En fait, le gros problème que j'ai, c'est que le rythme va trop vite. D'un coté, cela fait en sorte que l'intrigue ne traîne pas en longueur et que dès le premier tome on apprend plein de chose (donc ce n'est pas juste un tome qui ne fait qu'introduire les personnages comme je l'ai vu plusieurs fois), mais d'un autre coté cela fait en sorte que je trouve que le scénario ne fait qu'effleurer des idées qui auraient pu être mieux développées si tout n'allait pas vite. Le dessin est sympa.

03/06/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Il y a pour l'instant une unanimité à reconnaître que Sibéria 56 est pas mal et c'est tant mieux car Christophe Bec a été souvent mésestimé à tort ces derniers temps. C'est une série qui démarre bien sur un scénario pourtant pas très original. On a tous vu des séries, des films ou encore lu des bd sur les explorations de nouvelles planètes pas très accueillantes. L'efficacité sera de mise en utilisant les classiques du genre. Bonne idée également que celle d'orienter le récit vers un personnage principale qui va disparaître pour laisser progressivement la place à un autre. Il faut dire qu'on ne repère pas bien dans le groupe les différentes personnalités. C'est sans aucun doute également et paradoxalement l'une des faiblesses de cette oeuvre. Le second tome nous en dit un peu plus sur la créature invisible nommé Morbius en référence par clin d'oeil au vieux film (mais excellent) Planète interdite. En conclusion, une histoire de science-fiction sur fond d'expédition qui nous tient en haleine. Bref, une expérience à suivre même s'il fait très froid.

21/12/2014 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Je reste très dubitatif après la lecture de ce 1er tome. J'ai effectivement l'impression d'avoir déjà vu tout ça quelque part. Je ne jouerai pas au jeu des références mais il y en a un paquet, à tel point qu'on les attend presque avec une impatience amusée. L'histoire se laisse lire sans bousculade de neurones superflue, avec un découpage nerveux qui a cela d'intéressant que l'on peut présager d'une série qui ne s'éternise pas trop. Le dessin de Sentenac nous offre quelques jolies cases mais je souhaiterais personnellement un peu plus de travail sur les personnages et leurs expressions. J'attends la suite calmement sans impatience forcenée. Majoration après lecture du tome 2 "Morbius" Mais dites moi c'est que cette histoire est en train de monter en puissance, et de surcroit de manière plutôt bonne. D'abord le dessin qui selon moi à fait de gros progrès, autant dans le premier tome trop d'ambiances sombres rendaient la reconnaissance des personnages difficile,de plus les visages étaient moyennement dessinés. Ici je ne retrouve pas ce défaut et même sous leur scaphandre les têtes sont visibles. Du côté du scénario les choses sont bien mises en place et grâce à l'utilisation de flashbacks nous commençons à avoir les tenants et aboutissements de l'histoire. Bien qu'à mon sens l'histoire pourrait se conclure ici, un certain nombre de questions restent en suspens et j'imagine qu'un prochain tome, (de conclusion?), pourrait sortir prochainement.

24/01/2014 (MAJ le 31/10/2014) (modifier)
Par dadou99
Note: 3/5

Pour le moment une note de 3 sur 5 car il s'agit d'un premier tome et j'attends de voir la suite pour mieux juger. Il est difficile de noter une bande dessinée sur un seul tome surtout avec cette histoire qui raconte le crash d'un vaisseau sur une planète hostile et glaciale et donc le long périple de l'équipage qui doit parcourir 250 kilomètres pour rejoindre la base vers laquelle ils devaient se rendre avant le crash. Certes leur chemin sera semé d'embûches... Pour le moment on ne peut pas trop juger l'oeuvre dans son ensemble. Disons que c'est plutôt prometteur, j'ai l'impression de n'avoir vu que les 30 premières minutes de ce qui devrait être un bon "film" de science-fiction.

12/02/2014 (modifier)
Par jurin
Note: 3/5

Bonne histoire de SF , le scénario est assez basique mais passionnant , on ne se casse pas trop les méninges, mais c’est pas pour autant que le scénariste tombe dans la facilité, un bon divertissement. Ce premier tome assez violent relate l’histoire d’un équipage qui après la perte de leur aéronef tente de rejoindre leur base sur une planète recouverte de glace et peuplée de grands prédateurs, c’est simple mais cela fonctionne bien.Christophe Bec a incontestablement le don de la narration. Le dessin est perfectible , un peu vieillot mais il ne m’a jamais déçu tout au long du récit. Je lirais la suite avec intérêt en espérant que ce récit se réalise en deux tomes et non pas encore en une série à rallonge

19/01/2014 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Cette série signée Christophe Bec comporte quelques points communs sympas avec les séries qui ont fait la renommée de cet auteur. Ça serait un raccourci facile mais pas totalement faux de dire que c’est un parent lointain de Sanctuaire, mais dans l’espace…Même ambiance pesante et sombre, sauf que notre groupe de héros n’est pas prisonnier dans un sous-marin mais ils sont isolés dans l’immensité d’une planète glaciale et hostile. C’est paradoxal, mais ce sont les mêmes éléments qui constituent les qualités et les défauts de cette série. Premièrement l’histoire avance très vite, on ne s’ennuie pas un instant et à la fin de ce premier tome, on a déjà pas mal d’infos sur cette planète. Le contre coup c’est que pour nous en apprendre autant et si vite, certaines infos sur l’environnement ou sur les capacités technologiques des aventuriers sont assénés brutalement au lecteur. Elles semblent un peu parachutées et ne sonnent pas très juste. On a aussi des dégâts importants parmi les humains et les morts sont déjà nombreux ! Du coup on n’a pas eu le temps de s’attacher aux personnages qu’ils ne sont déjà plus là. Certains évènements sont même un peu vite expédiés, un des personnages meurt et il a l’air d’avoir déjà été oublié sans émoi par les survivants 3 pages plus loin. Coté graphique c’est pareil. Le dessin est sympa, les vues de la planète et les bestioles sont réussies, mais pour nous plonger encore mieux dans l’ambiance il y a pas mal de scènes sombres et on ne distingue pas toujours qui est qui dans les scaphandres. Un premier tome finalement plaisant, c’est rythmé. Apparemment la série est prévue sous forme de diptyque, donc je lirais la suite avec plaisir.

16/01/2014 (modifier)