Station 16
1955. Un archipel au nord de la Russie est le terrain d'essai nucléaire d'une puissance inégalée au cours de l'histoire. De nos jours, une patrouille de soldats capte un appel de détresse provenant de cette région inhabitée. Ils vont découvrir avec horreur que ces terres obéissent désormais à d'autres lois que celles de la nature… [4ème de couverture]
L'Arctique et le Pôle nord Russie Signé
La Nouvelle-Zemble, région désertique et glacée au nord de la Russie, a été le théâtre d'essais nucléaires d'une puissance effroyable. 40 ans plus tard, une patrouille de soldats découvre dans la région une base scientifique désaffectée. Un instant plus tard, la base s'anime d'une vie inquiétante. Les soldats ont fait un saut dans le temps et se retrouvent au milieu de scientifiques soviétiques qui mènent des expériences atroces sur les êtres humains... [Texte de présentation de l'éditeur]
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Date de parution | 17 Janvier 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
18/01/2014
| Eric2Vzoul
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Les avis
Alors que l’album est largement dispensable, je le situerai dans les bons crus du duo père/fils. En tout cas, j’y ai trouvé suffisamment mon compte. Il faut dire que je n’avais vraiment aucune attente particulière lors de mon entame de lecture. Au dessin, bah c’est du Hermann mais encore en forme (si on compare à ses toutes dernières productions). L’auteur déroule son style intemporel, je n’accroche plus autant qu’à une époque mais ça reste solide. La surprise (bonne ou mauvaise) dans ce duo vient toujours du scénariste, qui ne m’a malheureusement jamais trop convaincu. Et bien dans le cas présent, c’est plutôt bien passé. Il ne faut pas s’attendre à des miracles mais j’ai plutôt bien aimé ce récit de genre qui lorgne vers la série B. J’ai bien des trucs à redire mais le plaisir était tout de même là. Du fantastique qui vole pas bien haut mais honnête pour un emprunt.
Je ne crois pas avoir une seule fois vraiment apprécié un scénario réalisé par Yves H. pour son père. Et pourtant, j’ai un temps cru que cet album allait être l’exception qui confirme la règle. Hélas non, je suis une nouvelle fois sorti déçu de ma lecture. Le début de l’histoire (et certains passages), font immanquablement penser au film de Carpenter « The Thing », chef d’œuvre de série B (comme pas mal de films de ce cinéaste). Mais ça s’en écarte, et surtout « Station 16 » souffre de la comparaison. Là où Carpenter reste crédible jusque dans les outrances du scénario, là où il fait monter la pression et l’angoisse par la suggestion, en prenant son temps, en jouant sur le silence ou la musique, Yves H., une fois le décor planté, n’arrive pas à maintenir crédibilité et ambiance angoissante. Il use de nombreux clichés du genre, sans vraiment les dépasser. La multiplication des allers-retours dans le temps hache le récit, sans pour autant maintenir le suspens. Pas mal d’effets de surprise sont éventés bien avant de se présenter au lecteur (je pense qu’il aurait pu s’abstenir de la chute finale, très prévisible, et presque involontairement humoristique). Bof bof donc.
La nouvelle Zemble fut entre 1955 et 1990 le théâtre de plus de 200 essais nucléaires soviétiques dont une centaine furent effectués dans l’atmosphère. En octobre 1961, la célèbre « tsar bomba », une bombe atomique de 57 mégatonnes soit mille quatre cent fois la puissance de celles d’Hiroshima et de Nagasaki réunies, explosa dans le ciel de cet archipel balayé par le vent du cercle polaire arctique ! En comparaison, la bombe la plus puissante que les États-Unis aient fait exploser fut Castle bravo en 1954. Elle ne faisait « que » 15 mégatonnes. Au total, la nouvelle Zemble essuya plus d’essais nucléaires en puissance dégagée que tout autre endroit dans le monde. Autant dire que Tchernobyl c’est de la gnognotte à côté de ce qui s’est passé dans cette partie de l'ex URSS pendant presque 40 ans. C’est en visionnant un reportage sur Arte sur le sujet, que Yves H. (le fiston d’Hermann) s’est emparé de l’histoire pour écrire le scénario de station 16. Quatre soldats répondent à un appel de détresse d’une base abandonnée depuis une décennie ! Un thriller fantastique attend les lecteurs ! On a l’impression de se retrouver dans un film comme « Nimitz, retour vers l’enfer » de Don Taylor ou dans « The thing » de John Carpenter. L’histoire est portée par le délicieux graphisme d’Hermann (j’avoue tout ! je suis un fan invétéré). Des paysages sublissimes. Pas facile de trouver de bons dessinateurs de paysages neigeux. Hermann rayonne dans cet exercice. Pages magnifiques avec notamment des aurores boréales ou encore une explosion nucléaire qui vont vous bouleverser. Une collaboration père et fils juste fantastique. Frissons garantis !
La première chose qui me frappe en ouvrant cet album, c'est le dessin d'Hermann que je trouve moche ; ça m'a immédiatement sauté aux yeux et même grandement étonné de la part d'un auteur de ce calibre (que j'ai toujours admiré depuis les années journal Tintin). Oui, plutôt étonné qu'il en arrive à ce degré de médiocrité graphique : les visages sont grossiers, l'ours blanc est vilain, la Jeep paraît ridiculement petite, la couleur directe n'est pas terrible sur ce coup-là, les contours ont l'air un peu bâclés... en gros c'est très moyen au niveau encrage et précision du trait par rapport à d'autres Bd antérieures parues dans la collection Signé du Lombard ou la collection Aire Libre de Dupuis. Quant au scénario, il a de fortes allures de The Thing, ce chef-d'oeuvre de SF horrifique de John Carpenter en 1982, que j'ai dû visionner au moins 10 ou 15 fois. Il y a le même genre d'ambiance, surtout au début. L'ennui, c'est que cette histoire qui réussirait sans doute mieux sur un écran, passe assez mal en BD, ça me semble très fantoche, avec de gros effets racoleurs et une dose de suspense un peu téléphoné. En film, l'image permettrait d'installer cette ambiance comme l'a fait Carpenter dans The Thing, progressivement et avec une certaine lenteur ; ici, c'est impossible, tout doit aller vite, les auteurs sont prisonniers de leur format, et ne peuvent se rabattre que sur des détails pas vraiment utiles, comme ces hommes sans yeux qui ne sont pas du meilleur effet.. Pourtant, le décor se prête à ce type de récit un peu angoissant, le lieu isolé et glacé de la Nouvelle Zemble situé aux confins du monde, semblait tout désigné pour servir de cadre à cette faille dans l'espace temporel, mais le sujet est plutôt mal exploité et m'a vraiment déçu de la part de ces auteurs dont j'avais apprécié le travail sur Vlad l'empaleur (Sur les traces de Dracula), bien que la lecture n'ait pas été désagréable en soi.. vraie note : 2,5/5.
Je n'aime pas me faire attraper et c'est bien ce qu'il m'est arrivé après cette BD. En effet, d'une part je suis amateur de récit de SF-Fantastique et d'autre part quand on me parle de récits dans des territoires glacés et coupés du monde avec des militaires et des mystères un peu fantastiques, je suis toujours preneur. Il y a plusieurs scénarios de films et autres jeux vidéo qui m'ont fortement accroché sur ces thèmes, comme notamment un épisode de la première saison de X-Files. Et quand en plus on y ajoute la possibilité d'expériences nucléaires, dans les lieux mêmes où a explosé la fameuse Tsar Bomba, je suis d'autant plus curieux. Mais voilà, je me suis fait attrapé car tous ces ingrédients qui m'attiraient n'ont servi à bâtir qu'un médiocre scénario de série B, comme un mauvais épisode de cette autre série télé qu'était Au-delà du réel qui partait souvent d'idées accrocheuses mais n'offrait ensuite le plus souvent qu'une pitoyable soupe sans crédibilité pour les mettre en scène. Le récit de Station 16 est trop embrouillé pour être prenant, et trop convenu et facile pour être intéressant. Cela manque complètement de crédibilité et il y a tellement de lieux communs de la SF-Fantastique qu'on hésite entre trouver ça risible (le coup du savant fou et de la toute fin du récit) ou ennuyeux car tellement prévisible (le coup de l'appel au secours à la radio). Si encore il y avait du suspens, mais non on est tellement ballottés par le récit et ses sauts dans le temps qu'on ne ressent rien que du désintérêt et aucune empathie pour des personnages parfaitement creux et remplaçables. Grosse déception.
L’idée de parler de ce territoire comme centre d’essai nucléaire était très intéressante. Il est vrai qu’on a beaucoup parlé des essais nucléaires américains ou français dans le Sahara puis le Pacifique. Par contre, block-out sur la Russie. Et pourtant, ils ont largué les bombes les plus puissantes de toute l’histoire des essais. C’est fou comme l’attention peut être portée sur une paille sans voir le foin tout autour. J’ai bien aimé également ce concept de faille temporelle. On est plongé dans un véritable voyage dans le temps qui garde un petit côté assez crédible. Pour le reste, les hommes sans yeux, cela fait un peu zombie. Est-ce pour donner un côté effrayant à ce récit ? Que dire du dessin ? Les visages sont toujours aussi ramassés. Cependant, je dois constater que la plupart des lecteurs aiment ce graphisme si caractéristique. Bon, on est quand même frappé par le côté assez naïf de cette mise en scène et par la fin digne de figurer dans un épisode de la quatrième dimension ou plutôt une série B. Ce type d’histoire aurait fait fureur dans les années 80 mais pas de nos jours. Au final, la lecture n’aura pas été désagréable mais on oubliera assez vite. Ce n’est pas ce qui se fait de mieux.
Je n'ai jamais aimé les scénarii de Yves H. et c'est sans grande conviction que j'ai lu ce one-shot. Le dessin de Hermann est toujours superbe quoique j'ai un peu l'impression qu'il a déjà mieux dessiné ses personnages. J'adore surtout les couleurs et les décors. Le scénario se laisse lire facilement vu qu'il va tout de même très vite. Même si je ne me suis pas vraiment ennuyé, le scénario ne m'a pas captivé. On dirait que le fils de Hermann ne fait qu'accumuler les scènes étranges sans se soucier de son scénario. Il y a évidemment des explications qui semblent logiques , mais tout devient n'importe quoi à la fin ! D'ailleurs, avant de lire la fin j'allais mettre la moyenne parce qu'au fond le trois-quart de l'album n'est pas mauvais sauf que tout est gâché par une fin merdique.
Le pitch me rappelait beaucoup The Thing (la version de John Carpenter), que j’avais adoré, et c’est ce qui m’a donné envie de découvrir cette BD. Ça commence pour ainsi dire de la même façon, et j’ignore si c’est un clin d’œil de la part des auteurs ou si c’est juste pompé, inconsciemment ou non. Mais au niveau de l’ambiance, c’est flippant à souhait. C’est par la suite que ça se gâte un peu. Malgré les nombreux rebondissements, j’ai trouvé que le récit manquait de profondeur. Bien que déjà vu, le thème (des événements étranges surviennent dans une île qui a servi de terrain d’expérimentation à des essais nucléaires) aurait selon moi pu être mieux exploité. Au lieu de ça, on a droit à un alignement de clichés incohérents (hallucinations collectives résultant de va-et-vient spatio-temporels, présence d’un « docteur Mengele » se livrant à des expériences - par ailleurs peu crédibles - sur des cobayes humains). Le dessinateur Hermann (père du scénariste Yves H.) recourt à un trait réaliste de bon aloi, servi par un découpage classique mais dynamique et bien adapté à ce type d’histoire. Même chose pour les couleurs, diluées dans l’atmosphère brumeuse et inquiétante de ce lieu pris sous les neiges, avec quelques parenthèses bleu-glacé lorsque le ciel se dégage. Même si je n’ai pas eu de déplaisir à lire ce one-shot, je reste donc un peu sur ma faim. Cela m’aura toutefois permis d’apprendre, grâce à la postface, comment les Soviétiques ont utilisé l’île de la Nouvelle Zemble en Russie arctique pour mener des essais nucléaires d’une puissance effrayante, notamment avec la Tsar Bomba qui représentait 1400 fois la puissance cumulée des deux bombes qui furent larguées sur Hiroshima et Nagasaki ! Après avoir bien entendu déplacé les populations locales, car ces gens-là pouvaient aussi se révéler de véritables gentlemen, si l’on exclut le peu de considération qu’ils ont montrée pour les ours blancs et les phoques.
Graphiquement, c'est du Hermann, c'est beau. S'il faut émettre une petite réserve, je dirais que comme il y a pas mal de séquences (pour pas dire toutes) qui mettent en scène des militaires dans une tempête de neige, je n'ai pratiquement jamais réussi à me familiariser avec les personnages et je n'étais jamais sûr de qui est qui. Mais malgré cela, la compréhension de l'histoire n'est en rien altérée et cela ne nuit pas à la lecture de ce one shot. L'histoire, parlons en. Une fois rentré dans celle-ci, j'ai vraiment beaucoup accroché aux premières péripéties. Les premières découvertes déroutantes de notre équipe sont vraiment bien vues. Le suspense est immédiat, le climat instauré est étrange et pesant. La deuxième moitié m'a hélas légèrement laissé sur ma faim. Après cette si bonne mise en place, j'ai trouvé que la suite manquait de surprise. Le scénario abuse un peu de ces phénomènes de conflits temporels. J'avais aussi senti venir le moment ou la fin se raccroche au début de l'histoire. Malgré tout, nous avons là un bon album dont les points forts sont l'ambiance et l'idée de base de l'intrigue.
Ce one-shot est un bon petit moment de lecture ! S’il se lit assez rapidement, je dois dire que l’album, bien qu’un peu maigre, a su me tenir en haleine du début à la fin. La tension monte au fur-et-à-mesure et en cela, je trouve l’album bien réussi. De même, des réponses arrivent au compte-gouttes alors que certaines questions demeurent sans réponse. Fondamentalement, cela ne me dérange pas, dans la mesure où l’album arrive à me surprendre, et ce fût le cas. Une histoire agréable à lire donc, sans qu’elle ne soit tout de même géniale. Graphiquement, Herman reste dans son registre réaliste qu’il maîtrise à merveille. Les couleurs employées sont souvent ternes, sombres, parti pris, sans doute, eu égard à l’histoire. En conclusion, je ne regrette pas mon achat et le conseille. L’histoire est sombre et navigue dans les eaux troubles de l’horreur… Un album sympa à lire, que je vous conseille !
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