Metropolis (Delcourt)
Capitale de tous les excès, de tous les délires urbanistiques. Carrefour de tous les mouvements politiques et artistiques. Centre névralgique de l'espionnage et des coups tordus. Metropolis possède ses zones d'ombres à l'instar des crimes qui défraient depuis peu la chronique.
Les Uchronies
Pour les résoudre, la police fait appel à un médecin autrichien, inventeur d'une science de l'esprit méconnue : le docteur Freud.
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Date de parution | 08 Janvier 2014 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Ce titre m'avait à l'époque de son annonce intrigué pour plusieurs raisons, la première évidente est son titre très commun et tombé dans le vocabulaire public depuis le chef d'oeuvre muet de Fritz Lang, la seconde est la qualité de la couverture, enfin DES couvertures, aussi macabres que magnétiques et hypnotiques, la dernière s'appelle Serge Lehmann au scénario. Lehmann représente pour beaucoup l'équivalent d'un Alan Moore Français, un auteur voué à la SF intelligente ou aux Utopies/Dystopies les plus exigeantes. La Brigade Chimérique ou La Saison de la Couloeuvre sont autant d'oeuvres qui ont pu déranger ou envouter mais en tous cas n'ont laissé personne indifférent par la richesse de leurs univers respectifs comme de leurs intrigues pas vraiment cousues de fil blanc. Avec la promesse d'un récit proche d'une enquête policière dans la cité de Metropolis dans un monde ''parallèle'', Lehmann s'adjoint les services d'un Stéphane De Caneva dont l'enthousiasme se mesure au talent des planches au découpage très comics et au charme très "rétro". L'histoire n'est pas en reste avec un personnage central hors norme, un jeune flic athlétique et intelligent que l'on croirait sortir d'une équipe olympique de 1933... Enquêtant à la fois sur un attentat terroriste d'une violence inouïe et sur une découverte macabre dans des catacombes, l'histoire ne cesse de s'emballer avec tout un lot de personnages secondaires au background célèbre (je vous laisse la surprise) ou complexes, le rythme de l'histoire s'emballe assez vite pour enchaîner les 4 tomes d'une quasi traite avec un intérêt qui n'est jamais retombé. Petit bémol pour les esprits cartésiens, il est difficile d'en dévoiler l'intrigue mais je trouve la fin d'une rare beauté malgré quelques écarts ''Deus Ex Machina'' et une intrigue amoureuse un poil téléphonée voire bâclée, Lehmann trouvant son intérêt dans la construction tentaculaire d'une intrigue complexe et simple à la fois. On y retrouve un peu l'esprit d'un Charles Burns ou d'un David Lynch pour un rendu poétique saisissant qui ne perd jamais son spectateur en route. Metropolis fait à coup sûr partie du meilleur de Lehmann. De Canepa se révèle enfin comme un dessinateur sur lequel il faudra compter tant la justesse de son encrage et la beauté de ses cadrages le hisse parmi les grands. Les clins d’œil au "vrai" Metropolis s'entrechoquent sans nuire à la trame principale et font de Metropolis une œuvre distincte et d'une grande richesse. Pas loin d'un chef d’œuvre mais on s'y rapproche. Le meilleur Lehmann ? Sans aucun doute.
Que dire sans plagier mes précédents petits camarades? Tout d'abord j'aime les uchronies surtout si comme ici elles s'appuient sur des bases suffisamment solides pour qu'elles aient l'air vraies. Pour l'instant donc après deux tomes pas d'intervention d'extraterrestres, pas de super héros masqués. Pour le background donc je suis plutôt satisfait. Les deux personnages principaux, tous deux enquêteurs sont bien vus chacun dans son genre, à moitié ou complètement allumés. Cette ville de Metropolis est glaciale et fait plus penser à une capitale de dictature qu'autre chose. Non vous dis je, tout cela ma plaît bien. En fait ma note pourrait être un peu supérieure mais j'ai trouvé pour l'instant pas mal de mollesse. A force d'attendre j'ai bien peur que ce manque de vigueur finisse par nous plomber les quatre tomes. Alors étant d'un naturel confiant, j'attends tranquillement et je reviendrais vous donner mon sentiment final. On y croit Messieurs les auteurs!!
Comme Eric et Pol, j'apprécie l'idée (la seconde guerre mondiale n'a pas eu lieu, et la France et l'Allemagne ont unifié leur culture) et l'ambiance étrange et citadine. Mais une certaine langueur dans le déroulement des évènements, dans le dessin et la couleur des deux albums ne soulève pas un réel enthousiasme. En effet, les parcours individuels nous indiffèrent, et contrecarrent notre désir de comprendre, au lieu de le nourrir. En revanche, cette langueur n'est pas désagréable, elle est mélancolique, amère (voir les deux première pages morbides où les constructions forment en filigrane un crâne) dépaysante... Attendons la suite
J’ai l’impression que les auteurs ont privilégié l’ambiance sur tout le reste. Du coup, la part belle est faite à la ville de Métropolis imaginée jadis par un certain Fritz Lang en 1927. L’uchronie part d’une très bonne idée, à savoir l’absence d’une Première Guerre Mondiale et de la naissance de l’Europe avant l’heure bercée par une entité franco-allemande. Pour une fois que nous n’avons pas des idées du style tel ennemi a gagné la guerre (je pense au Keiser ou aux nazis). Le premier tome ne fait qu’installer une certaine atmosphère avec des personnages plutôt ternes. Mis à part un attentat terroriste, il ne se passe rien. L’enquête policière avancera que très doucement dans le second tome. Bref, l’ennui n’est pas très loin et on l'évite de justesse grâce aux nombreuses références et clins d'oeil qui forment une compilation. Pour autant, on se laisse bercer par cette ville qui a les allures de New-York. Le dessin reste classique et réaliste. Le scénario n’est pas vilain. Je pense que les auteurs jouent sur une certaine progressivité. J’aurais aimé certainement plus de rythme.
Nouvelle série de Serge Lehman, le scénariste de La Brigade Chimérique et de Masqué qui nous fait une nouvelle fois profiter de son imagination et de son talent pour concocter des univers unichroniques. Ici on plonge, en 1937, dans la cité de Métropolis. Une ville qui nous réserve quelques surprises sympas. L’univers décrit est riche que ce soit en termes de contexte politique, de réutilisation de personnages connus, ou simplement de la trame principale. Les premiers éléments mystérieux que nous offre cette histoire sont plutôt accrocheurs : des édifices de la ville sont remplacés par d’autres du jour au lendemain sans que personne ne remarque rien, une enquête policière sur des vieux cadavres découvert sous un monument… Ce début d’intrigue est assez accrocheur. Coté graphisme la couverture est vraiment superbe. Le dessin à l’intérieur est un peu moins original, il est même assez froid, comme les couleurs d’ailleurs. Mais il reste tout à fait correct. A découvrir pour les amateurs d’uchronie. tome 2 Toujours agréable mais pas encore suffisant pour augmenter ma note. Du coté de l'histoire, l'enquête policière qui sert de trame principale m'a captivé. Elle est bien menée et suffisamment originale pour être vraiment intéressante. Elle s'appuie intelligemment sur l'univers de Metropolis. Mais il y a hélas quelques passages moins intéressants à mes yeux, notamment quand on s'éloigne de l'enquête pour s'attarder sur la vie des personnages. Leurs sorties nocturnes, ou leur relation amoureuse ne sont pas passionnantes, à moins que cela ne soit des détails qui prendront de l'importance plus tard. Certains aspects qui faisaient l'originalité de la ville de Métropolis ne sont pas développés (monuments changeants par exemple), même si il y a encore quelques belles idées. Coté dessin même sentiment que pour le tome 1, il est un peu triste c'est dommage.
Depuis quelques années, les uchronies semblent être devenues très à la mode dans la BD, telles un sous-genre à part entière de la science-fiction. Ainsi, cette série, dont l’action se déroule dans une Europe où la guerre de 14-18 n’aurait pas eu lieu, s’annonce pleine de promesses. Dotée d’un dessin classique mais élégant, elle bénéficie d’un découpage efficace, avec des couleurs sobres à la tonalité sombre, le tout convenant bien à ce genre de récit. Si j’ai parlé de SF, cela n’en reste pas moins avant tout un polar, avec aussi un soupçon de fantastique (le « sixième sens » de l’inspecteur Faure) L’idée justement de mêler les trois genres est intéressante, en outre cela ne nuit nullement à la cohérence de l’ensemble. J’ai moi-même été vite embarqué dans cette histoire mystérieuse à la narration fluide. Maintenant, il est difficile de juger d’une série qui n’en est qu’à son premier tome (quatre étant prévus), mais celui-ci m’a d’emblée séduit. Par ailleurs, j’y ai retrouvé un peu l’univers étonnant des « Cités obscures » de Peeters et Schuiten, qui reste pour moi une œuvre culte dans le genre. J’ignore si mon opinion variera avec les tomes suivants, en tout cas, j’ai très envie de connaître la suite.
C’est la bonne surprise de ce début d’année, une uchronie de la meilleure veine, un scénario clair limpide et très accrocheur. Ajoutez à cela un héros mystérieux et charismatique et vous avez tous les constituants pour élaborer une série plus que prometteuse. Metropolis, ville assez récente, point de conjonction de tous les courants politiques européens, est menacée par une organisation criminelle mais notre héros l’inspecteur Gabriel Faune veille au grain. Un premier tome où le scénariste ne tergiverse pas, l’action est présente dès les premières pages et j’ai complètement été plongé dans cette histoire très prenante. La maison d’édition Delcourt annonce la série en 4 volumes échelonnés en 4 semestres (2014-2015), un bon point pour Delcourt qui joue la transparence.
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