Secrets bancaires USA
Le monde de la finance est un univers impitoyable qui s'apparente souvent à un véritable champ de Bataille. Malgré tout, les cadavres de banquiers et de traders font désordre. Pour maintenir un semblant de justice dans ce microcosme où tous les coups sont permis, les agents du FBI Capelli et Horowitz enquêtent.
Thrillers financiers
D'un côté, il y les nouveaux maîtres du monde, grands patrons du Dow jones, banquiers, financiers, traders, qui évoluent dans les hautes sphères. Ils font et défont l'économie, et ils manipulent le destin des nations ainsi que la vie des millions de citoyens qui les composent. De l'autre, deux flics, différents mais complémentaires, intègres, qui essaient de faire leur travail parce qu'ils croient en la justice. Quand les morts suspectes envahissent le monde policé de la haute finance, les agents Capelli et Horowitz essaient de démêler les règles complexes de cet univers hermétique.
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Date de parution | 19 Janvier 2011 |
Statut histoire | Série terminée (3 cycles de 2 tomes) 6 tomes parus |
27/01/2014
| Eric2Vzoul
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Les avis
Je n'ai jamais vraiment été intéressé par la Bourse et le monde financier. Je lis donc ce type de série avec beaucoup de recul et je suis souvent déçu. C'est le cas ici encore. Je trouve que le scénario de Richelle nous propose une suite très facile de clichés bien usés. Ainsi nous avons droit au sempiternel agent flic Capelli border line, débraillé et mal rasé qui transgresse la loi et le droit une planche sur deux. C'est sensé nous le rendre sympa, cela me le rend agaçant puisqu'il se croit au-dessus des lois comme les méchants qu'il devrait combattre. Ensuite je me suis demandé comment ce couple de policier pouvait travailler sans rapport avec un procureur et sur des zones de compétences aussi différentes en duo électrons libres. Je trouve cela imprécis avec une somme de raccourcis faciles, de témoins bavards, d'avocats invisibles dans un monde où ils sont omniprésents. Les personnages féminins sont réduits souvent à se déshabiller pour racoler le lecteur et les seuls Afro-Américains du cycle 1 appartiennent à un gang de rue tourné en ridicule par l'agent Capelli. A mon avis on ne peut pas faire plus cliché limite (T1 p32) Enfin je trouve le dessin de Hé pas du tout à mon goût. Ainsi ses visages me semblent flasques, sans vie avec une expression forcée. De plus je n'aime pas du tout cette mise en couleur qui fait des ombrages marron sur les personnages. Une lecture très décevante que j'ai abandonnée au début du troisième opus.
Les auteurs avaient déjà fait une BD sur les secrets bancaires en Europe et donc voici les secrets bancaires made in USA ! Je n'ai lu que le premier cycle et je ne compte pas lire la suite. L'intrigue est bien faite et le monde des financiers est assez intéressant. La narration est fluide et le découpage est bien fait. Cependant je n'ai pas réussi à être captivé. Il manque quelque chose pour que je rentre totalement dans l'histoire. Les personnages me laissent indifférent et j'ai un peu l'impression de trouver les mêmes trucs que dans la première série. Je n'ai donc pas envie de lire davantage cette série. Je n'aime toujours pas ce dessinateur, mais je trouve qu'il a mieux dessiné ces deux tomes que d'autres albums de lui que j'ai lus.
Secrets bancaires USA est un bon thriller financier. Le scénariste Philippe Richelle aime à démêler les intrigues qui se nouent aux plus hauts niveaux de la société, qu’ils soient politiques comme dans Les Coulisses du pouvoir ou Les Mystères de la Troisième République [mais aussi de la IVème et de la Vème… tiens ? il manque les deux premières, encore un effort !], ou financiers, comme dans la première série Secrets bancaires. Dominique Hé et lui se connaissent bien, puisque le dessinateur a repris cette dernière série à partir du troisième tome. Dans Secrets bancaires USA, les deux complices poursuivent le principe d’histoires policières se déroulant dans l’univers des affaires, mais cette fois elles se déroulent aux États-Unis, du côté de Wall Street. Comme dans la série-mère, chaque histoire est close en deux tomes. Le sixième marque la fin de la série. Les scénarios sont extrêmement réalistes et sont ancrés dans l’actualité économique de ces dernières années. Chacune des trois histoires est cohérente et habilement menée. Richelle sait raconter ses affaires policières tout en distillant des informations sur les magouilles financières sans sombrer dans la lourdeur didactique. Par exemple, le second cycle explique très bien les mécanismes de la crise des subprimes. Le calibrage de chacune des histoires en deux albums / 94 planches peut sembler un peu artificiel, avec son lot attendu de rebondissements réguliers, d’alternance de scènes d’action et de tête-à-tête intimistes, de clifhangers à la fin des tomes impairs… Certes, MAIS tout cela est fort bien fait, digne des meilleures séries américaines, et je ne me suis pas du tout ennuyé à la lecture de cette série qui ménage un suspense efficace au fil du récit. Comme dans les séries télévisées, les personnages principaux sont fortement typés. Capelli, le vieux policier, un peu bourru au grand cœur, divorcé, fan de pop/rock, qui connait les ficelles du métier et n’hésite pas à faire quelques entorses au règlement est accompagné d’Horowitz, brillant jeune homme très BCBG, marié et père de famille, qui se décoince peu à peu et apprend à sortir de son conformisme. Rien de neuf, sans doute, mais je trouve que les deux héros de la série ont une réelle densité, qu’on s’y attache et que l’on a plaisir à les retrouver et à les voir évoluer d’un épisode à l’autre. Au dessin, Dominique Hé est efficace dans les découpages et ses cadrages évitent de tomber dans le piège de la monotonie lors de certaines scènes nécessaires à la compréhension de l’intrigue mais très bavardes. Les décors sont propres, documentés et très fouillés. Les scènes d’action sont elles aussi convaincantes. Hé a été marqué à ses débuts par une ligne claire proche du style d’E .P. Jacobs (voir la série Marc Mathieu) et comme souvent pour ceux qui pratiquent ce style, on pouvait lui reprocher son approche un peu caricaturale des personnages ainsi qu'une certaine raideur dans leurs mouvements. Depuis, le dessinateur a beaucoup gagné en réalisme, et c’est ce mélange entre ligne claire et souci du détail réaliste qui donne toute sa force au style de Dominique Hé. J’espère qu’il reprendra vite la plume pour commencer une nouvelle série car j’apprécie vraiment son travail graphique, toujours propre et sans à-peu-près. J’accorde un 4/5 à cette série, aux intrigues certes conventionnelles, mais menée de mains de maîtres par deux auteurs qui connaissent parfaitement leurs métiers.
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