Trashman
Une Bd du courant underground américain très décapante et ultra violente
Comix Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis Trash
Trashman est un anti-héros qui prône la violence, seule capable de résoudre les problèmes qui gangrènent l'Amérique... il soutient les prolétaires qui doivent abattre la bourgeoisie écrasante de cette Amérique malade de son impérialisme, de son dieu-dollar et du Viet-Nam "Trashman" : un aspect inquiétant de la "gauche" américaine.
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Date de parution | Avril 1974 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Trashman, c'est le nom d'un révolutionnaire imaginé en 1967 par Manuel "Spain" Rodriguez, dessinateur américain connu surtout sous le surnom de Spain, ancien membre d'un gang de bikers, et qui devint un des principaux artisans du mouvement underground ; il n'est pas aussi connu que Crumb ou Shelton, mais cette bande a marqué les esprits dans l'Amérique des années 70 et lui a apporté une certaine notoriété. Il y démontre tout le contraire du style planant des hippies, à savoir que seule la violence peut régler les problèmes dont souffre le pays en mettant fin à la répression et au pouvoir oppressif de la bourgeoisie décadente ; les prolétaires exploités doivent saisir leur destin, et son héros Trashman est certainement l'un des plus négatifs de la BD américaine underground, le type même du héros de l'Amérique contestataire des années 60/70, un guerillero acharné, avec des à-côtés castristes. De quoi interpeller le public américain à cette époque où le pays était en froid avec Cuba. Grâce à un dessin proche du réalisme, heurté, tourmenté et expressionniste, Spain accentue l'aspect dur de cette fable politique au ton très militant, et soutenu par des séquences de violence extrême, encore peu courantes en BD à cette époque. Quand j'ai eu cette bande entre les mains, ça m'a donné une autre vision de l'Amérique, celle d'une certaine "gauche" américaine très méconnue des Européens. Le sujet n'est donc pas très gai, et je ne peux pas dire que ça m'a vraiment plu, mais c'est assez édifiant et atypique pour mériter un 3/5. Albums peu faciles à trouver, pour l'achat, c'est à voir...
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