Before Watchmen - Compagnon
Comment Bill Brady, jeune athlète d'une université du Kansas, est-il devenu la mascotte super héroïque d'une prestigieuse banque new-yorkaise ? Quels sombres évènements entourent l'enfance de l'impénétrable Moloch ? Quelle est la véritable histoire du pirate maudit Gordon McLachlan ? L'heure est venue de lever le voile sur ces mystérieux personnages.
Auteurs argentins DC Comics Prequel Watchmen
Comment Bill Brady, jeune athlète d'une université du Kansas, est-il devenu la mascotte super héroïque d'une prestigieuse banque new-yorkaise ? Quels sombres évènements entourent l'enfance de l'impénétrable Moloch ? Quelle est la véritable histoire du pirate maudit Gordon McLachlan ? L'heure est venue de lever le voile sur ces mystérieux personnages.
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Date de parution | 24 Janvier 2014 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Second volet de Before Watchmen, Compagnon regroupe en fait trois nouvelles bien distinctes et assez différentes. La première est l’évocation de la vie du super-héros plutôt discret des Minutemen à savoir Bill Dollar. Ce dernier est un homme à la recherche de la gloire et qui va échouer pour se déguiser en mascotte d’une banque. Il devient un comédien car il tourne des clips vantant la protection de la banque contre les malfrats. C’est lui le défenseur des petits épargnants. C’est intéressant d’avoir un éclairage nouveau sur ce personnage qui ne joue aucun rôle dans Watchmen et que l’on aperçoit dans Minutemen sous un angle pas très favorable à savoir homophobe et intéressé comme une sorte de Nabila des temps moderne. Son portrait sera beaucoup plus nuancé. Sa fin tragique sera un peu différente de celle qui avait été montré dans Minutemen car il va tomber sous les coups de l’adversaire. Bref, en réalité, c’est l’histoire d’un gars sympa qui va accepter de se vendre et qui va payer le prix fort. Le second récit va se concentrer sur un adversaire légendaire des Minutemen et par la suite des Watchmen à savoir le fameux Morloch tel un magicien du mal. Dans l’œuvre originale, on sait qu’il joue un rôle dans le fameux plan machiavélique de celui qui tire toutes les ficelles. On découvre là encore un gars qui n’était pas aussi méchant que cela mais dont les évènements l’ont poussé à le devenir pour finalement connaître une sorte de rédemption dans le repentir. On voit que les brimades et humiliations subies par ses camarades de classe à l’école ont eu une influence psychologique déterminante. Bref, cette évocation en deux chapitres permet de remplir un trou laissé dans l’œuvre originale. Aussi, il faut avoir impérativement l’avoir lu avant de s’attaquer à cette nouvelle afin d’en tenir les enjeux et les aboutissants. La malédiction du corsaire sanglant fait écho à l’histoire de ce pirate raconté dans l’œuvre originale comme une espèce de mise en abyme. Cela traduisait une espèce d’allégorie sur le fait que le monde courrait à sa perte. On nous présente cela comme une métaphore de la série mais le lien ne sera pas chose aisée à réaliser. Du coup, ce récit fait tâche dans l’univers de Watchmen puisqu’il s’agit de découvrir l’univers des corsaires. Certes, la lecture sera fort plaisante mais cela n’apportera pas grand-chose. Je l’ai pris pour un interlude assez plaisant d’autant que le graphisme est magnifique. Au final, j’ai bien aimé ce volet même s’il n’est pas le meilleur de la série. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 3.5/5 – Note Globale : 3.75/5
Un tome qui comprend trois histoires courtes. La première sur Bill Dollar est pas mal quoiqu'elle vaut surtout pour son dessin rétro que j'ai adoré. Cela me donne envie de lire les autres œuvres de ce dessinateur ! L'histoire est pas mal, mais elle n'est pas trop passionnante. La seconde sur Moloch m'a intéressé vu que j'ai toujours aimé ce personnage. Son histoire est bonne quoique un peu conventionnelle (le méchant qui a une enfance malheureuse et qui se venge en étant méchant). Et puis j'ai un problème avec la manière dont Moloch est dessiné. Pour moi, il était juste un type normal avec des oreilles un peu grandes et ici il est quasiment difforme ! La dernière sur le pirate ne m'a pas du tout intéressé. Il faut dire que l'histoire de pirate est la seule chose qui m'emmerde dans l'histoire originale alors il y avait peu de chance que j'aime celle-ci. Dès le début je n'ai pas aimé la voix-off qui m'a semblé un peu prétentieuse et j'ai eu l'impression de lire un sous-Pirate des Caraïbes. Bref, je donne 3 étoiles pour les deux premières histoires et 2 étoiles pour la dernière. Au final, cela ne me semble pas être un album indispensable sauf si on est vraiment fan de Watchmen.
Eh bien j’hésite entre le « pas mal » et le « franchement bien ». Selon moi, le bât blesse au niveau de la première et la dernière partie. Il nous est dans un d’abord présenté un chapitre sur Bill Dollar, que je trouve tout simplement superflu. C’est pas mauvais, c’est pas ennuyant, c’est juste un ersatz de ce qui nous a déjà été présenté dans Before Watchmen - Minutemen. La dernière partie concerne, quant à elle, le récit parallèle du Corsaire Sanglant. C’est assez sympa à suivre, genre zombie-pirate qui pactise avec le diable. Drôle de cocktail, agréable à lire mais tout aussi dispensable. Là où l’album fait très fort selon moi, c’est sur tout le reste du récit qui concerne Moloch. J’ai toujours trouvé que dans la série mère Moloch arrivait un peu comme un cheveu dans la soupe. On n’en sait pas trop sûr lui, sur ses liens avec Veidt, etc. Ici, le retard est rattrapé et j’ai franchement adoré lire ce passage. Côté dessins, c’est en général du bon boulot, bien que cela ne sorte pas vraiment du lot. Au final, j’attribue à l’ensemble de l’album un 3/5 mais je vous invite à lire le récit relatif à Moloch. Une nouvelle fois, le récit originel prend de l’ampleur, tant au niveau de ce truand que sur Adrian Veidt alias Ozymandias…
Je me suis plongé dans la lecture de cette série avec appréhension et envie. Appréhension car l'oeuvre originale est une référence et envie car j'avais envie de retrouver tous ces personnages. Concernant ce tome j'ai apprécié, malgré leurs différences, l'ensemble des graphismes avec une mention pour l'histoire du pirate maudit dont la maîtrise est impressionnante. Sur le scénario les histoires sont plaisantes et éclairent certaines zones d'ombres de l'oeuvre originale. Cependant je n'ai pas été subjugué et leur lecture n'est pas indispensable à moins d'être fan de la première heure.
Après avoir été ébloui contre toute attente sur Before Watchmen - Minutemen, c’est tout naturellement que je me tourne vers le second recueil, le bien nommé « Compagnon ». Curieux choix éditorial que de publier immédiatement ce recueil puisqu’il s’agit d’une compilation d’épisodes moins marquants mais revenant davantage sur des personnages clés moins présents dans l’univers Watchmen, à savoir la genèse du Minutemen Bill Dollar, celle de Moloch, seul super vilain connu de l’univers Watchmen et le Corsaire Sanglant, récit de pirates dont les pages étaient ingénieusement insérées dans l’œuvre d’origine. Bill Dollar met en scène la curieuse destinée d’un jeune athlète au destin sportif brisé par une blessure. Son physique avantageux impressionne quelques caricatures du monde financier qui décident d’en faire un objet promotionnel et de propagande pour leur empire monétaire tel un Captain America des débuts et dont les looks sont curieusement voisins. Cette histoire très courte reste relativement agréable à lire grâce au trait vintage et réussi de Steve Rude. Cette histoire aurait du être intégrée en bonus à Minutemen plutôt que dans le présent recueil. Le récit reste anecdotique et ne changera pas vraiment la donne mais étoffe davantage l’histoire d’un héros au destin ironique. Moloch est le plus « gros » morceau de ce Compagnon, déjà parce qu’il est mis en page par le fantastique Eduardo Risso dont les collaborations avec Azzarello pour 100 bullets ou ses nombreuses séries avec le regretté Carlos Trillo ne sont plus à remettre en cause. Moloch, cet enfant malheureux né dans l’indifférence la plus totale va noyer son infirmité physique (une tête disgracieuse de chauve-souris humaine) dans le crime et la magie. C’est également à Moloch que l’on doit la très jolie couverture de cet ouvrage et l’utilisation de ce dernier à de sombres desseins contre son gré va rejoindre le complot central mené contre le Docteur Manhattan dans Watchmen. L’ascension puis la rédemption de Moloch respectent parfaitement le cahier des charges, une bonne dose de mélancolie pour un destin tragique sous un trait inspiré. Il s’agit là encore d’une histoire anecdotique au final mais qui offre le premier plan à un personnage de second plan. Très divertissant et de bonne facture, la conclusion de Moloch nous amène directement et sans transition à l’histoire la plus controversée de cet ouvrage, celle du Corsaire Sanglant et de sa malédiction. Ou comment sur quelques pages paraissant être une éternité tant j’ai eu du mal à les lire avec une narration en « off » parfois pénible et déroutante sera conté le destin tragique à nouveau (On rigole peu dans Before Watchmen) du sous officier de marine Gordon McClachlan qui passera de Charybde à Scylla, de trépas à trépas entre actes vaudous, galion fantôme et tortures éprouvantes (joli pléonasme) dans le seul but de reconquérir son âme volée par le Corsaire Sanglant. La conclusion à la Lovecraft a eu beau me surprendre un tantinet, cette lecture m’a paru bien longuette (la partie Corsaire de Watchmen n’était pas non plus celle que je préférais) mais les dessins de John Higgins sont de véritables estampes éclairées par des couleurs splendides et bien plus subtiles que ce récit exagérément trop violent et éprouvant. En conclusion, c’est peut être le choix éditorial d’Urban de compiler ensemble ces histoires à la suite qui est peut-être le plus problématique tant leur lecture peut paraître anecdotique. Il s’agit plus volontiers d’un accompagnement ou de bonus (le nom de « compagnon » est judicieusement choisi) qui auraient peut être plus trouvé leur place dans d’autres recueils. Néanmoins la lecture est aisée et on peut tomber sous leur charme (Bill Dollar et Moloch sont très attachants et le Corsaire propose une qualité graphique incroyable) à la condition de les lire indépendamment. Sans égaler Minutemen, ces trois histoires m’ont surtout donné envie de relire à nouveau Watchmen, ce qui est à la fois leur principale qualité comme leur plus grand défaut. Vous êtes prévenus !
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