Lunes vénitiennes

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

En l'an 1778 les nuits à Venise étaient bien mouvementées. Casanova, le Comte de Cagliostro, des fantômes et quelques sbires règlent leurs comptes sous la lune... Et tout cela va pourrir la vie d'un brave cambrioleur... en 1939.


Auteurs italiens Italie Les petits éditeurs indépendants Venise

Lele Vianello, auteur vénitien de souche, connaît diablement bien son petit monde et nous conduit sur un rythme échevelé le long des sombres canaux de la Cité des Doges. Les fantômes du passé traversent les miroirs, les temps. Les nuits de la sérénissime sont toujours les mêmes : mystérieuses, dangereuses. De Casanova aux sympathisants fascistes, tout le monde avance masqué. Les loges luttent pour leur survie. Casanova s'invite au détour d'un canal pour sauver la mise à un Cagliostro en grand danger, alors qu'il s'apprête à jouer un bien vilain tour qui va durer des siècles. Magie, sociétés secrètes, cambrioleur charmeur, parchemin mystérieux, malédiction, poursuites, belles filles, tous les ingrédients du rêve sont présents pour une partie de cache-cache sous la lune. La fable qu'il nous livre permet de retourner une fois encore dans l'autre lagune des beaux songes...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Lunes vénitiennes © Mosquito 2014
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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10/02/2014 | Alix
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L'avatar du posteur Noirdésir

Effectivement, on ne peut que penser à Pratt en lisant cet album. Car on y trouve le même style épuré au niveau des décors, un Noir et Blanc tranché (les détails, des visages surtout, sont par contre moins « rageurs », plus arrondis et moins brouillons, avec un trait plus lisse – je préfère quand même le style de Pratt, même si celui de Vianello n’est pas désagréable). L’ambiance aussi y fait penser un peu. Oui, mais voilà, c’est moins intéressant que du Pratt, car il n’y a pas ici ce qui chez Pratt « relève le plat », à savoir une poésie, une sorte de lyrisme plus ou moins désespéré qui dynamise une narration pourtant lente et avare de détails. Ça se laisse lire sans trop de problème, mais aussi sans enthousiasme. Et sera oublié rapidement je pense. En effet, la première histoire, qui se déroule au XVIIIème siècle, est tout à fait quelconque, et la chute est à la fois abrupte et bâclée, j’ai l’impression qu’on se débarrasse du lecteur un peu rapidement ! Quant à la seconde, plus contemporaine (1939), elle joue sur un registre plus fantastique, mais ne m’a pas davantage accroché, on est resté dans du quelconque un peu insipide.

26/05/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Je n'ai vraiment pas été convaincu par cette escapade vénitienne. Pour commencer, cela ressemble beaucoup trop à une repompe des Suites vénitiennes de Corto Maltese. L'auteur imite sans vergogne le style de Pratt. Je veux bien y voir un hommage mais il est fait avec beaucoup moins d'aisance technique, un trait plus raide et nettement moins de charme. Ensuite, l'histoire est scindée en deux chapitres et un épilogue, et le lien entre les deux, éloignés de quelques siècles, est très ténu et n'apporte pas grand chose. Le première histoire, mettant en scène Cagliostro et Casanova au 17e siècle, est assez vide et vite lue. Il ne s'y passe rien de bien intéressant. La seconde, se déroulant en 1939, joue la carte du fantastique pour une histoire pas vraiment plus palpitante, mettant en scène un héros sans grand charisme dans une aventure qui m'a laissé largement indifférent. En définitive, je me suis ennuyé à la lecture de cet album qui ne réussit pas à approcher, ne serait-ce que de loin, la poésie et la beauté de l'oeuvre de Pratt.

08/07/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Du même auteur, Dick Turpin ne m'avait guère convaincu. Là, c'est un peu mieux. Cependant, la construction du récit fait beaucoup trop à l'ancienne et manque singulièrement de modernité. On pense au vieille bd de l'époque d'Hugo Pratt, c'est dire ! Ce contraste avec la bd actuelle fait un peu tâche d'huile sauf pour les nostalgiques qui s'y retrouveront. Le noir et blanc fait merveille surtout à Venise qui constitue un magnifique décors entre ses canaux, ses gens masqués et ses ponts. On croise Casanova mais également le fameux Comte de Cagliostro. C'est également un récit qui se joue sur deux époques bien différentes avec une trame un peu fantastique.

02/03/2015 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
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J’avais apprécié le dessin de Vianello dans Dick Turpin, mais l’histoire m’avait laissé de marbre. Seconde tentative avec Lunes vénitiennes, et cette fois je me suis laissé prendre au jeu. L’intrigue est certes classique, mais bien rythmée et suffisamment dense pour maintenir mon intérêt pendant les 64 pages de cet album. L’auteur est né à Venise, et on sent un certain attachement à cette ville et à ses mythes. Et puis le dessin est magnifique, dans la lignée des grands maîtres italiens (Vianello travailla d’ailleurs avec Pratt). Un chouette album, essentiel pour les amateurs de BD italienne.

10/02/2014 (modifier)