Le Secret (The Secret)
Ce soir, c'est le grand soir pour Tommy Morris : il est invité à une fête organisée par l'élite sociale de son université. Peut-être aura-t-il même l'occasion de parler à Pam, la fille de ses rêves ? Au cours de la soirée, on organise un jeu d'appels anonymes durant lequel chaque participant doit appeler sa « victime » et la menacer de révéler son « secret » si elle ne se rend pas à minuit sous la statue du parc de la ville. C'est au tour de Pam de passer son appel.
Dark Horse Comics
Contre toute attente, l'homme qui décroche se montre anormalement menaçant. Quelques jours plus tard, Pam disparaît...
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Date de parution | 29 Novembre 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le secret rappelle ces films d’horreur dans les années 90 où il ne fallait pas faire quelque chose sous peine de réveiller le monstre sanguinaire qui tue les héros un par un (Souviens-toi … l’été dernier, Urban legend, Candyman…). Un groupe d’ado fait une mauvaise blague au gars qu’il ne fallait pas. Ce canular téléphonique se retourne contre eux et c’est celle qui semblait la moins disposée à blaguer qui se retrouve être la victime d’un affreux bourreau. J’ai bien aimé la chute de ce premier tome dans ce qui sera un diptyque. On plonge dans la paranoïa. C’est plutôt réussi à l’exception du graphisme qui ne m’a pas convaincu. Pour le reste, c’est très efficace. Les ados tout comme les amateurs de films d’horreur y trouveront leur compte. On adore frissonner.
Le Secret est l’un de ces petits plaisirs coupables, l’un de ceux que je prenais en allant louer mon petit film d’horreur en VHS fin des années 80 après avoir longtemps bavé dessus sur mon Mad Movies mensuel…. C’était le bon vieux temps, je voyais des films d’un autre âge avec les effets spéciaux bricolés avec de l’amour et du latex et qui n’avaient pas d’autre prétention que de nous faire passer un bon moment. Le Secret, c’est exactement cela, une œuvre aussi insipide une fois le bouquin refermé qu’efficace pendant sa lecture. Grosso modo, il ne restera aucun souvenir à long terme de ce comics sorti de nulle part et publié il y a déjà quelque temps en VO. Urban nous ressort donc ce one-shot signé du cofondateur du label Dark Horse et d’un auteur qui ne devrait pas rester longtemps méconnu si son style se maintient à ce niveau : Jason Shawn Alexander. L’histoire est à un niveau ras des pâquerettes comme le veut la tradition du genre, ici on est dans un postulat simple et efficace : d’une simple blague de potaches (des ados lubriques s’adonnant à un jeu ludique, téléphoner à un inconnu en hurlant « Je connais ton secret »), la tension grimpe rapidement dès lors où une sombre voix va y répondre « Comment connais tu mon secret ? ». Voilà pour le pitch de départ, on arrive au traditionnel « un an plus tard » avec disparition de la petite amie du jeune héros et l’histoire peut commencer…. Mais pour la connaitre, cette histoire, inutile d’en raconter davantage, tout le monde peut se l’imaginer ou en faire une légende urbaine. C’est le côté ludique de ce récit qui ne se prend pas au sérieux mais arrive à imprimer une ambiance anxiogène des plus réussies grâce à la qualité des dessins, en grande partie composées d’aquarelles et d’un montage nerveux. Lorsqu’on se promène de nuit sur une route abandonnée au seul éclairage d’une torche ou de phares automobiles, c’est toute l’ambiance d’un Silent Hill qui ressurgit d’un coup, le bruit ou non des grillons en bonus. Qu’importe alors la résolution ou non du mystère, c’est ici toute la démonstration graphique qui impose un rythme soutenu et haletant. Impossible de ne pas lire ce bouquin d’une traite, non seulement parce qu’il est plutôt court mais surtout parce qu’il est diablement prenant ! La fin arrive peut-être même un peu trop rapidement et la conclusion sera téléphonée dans la grande tradition des films pop corn du samedi soir et c’est surement le seul reproche plausible. Malgré une fin trop facile ou décevante selon l’humeur et pour peu qu’on se prête au jeu, le Secret reste effectivement le genre de bd qu’on regrette peut-être un peu d’avoir acheté mais pas d’avoir lu. Il me tarde donc de revoir ce dessinateur, mélange limpide de Kent Williams et de Templesmith dans une œuvre de plus grande envergure auquel ce Secret ferait figure de joli artbook ou CV. Laissez vous tenter !
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