Voleurs d'Empires
En juillet 1870, alors que la France de Napoléon III se prépare à la guerre, que les bataillons se regroupent et que les armes se chargent, une mystérieuse jeune femme fait un pacte avec la mort.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Jean Dufaux La Commune et l'occupation prussienne Les Roux ! Paris Révolutions françaises
En juillet 1870, alors que la France de Napoléon III se prépare à la guerre, que les bataillons se regroupent et que les armes se chargent, une mystérieuse jeune femme fait un pacte avec la mort. La sorcellerie commence alors à se répandre sur un Paris assiégé en touchant particulièrement le pensionnat de Madame de Froidecoeur.
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Date de parution | Septembre 1993 |
Statut histoire | Série terminée 7 tomes parus |
Les avis
Une bonne série à lire, qui détend, qui n’est pas prise de tête. Je ne vais pas répéter tout ce qui a été dit jusqu’à présent. Il est clair que Dufaux sait faire des scénarios, ça se lit tout seul. Le dessin de Jamar est efficace, c’est une bonne série d’aventure historique comme on les faisait si bien dans les années 1980-1990 (je l’aurais très bien vu dans la collection Vécu de chez Glénat). Car c’est bien ça le petit soucis avec cette série… finalement c’est la toile de fond qui m’a le plus intéressé, l’ambiance de la Commune de Paris. L’histoire avec les personnages principaux ne m’ayant pas vraiment captivé, je me suis surpris plusieurs fois à confondre les protagonistes, et à revenir plusieurs pages en arrière pour m’assurer que je ne me trompe pas. La touche de surnaturel ne sert pas à grand chose… elle ne serait pas là qu’on ne le remarquerait pas. C’est loin d’être une grande œuvre, ça ce laisse lire, surtout pour l’ambiance communarde et pour les dessins.
Cette série utilise comme toile de fond, comme décor et même presque comme acteur une courte période historique, c’est-à-dire la fin du Second Empire et la Commune de Paris. C’est assez bien documenté, mais je pense que cela aurait gagné à être encore davantage utilisé, plus développé, avec au cœur les personnages créés par Dufaux. Le fantastique est ici superflu je trouve. Encore que les premières planches m’ont fait craindre que Dufaux ne cède à l’un de ses péchés mignons et qu’il n’abuse de ce côté fantastique. Même s’il est clairement présent, avec le personnage de la Mort et les femmes qui le servent, cela reste quand même atténué. Pour ce qui est du cœur de l’intrigue, elle aurait gagné à être resserrée, raccourcie, quelques longueurs ralentissant inutilement la lecture. Le personnage de Victor Hugo est maladroitement utilisé (il ne sert pas à grand-chose ici), alors que les auteurs l’ont introduit à Paris en une période où il était en Belgique… C’est donc une série que l’on peut emprunter, mais qui ne m’a pas non plus passionné plus que ça (alors que l’arrière-plan historique lui m’intéresse). La fin est aussi un peu trop abrupte et guimauve, mais bon.
Une très bonne série qui mélange habilement le fantastique et des faits historiques (guerre des Prussiens contre les Français, la Commune de Paris,...) de manière ludique, concrète et sans prise de tête. C'est remarquable de la part de Dufaux car il arrive à rendre le récit captivant du début à la fin sans nous perdre dans les méandres du conflit franco/prussien. J'ai dévoré la série d'une traite! Faut dire aussi que l'ambiance générale est fort réussie, c'est assez glauque, voire morbide avec cette Mort qui tourne autour des différents protagonistes, bien décidée à se rassasier de toute cette misère. Au final, il y a toute une symbolique derrière cette intrigue très riche qui mérite franchement une certaine attention de la part du lecteur. Les dessins de Jamar sont au top, il a le soucis du détail, c'est très recherché au niveau des décors, costumes, visages et la qualité reste constante tout au long de l'aventure. A découvrir ou redécouvrir.
La guerre de 1870 et surtout la Commune de Paris sont des périodes peu abordées en BD, surtout bien restituées comme ici. Le choix d'y ajouter du fantastique est contestable, je m'y fais difficilement. Le traitement sur un grand nombre d'albums permet à Dufaux de bien développer son récit en mêlant passion, vengeance, haine et mort et en procédant par petites touches dans un fantastique suggéré et latent sur fond de guerre et de tourmente, la Commune étant l'une des plus grandes tragédies vécues par Paris. Ces événements dramatiques dont la mort se régale, entraînent de nombreux personnages dans une spirale infernale où s'impliquent aussi de grandes figures comme Thiers, Napoléon III, Mac Mahon, Victor Hugo ou Bismark...aperçues au détour des pages. Cette sombre page d'Histoire aurait pu être passionnante, mais c'est cependant trop long, il y a des baisses de rythme sur les tomes 3 et 4 , ça s'englue un peu parfois, ce qui aurait pu aisément se régler en 4 albums ; d'autant plus que cette période historique est très loin d'être parmi mes favorites. Mais le dessin est éblouissant et soigné dans les décors et les détails ; Jamar évoque avec éclat cette histoire un peu envoûtante, fantastique et romanesque. Tout au long de ma lecture, je me demandais comment un tel récit pouvait finir, et j'avoue avoir été surpris par une fin trop légère qui n'est pas en osmose avec le poids qu'a fait peser la série. Je persiste à penser que le fantastique paraît superflu et peu original dans cette série, cette partie de notre Histoire étant bien assez riche pour se suffire à elle-même.
Le point fort de cette série est pour moi le coté historique. La guerre de 1870-1871 et la commune sont très bien retranscrites et j'aimais bien quand il y avait des personnages historiques comme Victor Hugo. Le dessin est bon. J'aime bien les décors et les personnages ne sont pas figés. J'adore particulièrement le look du squelette (est-ce la mort, le diable ou encore le fantôme de Napoléon ?). Le scénario est pas mal quoique je trouve que cela traîne un peu en longueur. Le coté fantastique était très bon dans les premiers, mais vers les derniers tomes je trouvais cet aspect peu développé et au final je me demande si cela n'aurait pas été mieux de faire uniquement un simple récit historique.
Une belle saga ces voleurs d'empires. Mélanger le contexte historique de la fin du XIXème siècle, guerre avec notre voisin, la commune de Paris, avec la trame familiale d'une jeune fille ayant vendu littéralement son âme au diable, ce dernier étant doté d'un bicorne rappelant un certain personnage corse. Le dessin est vraiment très beau, bien détaillé et réaliste. Le lecteur s'immerge bien dans le récit côtoyant Thiers dont nos rues portent aujourd'hui le nom alors qu'il est responsable de dizaines de morts. A noter que les couvertures originales sont plus belles que les nouvelles bien que ces dernières assurent une certaine cohérence d'ensemble avec sur chacune un demi-plan poitrine des personnages principaux. Bref 7 tomes qu'on engloutit sans retenue. Il fallait oser une trame historico-fantastique, celle-ci se révèle tout à fait plaisante à lire pour ceux qui aiment cette période historique mais sans toutefois avoir le malheur de tomber dans le ridicule d'un fantastique trop prégnant.
Je viens de dévorer l’intégrale de ‘Voleurs d’Empires’ ! Quelle série ! L’histoire débute en France en 1870 et a pour décor initial la pension de Froidecoeur, un internat pour jeunes gens de bonne famille. C’est là-bas que le lecteur découvrira les personnages centraux de cette aventure et assistera à l’envahissement du pays par les troupes prussiennes. Par la suite, les héros prendront la fuite vers la capitale, où ils assisteront de loin à la négociation de l’armistice avec Bismarck, puis à la naissance de la Commune et à l’éclatement de la guerre civile. ‘Voleurs d’Empires’ a pour indéniable qualité sa rigueur historique. Ses auteurs ont toutefois pris le parti de jeter dans l’Histoire des personnages de fiction, et de surcroît d’ajouter à cela une touche de fantastique non négligeable, faisant ainsi toute l’originalité de la série. Mais le point fort de la série réside, à mon sens, dans sa galerie de personnages. En choisissant de jeunes protagonistes, Dufaux a pu injecter une bonne dose de fougue à son histoire. Si les personnalités des quatre personnages principaux sont sensiblement variées, chacun d’eux se révèle tout à fait attachant. Les deux hommes, tout d’abord, Nicolas et Julien, deviennent vite amis. Ce qui ne les empêchera cependant pas de se disputer gentiment – et jamais ouvertement – les faveurs des mêmes femmes. Anaïs, ensuite, frappe par sa charmante simplicité et l’amour inébranlable qu’elle voue à Nicolas. Mais la beauté et la franchise de Madeleine en feront sa rivale constante. Par ailleurs, le scénario regorge d’idées véritablement marquantes – que je ne pourrais qu’évoquer ici, ne voulant pas gâcher le plaisir des lecteurs à venir –, tels la litanie « pour une livre de chair, tout un festin, rien de moins », les « fleurs de peau », les « chats », etc. Le trait classique de Jamar, enfin, m’a séduit d’emblée, vu son réalisme et le soin patiemment consacré aux détails. Bref, j’ai vraiment été captivé par cette série ! Merci à ses auteurs !
Avec Dufaux c’est tout ou rien, soit j’aime soit je n’aime pas ou au mieux je trouve le résultat moyen comme ici. Ce que je reproche surtout à cette série c’est d’y avoir introduit du fantastique, fantastique d’ailleurs très banal et pas novateur, la mort ou le diable, peu importe, qui vient faire son marché pendant la guerre, il n'y a pas de quoi crier à l'originalité. J’ai lu les quatre premiers tomes et je n’irai pas plus loin parce que tout ceci m’agace trop, la dernière planche du tome trois où l’on voit la rouquine et sa tronche de dingue possédée, a fini par me refroidir complètement, j’ai avancé plus loin juste pour la beauté du dessin, bien que la qualité des derniers tomes baisse légèrement. De plus l’histoire s’allonge inutilement, elle peine à démarrer et stagne souvent sur des scènes inutiles. Dommage car ça aurait pu faire une excellente lecture juste historique avec une bonne intrigue policière, car il faut bien préciser que les décors et le côté historique est parfaitement rendu. Parfois la simplicité est plus payante qu’un alambiquage inutile.
Voici l'exemple type d'une série qui commence merveilleusement mais s'essouffle au terme de trois tomes. Est-ce un manque d'audace à développer le côté fantastique initialement évoqué ou au contraire le fait que Jean Dufaux, pourtant loin d'être novice en la matière, se soit retrouvé coincé avec cet aspect, qu'il ne pouvait pas abandonner mais ne voulait pas développer ? Mystère. Toujours est-il qu'au fil des planches l'ennui nait. On attend le tome suivant en espérant retrouver la magie des premiers, mais c'est la désillusion, ... page après page. Mention spéciale toutefois pour le dessin, d'une très grande qualité à mon goût. Tant dans la reproduction des décors que dans la fluidité des personnages. Tout en gardant un style extrêmement classique, Martin Jamar me convainc du début à la fin de la série.
Les voleurs d’empire nous conte l’histoire de plusieurs jeunes gens pris dans la guerre franco-prussienne puis la commune ; guerre civile parisienne impressionnante. Alors déjà, excusez mon ignorance, mais cette partie de l’histoire, j’en avais strictement jamais entendu parler (à part quelques évocations dans d’autres séries). Alors forcément, du coup, j’ai trouvé ça très intéressant. Le dessin s’adapte très bien à ce contexte historique, avec un style qui sans m’époustoufler se montre très convaincant. Chaque personnage à sa personnalité, son objectif, ses moyens de parvenir à ses fins. Enfin bon, c’est bien joli tout ça, mais pour nous servir quoi au final ? Une pauvre histoire fantastique de grande faucheuse qui s’établit sur la France pendant cette période sombre et qui par l’intermédiaire de jeunes femmes va exercer son art. Seuls les voleurs d’empire peuvent lui barrer la route. Alors du coup intrigue, mystère, impatience… et finalement rien. Du fantastique, il fallait soit ne pas en mettre, soit l’étoffer un peu plus. Globalement déçu à part pour le côté instructif de la chose. A lire pour les très poignantes représentations de Paris plongé dans la fureur de la guerre.
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