Complot

Je suis passé à travers cette série. Je redécouvre un peu par hasard le tome 4 dans ma bibliothèque. Le naufrage du Titanic ! Le 1er septembre 1985, à -3780 mètres de profondeur, des plongeurs, à + de 25 kilomètres de la position signalée par le dernier S.O.S. du commandant Smith, parviennent à repérer – enfin – l’épave du célèbre paquebot qui fit naufrage lors de sa croisière inaugurale le 14 avril 1912 entrainant la mort de plus de 1500 personnes. Les premières photographies sont prises. Un mystérieux passager rappelle au commandant du navire que celles-ci ne doivent être vues que par lui. L’un des clichés dévoile une information insoupçonnée ! Certains faits bouleversants cachent une vérité toute autre. Une BD plus efficace. On reconnait le trait de Bernard Kollé [ Diamants – Antartica ]. Plutôt agréable à lire. Une contre-enquête rondement menée avec comme point de départ la présence discutée du Californian à proximité du lieu du naufrage. Un scénario vraisemblable qui se détourne de l’histoire officielle qui ravira les complotistes ! On ne vous dit pas tout ! Cela me donne envie de me procurer les tomes 1, 2 et 3 !

21/04/2020 (modifier)

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Dire que le scénario est habilement ficelé, oui. Dire que c'est joliment dessiné dans un style réaliste mais sans fulgurance, oui aussi. Ensuite le fond; c'est pour moi, là, que bat blesse. J'avoue avoir un peu de mal avec ces histoires complotistes qui même si elles ne l'affiche pas ouvertement ont un petit relent qui me mets mal à l'aise. Entendons nous bien, je ne suis pas un Bisounours qui prends pour parole d'évangile tout se qu'on lui dit et je me doute bien qu'hier comme aujourd'hui des choses nauséeuses et carrément malhonnêtes se passent dans notre dos de petits mortels. Non ce qui me gêne c'est plutôt l'utilisation de ces thèses par des gens qui se parent des plus grandes vertus. Je ne saurais répondre à la question, mais au bout du compte que veulent ils? Nous alerter? Que sais je encore? Alors ici je salue l'imagination des auteurs, encore qu'il ne fallait pas allez très loin avec cette histoire, mais ne cautionne pas assez ce type de bande pour en conseiller la lecture.

08/02/2015 (modifier)

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Encore une excellente idée de mon scénariste fétiche Alcante. Il s'agit de décortiquer certains événements historiques et de voir ce qui se cache derrière. Faut-il voir des complots partout et sombrer dans une espèce de paranoïa collective ? Certes pas, mais il ne faut pas croire ce que disent les journalistes qui influent la pensée de masse jusqu'aux historiens qui peuvent aisément réécrire l'histoire. Oui, je fais sans doute partie de ceux qui ont crû qu'il y avait des armes de destruction massive en Irak. La prospérité est-elle au bout de la rue comme l'annonçait fièrement le président Hoover alors que le krach de 1929 allait précipiter des millions de personnes dans la misère ? Tout va bien, restez dans vos cabines, on gère la situation disait récemment ce commandant sud-coréen à de jeunes passagers promis à une mort certaine pendant qu'il fuyait avec son équipage. Non, il ne faut pas se contenter de ce qu'on nous dit... Voilà qu'on me propose une thèse inédite sur le krach de 1929 provoqué par les nazis. A la lecture, c'est franchement crédible et plutôt astucieux. Après, c'est peut-être faux surtout lorsque l'on sait que ce parti n'avait fait que 2% des voix en 1928. C'est facile de désigner le gros méchant. Mais bon, l'exercice est de démontrer qu'il y a sans doute plusieurs causes possibles. On sait que c'est ce krach qui a précipité l'ascension d'Hitler au pouvoir en 1933. Il en a été le principal bénéficiaire. Le divertissement est assuré grâce au talent de Gihef qui maîtrise à la perfection les découpages pour rendre la lecture agréable. Bref, c'est à lire pour avoir droit à une autre perspective de ce qu'on pourrait nous cacher.

22/06/2014 (modifier)

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L’idée de base de cette série est simple et je dois avouer qu’elle me plait beaucoup. Et si des évènements historiques connus ne s’étaient pas réellement passé comme on nous l’apprend dans les livres d’histoire mais qu’ils étaient le résultat de manipulations d’envergures ? C’est un peu le pitch de cette série, et avec un scénariste comme Alcante aux manettes on peut espérer de belle chose. Le premier tome est consacré au krach boursier de 1929…. qui n’est pas le fruit du hasard des marchés boursiers mais dû à un complot orchestré par les nazis pour affaiblir les USA et installé Hitler au pouvoir. Verdict ? Ça marche plutôt bien, ce tome se lit comme un polar. Mais j’avoue ne pas avoir tout compris aux mécanismes financiers qui font monter puis chuter le cours de la bourse à la demande. Toujours un peu gênant dans ce genre d’histoire. Pourtant je pense qu’il y a eu un effort pour rendre celui-ci simple au possible, mais malgré tout le monde de la finance reste trop obscur pour moi. Coté dessin c’est simple et efficace. Finalement je trouve ce premier tome pas mal, j’en espérais peut être plus. Peut être quelque chose de moins classique et d’un peu plus spectaculaire, mais les tomes suivants permettront peut-être de combler ce manque-là.

17/03/2014 (modifier)

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Le titre de cette série annonce la couleur : « On nous cache tout, on nous dit rien ! »… Surfant sur la mode du complotisme, les auteurs se proposent d'éclairer quelques événements historiques tragiques en montrant qu'ils ont été provoqués et dirigés par des puissances occultes. « La vérité est ailleurs »… Le concept n'a rien de très novateur, mais pourquoi pas ? Le premier volume de cette série s'attache à démonter les mécanismes du Krach boursier de 1929, dont ils attribuent la paternité à Adolf Hitler himself. Ulrich Schoeller, jeune et talentueux économiste tout juste sorti de l'école, met son ambition et son patriotisme au service du parti nazi pour infiltrer les cercles de la finance de Wall Street afin de provoquer un krach boursier qui doit détruire l'économie américaine et remplir les caisses de ceux qui envisagent de construire une nouvelle Allemagne. Au scénario, Gihef livre une histoire construite de manière assez classique. L'album s'ouvre sur l'exécution du personnage principal, puis un flashback retrace son rôle dans le déclenchement de la grande dépression qui touche l'économie mondiale dans les années 1930. Au dessin, Alcante réalise un travail propre, avec des personnages bien campés, même s'il n'est guère doué pour rendre les personnalités historiques ressemblantes (Hitler, Goebbels…). Un premier album dont la forme n'a rien de rebutant, des auteurs qui s'appliquent, une histoire assez fluide… Alors pourquoi n'ai-je pas vraiment accroché à la lecture ? D'abord parce que les personnages manquent tous de profondeur : alors qu'ils sont au cœur d'un complot qui permet aux nazis de mettre la main sur l'Allemagne et va conduire le monde à la pire des guerres, je n'ai ressenti ni empathie ni haine pour aucun d'entre eux. Les péripéties se suivent, on comprend à peu près l'idée du complot et on s'en désintéresse dès que l'album s'achève. Pas de passion dans cette histoire. Peut-être qu'en focalisant davantage l'histoire sur quelques destins individuels, les auteurs auraient pu intéresser davantage le lecteur à leur sort. Le personnage du majordome qui joue les économies familiales en bourse aurait pu être mieux mis en valeur. Mais n'est pas Steinbeck qui veut… Ensuite, il y a le complot lui-même qui n'est pas clair. Entre les dirigeants nazis et leur exécutant, on devine la présence de grandes sociétés allemandes. Elles fournissent les subsides pour la machination et profitent du krach, mais on ne les voit pas. Je trouve que le scénariste aurait dû insister sur ces grands patrons manipulateurs et sans scrupules pour lesquels la montée du nazisme en Allemagne a été une bonne affaire. D'un point de vue scénaristique, ces salopards invisibles auraient fait de bien meilleurs comploteurs que les nazis dont le capital d'antipathie est déjà au summum de l'échelle de la détestation. La société IG Farben est nommément citée mais les deux planches très accusatrices (et maladroites) de la fin de l'album n'expliquent pas grand chose. Enfin, pour qu'une belle théorie romanesque du complot fonctionne, il faut surprendre un peu le lecteur. Le complot décrit ici est à peu près crédible. Nul n'ignore que la grande dépression qui touche le monde entier à la suite du krach de 1929 plonge la population allemande dans une misère noire, et que les nazis exploitent cette situation pour parvenir au pouvoir en janvier 1933. Cependant, dans cet album, non seulement on annonce la couleur dès le début, refusant tout suspense, mais en plus, les explications économiques sont trop évasives pour qu'on puisse croire que tout est télécommandé par Hitler et son entourage. Nul complot derrière ces faits tragiques : le Krach est dû à la rapacité, à l'inconscience et à la stupidité des boursicoteurs, et cette engeance n'est pas loin d'être aussi néfaste que les nazis. Voilà, en lisant le premier volume de la série Complot, je ne me suis pas vraiment ennuyé, mais je n'ai pas été passionné, ni surpris, ni impatient de connaître la suite, je n'ai pas appris grand chose non plus. Une histoire qui ne laisse pas de grand souvenir quand on referme l'album. Je ne lui accorde donc pas plus de 2+/5. J'espère que les auteurs sauront être plus originaux dans les prochains tomes. Le deuxième devrait s'intituler La fin des templiers ; avec un sujet pareil, mous pourrions bien avoir un étalage des pires poncifs complotistes…

06/03/2014 (modifier)

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