Spirale (Uzumaki)

Note: 3.23/5
(3.23/5 pour 31 avis)

Manga d'horreur pour adultes à tendance gore et esthétisante. Ames sensible s'abstenir!


BDs controversées Junji Ito L'horreur en bande dessinée Seinen Shogakukan Tonkam

De prime abord, Kurouzu ressemble à une banale petite ville de campagne. Mais au-delà des apparences moroses, il existe un mal profond, terrible et indicible qui plane au-dessus des habitants. Une pression hypnotique, un malaise poisseux qui corrompt les coeurs, les âmes et les esprits de victimes impuissantes. Subitement, le père de Shuichi ne jure plus que par les spirales, qu'il collectionne sous toutes les formes. Il abandonne son travail et sa santé mentale pour se lancer dans une quête ignoble dont l'issue aberrante lui sera fatale. Sa femme, devenue folle, le suit vite sur le chemin du four crématoire, après s'être percée les tympans à coups de ciseaux... Source : Tonkam Un manga d'horreur dont les visions de cauchemar n'ont pas fini de vous hanter... Si cela vous intéresse sachez que "Spirale" a connu une adaptation cinématographique en 2000, sous le titre : "UZUMAKI" (en anglais : Whirlpool) réalisé par Higuchinsky, avec Eriko Hatsune, Fhi Fan, Hinako Saeki.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 2002
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Spirale © Tonkam 2002
Les notes
Note: 3.23/5
(3.23/5 pour 31 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

27/08/2002 | ArzaK
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Ito est l’un des rares mangakas que je suis toujours avec intérêt. Avec ce triptyque, je dois dire que, si la lecture s’est globalement avérée plaisante, j’en suis sorti un chouia déçu. Je pense que ça s’explique par l’impression ressentie de longueurs. Ito aurait aisément pu trancher dans cette histoire, et élaguer quelques passages, pour donner plus de force au récit. Même si la construction d’une ambiance – à la façon de Lovecraft – participe ici du malaise qui s’étend dans une ville, et dans la tête du lecteur. En effet, par petites touches, Ito réussit quand même à faire naître une gêne, puis une horreur, autour de l’obsession des spirales. Dès le départ on accepte sans sourciller un fantastique noir. Le dessin d’Ito est comme à l’habitude très classique – peut-être son trait, très fin, est-il un peu moins précis parfois. C’est en tout cas un dessin agréable, et il ne surjoue jamais les émotions comme le font souvent les mangakas (ce que je n’aime pas). A l’inverse, il réussit très bien à montrer l’horreur, dans des scènes saisissantes, où les personnages sont comme habités par une force qui les dépasse et les détruit (là encore on pense à Lovecraft). Un peu long parfois, mais une série tout de même recommandable. Note réelle 3,5/5.

21/09/2024 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 2/5
L'avatar du posteur Bruno :)

Quelle rigolade. L'idée du motif qui envahit tout est pas mal trouvée, la spirale étant le mouvement de base de l'univers en expansion qui nous entoure (Métaphysique ! Métaphysique !!) ; mais quel dommage que l'auteur se soit contenté d'aligner ses scénettes horrifiques une à une, en suivant une chronologie pour le moins poussive, qui ruine derechef la crédibilité du comportement des héros. En effets : QUI, témoins de ces phénomènes aussi monstrueux que surréalistes, ne perdrait pas immédiatement la boule ou, du moins, ne s'enfuirait à toutes jambes vers des horizons plus cléments ?! À ce propos, la moue de réflexion de l'héroïne, à chaque fois qu'un de ses concitoyens commence à débloquer, est absolument irrésistible de comique ! On a l'impression qu'elle est d'avantage agacée que véritablement inquiète : "... Oh non ! Encore un qui va me faire le coup de la langue magique...!". Bon, le réalisme n'est visiblement pas le soucis primordial, dans le ton du récit de Ito Junji : il veut juste nous vendre un Manga d'horreur dont le sujet lui autorise quelques "jolies" trouvailles, très graphiques (la mort particulièrement gaguesque de la première victime, le "trou" dans le front de l'étudiante ; ou encore, très réussie, la ville roulée sur elle-même, à la fin...). Bizarrement, alors que son style de dessin -plus gras et sensuel que ce que les Mangaka les plus populaires ont tendance à proposer- s'y prête particulièrement, il ne va pas vraiment au bout de ses démonstrations : il y a un côté "politiquement correct" à sa peinture des avatars -pour le moins déments !- qui affligent les habitants de cette petite ville. J'ai idée que (peut-être ?!) le gore n'est pas son genre de prédilection. Une auto-censure qui diminue un peu plus la portée de l'exercice : malgré cette originale avalanche de folie "charnelle", pas une seule fois le sexe n'est utilisé comme sujet -alors que tout s'y prête- et l'apathie générale des intervenants (même "roulés en boule" OUARFF !) leur enlève une sacrée part d'authenticité, nous laissant un peu indifférents à leurs tourments pathétiques. Bon, en même temps, s'ils avalaient moins de champignons douteux, aussi...! L'histoire donne surtout l'impression (un peu pénible) que l'homme a dû se triturer les méninges pour arriver à trouver ses scénarios, tant les extrapolations successives associées à la spirale paraissent un poil artificielles (... Les escargots ?!) et sonnent faux. Je suis persuadé que, si au lieu d'une série à vocation horrifique, il avait choisi un angle plus Fantastique/Philosophique pour exploiter le sujet, des scènes comme celle de la "bataille de cheveux" (aussi jolie que stupide, et relevant clairement d'un tout autre genre de lecture...) se seraient déroulées au sein d'un contexte beaucoup plus cohérent. Peut-être une autre fois ?! Deux points pour la constance et la douceur du dessin. Mais, sinon ; on ne va pas bouder son plaisir, et nier le potentiel réellement comique de la chose : personnellement, je ne me suis pas encore remis du coup du ressort de suspension !!

22/02/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur gruizzli

Un ami m'a prêté l'intégrale de cette série que j'ai pu dévorer en une journée, et franchement c'est génial ! Je suis sous le charme de cette BD qui allie des graphismes prenants, une histoire mystérieuse et un sous-texte engagé. C'est le genre de lecture dont on ressort avec une respiration courte et qui nécessitent de "sortir" de cette histoire, prenante et surtout angoissante. C'est un véritable sentiment d'angoisse qui m'a saisit à la lecture, avec une plongée progressive dans l'horreur. L'auteur utilise surtout des morceaux de body-horror, des déformations et des transformations, mais il sait jouer finement avec et donne lieu à des scènes réellement horribles. Je suis surpris de la tournure qu'il arrive à trouver parfois, donnant lieu à des images marquantes. La spirale est au centre de l’œuvre mais la composition qu'il trouve est réellement novatrice. Sur ce dessin qui plonge dans les profondeurs de l'horreur, le scénario semble parfois un peu "léger" (mais toujours grave). Ce sont surtout des petites histoires indépendantes et déconnectées, qui ne semblent n'avoir qu'un seul lien, celui de la spirale. Progressivement, cependant, les différentes pièces du puzzle s'ajoutent les unes aux autres et finissent par dresser la carte d'ensemble. Le final est en demi-teinte, sans grandiose et révélation fabuleuse, mais en même temps il conclut parfaitement l'histoire et offre surtout une clé de compréhension de tout l'ensemble. Et c'est parfaitement bien géré, car tout du long il est assez évident que la spirale n'est jamais utilisée de manière simpliste. Il y a là un message sous-jacent, parfois très clair, qui est présent à chaque histoire. Que la spirale parle de notre addiction à l'attention des autres, qu'elle nous parle de la déconnexion qu'on peut avoir de la réalité lorsqu'une passion s'empare de nous, ou simplement qu'elle nous parle de l'envie que l'on puisse avoir pour d'autres, l'ensemble des histoires parle de tout les travers humains qui sont mis en lumière et progressivement dévoilés. La spirale devient le fantastique qui permets d'exploiter le réel, et qui y parvient très bien. L'édition que j'ai lue comporte une post-face d'un ex-ministre japonais (quand même !) qui explique à sa façon le ressenti de l’œuvre. Je ne sais pas si sa lecture est la bonne, mais qu'est-ce qu'elle colle bien à l'idée ! Pour lui, le manga parle avant tout du capitalisme et de la désillusion pour la population japonaise de ses mirages, à l'orée des années 2000, lorsque crises et faillites s'accumulent. La lecture me semble assez juste, tout dans le manga semble avoir un lien avec l'exploitation de l'humain et de ses pires aspects, compulsif, égoïste, égocentrique, malveillant. A l'inverse, les personnages principaux qui parviennent à échapper à bon nombre de malédictions s'en sortent dans l'entraide, en s'aimant et en restant attentionnés les uns envers les autres. C'est une idée que j'aime beaucoup et qui fait plaisir à voir. En résumé, ce manga est prenant, parfaitement bon dans le genre de l'horreur, avec des images fortes qui restent dans la tête, et surtout porteur d'un message qui est à la fois subtil, mais aussi assez perceptible tout au long de l’œuvre. C'est le genre de lecture étonnante que je recommande, pour peu que vous arriviez à dormir après l'avoir lu. C'est marquant, de plusieurs façons.

03/02/2023 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
L'avatar du posteur Jetjet

Considéré à juste titre comme l'un des mangas phare de l'horreur, Spirale propose dès le départ une ambiance particulièrement malsaine dès les premières pages. Une petite ville côtière japonaise voit ses habitants subir la Malédiction de l'Uzumaki de façon presque sournoise. Coupé du reste du monde géographiquement, c'est le lieu idéal de succomber aux obsessions de la Spirale, à ses mutations et au réveil même d'une nature dangereuse, capable de réveiller ses morts ou de posséder des femmes enceintes. Si les quelques phénomènes énumérés ici et là vous semblent grotesques, il faut dire qu'ils sont remarquablement intégrés dans un découpage en chapitres distincts sans lien commun au premier abord mais dont tous les mécanismes vont converger vers un troisième tome en guise de finalité et de recoupements. Tous les protagonistes semblent attirés ou révulsés par tout ce qui ressemble de près ou de loin à une Spirale avant de mourir dans d'attroces souffrances. Sans être gore, le récit est éprouvant car il distille malgré tout quelques images de souffrance physique ou mentale assez fortes pour que le lecteur s'en souvienne longtemps après sa lecture. Junji Ito fait preuve d'une imagination souvent débordante et insuffle une certaine poésie macabre dans des dessins détaillés de toute beauté. La ville de Kurouzou ressemble à celle de Twin Peaks avec une touche de grotesque supplémentaire. Le tout aurait pu être ridicule mais l'auteur surfe avec intelligence bien au delà des apparences pour livrer une œuvre sociale anxiogène très forte au visuel incomparable. Pas nécessairement accessible pour tous les publics, cette curiosité possède néanmoins tous les atouts pour mériter son statut culte.

18/11/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je me rends compte que je n’avais jamais lu Spirale, l’une des premières œuvres publiées en France de Junji Ito. Il faut dire que la réédition de 2011 nous présente un gros pavé. Faut-il avoir du courage pour en venir à bout ? Il est vrai que sur la forme, cela peut rebuter. Il faut tenir avec ses deux mains un lourd ouvrage doté d’une couverture rigide. Cela provoque nécessairement un inconfort dans la lecture. Bravo les mecs, vous avez assuré ! Pour le reste, nous avons des petites histoires indépendantes qui finissent par se lier entre elles car les évènements étranges qui frappent cette ville sont liés à la malédiction de la spirale. On s’attend à un final grandiose qui ne viendra pas. Pour autant, j’avoue que certaines idées m’ont bien plu comme cette ville où va régner la folie, la discorde et finalement le chaos. Il est vrai qu’à la place de certains personnages, j’aurais réagis autrement comme prendre la fuite. Au final, nous avons l’une des œuvres les plus abouti du maître car il introduit le fantastique dans des actes anodins de la vie quotidienne. Cela surgit de manière inattendue et cela produit toujours son effet. Mention spéciale pour les limaces hommes. Il crée un sentiment de malaise mais on ne tombe jamais dans le gore. C’est sa marque de fabrique et j’aime bien cela.

26/03/2015 (modifier)
Par Kanibal
Note: 5/5
L'avatar du posteur Kanibal

Une atmosphère crade & poisseuse, des personnage plongés dans une spirale infernale (sans jeu de mot). En matière de BD, rares sont celles qui donnent la nausée. C'est le cas de Spirale. Cette petite ville coupée du monde où des événement viennent troubler le quotidien de ville. Le seul bémol que j'ai trouvé à ce récit, c'est qu'il n'y a ni policiers ni enquêteurs qui sont dépêchés pour enquêter sur les premiers cas surnaturels ce qui à mon sens aurait donné plus de crédibilité au récit. Sur le plan graphique, ça ressemble au style de Kentaro Miura, l'auteur de Berserk.

23/06/2014 (modifier)
Par karibou79
Note: 5/5
L'avatar du posteur karibou79

Attention la malédiction Uzumaki s'apprête à frapper votre village ! Des hommes vont s'enrouler, des chevelures prendre vies, des enfants se transformer en escargots, des ados surfer dans des tornades,... Que des délires énormes qui s'accumulent tout au long de l'histoire. Et j'en redemande, oh oui ! Les visages épouvantés à la "itto" (mettant en scène des personnages aux caractères et apparences identiques dans toutes ses oeuvres) apportent quelque chose de bien agréable à cette histoire je le répète, totalement invraisemblable (qui resterait dans une ville comme celle-là ?). Comme je n'ai pas encore lu d'autres mangas d'épouvante m'ayant autant réjoui, je lui donne 5/5.

17/02/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

'Spirale' fait partie de ces séries dont le tome suivant est moins bon que le précédant. Le premier est bon, voire même très bon. L'introduction est vraiment réussie et j'ai tout de suite eu envie de connaître la suite pour savoir la vérité à propos des spirales. Malheureusement, on a droit qu'à une suite d'histoires mettant en vedette des gens victimes des spirales. Si dans le premier tome ça passait bien, le second m'a totalement blasé. J'espérais que le dernier tome remonte le niveau, mais ce ne fut pas le cas. Le scénario se transforme en mauvais film catastrophe et la fin m'a vraiment laissé sur ma faim. Tout ça pour ça ? J'ai vraiment l'impression de m’être fait avoir. Tome 1 : 4/5 Tome 2 : 2/5 Tome 3 : 1/5

12/10/2008 (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5

Note approximative : 3.5/5 J’ai bien apprécié ce manga ; j’aime bien le dessin, et l’histoire, bien que gore, est vraiment prenante –même si des fois ça reste assez bizarre- Et les quelques pages en début d’album qui sont en couleur sont de toute beauté, je regrette que tout l’album ne soit pas colorisé. Par contre le 3ème tome est un poil moins bien (même si l’horreur et notre envie de poursuivre notre lecture reste la même), et la fin de ce même album est presque nulle…

30/12/2007 (modifier)
Par dj philo
Note: 1/5

Cette BD est fade... Le dessin est monotone, rien de formidable graphiquement, l’œil a tendance à s'ennuyer. Je crois bien que ce doit être le visuel de ce manga qui m'a le plus déçu, l'histoire en elle même ne casse rien. Ce manga aurait pu obtenir alors un 2/5, mais j'ai encore l'amertume de l'absence de plaisir à feuilleter les pages ! L'histoire disais-je souffre d'un terrible manque de punch. On peut noter par ci, par là quelques bonnes idées, mais cela s'arrête là. Comme noté plus bas les protagonistes ne s'affolent pas des évènements qui se déroulent, on pourrait expliquer ceci par la folie qui va toucher peu à peu tout le monde, mais cela n'est plausible qu'après le développement du phénomène... pas au début. Dans le registre horreur, j'ai adoré Parasite, et j'avais lu sur ce site des critiques qui le fustigeait comme n'étant pas un vrai manga d'horreur, et que LA référence était Spirale... Eh ben ces 2 mangas sont tout bonnement incomparables. Spirale étant certes plus horreur dans le sens où il est plus psychologique, mais il y a un manque total d'explication du phénomène... ce qui fait que je me demande encore aujourd'hui pourquoi ce manga peut susciter un quelconque intérêt !

09/02/2006 (modifier)