Spirale (Uzumaki)
Manga d'horreur pour adultes à tendance gore et esthétisante. Ames sensible s'abstenir!
BDs controversées Junji Ito L'horreur en bande dessinée Seinen Shogakukan Tonkam
De prime abord, Kurouzu ressemble à une banale petite ville de campagne. Mais au-delà des apparences moroses, il existe un mal profond, terrible et indicible qui plane au-dessus des habitants. Une pression hypnotique, un malaise poisseux qui corrompt les coeurs, les âmes et les esprits de victimes impuissantes. Subitement, le père de Shuichi ne jure plus que par les spirales, qu'il collectionne sous toutes les formes. Il abandonne son travail et sa santé mentale pour se lancer dans une quête ignoble dont l'issue aberrante lui sera fatale. Sa femme, devenue folle, le suit vite sur le chemin du four crématoire, après s'être percée les tympans à coups de ciseaux... Source : Tonkam Un manga d'horreur dont les visions de cauchemar n'ont pas fini de vous hanter... Si cela vous intéresse sachez que "Spirale" a connu une adaptation cinématographique en 2000, sous le titre : "UZUMAKI" (en anglais : Whirlpool) réalisé par Higuchinsky, avec Eriko Hatsune, Fhi Fan, Hinako Saeki.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Juin 2002 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Un ami m'a prêté l'intégrale de cette série que j'ai pu dévorer en une journée, et franchement c'est génial ! Je suis sous le charme de cette BD qui allie des graphismes prenants, une histoire mystérieuse et un sous-texte engagé. C'est le genre de lecture dont on ressort avec une respiration courte et qui nécessitent de "sortir" de cette histoire, prenante et surtout angoissante. C'est un véritable sentiment d'angoisse qui m'a saisit à la lecture, avec une plongée progressive dans l'horreur. L'auteur utilise surtout des morceaux de body-horror, des déformations et des transformations, mais il sait jouer finement avec et donne lieu à des scènes réellement horribles. Je suis surpris de la tournure qu'il arrive à trouver parfois, donnant lieu à des images marquantes. La spirale est au centre de l’œuvre mais la composition qu'il trouve est réellement novatrice. Sur ce dessin qui plonge dans les profondeurs de l'horreur, le scénario semble parfois un peu "léger" (mais toujours grave). Ce sont surtout des petites histoires indépendantes et déconnectées, qui ne semblent n'avoir qu'un seul lien, celui de la spirale. Progressivement, cependant, les différentes pièces du puzzle s'ajoutent les unes aux autres et finissent par dresser la carte d'ensemble. Le final est en demi-teinte, sans grandiose et révélation fabuleuse, mais en même temps il conclut parfaitement l'histoire et offre surtout une clé de compréhension de tout l'ensemble. Et c'est parfaitement bien géré, car tout du long il est assez évident que la spirale n'est jamais utilisée de manière simpliste. Il y a là un message sous-jacent, parfois très clair, qui est présent à chaque histoire. Que la spirale parle de notre addiction à l'attention des autres, qu'elle nous parle de la déconnexion qu'on peut avoir de la réalité lorsqu'une passion s'empare de nous, ou simplement qu'elle nous parle de l'envie que l'on puisse avoir pour d'autres, l'ensemble des histoires parle de tout les travers humains qui sont mis en lumière et progressivement dévoilés. La spirale devient le fantastique qui permets d'exploiter le réel, et qui y parvient très bien. L'édition que j'ai lue comporte une post-face d'un ex-ministre japonais (quand même !) qui explique à sa façon le ressenti de l’œuvre. Je ne sais pas si sa lecture est la bonne, mais qu'est-ce qu'elle colle bien à l'idée ! Pour lui, le manga parle avant tout du capitalisme et de la désillusion pour la population japonaise de ses mirages, à l'orée des années 2000, lorsque crises et faillites s'accumulent. La lecture me semble assez juste, tout dans le manga semble avoir un lien avec l'exploitation de l'humain et de ses pires aspects, compulsif, égoïste, égocentrique, malveillant. A l'inverse, les personnages principaux qui parviennent à échapper à bon nombre de malédictions s'en sortent dans l'entraide, en s'aimant et en restant attentionnés les uns envers les autres. C'est une idée que j'aime beaucoup et qui fait plaisir à voir. En résumé, ce manga est prenant, parfaitement bon dans le genre de l'horreur, avec des images fortes qui restent dans la tête, et surtout porteur d'un message qui est à la fois subtil, mais aussi assez perceptible tout au long de l’œuvre. C'est le genre de lecture étonnante que je recommande, pour peu que vous arriviez à dormir après l'avoir lu. C'est marquant, de plusieurs façons.
Si comme moi vous avez été du genre (époque hélas révolue à cause du DVD) à fouiller les vidéothèques en quête de films d'horreur improbables; si vous pensez que le plus gros mérite du seigneur des anneaux est de faire ressortir Bad taste en DVD.... pas besoin de lire ce qui suit, ruez vous chez votre libraire! L'adjectif culte est sans doute usurpé, "coup de coeur" aurait été plus indiqué, mais je suis incapable de ne pas mettre 5 à une bd qui m’a fait passer un aussi bon moment. Son gros problème (qui me pousse à mettre mon avis, tout le reste ayant déjà été dit -et bien dit- plus bas.) se situe au niveau de la narration et je soupçonne l'hebdomadaire "big spirit" d'en être en partie responsable. Je m'explique. Il ne faut pas être spécialiste manga pour savoir que la bd la bas, n'a pas acquis ses lettres de noblesse comme en Europe (sauf exceptions biiiien sur), et qu'elle reste un produit de consommation ultrarapide (suffit de regarder les énooooormes recueils imprimés sur papier recyclé). On peut facilement imaginer que cette série était à la base une commande dudit magazine, consistant en une série de petites histoires d'horreur, chacune se suffisant à elle même (ce n'est pas le cas des deux premiers chapitres, ok, mais l'écart de parution entre le premier et le second est beaucoup plus court que les écarts entre les suivants. Les deux premiers chapitres forment en quelque sorte le pilote de la série.). Junji Ito a probablement eu par la suite, succès aidant, plus de liberté pour faire évoluer son récit et développer ses idées. (Théorie peut être complètement foireuse mais qui me parait tenir la route) Bref, la narration semble étrangement perturbée! Au lieu d'avoir une narration en spirale, qui se rapprocherait graduellement de l'horreur finale, on a quelque chose d'assez chaotique avec tantôt une histoire qui semble venir trop tard (l'épisode du phare par exemple, qui aurait du arriver plus vite de par son coté 'soft' ) tantôt une autre qui semble complètement inutile (boite a malices, l'hôpital [épisode qui trouve grâce à mes yeux car fabuleusement gore]ou la cabane du démon)... Un manque de cohésion qui est pour moi le gros problème de cette bd. Rien de dramatique à mes yeux mais je comprends que certains éprouvent une certaine lassitude à la lecture des deux premiers tomes... Sinon, c'est un récit résolument gore... assez classique à la base mais comportant de réels moments d'anthologie! ; Le tout servi avec l'humour propre au genre! Attention, comprenons nous bien, un humour subtil plus proche de "massacre à la tronçonneuse" que celui, potache, de "Brain dead". Moi j'adore. Ca ne plaira pas à tout le monde, c'est évident, mais ne fut-ce que parce que je ne vois pas d'autre bd de ce genre, ça mérite que vous vous penchiez dessus... J'étais ultra emballé lors de l'achat, à la fin du dernier tome (de loin le meilleur d'après moi) je peux vous dire que je suis loin d'être déçu! 6 mois après sa découverte, Spirale reste pour moi une des meilleures bds que je connaisse. Vraiment un petit bijou à découvrir sans tarder!
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site