La Tectonique des plaques
Cuites, dérapages et autres séismes dans sa vie de jeune mère célibataire. À 35 ans, Margaux Motin raconte les récents bouleversements qui ont secoué son existence.
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Cuites, dérapages et autres séismes dans sa vie de jeune mère célibataire. À 35 ans, Margaux Motin raconte les récents bouleversements qui ont secoué son existence. En magnitude 10 sur l'échelle de Richter, sa nouvelle histoire d'amour avec son meilleur pote, pour qui elle change radicalement de vie. Et comme toute nana post-trentenaire qui prend des décisions très vite, le retour de flammes sera brutal. Troisième album issu du blog de Margaux Motin après "J'aurais adoré être ethnologue" et "La Théorie de la contorsion".
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Date de parution | 08 Mai 2013 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Je ne connaissais pas du tout Margaux Motin, mais on croise facilement ses BD dans les rayons. C’est tout d’abord la couverture et le dessin qui m’ont tapé dans l’œil. Pour le reste je me suis fais violence afin de voir un peu le style autobiographique de Margaux Motin. Le rendu est plaisant, sans grande prétention, c'est un peu le genre initié par Claire Brétécher qui continuer d'évoluer, comme une Agrippine 2020 sans le point de vue malicieux et moqueur vis-à-vis de la société et avec plus d'introspection et d'auto-dérision. Le dessin est très sympa. Agréable de parcourir les planches. Les pages sont aérées, sans case, laissant place à beaucoup de créativités. Les couleurs sont vivantes sans être flashy, voilà une palette qui donne du baume au cœur. Le trait est vraiment très esthétique, les contours sont fins, les corps sont beaux, les expressions du visage sont superbement retranscrites et de façon rigolote. C'est mignon tout ça et on sent qu'il y a eu une sacrée rigueur car l'ensemble m'apparaît très homogène. Avec le ton du bouquin, j'imagine la dessinatrice qui s’applique avec minutie en tirant la langue sur le côté tellement elle est concentrée. Au niveau de ses petites aventures, je ne partage pas entièrement le délire. C’est une affaire d’appartenance sociale je pense. Le caractère du personnage, « loufoque mais dans son cadre » m’a amusé partiellement. Heureusement, et c’est je pense un des buts recherchés par l’autrice, cette nana me fait forcément penser à quelques personnes dans mon entourage et Margaux Motin réussit à mettre en image ce que pas mal de personnes (de ma génération en tout cas) ont pu vivre. C’est ce pont qui me permet de rester quand même dans le wagon. Si c'est de l'autobio, alors qui est Margaux Motin ? Attendez, je mets ma casquette de psychologue de comptoir. Là, c'est bon. Elle serait donc d’apparence citadine, excentrique, moitié vulgaire moitié BCBG, très conformiste. Elle vit dans son temps et cherche bien à plaire, autant qu'à s’y plaire. Maman célibataire affirmée, relativement indépendante et libérée, sans tabou, elle garde néanmoins en tête l’idéal du prince charmant. Connectée, usant d'anglicisme à foison, elle veut conserver l'esprit jeune actuel et rattraper le « temps perdu » à près de 40 balais dans un monde qui n’attend pas… Sur l'approche, je trouve des rapprochements avec Claire Brétécher, créatrice du genre. Malheureusement, l’humour et beaucoup de situations m’apparaissent comme des déjà-vus, ou déjà-lus devrais-je dire. Pas de révolution donc, mais le ton employé dans les péripéties est agréable. Je ne comprends pas trop l'introduction massive de gros mots dans ses discours... Veut-elle dire qu'on en dit si souvent que ça ? Bien plus qu'avant ? On est devenu plus violent dans le discours ? J'en sais rien, en tout cas j'ai pas capté ce que ça apportait, du coup je trouve ça un peu lourd. Au final, Margaux Motin réussit l’exercice de faire vivre son quotidien lambda sans prétention et avec auto-dérision. Elle s’est faite plaisir on dirait, tout en sachant aussi que ses situations allaient toucher pas mal de lecteurs/lectrices. On sent que situations et comportements caractérisent un groupe social bien défini. Et même si je ne pense pas faire parti de celui-ci, j’aime bien parcourir les pages en tant qu’observateur, ça me fait penser aux proches qui sont de la même trempe. Mais ça m’empêche aussi de me sentir concerné, et je ne ressens pas le truc un peu « universaliste » (si ce critère est valable) que j’attends des autobiographies... A découvrir tout de même, c’est rafraîchissant!
J'ai un problème avec Margaux Motin. J'aime beaucoup ses dessins, c'est souple, séduisant. Le blanc du papier, très présent, nous laisse respirer, les couleurs sont gaies, bref ça me convient.... Mais je suis totalement incapable de vous dire de quoi ça parle. ça véhicule une image des femmes très sofistiquée dans laquelle je n'ai pas vraiment de place. Leur sujet de conversation me passe totalement au dessus. leur vocabulaire est celui d'une génération plus jeune que moi. Je me sens exclue. J'en ai lu beaucoup à la bibliothèque, comme pour me tenir au courant. En me disant, peut-être un jour elle va vieillir et parler de choses qui m'intéressent, mais ce n'est encore pas pour cette fois.
J'aime beaucoup cet album de Margaux Motin et j'espère que les autres sont aussi bien car ils sont inscrits sur ma liste d'ouvrages à acquérir (peut-être pas au moment où vous lisez ces lignes car cette liste n'est pas à jour). Je l'avais acheté pour mon épouse mais celle-ci ne l'a lu que par politesse et il siège désormais dans ma bibliothèque. Le dessin et sa mise en page sont vraiment plaisants à regarder (absence de case, croquis de grande taille...). Le contenu, composé d'une succession de saynètes de la "vie de tous les jours", est sympathique et en harmonie avec le trait et les traits de l'auteur. Car Margaux Motin y raconte apparemment sa vie, ses bonnes comme ses mauvaises péripéties, et on en suit le fil en toile de fond. Je recommande.
La Tectonique des Plaques est le troisième album issu du blog de Margaux Motin après J'aurais adoré être ethnologue et La Théorie de la contorsion. Celui-ci aborde les bouleversements dans la vie de l'auteure entre 2012 et début 2013, après un divorce et une vie retrouvée de mère célibataire puis la rencontre avec un autre homme. Comme précédemment, le ton est à l'humour et à pas mal d'auto-dérision. Margaux Motin se présente comme une trentenaire un peu immature, que le retour à la vie de célibataire va ramener à ses habitudes adolescentes, notamment vestimentaires, et à de nombreuses soirées entre copines au résultat parfois calamiteux pour quelqu'un qui s'attend à voir en elle une mère responsable. Le ton est sympathique et on s'attache facilement au personnage que l'auteure s'invente. En outre, je trouve toujours le dessin de Margaux Motin excellent avec des visages très expressifs et des courbes féminines très mignonnes. Il y a une vraie maîtrise dans le trait et un soin dans l'esthétique. Par contre, je dois dire que j'ai moins ri qu'à la lecture des albums précédemment issus de son blog. On y retrouve le même humour mais l'effet de surprise est passé et les gags ne sont pas très percutants. On est un peu dans le prévisible, les déjà-vu, comme si l'auteure cherchait quoi raconter de neuf sans trouver comment sortir des sentiers qu'elle a elle-même battus. Et quant à l'histoire sentimentale de ce nouvel amour retrouvé, on n'en voit que la surface et les émotions passent moyennement. Bref, ce fut une lecture plaisante et très agréable visuellement, mais je n'ai pas suffisamment été marqué par son contenu et je n'ai pas tellement ri.
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