Le Serpent d'eau
Décidément, Tony Sandoval aime jouer avec les démons et les monstres ! Mais la réalité́ est toujours plus complexe qu’il n’y paraît, et cette fille, un peu trop dure, est peut-être plus sensible qu’il n’y semble... (texte de l'éditeur)
Auteurs mexicains Paquet
Décidément, Tony Sandoval aime jouer avec les démons et les monstres ! Mais la réalité́ est toujours plus complexe qu’il n’y paraît, et cette fille, un peu trop dure, est peut-être plus sensible qu’il n’y semble... Alors qu’elle nage au détour d’une rivière, Mila rencontre Agnès. Entre ces deux filles solitaires va naître une amitié profonde, fraternelle, presque physique. D’histoires en escapades, de bosquets en ravins, Mila la brune et Agnès la blonde nous emmènent hors du temps, dans un espace où les règles s’abo- lissent, un terrain de jeu libre et ouvert.
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Date de parution | 12 Février 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est tardivement que j’ai découvert le travail de Tony Sandoval. Mais le fait est que son univers est de ceux qui me touchent. Même si, comme Mac Arthur, j’ai trouvé que l’histoire manquait un peu de profondeur, c’est quand même avec beaucoup de plaisir que je l’ai lue. On y retrouve ce qui semble être récurrent chez cet auteur : un univers mêlant rêve et réalité, où la mort est fortement présente (et donc une ambiance qui passe allègrement du guilleret au noir absolu), avec des enfants jouant les premiers rôles, dans un décor qui pourtant peut devenir anxiogène. Et, surtout, je trouve vraiment très beau son dessin ! Là aussi c’est simple, mais la poésie y est souvent invitée. Son trait épuré, un ensemble qui peut paraitre minimaliste mais qui en fait est d’une grande richesse, fouettant l’imagination du lecteur, tout ça me plait grandement. Quelques accointances avec Carlos Nine parfois (pour le fond et la forme), quelques planches irriguées d’un surréalisme baroque (quelques monstres/squelettes m’ont fait penser à certains personnages des courts métrages de Jan Swankmajer). Bref, un auteur qui développe une œuvre personnelle intéressante, avec là encore un petit conte noir à découvrir. Note réelle 3,5/5.
Avec ce nouvel opus, Tony Sandoval ne surprendra pas ses lecteurs. On y retrouve effectivement ce qui constitue sa marque de fabrique : un dessin étrange et poétique au service d'histoires sombres où règnent en maîtresses les jeunes femmes et la mort. En ce qui concerne ce serpent d'eau, j'avoue n'avoir été qu'à moitié convaincu par un scénario finalement assez creux. Le dessin, par contre, est toujours aussi séduisant. La priorité me semble d'ailleurs avoir été accordée à celui-ci avec de nombreuses grandes illustrations très soignées tandis que le récit, pourtant copieux d'une petite centaine de pages, se lit très vite si l'on ne s'attarde pas sur le dessin (ce qui serait gâcher, j'en conviens). En résumé, Tony Sandoval nous livre à nouveau un album plus que correct. Si vous aimez l'auteur, cet opus devrait vous plaire. Si vous ne le connaissez pas encore, je vous conseillerais de lire d'abord d'autres œuvres du talentueux mexicain, comme Le Cadavre et le Sofa. Une œuvre honnête d'un auteur que je ne peux que vous inviter à découvrir, tant son style en fait un personnage à part dans le microcosme de la bande dessinée.
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