New school

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Danny et son grand frère Luke, sont deux ados américains dont le père est rédacteur en chef d'un magazine consacré aux parcs d'attraction. Intrigué par une annonce parue dans ce magazine, Luke quitte le giron familial pour aller travailler sur le chantier d'un nouveau parc, Clockworld, en construction sur la mystérieuse île de X. Une année s'écoule, et la famille est sans nouvelle de Luke. Danny décide de partir à sa recherche.


Cà et Là Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis

Il est accueilli par son frère qui a désormais une petite amie et ne ressemble plus du tout au boy-scout modèle qu'il était. Déstabilisé, Danny tente de convaincre son frère de revenir aux États-Unis. Il découvre un pays étrange, où personne ne parle anglais, et dont les habitants sont sous la coupe de Otis Sharpe, un scientifique mégalomane à l'origine du projet Clockworld (un parc regroupant des attractions historiques animées par des automates). Dash Shaw détourne les codes du roman d'apprentissage et plonge les protagonistes de New school dans un univers décalé, oppressant et mystérieux, coincés sur cette île peuplée d'habitants qu'ils ne comprennent pas, circulant dans des décors surréalistes, comme dans un épisode du Prisonnier qui aurait été filmé par David Lynch. Narration décalée, expérimentation graphique... Dash Shaw continue d'explorer brillamment les possibilités du medium bande dessinée.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Novembre 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série New school © Cà et Là 2013
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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12/03/2014 | Ro
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Par Ro
Note: 2/5
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Il y a beaucoup de choses que je n'ai pas comprises dans ce roman graphique de Dash Shaw. La première est le graphisme qui est bien particulier. L'encrage est très épais, le dessin très simple, on dirait un carnet de croquis sur lequel on aurait zoomé sur des dessins faits un peu à la va-vite. A cela s'ajoute une étrange colorisation. La plupart des pages sont en noir et blanc mais beaucoup offre aussi des plages de couleurs bizarres, apparemment sans lien avec les cases et la mise en page, me faisant croire au départ à un problème d'impression, comme une imprimante qui déconne et laisse des traînées de couleurs non désirées. Il s'avère rapidement que ça n'a rien d'une erreur puisque les couleurs suivent parfois le contour de certains dessins, mais je ne comprends pas leur logique du tout. Pas plus que celle de les remplacer par de véritables photos colorées en arrière plan vers la fin de l'album. Je suppose que c'est pour donner du corps à l'impression qu'a le héros d'évoluer dans un monde étrange et étranger, mais c'est assez laid et franchement incongru. Ensuite, il y a le récit lui-même. Il commence comme un roman graphique indépendant à l'américaine, mettant en scène des adolescents mal dans leur peau dans un contexte familial austère, amateur de scoutisme et probablement protestant pratiquant vue la tête du père. Ça me barbait déjà un peu... Puis le grand frère part pour un pays étranger fictif, l'île de X, pour aider à la mise en place d'un nouveau parc d'attractions local. Et 2 ans plus tard, le petit frère part à sa recherche pour tenter de le ramener à la maison. Là ça devient plus original mais le ton du récit m'est apparu trop bizarre... Je n'ai pas compris le message de l'auteur ? Présentant d'abord cette île étrangère comme une société peut-être pas idéale mais pleine de qualités humaines et dotée d'un mode de vie basée sur la confiance et l'entraide, le récit semble tendre vers l'ouverture d'esprit d'un jeune narrateur engoncé dans sa culture familiale américaine. Puis tout à coup, les deux frères se mettent à se comporter de manière haineuse et détestable, crachant et détruisant cette société qu'ils rejetteront du jour au lendemain en bloc. Quel est le message ? Est-ce une critique du comportement des touristes américains ou de l'Amérique dans son ensemble vis-à-vis des cultures étrangères ? Est-ce au contraire une critique de l'hypocrisie des sociétés non-américaines ? Je penche pour la première solution mais ce n'est pas clair du tout dans le récit. Et la fin où, après une apogée de la révolte méprisable des deux héros, tout semble oublié pour revenir à une vie américaine banale, ne m'a pas aidé à me faire une idée sans équivoque de ce que Dash Shaw a voulu exprimer dans cette histoire. Mais quelque soit le message, j'ai trouvé cette lecture assez ennuyeuse. C'est longuet, pas captivant, et le graphisme et sa colorisation laide et étrange n'ont rien arrangé. Seule sa touche d'originalité et la curiosité de savoir où voulait en venir l'auteur a su garder mon attention jusqu'à la fin.

12/03/2014 (modifier)