Deepwater prison
Inutile de rêver, on ne s'échappe pas de la Deepwater prison
Auteurs italiens Christophe Bec École européenne supérieure de l'image Le Triangle des Bermudes Prisons Sous la mer
Le gouvernement américain a mis à l’étude un nouveau modèle de prison, installée dans une fosse marine abyssale au large des Bermudes. Mille mètres plus haut, à la surface, une plate-forme pétrolière explose et sombre, provoquant la plus grande catastrophe écologique de tous les temps. Une équipe de colmatage est envoyée en urgence dans les fonds marins. Seul lieu de résidence à cette profondeur, la Deepwater Prison, où des mutins fomentent des plans d’évasion.
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Date de parution | 05 Mars 2014 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Bec s’est fait une spécialité des séries avec ambiance glauque, et un huis-clos oppressant. Il réunit ici deux lieux emblématiques de ce genre d’univers, à savoir la prison et les grands fonds sous-marins. Dans l’œuvre prolifique et très inégale de Bec, cette série se situe dans une très honnête moyenne. Il n’y a pas de surenchère spectaculaire et le n’importe quoi scénaristique qui parfois guette n’est ici pas présent. L’intrigue reste crédible dans ses grandes lignes (malgré quelques bémols évoqués plus bas). L’intrigue justement est assez dense : aux décors oppressants déjà évoqués s’ajoute une catastrophe écologique (une plateforme offshore détruite, avec gros impact environnemental), des magouilles financières, et bien évidemment les inévitables violences et tentatives d’évasion dans la prison sous-marine. C’est sombre et violent donc, assez rythmé – même si j’ai trouvé la fin décevante, comme un soufflet qui retombe brusquement – indépendamment même d’un happy-end prévisible. Le dessin de Raffaele, habituel compagnon de Bec, est globalement bon. Il l’est particulièrement pour la représentation des abysses. Des bémols disais-je. D’abord, comme l’a fait remarquer Josq, la présence des serpents géants est improbable et quasi inutile. Aucune explication, et surtout une utilisation minimaliste qui ne justifie pas leur présence (et qui donne par contre le seul réel aspect peu crédible de l’histoire : pourquoi personne ne semble se préoccuper de leur présence, pourtant connue de beaucoup, alors que, au niveau danger, ou tout simplement scientifique, ce serait d’une grande importance d’en savoir plus ?). Les auteurs ne peuvent pas aussi s’empêcher de caser un grand requin blanc (qui est en fait becqueté par les serpents). Là aussi, un petit cliché inutile. Autre petit truc qui m’a fait tiquer : la jeune femme politique intègre (inévitable belle blonde !) qui enquête sur les magouilles des propriétaires de la plateforme échouée – mais aussi par ricochet sur la prison sous-marine, se présente en tailleur et escarpins pour descendre dans un bathyscaphe rejoindre la prison… Bon, ceci étant, ça se laisse lire, et c’est globalement bien fichu. Ça recycle certes quelques clichés du genre, mais sans trop les appuyer, et Bec a su ici rester dans certaines limites crédibles. Les amateurs de l’auteur et de thrillers (davantage que de fantastique finalement) y trouveront sans doute leur compte. A noter que les auteurs se font un clin d’œil, puisque nous voyons dans une case un personnage lire le tome 6 de Prométhée.
Christophe Bec, c'est tout ou rien. Quand il se tourne vers une intrigue globable plutôt simple et sans trop de détours, ça donne quelque chose de très réussi, comme Siberia 56 ou la première trilogie de Carthago (je n'ai pas encore lu plus). Mais souvent, il essaye d'explorer des récits un peu pompeux, trop grandiloquents, et ça donne Eternum ou Bunker, quand il ne tombe pas dans l'anecdotique et le déjà-vu (Angel - Le Sanctuaire des hérétiques ou Pandemonium). Avec Deepwater Prison, on est clairement dans le premier cas. L'intrigue n'est pas forcément si simple qu'elle en a l'air, mais elle a une ligne directrice très claire, dont elle ne dévie jamais, et ça fait plaisir. Ainsi, Christophe Bec nous immisce dans un monde extrêmement brutal et oppressant, où l'on reconnaît bien sa patte. Il sait multiplier les personnages avec talent, sans trop nous égarer et parvient à mener l'intrigue de chacun d'entre eux avec beaucoup de clarté. Surtout, chaque personnage est bien construit, doté de motivations compréhensibles et d'un caractère complexe, ni totalement gentil, ni totalement méchant. Sans manichéisme, Bec déroule donc le fil de son récit avec l'art d'un narrateur accompli. Il est aidé en cela par le dessin de Stefano Raffaele, expressif et très réaliste. Son trait ne manque pas d'ampleur, et il est un peu dommage qu'il n'ait pas eu davantage d'abysses à dessiner, car il sait rendre cette impression de gigantisme que Bec savait mettre en œuvre en tant que dessinateur dans Sanctuaire. Ainsi, Deepwater Prison est vraiment une bonne trilogie, captivante et bien construite. Il est toutefois dommage que le dernier tome - qui correspond pourtant à la mise en œuvre du plan exposé dans le tome 2 - soit un peu moins intense. Je ne saurais dire pourquoi, j'étais un peu moins pris dans l'action, l'enchaînement des scènes était peut-être un peu moins fluide. Néanmoins, je ne qualifierai pas cette conclusion de décevante, car tous les arcs narratifs sont menés au bout de manière cohérente et bien trouvée. Mon seul vrai regret concerne les créatures des abysses, qui ne servent quasiment à rien. Je pensais qu'elles auraient un vrai rôle dans l'intrigue, mais en fait, non, c'est juste un élément de danger en plus ajouté par Christophe Bec. Mais du coup, vues les nombreuses complications qu'on peut imaginer, on ne voit pas trop pourquoi s'être amusé à imaginer une nouvelle race d'animaux géants, si c'est juste pour la mettre en toile de fond de cette histoire au ton plutôt réaliste. A part ça, pas beaucoup de défauts à souligner, Deepwater Prison est une excellente saga, qui sait faire vivre ses personnages et les péripéties qu'ils traversent avec beaucoup d'intensité. Un vrai plaisir de lecture !
Pour ce triptyque testostéroné de Christophe Bec nous avons une histoire qui se situe entre l’incident dramatique de Deepwater Horizon, une plate-forme pétrolière de la compagnie BP qui a explosé dans le golfe du Mexique le 20 avril 2010 en tuant 11 personnes et le film américain « évasion » réalisé par Mikael Håfström avec Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger. Oui je crois que cela résume bien cette série. Vous rajoutez quelques monstres marins imaginés par sieur Bec et vous avez tous les ingrédients de cette aventure énergique et efficace. Bien évidemment, vous allez dire nous sommes encore sous l’eau. N'est-ce pas un bis repetita de Carthago ou de Sanctuaire ? Et bien non. Cette série est vraiment terrible. Au-delà du scénario qui ne s’essouffle pas, qui reste rythmé du début à la fin, le graphisme de Stefano Raffaele est juste magnifique. La planche - les abysses de la page 31 du tome 1 - est spectaculaire, incroyable de beauté par exemple. Les détracteurs diront que la fin était courue d’avance. Les gentils seront sauvés et les méchants punis. Un happy end bien comme il faut, bien propre. Et alors ? Même si la conclusion de l’histoire était prévisible, je me suis vraiment régalé. Un grand bravo. J’en redemande.
Cela faisait longtemps que j'avais lu une série de Christophe Bec. Il y a des bonnes idées et son rythme est efficace, mais la plupart du temps j'ai l'impression de ne lire qu'une suite de stéréotypes et de clichés. C'est le cas ici. Bec a assez de talent pour rendre sa lecture agréable (il faut dire que sa narration est très fluide), mais ce n'est pas mémorable. Les personnages sont oubliables et parfois les ficelles sont un peu trop grosses. Un truc qui m'énerve c'est lorsqu'il fait des suites de scènes spectaculaires qui semblent sortir d'un film. Je trouve que les scènes catastrophes sont plus spectaculaires en film qu'en bd. Sinon, le dessin n'a pas de personnalité et me semble banal. C'est le genre de dessin que je vois beaucoup dans les séries réalistes modernes et qui me laisse indifférent.
Encore une très bonne série réalisée par ce duo. L'ambiance des grands fonds est oppressante, on vit la vie carcérale de l'intérieur et le plan d'évasion prend forme peu à peu. Les personnalités des détenus sont bien travaillées et on apprécie les suivre. L'intrigue est très bien menée: différentes histoires se recoupent, comme souvent chez Bec. Encore une présence de monstres sous-marins, mais on en redemande. Le dessin et le cadrage cinématographique sont parfaits pour ce genre d'histoires. Les planches du début du tome 1 avec l'effondrement de la plate forme pétrolière sont magnifiques. J'attends le tome 3 avec impatience.
Christophe Bec me lasse un peu avec ses scénarios très inspirés par les films américains à gros budget et emplis de beaucoup de stéréotypes et de facilités. Le tout début de cette série m'a fait un peu grincer des dents dans ce sens car j'y retrouvais les tics narratifs dont il abuse dans des séries comme Carthago ou Prométhée : une suite de séquences choc se déroulant dans tel lieu à telle date, dans des décors très hollywoodiens type films SF/catastrophes à grand spectacle. Heureusement, au bout de 4 sauts chronologiques, l'intrigue est enfin posée et la narration devient plus linéaire. Et du coup, une fois la machine lancée, la lecture devient assez plaisante et j'ai plus ou moins accroché. Graphiquement, c'est du plutôt bon boulot. Je regrette certains visages légèrement trop ressemblants, comme celui du héros et de son compagnon de cellule. Hormis cela, le reste du dessin est efficace, et l'aspect informatique de la colorisation passe bien et sait se faire oublier. Ce n'est pas un défaut technique, mais je regrette aussi la mise en image de ce qui me parait un peu bancal dans le scénario : une experte qui descend dans un bathyscaphe en tailleur et talons hauts pour bien rappeler qu'elle est sexy, des profondeurs abyssales avec une visibilité presque comme en plein jour ou encore des dents de murène géante capables de percer le blindage d'un bathyscaphe fait pour endurer des pressions gigantesques... Quand on ajoute à ça une plateforme pétrolière qui coule pile à 500m d'une prison sous-marine (non mais sérieux, le monde est petit !), tout cela sent les facilités et les passages convenus. Mais si on est prêt à passer outre ce manque de réalisme, le déroulement de l'intrigue est assez prenant et divertissant. C'est une lecture plutôt agréable, mais pas le genre à marquer mon esprit à part pour les petits agacements quand des facilités me sautent aux yeux.
J'avais un peu peur de découvrir ces deux premiers tomes signés C.Bec d'abord à cause de la couverture. Je me suis dit qu'il nous refaisait le coup de Carthago et de Sanctuaire. Alors oui il y a un peu de tout cela, plus les inévitables références à Abyss et autres films des profondeurs sous marines. Et puis je me suis fait avoir car j'ai trouvé le scénario bien fichu avec une envie de connaitre la suite. S'il fallait trouver un plus à cette série c'est que je trouve qu'elle avance assez vite, pas de trop longue mise en place. Mon souhait serait que nous ne partions pas dans un truc à la Prométhée avec moults tomes. Le dessin est assez plaisant avec toutefois le même reproche avec les BD de Bec, ou plus exactement le trait de Raffaelle, qui est froid avec des visages qui à mon sens n'est pas ce que ce dessinateur fait de mieux. Ceci dit ne boudons pas notre plaisir cette série bien dans l'air du temps permet de passer un bon moment, j'attends une suite pas trop rallongée et je serais comblé. Ma note ne peut que s'élever.
Christophe Bec est l'un des auteurs les plus prolifiques de ces dernières années. Ses scénarios sont toujours empreints d'une certaine modernité et originalité. C'est devenu un des acteurs incontournables de la bd actuelle. Cependant, ce thriller claustrophobique ne m'a pas trop emballé. Nous avons le parfait croisement de Prison Break avec une catastrophe écologique majeure sur fond de Carthago. N'oublions pas non plus les clins d'oeil incessants à sa série Prométhée, histoire de se faire une publicité à moindre frais. Je suis un peu féroce, je vous l'accorde! L'originalité ne sera pas de mise car le mystère des fonds marins a déjà été exploité par l'auteur. J'ai l'impression d'avoir du réchauffé. Bien sûr, il y a toujours ce savoir-faire impeccable dans la présentation et qui confère à une certaine efficacité. Cependant, cela ne trompera pas les vieux briscards de la bd. Les autres feront une plongée en eaux troubles.
Voici un premier tome qui démarre sur les chapeaux de roues et cerise sur le gâteau Christophe Bec clôture ce premier tome sur une histoire déjà bien installée, c’est déjà un bon point. Histoire plaisante et bien construite qui se déroule en partie dans une prison sous-marine à 900 mètres de profondeur, bonjour la claustrophobie ! La lecture est agréable, on ne s’ennuie pas, petit bémol : même si la prison sous-marine est une idée assez novatrice, Christophe Bec emploie trop souvent les mêmes recettes, si bien que le scénario devient en partie prévisible, enfin on verra ce que cela donne dans le tome suivant. Certaines planches sont superbes, mais l’ensemble est assez décevant, un dessin trop froid et « trop » assisté par ordinateur. Une note de 3.5 pour un premier tome qui j’espère annonce un tome deux du même acabit.
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