Oh merde, les lapins !
Critique sociale
Auteurs argentins BDs controversées Format à l’italienne La Pêche Lapins Les petits éditeurs indépendants
François Helmut et Giovanni sont trois lapins installés sur un joli ponton, en train de pêcher. Ils se font des compliments les uns aux autres et malgré quelques différents l'ambiance semble être bonne. Pourtant, chaque fois qu'ils pêches, ils rejettent leurs poissons, car Giovanni dixit "ils ne servent à rien" (merlu albanais ou thon turc). La seul chose dont sont fiers les lapins, c'est d'être l'ami de George le hibou. Et ça c'est vraiment quelque chose dont il se vante. Lorsque arrive Tito le chat des Balkans...
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Date de parution | Juin 2002 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Carlos Nine est un auteur résolument à part. Je ne sais jamais sur quel pied danser avec lui. Je trouve qu'il a vraiment une patte graphique très originale, maîtrisée et reconnaissable, mais en même temps des dessins parfois très difficiles à déchiffrer. Cela m'avait empêché d'apprécier son album dans la série Donjon monsters alors que j'adore cette série là. Ce n'est heureusement pas le cas ici car son dessin y est plutôt clair et aéré, tout à fait compréhensible à quelques détails près. Et il y fait la preuve de sa maîtrise technique et artistique. Par contre, sur le fond de l'album, je reste très circonspect. Sur les premières pages, j'ai cru avoir affaire à un exercice de style gratuit où l'auteur dessinait des illustrations au gré de ses envies et les agençait ensuite en un semblant d'histoire sans queue ni tête. Puis j'ai fini par capter qu'il y mettait en réalité en scène une vision symbolique des grandes nations du monde. Les trois lapins pêcheurs sont la France, l'Italie et l'Allemagne qui profitent de leur prospérité et de leur belle situation sur l'échiquier du monde, se gaussant des Turcs, Albanais et autres immigrés qui veulent venir à eux. Ils doivent aussi gérer avec des voisins plus ou moins puissants, comme l'ex-Yougoslavie de Tito qu'ils sont prêts à tuer définitivement, la Russie et la Chine qui les menacent de loin, l'Angleterre à la botte des USA qui les agace, et ces fameux USA qui les dominent tous tranquillement et chient sur eux, au sens propre. La mise en scène reste quand même très métaphorique. Et j'avoue rester perplexe sur l'objectif de l'oeuvre, le message de l'auteur. Et aussi sur le choix de cette mise en scène à base de lapins et autres animaux et de dialogues parfois très naïfs et d'autres fois très crus. Ça ne me parle pas : sur le plan de la satire politique internationale, c'est à la fois trop basique et un peu daté sur certains points, et sur le plan de l'histoire elle-même, elle est un peu trop abstraite ou vaine à mes yeux.
Etrange album que celui-ci ! Il faut dire que l’auteur est un habitué des univers quelque peu foutraques. Ici, ces lapins qui philosophent, avec d’autres personnages évoquant une sorte de guerre froide, tout semble incongru. D’autant plus que le décor, minimaliste – une sorte d’étang autour duquel certains pêchent, confronte le bucolique avec le sérieux des propos – hors de propos. Quant au dessin, il est vraiment très bon, lui aussi minimaliste. La quasi absence de décor bien sûr. Mais aussi le parti pris d’utiliser surtout des crayonnés, j’ai bien aimé cet aspect. Pour le reste, Nine est toujours un auteur clivant, dont l’œuvre ne se laisse pas facilement apprivoiser. Les différents niveaux de lecture possibles ici accentuent encore cet état de fait. Même si j’ai davantage accroché sur d’autres de ses œuvres (Keko le magicien par exemple), c’est un album que j’ai lu avec plaisir.
Ce que j'ai aimé de cet album est que le dessin en noir et blanc est très beau et aussi que cela ne prend pas plus que 5 minutes à lire. Parce que si cela avait duré plus long, je crois que j'aurais fermé l'album avant la fin. Je n'ai rien compris à ce que disaient les différents animaux et je ne comprenais pas où l'auteur voulait en venir. Il a fallu que je lise les avis pour me rendre compte que c'était une satire politique. Peut-être que l'histoire serait plus compréhensible si je le relis, mais je me suis tellement ennuyé la première fois que je n'ai pas envie de le faire.
Franchement moyen, ce livre est une petite pique vue d'Argentine aux luttes politiques principalement en Europe. Ce n'est pas très subversif, pas très drôle malgré le fait de représenter les gouvernants politiques par des animaux mignons. Les esquisses faites par Carlos Nine donnent à penser que ça a été fait assez rapidement, un peu brouillon. Bon mais à la rigueur on s’accommode bien du dessin, dommage que le discours ne soit pas à la hauteur et trop vite expédié.
Il m’a fallu du temps, et une relecture du tome (heureusement ça se lit vite), pour en comprendre le contenu. En effet, c’est un condensé de l’histoire du monde occidental depuis 15 ans que nous propose Nine. Habile, métaphysique, animalier, géopolitique, la lecture se fait à plusieurs niveaux. Et c’est à la relecture que la profondeur de l’ouvrage (une suite d’ébauches encrées, pourrait-on dire) se révèle. De la fin du Bloc de l’Est aux bombes de Bush, un raccourci intéressant.
j'ai mis comme note "pas mal", mais honnêtement je ne sais quoi penser de ce livre (je n'arrive pas à l'appeler bd, même si techniquement ça y ressemble). critique sociale ? oui je veux bien, oui mais non, on dirait un machin qui ressemble à un truc qui ressemblerait à un bidule... enfin c'est peut être le traitement graphique qui me dérange. Ces esquisses auréolée de bulles feutres. bon tout ca pour dire que ne comptez pas sur moi pour crier au génie...
Autant j'avais bien aimé "Fantagas" et "Le Canard qui aimait les poules", du même Carlos Nine, autant çui-là, pffft... Les dessins en noir et blanc sont nettement moins réussis que quand il dessine en couleurs ; par moments, on dirait presque de simples brouillons. C'est hyper court, ça se finit en 5 minutes ; vu que ça coûte quand même 9.15 euros, ça fait un peu cher. Enfin, le discours qui se veut visiblement "politiquement engagé" est archi convenu. Encenser ce bouquin comme un brûlot qui dénonce, c'est placer bien bas la barre de la critique politique, si je puis me permettre. Bref, j'ai pas aimé...
Si le dessin de cet album est vraiment très beau (crayonnés, formes rondes, enfantines), si son sujet est intéressant (critiquer l'attitude européenne face à ses voisins et au monde), en revanche il se lit très vite, et étant ce qu'il est -- une satire -- vaut ce qu'il vaut; personnellement, les satires, j'aime assez modérément. L'histoire donne l'impression d'être découpée en petites saynètes, ce qui accroît encore l'impression de brièveté (Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme... Bon, bon, j'arrête). Je reste donc assez mitigé quant à ce livre : beau, sujet sérieux sous couvert enfantin, court et rapide...
Pas facile de résumer cette oeuvre de Carlos Nine, donc pardonnez-moi si c'est un peu court. Par contre à mon avis cette Bd est un petit bijou. Je ne l'ai pas du tout compris à la première lecture. C'est en la relisant une seconde fois que je me suis rendu compte de ce qu'elle était : rien de moins qu'une critique acerbe des rapports entre les différentes nations (EU, France, Allemagne, Angleterre, Russie,...), le tout illustré par des petits lapins, avec un trait naïf et très mouvementé, c'est tout simplement génial et il fallait y penser. C'est vraiment une excellente Bd, ça faisait même longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi réfléchit, original et intéressant.
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