Le 11e Jour
Sandrine Revel se trouvait à New-York le 11 septembre, elle nous raconte de façon personelle la manière dont elle a vécu cela, en plus de gérer le deuil de son frère...
9/11 Autobiographie Documentaires Format carré La BD au féminin New York
Sandrine Revel était à New-York pour la premièe fois de sa vie , au début du mois de septembre. Un voyage où la mort de son frère, récemment disparu, était déjà présenté au départ... Elle relate ici la façon dont elle et ses amis ont vécu les évènements qui stupéfièrent le monde entier. Mélant donc un récit intimiste avec la relation directe de la folie et de la panique qui s'emparèrent des rues de Manhattan le 11 septembre, voici un document d'une sensibilité rare, sans voyeurisme ni sensationnalisme.
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Date de parution | Septembre 2002 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
« Le 11ème jour » m’est apparu comme une bande dessinée conçue avec beaucoup de pudeur sur le séjour de Sandrine Revel à New-York pendant les attentats du 11 septembre 2001. C’est aussi par conséquent un témoignage sur ce qui s’est passé réellement dans cette ville pendant l’effondrement des deux tours du Word Trade Center. C’est un récit tout en pudeur parce que l’auteur était encore en deuil de son frère, Stéphane, lorsqu’elle s’est rendue à New-York. De ce fait, à chaque fois qu’elle visitait les lieux, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à lui. Et bien entendu, lorsque les deux tours se sont écroulés, elle ne pouvait qu’en faire le parallèle avec la mort de son frère. Et alors, quoi de plus normal ? Sandrine Revel n’est pas une journaliste, elle ne pouvait donc pas nous conter comment les terroristes ont pu frapper les deux bâtiments ! Elle ne pouvait donc pas non plus faire une thèse sur ce drame ! Il ne faut pas confondre le métier de journaliste avec le récit d’un touriste. Dès lors, Sandrine Revel ne pouvait que nous raconter ce qu’elle a réellement vécu et ce qu’elle a ressenti dans ces moments-là… sur ces points-là, je trouve qu’elle s’en sort assez honorablement ! Du moins, j’ai perçu beaucoup de sincérité dans ses propos et c’est ça qui m’a touché dans sa bande dessinée d’autant plus que j’ai apprécié beaucoup la finesse de son coup de patte et sa mise en couleurs. On pourrait en discuter beaucoup et longtemps sur l’intérêt du témoignage de Sandrine Revel de son séjour à New-York pendant les attentats du 11 septembre 2011. Moi, ce que je retiens dans son récit, c’est le fait que l’auteur y ait raconté avec beaucoup de sincérité et de pudeur, ce sont ces deux choses qui m’ont fait apprécier cette lecture d’autant plus que j’ai aimé son coup de crayon.
Je n'avais pas aimé Septembre en t'attendant sur le même sujet. Cet évènement a été trop médiatisé pour en sortir quelque chose de nouveau. Ici, l'auteur mélange un problème personnel (perte d'un frère qu'elle voit partout) et le témoignage des attentats du 11 septembre. C'est peut-être ce qui m'a déplu dans ce one shot, car, au final, aucun sujet n'est vraiment traité. Je n'ai pas du tout aimé le dessin et encore moins la colorisation. Rien ne m'a plu, ce qui explique la note sévère. Quoiqu'il en soit, je ne lirai plus rien sur le sujet car je doute qu'il accouche un jour d'une bonne BD.
La catastrophe du 11 Septembre est l'une des pires tragédies en ce début du XXIème siècle. Je me rappelle encore de l'effroi et de l'impact personnel qu'avait eu cette terrible tragédie d'autant que je n'ai pas été épargné. En lisant une BD sur ce sujet poignant, je voulais ressentir quelque chose que je n'ai malheureusement pas retrouvé. L'auteure ne cherche qu'à fuir et à prendre un avion en retour : c'est la seule chose qui compte pour elle. J'arrive à comprendre une telle réaction mais j'en attendais plus d'une oeuvre qui est censé traiter de cet attentat. Courage, fuyons n'est pas ma devise. Cette Bd est passée manifestement à côté du sujet. L'évocation de l'évènement ne suffit pas. Si vous voulez lire une bonne bd sur le sujet par une auteure qui a vécu réellement cette tragédie pour y avoir perdu son mari alors qu'elle était enceinte, je vous conseille vivement Septembre en t'attendant.
Premier album de bande dessinée à aborder de plein fouet le sujet, "le onzième jour" situe son action dans un New York meurtri d'un 11 septembre 2001 de sinistre mémoire et malheureusement toujours d'actualité (ne fut-ce que pour la commémoration anniversaire...). Loin de vouloir décortiquer ou analyser les événements en tant que tels, Sandrine Revel produit avec cet album une sorte de journal intime en images. Elle se livre à coeur ouvert comme elle livre des bribes de ce qu'on ressent quand tout s'écroule autour de soi. Sandrine Revel était donc sur place ce jour-là. Pas aux tours elles-mêmes mais dans la Grosse Pomme. Petit à petit, la catastrophe s'est dévoilée faisant place à l'incertitude et aux interrogations des badauds pas trop proche du lieu qui recevait les infos aux compte-gouttes (peut-être moins vite que nous à l'écoute de nos transistors ou devant nos postes de télévision). Mais bien vite, l'émotion s'est révélée forte, très forte, trop forte... Pour Sandrine, ses amis et sans doute la plupart des touristes sur place au moment du drame, le doute était aussi celui du retour au bercail. Ceux qui connaissent déjà l'auteur par sa série enfantine Un drôle d'ange gardien auront bien du mal à la reconnaître. De manière franche, elle jette à la figure des lecteurs des moments d'émotions, particulièrement intense pour elle qui supportait en plus le deuil de son frère Stéphane. En faisant abstraction du marketing qui voit la parution de l'album à la date anniversaire, le livre vaut le détour d'un autre regard ...
Quel est donc l'intérêt de cette BD ? Non seulement, elle ne m'a rien appris du tout, ne m'a rien fait ressentir ni comprendre, mais en plus, je me suis ennuyé tout au long de sa lecture ! Déjà, moi qui avais beaucoup aimé le graphisme de Un drôle d'ange gardien, j'ai trouvé cette BD plutôt moche ou du moins graphiquement très moyenne. Puis ensuite, l'histoire ne m'a carrément pas intéressé. On ne voit rien, on n'apprend rien, tout ce qu'on voit c'est une suite de larmoiements ("Oh non, c'est pas possible, oh c'est affreux, oh j'ai envie de vomir, comment est-ce imaginable ?", etc, etc...), un parallèle entre les morts du World Trade Center et la mort du frère de la narratrice réalisé d'une manière tellement intime qu'elle ne m'a absolument ni touché ni intéressé, et puis ensuite une suite de petits ennuis représentés comme de grandes catastrophes traumatisantes ("Ciel, des chaînes de télé sont brouillées, oh j'ai envie de vomir, catastrophe il faut attendre notre avion pour repartir", etc...). Pffff... Franchement, j'en soupire d'ennui. Clairement, une telle BD-témoignage aurait eu autant d'intérêt si l'auteur était restée en France et avait raconté ce qu'elle avait pensé en regardant la télé, ça aurait donné tout pareil : "oh non, c'est pas possible, oh c'est affreux, oh j'ai envie de vomir, comment est-ce imaginable ?". Et puis même dans la façon de le traiter, j'ai trouvé ça raté (le coeur qui bat à chaque case : ça ne m'a en rien permis de ressentir l'émotion du moment, le fantôme du frère : mouairf..., les images qui s'intercalent avec des textes genre "tu es poussière et tu retourneras poussière" : j'en ai les épaules qui s'abattent dans un soupir de dépit...). Franchement ennuyeux et n'apportant rien à mon avis.
J’adore la bd et je suis toujours prêt à applaudir des deux mains l’auteur de bd qui ose aborder un sujet sérieux, comme la maladie, la guerre, l’histoire, la mort, la culture des petits pois en basse-provence… que sais-je encore. C’est à chaque fois l’opportunité de montrer que la bd, tout autant qu’un autre art est une forme d’expression à part entière, complète, suffisante à elle-même et n’ayant aucune limite intrinsèque. L’ennui avec cet album, et toute la médiatisation qui l’a entouré, c’est qu’ici, le grand sujet se transforme vite en sujet casse-gueule. Parce que, franchement, je le dis : Sandrine Revel n’a rien à dire sur le sujet. A part se la jouer façon « j’étais à New York le 11 septembre », elle n’a pas grand-chose d’autre à revendiquer. Non seulement, elle ne nous apprend rien sur la catastrophe elle-même, mais en plus, elle n’apporte rien de particulier, aucun véritable angle, aucun ton particulier, aucune hypothèse sur la signification de cette tragédie. Elle raconte juste SON 11 septembre et la question que je me pose c’est : « quelle légitimité a-t-elle ? », non pas qu’il faille une autorisation pour écrire son 11 septembre, mais qu’est-ce qui fait qu’elle aurait quelque chose de plus particulier à dire que les centaines de gars qui en ont échappés de justesse et font la file sur les plateaux de télé pour vendre leur bouquin ? C’est pourtant dans son nombrilisme qu’elle trouve un embryon de légitimation. Elle a perdu son frère peu avant le 11 septembre et vit durement son deuil lorsqu’elle est en voyage à New York. Du coup « son deuil personnel croise la trajectoire d’une tragédie planétaire » (dixit l’éditeur). Il y avait là assurément l’embryon d’un développement intéressant, elle aurait pu confronter à sa manière la mort d’un individu à celle de milliers d’êtres, s’interroger sur la nature du deuil et la violence de l’accident, de l’imprévu… malheureusement tout cela ne restera qu’embryonnaire, le parallèle est juste fait, on a même l’impression qu’elle justifie sa parole grâce à la mort de son frère, je suis désolé, cela ne me convainc pas, elle en dit trop ou pas assez ! C’est plus loin qu’il aurait fallu aller, quitte à être moins pudique, plus sordide, plus intime et exhibitionniste, à l’instar d’un David B. dans l’Ascension du haut-mal. Au lieu de ça, elle s’empêtre dans sa propre pudeur et livre un ouvrage mou, sans véritable consistance de fond, sans angle et sans ton particulier qui le distinguerait des milliers d’autres témoignages écrits ou filmés sur le sujet. Je laisse juste deux étoiles pour la seule scène du livre qui m’a convaincu, celle où elle s’évanouit, s’envole vers la fumée des tours et s’imagine au milieu d’un empilement monstrueux de corps. Là seulement, la BD apportait quelque chose, une imagerie particulière et questionnait PAR l’IMAGE le rapport de l’individu à la masse sacrifiée sur l'autel de la connerie humaine.
J'ai lu cette BD car c'est du Revel que j'admire. Mais on est à des années lumières de ses autres œuvres. Je ne vois pas le pourquoi de cette BD si ce n'est son propre exorcisme du 11/09. Certes, le dessin est bien fait et c'est logique, c'est du Sandrine Revel... Mais sur le plan scénario... Bof...
Dur d'avoir un avis cohérent sur cet album. L'idée est bonne, le scénar interressant : un point de vue personnel sur le 11 septembre. Et c'est d'ailleurs réussi : on rentre vraiment dans la tête de la narratrice, on voit ce qu'elle vit et pense. Mais d'un autre côté, je n'ai vraiment pas accroché avec cette histoire. Impossible de m'attacher aux personnages, trop rapidement présentés, ni de me passionner pour les faits, déjà connus. Et les dessins sont vraiment étranges, voire parfois pas beaux. C'est donc vraiment spécial, à feuilleter avant d'acheter.
Je viens tout juste de lire cet album et j'ai le plus grand respect pour Sandrine Revel. À ma connaissance, c'est la première à avoir osé faire une BD sur cette catastrophe. C'est un travail plus qu'honnête. Malheureusement, l'ensemble ne m'a pas accroché.
Difficile de donner un avis simple sur cet album. Ouvrage très personnel traitant des évènements que l'on connaît, son accueil par le public a apparemment été mitigé, suscitant tout de même une polémique sur l'opportunité de sa sortie... Pour ma part je ne l'ai pas énormément apprécié ; à dire vrai je n'ai pas réussi à m'impliquer dans ce livre. Certes original, d'un graphisme qui peut prêter à discussion, il comporte également une part un peu absconse (le coeur en surimpression sur les cases d'une page... bof...). A voir avant d'acheter.
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