Harpignies
Un one-shot qui a la particularité de croiser deux destins, deux histoires : la biographie d’Henri Harpignies (1819-1916), et la vie (fictive) d’Eric Harpignies, à notre époque. Entre évocation historique, roman intimiste et aventure policière, Harpignies se révèle être une œuvre très personnelle. Rien d'étonnant au fait que son auteur porte (presque) le même nom que son personnage.
Paquet Peinture et tableaux en bande dessinée
Un récit dans lequel se mêlent réalité et fiction autour du personnage du peintre Harpignies célèbre paysagiste de l'école de Barbizon. Eric, son arrière-arrière-arrière petit neveu, peintre lui aussi, rencontre Marie au hasard d'une halte dans un musée. Ensemble, ils vont tenter de tirer profit de l'héritage d’Harpignies. Mais l’amour, un expert véreux et la musique vont compliquer les choses...
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Date de parution | 12 Février 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Dans cette bande dessinée, le dessinateur Elric livre beaucoup de lui-même car c'est bien lui, le héros de ce récit semi-autobiographique. C'est bien le contexte de sa vie qui sert de cadre à l'histoire. C'est bien lui l'arrière-arrière...-petit-neveu du peintre Henri Harpignies, peintre paysagiste très célèbre aux alentours de 1900... et que je ne connaissais en fait pas du tout. Et c'est autour de leur vie à tous les deux que s'articule ce récit qui rend hommage à l'ancien tout en mettant le jeune en scène dans un récit de fiction mêlant angoisse artistique, amour de jeunesse et magouille un peu louche. Elric a développé son graphisme en se passionnant pour des dessinateurs tels que Franquin et Emile Bravo. Ses personnages sont simples et agréables tandis que ses décors sont souvent travaillés à la manière de croquis soignés et souvent très jolis. C'est un style très appréciable même si je trouve qu'il lui manque encore un peu de profondeur et de consistance. L'histoire a l'atmosphère romantique d'un récit de grands adolescents. Les jeunes héros y mènent une vie un peu de bohème, d'artistes sans le côté profondément rebelle. Il y a une touche de naïveté, et malgré les quelques galères tout est bien qui finit bien pour eux. C'est assez agréable de ne pas sombrer dans le pathos, mais j'ai ressenti un léger manque de maturité qui fait que je ne me suis pas senti véritablement concerné. Pourtant, peu d'années me sépare de l'âge d'Elric et François Darnaudet est plus vieux que moi. Malgré ce léger reproche, le récit est sincère et plaisant. J'apprécie l'hommage rendu au paysagiste Harpignie et je suis heureux d'avoir pu le découvrir par le biais de cet album. C'est une BD qui pourra sûrement toucher certains lecteurs et je l'ai trouvée agréable à lire, même si elle ne me marquera pas, je pense.
Harpignies était un célèbre peintre du XIXème siècle connu pour ses représentations de la nature. Il aimait peindre les arbres et les paysages. Son nom est tombé dans l’oubli car il y a eu une succession de vagues et de courants plus modernistes qui ont entériné cette manière de peindre. Pour autant, il a connu le succès de son vivant en étant de multiples fois décoré par la IIIème République. C’est tout l’itinéraire d’un artiste oublié ! Son descendant est un jeune adulte qui se trouve être l’un des deux auteurs. Sa famille a dû vendre aux enchères l’un des derniers tableaux qu’elle possédait pour des raisons de moyens. A partir de ce fait, les auteurs ont élaboré une histoire qui n’a plus rien d’autobiographique à moins que. Il s’agissait de faire le lien entre deux êtres qu’une centaine d’années séparent et qui ont pour goût commun à la fois la musique et la peinture. J’ai bien aimé l’originalité de ce récit fantasmé qui nous fait alors sortir de l’ombre un honnête peintre. Son successeur ne sera pas si honnête que cela s’il n’était pas tombé sous le charme venimeux d’une belle jeune femme aux accents vénaux pour devenir un vulgaire faussaire. Outre ce faux pas, ce couple va pouvoir s’en sortir grâce à la créativité musicale. Le trait du dessin m’a littéralement séduit malgré son classicisme style Hergé. C’est assez bizarre moi qui suis un adorateur du trait réaliste. On arrive à ressentir les émotions des personnages. Il y a comme quelque chose d’assez sensuel. Bref, on est tout de suite captivé par une histoire vivante et sensible sur le croisement de deux destins.
S'il y a bien quelque chose qui m'a plu dans cet album, c'est sa fraîcheur de ton. Les auteurs semblent d'ailleurs partager avec moi un goût immodéré pour le mauvais jeu de mot. Grâce à cette fraicheur, grâce à des dialogues vivants et simples, grâce à la bonne humeur que fait naître cette manière de la raconter, cette histoire m'a accroché de bout en bout. ... grâce à un dessin simple et expressif, aussi. un dessin qui ne s'embarrasse pas de fioritures pour aller à l'essentiel : l'émotion. Et je ne parle pas de trémolos mais bien de vivacité, d'humanité, de proximité (si tant est que la proximité soit une émotion). En clair, d'un point de vue technique, j'ai trouvé cet album très bien réalisé. L'histoire, elle, me laisse un peu plus perplexe, tant elle brasse tous azimut sans toujours étreindre. L'aspect historique présent au travers des pages consacrées au peintre Henri Joseph Harpignies n'est finalement que peu développé. L'aspect "policier" avec une tentative d'escroquerie m'est apparue que peu crédible et assez enfantine dans sa conception. L'aspect "roman graphique" m'a semblé être le plus réussi. Il est clair que cette histoire tenait au cœur de l'auteur et c'est dans cette sincérité que réside l'essentiel du charme de cet album. Charmant, cet album vaut la peine d'être découvert. Et puis c'est un réel plaisir de retrouver des yeux ainsi dessinés. Ces petit traits pleins ont un charme fou.
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