Opération Overlord

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 se joue une partie de la seconde guerre mondiale avec l'opération Overlord, le débarquement allié en Normandie.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale La Normandie Séries peut-être abandonnées [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest

Dans la nuit du 6 juin 1944, des milliers de parachutistes américains sont largués sur la Normandie. Il doivent se regrouper et s'emparer d'objectifs précis et nombreux. Mais les combats sont plus durs que prévus, et tout ne se passe pas selon le plan établi.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Avril 2014
Statut histoire Série en cours 6 tomes parus
Dernière parution : Plus de 3 ans

Couverture de la série Opération Overlord © Glénat 2014
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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01/04/2014 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Agecanonix

Tout d'abord, la carte des pages de garde est essentielle pour bien s'y retrouver et situer les différents fronts. C'est une très bonne initiative cette quadrilogie sur 4 opérations autour du Débarquement de juin 44 en Normandie, qui mettent en lumière des faits importants de cette grande journée du 6 juin. Malgré un évident désir de bien retranscrire les actions menées par les Gi's et les Britanniques, la série ne parvient pas à être tout à fait passionnante, ou tout au moins n'est pas assez originale pour se démarquer des nombreuses Bd existant sur la Seconde guerre mondiale ; oh c'est tout juste, il ne manque pas grand chose, car attention, c'est quand même du beau travail, on sent que c'est fait avec soin et que tout est bien relaté. Le tome 1 est peut-être le moins réussi avec tous ces flashbacks qui coupent la dynamique de l'action, même s'ils éclairent certains personnages, mais était-ce vraiment nécessaire ? J'ai l'impression que les auteurs ont voulu s'aligner un peu sur le Jour le plus long où l'on assistait à quelques portraits de soldats pour donner un côté plus humaniste à cette grosse machine hollywoodienne ; il est vrai que ça marchait bien dans le film, ça empêchait le déballage un peu sec des événements. Mais en BD, l'exercice n'est guère utile. Sinon, l'opération sur Sainte-Mère-Eglise est bien rendue par le dessin assez joli, bien que légèrement statique et peu fluide, mais je regrette aussi que l'épisode véridique du soldat resté accroché au clocher de l'église ne soit pas évoqué. La double page au-dessus de la Manche est spectaculaire. Le tome 2 présente un dessin plus musclé, avec un trait plus épais, une mise en page dynamique qui suit l'opération Omaha Beach au cordeau, tout en évitant les images très choc de Il faut sauver le soldat Ryan. On se rend compte quand même que c'est une boucherie et de la difficulté de prise d'assaut de cette plage, ces scènes sont donc réussies. Les bulles de couleurs différentes pour typer les Américains, les Français et les Allemands sont une bonne idée, mais le dessinateur n'arrive pas à reproduire correctement le visage de Ike comme le faisait son prédécesseur. Dans le tome 3, j'ai relevé une grosse faute impardonnable dans ce type de Bd reportage : on parle de l'Orme, alors qu'il est question de la rivière Orne qui délimitait une zone de combat (les fameux ponts sur l'Orne, dont le célèbre Pegasus Bridge). Mis à part ce petit couac, cet épisode est le moins intéressant des 3, mais il est instructif et il reste dans l'influence des 2 autres. N'étant pas spécialiste de cette grande page d'Histoire tout en m'y intéressant, je ne connaissais pas cette batterie de Merville, je connais plus celle de Longues-s/Mer située près d'Arromanches et celle de la pointe du Hoc. La fin lors de la prise de la batterie est très bien. Le tome 4 reste très intéressant car il met en lumière le Commando n°4 constitué par le commandant Philippe Kieffer qui à la tête de 177 fusiliers marins auront le redoutable privilège de débarquer les premiers sur le sol français le 6 juin 44 ; affectés à l'unité britannique du major Lord Lovat, ces hommes seront les seuls Français à débarquer sur la côte normande (sur la plage Sword), ils se montreront héroïques (Kieffer sera blessé 2 fois, ce qui est montré dans l'album) en prenant le casino de Riva-Bella à Ouistreham, lieu stratégique où les Allemands avaient regroupé leur forces. Cette séquence sera l'un des plus éclatants morceaux de bravoure dans le Jour le plus long. Et ça fait plaisir que ces hommes ne soient pas oubliés, car j'ai vu sur la plage de Ouistreham le monument dédié au Commando Kieffer, inauguré lors des commémorations de 1984, seule stèle consacrée à des Français, parmi tous ces monuments commémoratifs américains ou anglais. L'ensemble de l'action du commando est bien rendue dans cet album, depuis l'épisode du casino jusqu'à Pegasus Bridge où il fait sa jonction avec les Britanniques et ensuite s'enfonce dans les terres. Un album correct qui rend hommage à des soldats Français dans cette guerre. Au final, cette BD, bien que partiellement imparfaite, sera très intéressante pour les passionnés et les néophytes désireux d'apprendre ; j'y ai quand même trouvé de l'intérêt grâce à un bon dessin en général, et une lecture agréable, et j'ai découvert l'existence de cette batterie de Merville que je vais tenter d'observer lors d'une prochaine visite sur les Plages du Débarquement (d'après des photos vues sur internet, les vestiges ont l'air importants).

23/01/2015 (MAJ le 27/07/2015) (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Trois tomes racontant chacun de manière indépendante une opération du débarquement du 6 juin 1944. L'idée est sympa. Tome 1 Ce premier tome retrace la libération de Sainte Mère l'Eglise par les parachutistes américains. Le contexte historique est précis et détaillé. Cet aspect est bien rendu. Par contre même si un effort a été fait pour glisser quelques planches sur le passé des différents soldats et les raisons qui les ont motivés pour s'engager, cela ne marche pas trop. En effet les personnages sont nombreux, on ne s'attache ou s'identifie à aucun et du coup une petite planche sur l'histoire personnelle de chacun n'apporte pas grand chose en plus. Du coup c'est un album historiquement intéressant, mais c'est tout. Graphiquement j'ai trouvé que c'était pas mal, on plonge bien dans l'ambiance. Au final c'est plutôt pas mal même si pour le moment cela ne se démarque pas vraiment des nombreuses BD traitant de la seconde guerre mondiale. A confirmer ou infirmer avec les tomes suivants mais je ne m'attends pas à être surpris mais plutôt à trouver le même type de récit situé sur un autre point chaud du débarquement. Tome 2 Je suis moins convaincu par le second tome. Pourtant le trait du dessinateur me plait plus. Mais malgré ça j'ai trouvé une certaine confusion sur les plages d'Omaha Beach. En effet les scènes de combat, et évidemment il n'y en a pas qu'une, ne sont pas toujours bien lisibles. Difficile de discerner qui est qui et qui fait quoi. Pour le qui est qui, c'est d'autant plus vrai que contrairement au premier tome (où cela ne marchait pas trop) on n'essaye pas de nous présenter des personnages avec un passé. Il y a quelques soldats qui ont un nom et qu'on retrouve à plusieurs moment. Mais ça ne va pas plus loin. Pour le qui fait quoi, c'est gênant car c'est un peu l'essence de cet album. Il retrace ce qui est sans doute la plus fameuse et la plus intense des nuits de combats de la seconde guerre mondiale. Et on a du mal à tout suivre, on n'est pas happé plus que ça, on n'est pas inquiet pour les personnages. Du coup il ne ressort vraiment que l'aspect documentaire.

05/04/2014 (MAJ le 22/04/2014) (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Parmi le grand nombre de séries traitant de la Seconde guerre mondiale, cette « Opération Overlord » se situe dans une bonne moyenne. En page de garde, une carte présente bien, et de manière synthétique, l’ensemble des opérations menées durant ce « Jour J » (et les quelques heures l’ayant suivi). On suit dans cet album les largages des parachutistes américains dans la campagne côtière normande, cet album se concentrant sur la région du village de Sainte-mère l’Eglise, l’un des premiers villages à avoir été libérés (action que le film « Le jour le plus long » a immortalisée). La violence des combats, mais aussi la désorganisation plus que relative des troupes américaines (suite aux erreurs de parachutages entre autre) sont assez bien rendus. Pourtant je n’ai pas été emballé plus que ça par cet album. Peu de petites histoires pour nourrir la grande, et la narration est finalement peu dynamique. Deux albums sont annoncés à paraître très prochainement pour poursuivre la présentation de cette opération militaire (la plus grande opération aéroportée de tous les temps). J’y jetterai peut-être un coup d’œil, mais je n’en ferai pas une priorité.

01/04/2014 (modifier)