Géante
Géante nous entraîne dans un univers urbain, bétonné, rigide. Là se joue l’histoire de Véra, d’Agnes et d’Abel, triangle amoureux et adolescent oscillant entre attirance charnelle et amitié fusionelle.
Adolescence La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants
L’univers déprimant d’une banlieue ordinaire : des grilles, des barreaux, des dunes de ciment, un Bel Est qui n’est qu’une gare de RER, et pour tout géant, un centre commercial. C’est dans ce décor désolé que des adolescents maladroits, Véra, Agnès et Abel, jouent l’éternel drame du triangle amoureux. Véra voudrait ne plus être une victime. Elle aimerait se raser la tête, exhiber des cicatrices et puis que les gens aient peur d’elle. Mais dès qu’elle ouvre la bouche, elle rougit et son désir, refoulé, reste désespérément muet. Sur le chemin du lycée, elle croise un homme à capuche qui brandit un couteau et exhibe un long sexe blafard, des amazones inquiétantes qui dansent parmi les collines de béton… Ces personnages fantasmés la hantent et la tourmentent. La jeune fille avance à tâtons dans un monde où réalité et rêve se superposent et se confondent. Son imaginaire transforme le métro en un souterrain fantastique et peuple le paysage de vulves et de pénis. Prenant tour à tour des allures de conte pour enfants pas sages et de cauchemar freudien, le récit déploie des images cruelles et mystérieuses, qui évoquent l’esthétique des miniatures orientales ou l’ambiance hypnotique de La Nuit du chasseur. Poursuivant une œuvre singulière et sensible, Fanny Michaëlis signe avec Géante un nouveau conte fantastique inclassable et foisonnant.
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Date de parution | 24 Mai 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Il est vrai que la précédente oeuvre de l'auteur à savoir Avant mon père aussi était un enfant ne m'avait pas plu. Je laisse toujours une chance à un auteur en voulant découvrir d'autres oeuvres réalisées. Mais bon, je pense que mon constat sera sans appel. Je n'ai guère envie de continuer l'exploration. Je n'aime pas le trait qui se veut poétique. Je n'aime pas le récit pour peu qu'il y en ait un. Il est certes question d'un triangle amoureux et d'une réflexion sur l'adolescence. Cependant, la mise en scène est catastrophique et se noit au travers de symboles phalliques. Très peu pour moi. Oui, il faut d'urgence passer à autre chose.
Les histoires d'adolescences glauques dans des décors déprimants, ce n'est pas ma came. Il faut vraiment le talent et l'originalité d'auteurs comme Charles Burns (Black hole) ou Mezzo et Pirus (Le Roi des Mouches) pour me permettre de m'y intéresser. Et à l'inverse, je n'aime pas l'oeuvre nettement plus intimiste et un peu freudienne d'un auteur comme Ludovic Debeurme (Lucille). Et pourtant c'est de cette dernière oeuvre que Géante se rapproche, peut-être parce que leurs auteurs sont très proches dans la vie. Je n'ai pas aimé ce récit plein de non-dits et doté d'une narration rendue confuse par une possible recherche d'effets poétiques. Je n'ai pas aimé la laideur de ses personnages et son graphisme qui se rapproche plus à mes yeux de l'illustration figée façon étudiants aux Beaux-Arts que de la bande dessinée fluide. Je n'ai pas du tout aimé son ambiance déprimante, ses protagonistes et leurs très mornes aventures du quotidien avant qu'elles ne plongent dans une dramatique digne d'un adolescent romantique. Je me suis ennuyé de bout en bout. Il n'y a qu'une qualité que je reconnais à cette oeuvre, outre sa probable sincérité, c'est la manière dont elle réussit à transmettre au lecteur le malaise de ses personnages, la façon dont elle montre combien l'héroïne est mal dans sa peau d'adolescente. Mais lire une BD pour ressentir du mal-être, ce n'est pas une expérience que j'apprécie.
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