Doggybags présente
L.A. 1993, quartier South Central : son soleil, ses palmiers, ses gangs et ce qui va avec...
Ankama Auteurs espagnols Gobelins, l'École de l'Image La BD au féminin Label 619 Los Angeles
Los Angeles, 1992. Ronny, bientôt 16 ans, rêve d’intégrer le 66 street gang. Jacob, ancien marine, essaye de vivre honnêtement tout en s’efforçant de préserver son petit frère Billy de la brutalité de South Central. Chacun tente de vivre dans ce quartier rongé par la guerre des gangs. Mais un meurtre va suffire à plonger leurs trois vies dans une spirale de violence autodestructrice…
Scénario | |
Dessin |
Llovet (Maria)
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Maudoux (Florent)
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Mëgaboy
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Neyef
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Prozeet
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Sourya (Sihachakr)
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Tomeus
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Toth'S
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Yuck
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Couleurs | |
Editeur
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Collection
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 14 Février 2014 |
Statut histoire | Histoires courtes 3 tomes parus |
Les avis
Trois tomes aux thématiques différentes mais axées sur une vision glauque et violente des Etats-Unis. Je ne les ai pas trouvés trop mal mais je n'ai pas forcément envie d'aller plus avant si la série devait continuer. Le premier est une histoire en un tome, quoique scindée en chapitres légèrement indépendants. C'est une histoire rude mettant en avant la violence des gangs de South Central à Los Angeles, avec meurtres, vengeances et aussi un poil de fantastique façon Contes de la Crypte. C'est pêchu, rythmé, soutenu par un dessin qui colle bien à cette atmosphère sombre, crue et mouvementée. Plutôt une bonne lecture même si pas vraiment ma tasse de thé. Le second tome est composée d'histoires courtes et celles-ci m'ont moins plu. Le problème dans mon cas, c'est que je n'ai pas lu la série Doggybags or ces histoires là font suite à l'un des tomes de cette série et à un personnage de celui-ci en particulier. Là encore, la part de fantastique est bien présente du fait de la nature de l'héroïne. Mais même si on peut raccrocher les wagons sans avoir lu Doggybags, j'ai nettement moins accroché qu'au premier tome car ces histoires sont moins universelles et pas très passionnantes non plus. Le troisième tome abandonne le cadre des quartiers chauds de Californie pour nous amener dans l'Amérique profonde, celle des rednecks. Le côté glauque et menaçant de ceux-ci y est exagéré à la manière de la famille dégénérée de Massacre à la tronçonneuse ou des hillbillies de Delivrance, le genre qui fait froid dans le dos pour un lecteur urbain. Ces histoires sont trash, violentes mais divertissantes tout de même pour qui aime le genre. Ce n'est pas trop mon cas mais je n'ai pas trouvé ça déplaisant.
-- Uniquement lecture du tome 1 -- Du pulp survitaminé, un graphique gangstyle et une histoire en 3 chapitres focalisant chacun sur un autre pan caché de l'histoire dans son ensemble pour connaître tous les tenants et aboutissants et éviter toute frustration. Des punchlines qui claquent en évitant de tomber dans le trop vulgaire. J'ai pris mon pied. Et tous les amateurs de films comme "pulp fiction" ou "chute libre" à coup sûr également. De la balle.
*** Tome 1 South Central Stories *** C'est bien du Ankama, c'est bien du Label 619, même format et codes graphiques que le Doggybags... mais ce n'est pas du Doggybags. C'est du "Doggybags présente", ok ?! Tout le monde suit ?! "South Central Stories", entièrement réalisé par Neyef, avait tout pour rentrer dans un Doggybags classique, si ce n'était la très bonne trame scénaristique qui demandait plus qu'un bon tiers d'album que propose le concept habituel. Qu'à cela ne tienne, RUN emballé par le projet lance cette déclinaison du concept pour permettre à Neyef de nous proposer un récit complet et plus que réussi ! C'est comme si habitués à une excellente collection de courts métrages, vous passiez au format long. "Enlarge your Comics !" sic. Avec "South Central stories" on plonge dans le L.A. des street gangs. Une fashion week assez peu recherchée sur les codes couleurs, des conflits de voisinages récurrents pour des bouts de trottoirs, des pharmacies particulières aux normes hygiéniques déplorables et des mômes très bruyants : South Central, c'est pas particulièrement "Ze Place 2 Be" si t'es pas né là-bas, que t'es un peu pâle de peau ou simplement si tu ne rentres pas dans le dichotomique code couleur local : rouge ou blanc ; 66 ou slain. Vouloir échapper à cette sordide réalité tient plus du miracle ou du vœu pieux et se paie chaque jour comptant comme le vérifiera Jacob, l'un des personnages centraux du récit. Je ne rentrerais pas plus dans les détails de l'intrigue pour vous en préserver les bonnes surprises qui jalonnent ce récit. Je dirais juste que Neyef a su très malicieusement mêler ce bouillonnant univers du street gang avec un des ressorts classiques de la littérature, le tout de la plus belle des façons... On est dans le drame en trois actes rondement mené et digéré. Graphiquement, Neyef s'en donne aussi à cœur joie ! Son style bien particulier, très inspiré par Guillaume Singelin ou Run quand même, a de la gueule et de la tenue. Il prend de l'assurance par rapport au dernier Doggybags auquel il avait contribué. Il sait donner à son histoire toute l'énergie que requiert la violence et l'horreur qu'il nous balance. Un trait faussement simpliste et hyper expressif au niveau des personnages, rehaussé d’onomatopées et de codes graphiques souvent très bien trouvés lui permettent de nous faire claquer ses planches pleine poire ! Ajoutez à cela une mise en couleur que j'ai adoré. Il sait parfaitement jouer sur les palettes qu'il propose pour gérer les ambiances en fonction des séquences de son récit : juste parfait ! Alors, plus d'excuses pour les amateurs du Label 619 qui n'auraient pas encore plongé dans ce "Doggybags présente" ! "South Central Stories" c'est du tout bon ! A acheter les yeux fermés pour les amateurs de la collection et une très belle manière de rentrer dans l'univers de Doggybags pour ceux qui ne connaitraient pas encore. *** Tome 2 Heart Breaker *** 2e opus de la série « Doggy bags présente », « Heart Breaker » s’inscrit dans la suite du 6e opus de « Doggy Bags ». Reprenant le personnage de Celyna, alias Heart Breaker, l’album composé de trois nouveaux récits s’ouvre sur la suite directe du tome 6 qui nous avait fait la découvrir. Petite déception à mon gout déjà, car ce que j’avais apprécié avec le premier « Doggy Bags présente » c’était justement de ne proposer qu’UN récit mais plus long et approfondit par rapport au format classique des courtes histoires cinglantes et sanglantes de « Doggy bags » tout court. D’autant que là, pas de chance, aucun des trois graphismes des auteurs qui ont participé à l’aventure ne m’a vraiment transcendé. Si le premier de Hasteda et Sourya est celui qui m’a le moins déplu, je trouve qu’il manque quand même d’assise. Pour un dessin s’inspirant du manga, je comprends cette volonté de mettre en avant le mouvement pour souligner l’action ; mais le reste manque de précision et donne au tout un petit côté flottant qui ne sert pas forcément le récit. Le second scénarisé par Run avec Chariospirale au dessin m’a encore moins convaincu. Ok, le trait a de la personnalité, j’aime ce qui sort du cadre et me faire surprendre, mais là, bof, vraiment pas accroché, d’autant que l’histoire en elle-même ne casse pas des briques et n’apporte pas grand-chose à la trame scénaristique qu’on suivait jusque-là. Le dernier volet enfin scénarisé par Céline Tran avec Maria Llovet au dessin reprend la trame scénaristique principale : Celyna veut retrouver celui qui l’a transformé en ce qu’elle est devenue. L’encrage est très épais et le trait minimaliste pour un rendu pourtant réaliste ; là, c’est l’ancrage et la colorisation qui ne sont pas ma tasse de thé. Autant en peinture je peux aimer la matière, là, le rendu est assez étrange et un brin grossier. Et si j’arrive parfois à passer par-dessus mes réticences question graphisme, il faut que le scénario soit raccord avec ce qu’on me propose et qu’il m’accroche vraiment. Là, on est loin de tout ça. Moi qui suis plutôt fan du genre et du concept, j’avoue que là c’est une réelle déception. Je vous renvoie plutôt au 1er tome de « Doggy Bags présente », « South Central Stories », qui lui tient toutes ses promesses.
Moi également je m’étais détourné de Doggybags pour X raisons même si je continuais religieusement à acheter chaque opus dès sa sortie mais que voulez-vous, mon goût immature pour les œuvres nanardesques envoyant du trash, du sang et du mauvais goût inspiré à tous les étages a toujours eu raison de ma santé mentale ainsi que de mon portefeuille ! Cela fait donc plus d’un an que cet « hors-série » traînait dans mon bordel parmi tant d’autres et accessoirement les autres Doggybags « réguliers » que je n’avais point lu depuis le second opus. Bien mal m’en a pris avec un rattrapage express de cette lecture immorale qui m’a montré d’une part qu’il s’agit d’une collection fantastique pour dénicher un vivier d’auteurs français méconnus qui ne devraient plus le rester longtemps et parmi toute cette ribambelle rafraîchissante : Neyef et son South Central Stories découpé en 3 actes et qui a inspiré à Run, directeur de la publication Doggybags, d’éditer cet hors-série reposant entièrement sur le talent de Neyef. Dans le fond il s’agit d’un schéma classique inspiré par les films de « gangstas » avec une leçon d’initiation pour 2 jeunes paumés pour intégrer un gang : buter un membre influent du groupe rival. Dans la forme, il s’agit d’un récit bien découpé et utilisant le principe de « points de vue » en découpant l’action par plusieurs protagonistes différents. On se doute bien que tout va très mal se passer et que le sang va couler à flots en guise de vengeance sans concession. Neyef fait le pari culotté d’introduire également le principe du miracle qui épargne une vie (comme celui qui épargne Vincent et Jules sur lesquels on a tiré à bout portant dans Pulp Fiction) par l’introduction d’un personnage inattendu… Les références à Tarantino, GTA ou même Breaking Bad étant parfaitement digérées, Neyef mène la barque de façon tout à fait limpide et emmène son lecteur aux antipodes du récit initial en se permettant même une ultime référence de qualité à la légende du bluesman Robert Johnson (voir le magnifique Love in Vain publié la même année) de façon culottée mais astucieuse… Tout ça ne serait pas complet sans le style graphique superbe de Neyef. On peut pressentir l’influence de comics ou de manga et de l’école Singelin/Run mais son style est inimitable et dynamique et parfaitement en osmose avec la palette de couleurs très nineties du récit. Découvert déjà dans une histoire de Doggybags 3 et maintenant seul en lice, Neyef est à coup sûr une révélation sur laquelle on devra compter et dont on attend le prochain travail avec impatience. En attendant, régalez-vous avec ce chouette opus de Doggybags !
Je m’étais détournée des Doggybags, les histoires étant trop inégales surtout au sein d’un même tome, mais la bonne appréciation de mon libraire, le graphisme très attirant et le fait que ce soit une histoire complète, m’ont fait tenter cette lecture. D’autant qu’en écrivant cet avis je viens de voir que Neyef m’avait déjà bien plu avec Ce Goût. Ce second récit est plus abouti, avec un bel équilibre à tous niveaux. Des chapitres dignes de ce nom, sans longueurs ni raccourcis, avec en prime des personnages attachants et hauts en couleurs (sans jeu de mots) ; des répliques savoureuses et quelques surprises dont je ne dirai même pas un mot pour ne rien spoiler. J’ai juste trouvé que les personnages causaient vraiment trop bien pour des voyous, mais c’est aussi ce qui rend les dialogues intéressants, donc il est difficile de trancher. Et le graphisme ! J’adore ! Dans un registre que j’affectionne énormément. Rond, expressif, coloré, lisible, sans fausse note aucune. Franchement pour l’instant le meilleur de l’univers Doggybags, même si j’ai zappé deux tomes. Un bon 3,5/5 car ça reste tout de même un peu classique.
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