Il s'appelait Geronimo
Faisant suite à la série Géronimo, Joub et Étienne Davodeau nous content les chroniques d’un personnage touchant, asocial sympathique à la recherche de son identité. Somptueusement dessiné en couleurs directes, l’album sera en outre accompagné d’un cahier supplémentaire composé des recherches graphiques et photos de repérage effectuées par les auteurs.
Davodeau La Guyane
Élevé en France dans une ferme coupée du monde, Geronimo est un jeune garçon un peu paumé qui rêve d’aller aux États-Unis. Un jour, il prend son courage à deux mains et décide d’embarquer illégalement à bord d’un cargo. Persuadé de se rendre au fameux « pays des Indiens », il découvre qu’il fait en réalité route vers… la Guyane. Là-bas, sans ressources, obligé de faire la manche pour survivre, il va lui falloir un sérieux coup de pouce du destin pour s'en sortir…
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Date de parution | 09 Avril 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai lu cette série de 120 pages en une vingtaine de minutes. C'est dire si la narration textuelle est limitée aux dialogues les plus basiques et rudimentaires. Ces dialogues soutiennent (?) un scénario que j'ai trouvé infantile, difficilement crédible et souvent incohérent. Notre "héros" va avoir la chance de voir les difficultés s'évanouir devant lui de façon quasi miraculeuse par la grâce de scénaristes très généreux. Après une baignade digne d'un champion olympique, il va en quelques jours profiter d'une conjonction de situations comme on n’en voit jamais. Ainsi un sosie richard sans aucune attache se fait tabasser à mort au lieu de payer ses dettes, lui confie sa CB avec code, ses papiers etc. etc. J'ai trouvé cet enchaînement digne d'une série jeunesse avec baguette magique et gentille fée. Mais comme la fée se déshabille assez souvent pour combler les vides du scénario on reste dans la catégorie ado/adulte. La narration est donc essentiellement graphique comme un livre d'images où j'ai tourné les pages assez rapidement. Le dessin est d'ailleurs agréable et j'ai bien aimé la mise en couleur. Le final un peu guimauve convient parfaitement à ce récit cousu de fil blanc. Pour finir j'ai du mal avec cette appropriation du nom de Geronimo pour un personnage aussi médiocre. Je ne vois pas du tout en lui un modèle de résistance mais plutôt de profiteur. Une lecture sans grand intérêt pour moi.
Le titre tel qu’il est composé indique que la personne est certainement défunte ce qui n’est absolument pas le cas. Personnellement, je me serais creusé pour trouver un autre titre qui s’adapte mieux à l’œuvre. Là, c’est à côté. Par ailleurs, je veux bien qu’on dessine un héros jeune de 20 ans. En l’occurrence, il a l’air d’avoir dans la trentaine voire quarantaine. Rien à redire pourtant sur la douceur de ce graphisme qui me convient. Hormi ces défauts mineurs, j’ai bien aimé ce récit sur la recherche de son identité. Il est clair que l’épisode exotique de Cayenne est assez difficile à avaler et ne colle en rien à son historie de retour qui s’apparente moins alors au genre polar. Cette cassure a été d’ailleurs assez surprenante. A la fin, on fait un saut temporel pour pas grand-chose avec le sentiment d’une perte de temps pour notre héros. Bref, des hauts et des bas pour une histoire assez sympa mais qui ne restera pas dans les annales.
Il y a quelques années Joub et Davodeau signaient la série Géronimo, l'histoire d'un indien élevé en marge de la société : un ado sans repère, sans amis, et sans vécu. Quelques années après ils reviennent avec ce one shot qui raconte la suite des aventures de ce jeune homme devenu adulte. Je n'ai jamais lu la première série mais ce n'est pas gênant et cela ne m'a pas empêché d'apprécier cet album. Tout au plus ai-je peut-être raté quelques clins d'oeil, mais c'est sans importance. Les auteurs arrivent habilement à remettre le personnage en situation et à rappeler les grandes lignes de son passé. Mais le propos ici est bien " qu'est-il devenu ? " Comment un homme qui n'existe pas aux yeux de la société peut-il vivre aujourd'hui ? Comment a t-il pu se construire une identité et une vie ? C'est de tout ça qu'il est question, et c'est plutôt prenant comme histoire. Le personnage est attachant et on s'intéresse volontiers à son récit. Il y a peut-être quelques péripéties un peu grosses, quelques coïncidences heureuses, mais ça ne nuit en rien au plaisir de lecture de ces 128 pages. Il y a pour moi 2 Davodeau. L'auteur de documentaire, Rural ! par exemple et l'auteur de roman graphique, Lulu Femme Nue par exemple. Personnellement je préfère largement le deuxième et, ça tombe bien, cet album rentre totalement dans cette catégorie. On retrouve cette narration efficace au service d'une histoire romancée qui me touche plus que tous les documentaires qu'il a signés.
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