La Banque
Pierre Boisserie et Philippe Guillaume, accompagnés de Julien Maffre, nous entraînent dans une grande saga familiale au coeur du monde de la finance.
Les sagas familiales Londres Thrillers financiers
Londres, 1815. Charlotte et Christian de Saint-Hubert, enfants d'aristocrates français ayant fui la Révolution, survivent dans la capitale. Alors que Charlotte joue les courtisanes, Christian travaille pour les Rothschild. Lorsqu'ils découvrent que le banquier reçoit des informations sur la bataille de Waterloo dont il va se servir pour faire un coup de Bourse, ils tuent un riche client de Charlotte et investissent son argent. Mais cela tourne mal : Christian est arrêté et Charlotte doit fuir...
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Date de parution | 25 Avril 2014 |
Statut histoire | Série terminée (Trois diptyques) 6 tomes parus |
Les avis
Qui n’a jamais rêvé de travailler dans une banque et d’en comprendre tous les mécanismes ? C’est l’histoire du capitalisme qui nous est contée à travers le destin des membres d’une famille influente à savoir les Rothschild. Cette famille d’origine juive allemande a eu des nationalités multiples (anglaise, allemande, française…) et surtout une fortune colossale (l’une des plus grandes de tous les temps). Le premier tome insiste sur un épisode marquant qui allait rendre encore plus riche la famille. Il s’agit de disposer de l’information sur l’issue de la dernière grande bataille napoléonienne et de faire illusion. Bref, une manipulation des cours qui a permis l’enrichissement sur le dos des pauvres petits épargnants. A ce jeu-là, seul le plus fort gagne. Pour autant, une jeune femme et son frère d’origine noble mais ayant tout perdu à la révolution française vont essayer de jouer une partie. Or, le délit d’initié peut se payer très cher. Le second tome marque la fin de la première génération. Notre héroïne Charlotte essaye de se refaire une fortune en France après avoir abandonné son frère à son triste sort. En fait, on va évoquer l'indemnisation décidée par le roi de la France sous la Restauration aux émigrés qui ont fuit la Révolution française en étant dépossédé de leurs biens. Les Rotschilds seront un peu moins présents mais toujours en toile de fond. Le chemin de fer et l'Algérie nouvellement conquise seront également parmi les thèmes. Déjà, l'argent et la finance domine le monde aussi bien économique que politique. Nous sommes dans le style des sagas familiales que j’affectionne (Les Maîtres de l'Orge). Je n’ai pas perdu le fil du récit et j’ai apprécié le déroulement de cette intrigue mêlant trahison et vengeance d’autant que les graphismes sont agréables. On pourra juste regretter qu’on n’aborde pas le cœur du sujet. Les auteurs n’ont pas voulu noyer le lecteur sous un jargon financier au risque de le perdre. On va bien sûr continuer à suivre cette série de près d’autant que c’est toujours autant d’actualité sur un certain modèle social. La série se décline sous la forme de 2 volumes par génération d'une famille de banquiers. Ainsi, la première génération couvre la période 1815-1848. La seconde génération gère la période 1857-1871. La 3ème génération: 1882-1914. Certains faits historiques sont évoqués directement comme l'assassinat de Jaurès le 31 Juillet 1914 à la veille de la Première Guerre mondiale. C'est intéressant de suivre l'évolution des personnages, certains étant doué pour le monde des affaires alors que d'autres le sont beaucoup moins. Comme dit, j'aurais aimé un peu plus d'intrigues financières plutôt que de se concentrer sur le contexte (exploitation des colonies françaises, scandale financier...). Du coup, on ne fait pas forcément le lien entre ces faits historiques et le lien avec la banque. Il faudrait revenir aux fondamentaux sans se perdre dans les méandres de l'Histoire. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Cette série sur les banques raconte l'histoire d'une famille fictive. Avec ce mélange de réalité et de fiction, les auteurs montrent comment les banques sont devenues puissantes. J'ai assez bien aimé le contexte historique du récit et aussi les informations sur le monde de la banque qui me confortent dans mon idée que le monde banquier est impitoyable et que tout le monde manipule tout le monde afin de devenir riche ou encore plus riche. L'histoire de cette famille n'est pas dénuée d'intérêt et certains personnages sont attachants, mais je n'arrive pas à trouver cela passionnant. Cela reste une lecture agréable, mais il n'y a rien qui me donne envie de relire les tomes que j'ai lus. Je suis un peu curieux de voir comment cela va finir, mais ça ne fait pas partie de mes priorités. Les deux dessinateurs ont un style réaliste qui me laisse indifférent.
Tout ce qui touche le milieu financier ne m'intéresse pas forcément, mais on a vu quelques Bd être excellentes dans ce domaine, à condition d'y mêler de l'action, un peu d'humour ou un regard mordant, un peu comme dans Largo Winch pour que ça marche... Ici, le contexte historique ajoute un plus indéniable et sert l'argument qui au départ se révèle assez sordide. L'argent est le nerf de la guerre, et il mène le monde depuis des siècles, mais peut-être encore plus depuis le début du XIXème siècle avec les Rothschild qui sont vraiment à l'origine de l'essor des banques. Le décor historique joue donc un rôle non négligeable dans cette histoire, il renforce l'intérêt en mêlant les rapports humains au spectaculaire, l'intelligence à la perversité des manoeuvres (et spécialement boursières), les faits réels à une intrigue passionnante aux nombreux rebondissements et à l'aspect mélodramatique. Je découvre un monde impitoyable que je devinais depuis longtemps, mais je ne pensais pas qu'il m'intéresserait autant ; ça me permet en plus de comprendre la spéculation, certains mécanismes bancaires et financiers, et surtout d'en être encore plus méfiant. Encore une fois, c'est grâce à l'ambiance historique qui soutient l'intrigue, car cette histoire se serait déroulée à notre époque, je ne m'y serais intéressé qu'à moitié ou pas du tout. Les auteurs s'appuient sur une réalité qu'ils enjolivent un peu, mais dont le fond est sérieux et documenté ; les ouvrages cités en fin d'albums en témoignent. Les personnages fictifs évoluent dans le sillage d'événements réels et côtoient de vrais personnages (la famille Rothschild, Wellington, Haussman...), mais la série qui adopte aussi le ton de la dynastie familiale est avant tout une fiction, ce qui laisse aux auteurs une marge de manoeuvre et le loisir de prendre quelques libertés pour les besoins du récit. Le dessin semi-réaliste sur les personnages n'est pas toujours joli, je préfère celui du second dessinateur Malo Kerfriden à partir du tome 3. Une bonne série que je n'aurais pas cru aimer par son sujet, mais qui s'avère passionnante à lire ; il faudra juste voir comment ça évoluera selon les époques.
Un début très prometteur. J'ai ouvert cette BD à reculons, parce que les trucs en costumes, par dessus le marché sur le monde de la finance... le sujet ne m'emballait pas. Mais le personnage principal est vraiment attachant: une petite peste, sans le sou, têtue et française qui vit à Londres en 1815 parce qu'elle est noble et que sa famille s'est fait décimer par la révolution française. On devine, vu le titre que la banque va jouer un rôle dans son histoire et effectivement... On voit la naissance de l’influence de la famille Rothschild, qui spécule sur le résultat des guerres napoléoniennes, et apprend l'issue des batailles avant tout le monde par pigeon voyageur... Étonnant non? Bref notre héroïne va avoir vent de l'affaire, et....cela fait le font de l'intrigue, mais d'autres enjeux, de cœur notamment, viennent se greffer sur le canevas principal. Les autres personnages sont suffisamment consistants, les décors bien torchés. Le regard sur la France napoléonienne vue depuis l'Angleterre donne un peu de piquant au propos. Le trait, vif, un peu gras mais expressif, est coloré en aplats assez réussis dans le genre anglais. Rien de révolutionnaire, mais très correct. Bref c'est instructif, très professionnel, bien rythmé, pas sensible ni même sensuel, mais efficace dans l'enchaînement des situations, la caractérisation des personnages et les dialogues...C'est donc beaucoup de points forts. je ne conseille pas l'achat parce qu'il faut quand même voir où nous mène la suite... Je viens de lire le second tome, je conserve mon intérêt mais peut-être pas mon enthousiasme, le ressort devient plus habituel: la vengeance, qui n'est pas encore assouvie puisqu'un autre tome est à venir. C'est toujours bien fait, mais il me semble que tous les fils du scénario de départ n'ont pas été tiré... Le tome trois commence un deuxième cycle de ce qui se révèle être une saga familiale: l’héroïne de départ meurt et ses deux enfant poursuivent la revanche. le caractère déjà froid de la série devient avec un nouveau dessinateur de plus en plus glaçant, (couleurs ternes, visages toujours fermés) à la limite du désagréable. Je me demande si je vais poursuivre ...
Une belle saga qui éclaire sur une époque que je connaissais assez mal. On y voit l'essort du capitalisme financier et l'émergence des grands banquiers. Quelqu'un évoquait les Maître de l'Orge à propos des sagas familiales. Si on est tout de même pas au même niveau de maîtrise tant du scénario que du dessin , La Banque est effectivement à ranger dans cette catégorie. On nous annonce une saga qui doit nous emmener jusqu'au XXème siècle donc encore qques tomes en perspective ! Un regret: le changement de dessinateur dans le tome 3 où le dessin apparait parfois moins maîtrisé (par ex les "monstrueux" enfants des pages 12 & 13).
Les sagas familiales, ça me barbe en général. Par contre, le sujet de la banque et de son histoire, j'en étais assez curieux. Et je dois dire que l'ensemble est ici raconté de manière intéressante et bien menée, la petite histoire s'intégrant parfaitement dans la Grande. Cela commence à Londres en 1815, juste avant Waterloo. Nous y suivons en parallèle les actions d'une partie de la célèbre famille Rothschild et de l'autre les tribulations d'un frère et d'une sœur d'origine noble française, s'étant retrouvés sans le sou en Angleterre après la Révolution Française. Les deux souhaitent ardemment retrouver leur statut et leur richesse quitte à passer pour cela par les plus viles bassesses. Le cadre et le sujet sont originaux et instructifs. Autant l'histoire de conflit familial qui se met en place ne m'a pas passionné, autant j'ai apprécié découvrir ce décor historique d'un point de vue peu usité et d'en apprendre plus sur les hauts et les bas des fortunes de banquiers de l'époque. Le fameux "coup de bourse" de Nathan Rothschild en 1815 est assez édifiant et me conforte dans ma pensée que la Bourse est vraiment une vraie arnaque institutionnalisée. Puis les manipulations des uns contre les autres pour attenter à leurs projets financiers et couler leurs richesses les rendent d'autant plus détestables à mes yeux. Penser à cela et y ajouter la vision des combines boursières de notre époque me maintient dans cet état de rejet et d'envie d'un altermondialisme pourtant très loin de mes convictions politiques de base. Du coup, découvrir les choses dans leur détail et dans leur cadre historique m'a vraiment intéressé. D'autant que le récit est très bien mené et que le graphisme très agréable. Si l'intrigue familiale mise en scène comme fil rouge narratif m'avait un peu plus passionné, j'aurais considéré cette série comme très bien. Mais en l'état, je ne la considère que comme étant très instructive et de belle qualité.
Cette nouvelle série se prépare à être une saga familiale sur le monde de la finance, à travers les époques. Présenté comme ça, on pourrait à tort croire à pas mal de choses déjà vues. Ce n'est pas le cas, on a une histoire qui se démarque assez vite de ces lointains cousins du genre. L'époque de ce premier diptyque est déjà un élément qui met fin aux comparaisons. On est à Londres en 1815, l'ambiance qui règne est agréable et nous fait vite oublier le prétendu aspect "financier" de l'intrigue. D'ailleurs le deuxième bon point, c'est qu'on a un vrai récit d'aventures et qu'on est très loin du cours d'économie. Il est très peu question de spéculations, ou alors c'est intelligemment et simplement imbriqué dans le récit. On se sent bien loin de toutes ces séries qui nous assaillent de termes complexes qu'on subit plus qu'on ne comprend. Du coup tout ça nous donne un premier tome rythmé, avec pas mal de péripéties et de rebondissements. C'est du divertissement de bon niveau et la note de la série ne pourra que grimper si la suite est à la hauteur des attentes suscitées par cette mise en place.
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