Sam Pezzo (Les Enquêtes de)
De multiples histoires assez glauques d'un détective privé.
Auteurs italiens Bulle Noire Circus Détectives privés
De multiples histoires d'un détective privé très moyen. Un peu looser, mais faisant surnager un ou deux débris de "morale" personnelle à la surface des eaux boueuses des quartiers dans lesquels il va fouiner. Sam Pezzo n'est ni un super-héros (il reste assez souvent le dindon de la farce), ni un anti-héros : Giardino le dépeint souvent dans des situations a priori inextricables, mais dont il se sort, avec un peu de chance et d'habileté, sans trop trop de casse... Parfois, même, il y gagne quelque chose.
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Date de parution | Janvier 1981 |
Statut histoire | Histoires courtes 4 tomes parus |
Les avis
Mouais, un gros bof, voilà mon ressenti après la lecture de 2 albums de cette série. Les intrigues sont relativement élaborées, mais les histoires sont assez courtes et ne laissent pas forcément la place à des fausses pistes et des rebondissements qui les auraient davantage dynamisées. C’est d’ailleurs cela qui pêche je trouve dans cette série. Le manque de dynamisme. D’abord du dessin, pas forcément mauvais techniquement (et le Noir et Blanc sied pourtant bien à ce genre d’ambiance), mais quand même assez figé. Comme peuvent l’être certaines histoires, au rythme lent. Il faut dire que Sam – ici dans la lignée de certains détectives américains – est assez bonasse, nonchalant –, sa consommation d’alcool expliquant peut-être cela. Son flegme et sa relative « lenteur » ne l’empêche pas, bien au contraire, d’éviter les balles et les mauvais coups. Bref, j’ai lu sans enthousiasme quelques histoires, mais, de Giardino j’avais davantage apprécié Max Fridman ou Vacances fatales, même si ce ne sont pas non plus des chefs d’œuvre. Cet auteur n’est sans doute pas fait pour moi.
Sam Pezzo est un privé U.S. assez dur, aux origines italiennes. Mélange d'enquêtes et de vie privée, cette bande s'apparente à la Série Noire en dépit de son ambiance américaine, et fonctionne sur le modèle chandlerien. Le personnage ne paie pas de mine, il est perdant souvent sur le plan sentimental, d'où son caractère désabusé et nostalgique, mais néanmoins très attachant. Il est cependant loin de l'image du loser classique, car de temps en temps, il couche avec une de ses clientes, même s'il n'a pas un physique de beau gosse comme Harry Chase. C'est une création intéressante de Giardino, qui se fera mieux connaître plus tard avec la série Max Fridman; il y décrit avec talent une Amérique tourmentée sur fond d'actualité du début des années 80, sous forme de récits courts ou d'épisodes plus longs, mais la série reste toutefois assez injustement peu connue du grand public, elle n'a pas frappé un grand coup. Graphiquement, Giardino s'inspire de la Ligne Claire, mais trouve son style, dont la technique du noir et blanc est bien maîtrisée. Une série qui ne révolutionne rien, mais qui reste sympathique, comme son héros.
Sam Pezzo me fait beaucoup penser à Dylan Dog, par un autre auteur de polar à l'italienne, sur le plan des scénarii mais aussi des dessins, tous deux bien servi par le noir et blanc. A l'inverse de Dylan Dog qui se situe plus dans le registre fantastique d'histoires paranormales, Sam Pezzo est un détective auquel on fait appel pour des histoires bien terre à terre, des cas sordides. Le personnage est complexe, un peu loser et alcoolique à ses heures. L'action est souvent artificielle, à savoir que Pezzo doit se faire tirer dessus au moins 20 fois dans cette album intégrale, compilation d'histoires plus ou moins courtes (20 à 30 pages en moyenne). Il arrive toujours à se fourrer dans des coups pas possibles, échappant souvent au règlement de compte, son quartier craint un max, il arrive à pécho de temps en temps même s'il n'est pas trop séduisant. Tout cela peut sembler trop facile mais c'est son côté James Bond qui ressort. Et c'est un déluge d'action, too much qui exaspère sur la longueur, bien que je reconnaisse que le mélange est souvent bien dosé et que les intrigues sont élaborées.
Sam Pezzo fait son entrée -en langue française- dans le mensuel Circus n° 86 de Mai 1980. Dans cette série, l'auteur nous propose un véritable roman noir... en dessin. Avec "Sam Pezzo", il crée un détective privé plus réaliste que nature (un peu trop ?...) Mais il est vrai que j'en ai pris plein les gencives avec cette description, sans fioritures, de la corruption politique et financière italienne. Chaque intervenant fait l'objet de moult détails et les démêlés du "héros" ne sont pas sans rappeler à notre (bon) souvenir un certain Alack Sinner. Le graphisme ?... Joli !... Un subtil mélange équilibré du noir et du blanc qui fait preuve d'une grande visibilité ; ce qui n'est pas donné de réaliser par n'importe quel dessinateur. Un peu caricatural dans les premières histoires, le graphisme de Giardino va s'affirmer par la suite et nous donner une bien bonne série à lire -pour l'ambiance dégagée- dans un vieux bar à la nuit tombante...
Bons scénarii complexes et les relations entre les personnes ne sonnent pas faux. Les dessins servent le côté noir de l'univers de Pezzo et Giardino maîtrise bien le noir et blanc.
Intégrale de nouvelles polar sympa, par le grand Giardino (Jonas Fink, Vacances Fatales). Sam Pezzo a ceci de particuler qu'il reste dans des histoires assez banales, confluant parfois au burlesque : deux truands flinguent un type dans les chiottes d'un bar, et personne ne fait mine de broncher, pas même de suer la peur. Indifférence, c'est tout. L'ambiance est généralement plutôt tordue : l'intrigue se dénoue souvent dans une direction complètement inattendue, qui nous fait parfois nous rendre compte que Sam s'est bien fait avoir, et nous le montre se retrouvant Grosjean comme devant. Giardino manie fort bien l'ironie, que ce soit dans le sort réservé à son personnage, ou dans ses commentaires pastichant le style polar série noire - un peu à la manière du Choucas, mais en moins prononcé. Ainsi s'attache-t-on à ce brave fouineur.... qui reste très fouillé, "vrai" dans son personnage. Le dessin, lui, tout de noir et de blanc, enfonce encore le clou de l'ambiance vaguement sordide, vaguement burlesque (particulièrement les tronches de certains personnages), et par son apparente netteté lisse ajoute encore à la distance ironique d'avec le personnage.
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