La Technique du perinée
JH a rencontré une fille via l'appli de rencontres OKCupid. Elle s'appelle Sarah, mais il n'en sait pas davantage. Régulièrement, ils se connectent sur Skype et se font jouir mutuellement. Leurs échanges, brefs et solitaires, finissent par obséder JH, qui essaie de convaincre Sarah de dîner avec lui. S'instaure alors entre eux un étrange jeu de séduction qui ne dit pas son nom, mais qui va amener JH à relever le défi sexuel - ou d'abstinence sexuelle - que lui lance Sarah.
Aire Libre
JH a rencontré une fille via l'appli de rencontres OKCupid. Elle s'appelle Sarah, mais il n'en sait pas davantage. Régulièrement, ils se connectent sur Skype et se font jouir mutuellement. Leurs échanges, brefs et solitaires, finissent par obséder JH, qui essaie de convaincre Sarah de dîner avec lui. S'instaure alors entre eux un étrange jeu de séduction qui ne dit pas son nom, mais qui va amener JH à relever le défi sexuel - ou d'abstinence sexuelle - que lui lance Sarah. Jusqu'à quel point notre rapport à la séduction est-il conditionné par les moyens techniques dont nous disposons, et par les pratiques qui en découlent ? Comment parler, en 2013, de l'éclosion du sentiment amoureux en cette heure paradoxale d'hyperconnexion aux réseaux et d'intense solitude individuelle ? Telles sont les pistes de réflexion qu'explorent Ruppert et Mulot dans ce récit très contemporain, qui interroge, à travers la relation qui se noue, à leur corps défendant, entre JH et Sarah, les notions de désir, de rencontre, de dévoilement et de libertinage.
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Date de parution | 09 Mai 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme souvent avec ces auteurs, il y a de bonnes idées, des enchaînements amusants. Mais c'est aussi ce qui rend cette lecture frustrante, car le résultat final m'a déçu. L'histoire tourne entièrement autour du cul, sans jamais vraiment montrer grand chose. Tout est traité de façon métaphorique, avec quelques trouvailles bien vues, quelques situations cocasses qui me font regretter le reste. Car l'ensemble est quand même sacrément creux, longuet. Le personnage principal, artiste moderne et branché, exalte la vacuité. Ses questionnements artistiques et existentiels (je ne dis pas amoureux tant celui-ci est absent) m'ont laissé de côté. Et du coup l'aspect branchouille bobo du personnage et de l'intrigue a recouvert d'une couche d'ennui les passages qui m'avaient amusé. Une lecture décevante.
Alors là, accrochez vous parce que celle-là, de critique, elle va être sanglante ! Je me permets un peu de violence parce que j'ai vraiment l'impression d'avoir lu les délires d'un scénariste qui se pignole un peu trop le cerveau et pas assez une autre partie de son corps. C'est d'un vide ! Abyssal ! L'histoire est vide, même chiante d'ailleurs, ça parle d'art contemporain vide de sens, de sexe hors-norme (oulala !) et de nouvelles façons de vivre (alors que ça pue jusqu'au bout le cynisme de bourgeois du siècle dernier). Soyons honnête, il ne ressort rien de pertinent de tout ça : question sexualité ça vole au ras de pâquerettes. C'est pas parce qu'on dépasse le missionnaire dans le noir qu'on est dans du neuf. Pareil niveau artistique, cet artiste qui nous est présenté ne semble avoir rien à dire. Le dialogue avec son pote sur le sens de la vidéo est éclairant, le type ne veut pas qu'on donne du sens à son œuvre. Eh ben je me demande bien pourquoi je la regarderais alors ! Cette BD pue les réflexions d'une bourgeoisie qui s'emmerde dans sa vie. C'est "moi, mon cul et mon art" à tous les étages, avec des personnes qui n'ont rien à raconter. Parce qu'à la base, l'histoire présentée ici c'est juste une histoire d'amour qui débute entre deux personnages qui ne veulent pas que ce soit aussi simple. Et tout le reste, c'est du bla-bla qui veut se croire plus intelligent que ça ne l'est réellement. Je n'ai eu aucune empathie pour aucun personnage et en plus je m'emmerdais à voir leurs vies vide de tout. Ce que je crains le plus, en lisant ce genre d’œuvre, c'est ce qu'on peut trouver comme raison de la publier. Je trouve qu'on a déjà assez de production pour ne pas en plus nous assommer d'histoires qui n'ont rien à raconter. Et je suis toujours surpris de cette façon de faire. Ce n'est pas parce que quelqu'un est artiste qu'il est intéressant, c'est pas parce qu'on parle de sexualité que ça va nous intéresser et une histoire d'amour peut être aussi plate que n'importe quelle autre histoire. Que voulaient dire les auteurs dans cette BD ? Je ne sais pas et j'ai l'impression qu'eux-même ne savaient pas.
Vais être un peu grossier moi. Je me suis fait chier mais d'une force que vous pouvez pas imaginer. Dans le domaine de l'art et maintenant de la BD il se trouve des gens qui aiment à se tripoter l’intellect. Ici c'est de l'intellect sexuel, déjà les deux ensemble je suis dubitatif. Du vrai bordel, la vraie vie que diable! Aurions nous peur à ce point qu'il en devient difficile de rencontrer l'autre sur des bases normales et oui je cause à une fille, c'est pas pour ça que je veux lui sauter dessus et mes fantasmes éventuels ben comme leur nom l'indique je les garde dans ma poche. Jje trouve ça bizarre cette nouvelle façon de rencontrer les gens avec l'objectif du cul derrière. Bon je m'égare et pour en revenir à nos moutons je ne suis absolument pas dans la cible pseudo intello urbaine qui s'esbaudit sur des perfs artistiques et ici sexuelles. Comme dirait l'autre tu peux pas comprendre, t'as pas les codes. Certes mais ai je vraiment envie de les connaitre, rien n'est moins sûr avec cette BD. Je passe mon chemin et reste sur des bases de petit bourgeois étriqué, mais j'assume.
Je ne connaissais pas cette technique donc on en apprend tous les jours. Pour le reste, c'est une bd coquine qui explore l'art ainsi que la séduction dans un Paris métropolitain branché bobo. Certains pousseront à dire que c'est une histoire d'amour branché sex mais je n'irai pas jusque là. Les métaphores poétiques s'enchaînent dans une relation assez intrigante pour tenir jusqu'au bout. On parcours les pages où il ne se passera pas grand chose malgré la montée du désir. Le final ne sera guère grandiose. On aurait espéré un orgasme cosmique, mais non.
Mon avis rejoint celui d'Agecanonix. Pour ce qui est des qualités de cet album, je dois dire qu'il y a quelques cases coquines qui m'ont excité et quelques dialogues que j'ai trouvés savoureux, mais globalement je me suis ennuyé. La relation entre les deux personnages principaux (j'ai déjà oublié leurs noms) m'a laissé froid et j'ai eu l'impression de lire un truc un peu prétentieux. Je pense que les auteurs voulaient faire une histoire de cul intelligente. Cela peut être intéressant, mais ce n'est pas le cas ici. Le dessin est moyen, mais je ne le trouve pas moche.
Réussir à parler de sexe sans montrer des seins ou des fesses, c'est un exploit ; enfin pas tout à fait, car il y a quand même une parenthèse coquine, mais sur 100 pages, c'est très peu. Ce défi est donc relevé par des auteurs qui abordent un étrange jeu de séduction en ancrant leur récit dans un univers cyber, où par webcam interposée, les personnages se font du bien. Je ne suis absolument pas client de ce genre de pratique et ça ne m'attire pas, mais il en faut pour tous les goûts, je ne porte donc pas de jugement là-dessus. Je ne vise que la démarche des auteurs dans cette Bd, à travers une technique qui consiste à retenir son éjaculation pour pouvoir enchaîner les rapports sexuels. Ouais, ben d'abord je ne suis pas convaincu de la fiabilité de cette technique, mais surtout, cette Bd qui aborde le sujet sans fausse pudeur ni vaine provocation, n'a que comme seule originalité de montrer l'appauvrissement sexuel d'une certaine catégorie d'individus qui dans leur solitude, en sont réduits à une habitude de consommation impossible à rassasier autrement que par Internet. Je n'ai donc rien trouvé de drôle là-dedans, c'est de la masturbation intellectuelle avec des dialogues qui forcent parfois l'aspect cru (je pense que c'est voulu, mais c'est maladroit), quelques scènes cocasses et d'autres qui sont parfois incompréhensibles... bref tout ça semble vain et sans grand intérêt, franchement, c'est même très moyen.. Quant au dessin, alors là, il n'a rien pour m'attirer, je n'aime pas ces graphismes minimalistes et épurés où les personnages sont souvent esquissés et n'ont pratiquement aucune expression. Un sujet qui avec un traitement différent, plus subtil, et surtout un dessin plus avenant, aurait pu m'intéresser, mais là j'en suis loin...
C'est une bande dessinée très étonnante que nous offrent Ruppert et Mulot. Autant, je n'avais guère accroché à La Grande Odalisque, autant cet album m'a séduit. Les dialogues sont savoureux, souvent crus mais le dessin reste très soft. Le sexe et l'amour sont les principaux sujets du livre. On y trouve un club échangiste, on y parle masturbation, éjaculation, rencontre sur le web, mais le dessin ne fait que suggérer voire imaginer ces scènes. D'ailleurs ces pages de métaphores (souvent des pages pleines) sont superbes. Les couleurs chaudes employées viennent d'ailleurs adoucir les propos "hots" échangés par Sarah et JH. Cette histoire d'amour (ou de cul, plutôt) moderne est bien construite et surtout repose sur un concept très original. Une bande dessinée à lire et surtout à relire. Un petit ovni , mais qui peut effectivement dérouter certains, dans les sorties de ce semestre.
La Technique du périnée aborde le thème du jeu de la séduction et du sexe entre deux célibataires urbains dans notre société très connectée. Rencontrés sur un site de cul, JH et Sarah ont régulièrement des relations sexuelles à distance via Skype. Autant pour Sarah, ça doit en rester là et une fois l'orgasme atteint, elle se déconnecte sans vouloir en savoir plus sur son partenaire. Autant JH, lui, aimerait bien rencontrer cette fille qui occupe de plus en plus ses pensées. Alors quand vient enfin la rencontre et que Sarah ne parait pas convaincue, JH accepte de relever le défi de cette dernière qui lui parle d'une technique pour jouir sans éjaculer afin de pouvoir remettre ça aussitôt après. Il va devoir tenir ainsi 4 mois avant de la revoir. Mais est-ce que ça suffira à la séduire pour de bon ? Le sexe et la séduction sont présentés dans cet ouvrage en un mélange de scènes plutôt crues (mais visuellement très soft) et de métaphores plus ou moins oniriques, ou disons virtuelles. JH étant artiste contemporain, sa vision artistique imprègne une part de cet univers érotique qu'il partage avec Sarah. J'ai trouvé le récit très urbain. Il ne parlera pas à tous les lecteurs et je n'ai pas été particulièrement touché par lui. D'une certaine manière, il m'a rappelé une version moderne d'une BD des années 80, L'Amour Propre de Martin Veyron, qui elle aussi abordait les mêmes thèmes de séduction et de sexe dans la société occidentale moderne en tournant pour sa part non pas autour d'une technique pour se retenir d'éjaculer mais sur la recherche du point G. La vision de Ruppert et Mulot est néanmoins plus décalée et plus allégorique. Je suis resté sur ma faim avec cette lecture qui ne m'a pas touché, pas vraiment fait rire non plus et assez peu enthousiasmé. Le sujet est abordé de manière originale et les auteurs savent capter l’intérêt et la curiosité du lecteur mais les personnages ne sont pas très attachants et je n'ai pas su rentrer dans cette histoire ni me sentir concerné. Sa conclusion m'a également paru un peu plate. Bref, c'est là une lecture qui sort un peu du lot sur le fond et sur la forme mais qui ne m'a pas véritablement satisfait.
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