L'Orchidée Noire (Black Orchid) (Black Orchid)
Réédition 2002 d'une mini-série déjà publiée en France en 1989 par Zenda sous le titre "Orchidée Noire". L'Orchidée Noire est une femme-fleur qui utilise ses super-pouvoirs pour combattre le crime.
Amnésie Auteurs britanniques DC Comics Neil Gaiman Univers des super-héros DC Comics Vertigo
Femme hybride, mi-humaine mi-végétale, l'Orchidée Noire est une super-héroïne créée par un botaniste de génie, le Dr. Philip Sylvain. Celui-ci a été l'élève du Prof. Jason Woodrue (alias l'Homme Floristique) et le condisciple de Pamela Isley (alias Poison Ivy) et d'Alec Holland (plus connu sous le nom de Swamp Thing). Lors d'une enquête sur Lex Luthor, le caïd de Metropolis et l'ennemi juré de Superman, l'Orchidée Noire est démasquée et tuée... Mais l'Orchidée Noire avait des "soeurs", d'autres femmes-fleurs en tous points semblables à elle, puisque créées à partir du même ADN, qui poussent dans la serre du professeur Sylvain. Celles-ci se voient détruites à leur tour... mais deux d'entre elles, déjà "écloses", survivent. Lex Luthor apprend leur existence et va lancer ses hommes à leurs trousses pour les capturer vivantes.
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Date de parution | Octobre 1989 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Encore une BD qu'il aurait mieux valu découvrir au moment de sa sortie. Mais déjà, à l'époque, je la choisissais sur le rayonnage pour sa jolie couverture et, après un rapide feuilletage, la reposais, déçu. Maintenant que je l'ai enfin lue, je confirme ma première impression. C'est que Dave McKean, pourtant original dans son approche peinte du médium, échoue néanmoins à en maitriser les bases principales -et nécessaires- à son exploitation basique. Découpage, points de vue, mise en valeur des scènes ou même des personnages : rien ne vient au secours de la prose assez indigeste de Gaiman, faite d'interminables dialogues obscurs, dialogues calibrés et autres dialogues inutiles auxquels s'ajoutent moult monologues empesés et pas du tout informatifs -et désespérément dénués du moindre humour. Les phylactères, tout de rigueur d'imprimerie, tranchent assez laidement (c'est malheureusement banal) sur des images dont l'exécution, parfois si peu maitrisée, trouble la traduction qu'on peut en faire ; même si un semblant d'effort est fait pour les placer de manière élégante ou utile, comme cela se pratique pourtant dans des Comics graphiquement plus classiques. L'histoire n'a rien de passionnant, même si l'idée de la "renaissance amnésique" comme principal argument du récit demeure séduisante : hélas, le prétexte ne suffit pas et, malgré un début très riche de potentialités et l'errance consécutive des héroïnes, on a vraiment l'impression de faire du sur-place... Auteur en devenir, Neil Gaiman a depuis lors fait plus efficace, dans le fond sinon la forme. De Dave McKean, je n'ai pas vu mieux, par contre : son travail sur Arkham Asylum trahit les mêmes faiblesses que celles qui déparent ses peintures sur celui-ci. Dommage, parce que je suis plutôt amateur d'expérimentation, dans le genre.
Et plus rien ne sera comme avant. - Il s'agit d'une minisérie en 3 épisodes d'une quarantaine de pages chacun, initialement parus en 1988/1989. Il s'agit de la deuxième collaboration entre Neil Gaiman (scénario) et Dave McKean (illustrations), après Violent Cases, et de leur premier travail pour DC Comics. Dans une salle de réunion dans une grande métropole, monsieur Sterling (vice-président d'un conseil d'administration un peu spécial) s'adresse à une assemblée de cadres pour faire un bilan mensuel sur les activités du groupe : il s'agit de l'évolution des parts de marché des secteurs du crime organisé qu'ils gèrent. La réunion s'achève sur la mise à mort de Black Orchid qui s'était infiltrée parmi eux (une balle dans la tête). Ailleurs Carl Thorne s'apprête à sortir de prison. Il était l'un des aides de Lex Luthor (dans le cadre de ses activités illégales) et il a été condamné entre autres grâce au témoignage de sa femme (Susan Linden-Thorne). Ailleurs Philip Sylvain est en train de lire dans son salon quand une femme violette sort de la serre qui côtoie la maison. En 1982, Alan Moore initie le début d'une révolution chez l'éditeur DC Comics : il reprend en main la série Swamp Thing. Il prouve mois après mois que les superhéros peuvent être utilisés comme vecteur d'histoires ambitieuses et adultes, complexes et thématiquement riches. Petit à petit, les responsables éditoriaux prennent conscience (1) qu'il existe des créateurs en Angleterre et qu'il est possible de les recruter pour travailler sur des superhéros américains, (2) qu'une partie du lectorat est prête à acheter des comics s'adressant à un public plus âgé. "Black Orchid" intègre ces 2 caractéristiques (Gaiman et McKean sont anglais, le récit n'a presque plus aucun rapport avec les superhéros). le succès de cette minisérie emportera la décision de créer la branche Vertigo. Pour ce premier récit pour le compte de DC Comics, Neil Gaiman et Dave McKean reprennent un personnage très mystérieux, dépourvu d'origine secrète et très peu utilisé dans l'univers partagé DC : Black Orchid, créée en 1973 par Sheldon Mayer et Tony DeZuniga. Autant dire qu'ils peuvent en faire ce qu'ils veulent, cela ne mettra pas en péril la valeur d'une propriété intellectuelle de DC Comics, et ils ne s'en sont pas privés. Toutefois, il transparaît à la lecture qu'ils avaient quand même un cahier des charges à respecter. Cette histoire a donc pour objet de donner une origine secrète à Black Orchid. Neil Gaiman prend le parti de commencer le récit par le milieu alors que la première Black Orchid est froidement abattue. Philip Sylvain va relater une partie des événements qui ont conduit à l'existence de Black Orchid, à celle qui succède à l'originale, et d'autres personnages de l'univers partagé DC fourniront les éléments manquants. Cet aspect du récit correspond à la volonté de DC Comics de faire migrer quelques personnages secondaires propriétés de DC vers Vertigo. Toutefois, le lecteur de la série Sandman est en terrain connu. Neil Gaiman déroule un récit dont le thème principal est le changement, entremêlé avec la permanence des personnages de fictions (Black Orchid continue d'exister dans une nouvelle version) et une forme allégée de destin (les conditions de l'existence de Black Orchid déterminent pour partie ce qu'elle estime être son devoir). La construction sur 2 directions permet à la fois de lever le mystère de qui est Black Orchid, de découvrir cette personne, et à la fois d'envisager son devenir dans un monde déconnecté des superhéros. Gaiman a concocté un mystère intriguant (savoureux si vous appréciez l'univers partagé DC), et il dépeint un personnage très étonnant, inattendu. Dans ce récit, il s'appuie sur un dispositif narratif délicat qu'il manie avec une grande efficacité : le recours à des extraits de chansons de Frank Sinatra (en particulier "American beauty rose"). Carl Thorne est un admirateur éclairé de Sinatra et il fredonne régulièrement de courts extraits avec une pertinence remarquable. Je me suis surpris à fredonner le refrain de "Strangers in the night" pendant plusieurs minutes après l'avoir lu du fait de la résonnance entre ces paroles et le récit. Dave McKean a choisi un mode d'illustration plus canalisé qu'à son habitude pour ce récit. Il met en place une mise en page assez sage oscillant entre 6 et 8 cases par page (2 lignes de 3, ou 2 lignes de 4 cases). Il réalise son travail à la peinture du début jusqu'à la fin en incorporant quelques contours délimités au crayon et quelques photographiques retouchées (en nombre réduit), ou collages. Dans un premier temps ce qui arrête le plus le regard est le travail sur les couleurs. La teinte (et les nuances associées) choisie pour Black Orchid est à la fois chaude, irréelle, diaphane et étrangère à l'humain. Chaque fois que la nature est évoquée, McKean compose des camaïeux de vert fascinants et hypnotisants, avec une mention spéciale pour la jungle amazonienne tout en feuillage et pour un magnifique portait de Swamp Thing. Chaque planche arrête le regard par la beauté et l'intelligence de sa mise en couleurs. McKean réalise des planches qui ne subissent pas l'influence des comics de superhéros. Il s'astreint à une narration très séquentielle où les cases se suivent comme autant de décomposition de la scène en train de se dérouler. En ce sens il a opté pour une narration traditionnelle. Par contre il a choisi des modèles vivants pour chacun des personnages, ce qui donne des visages très individualisés, naturels sans être des photographies. Et il utilise un graphisme qui privilégie le naturel et le réalisme. Bien qu'il s'agisse d'un travail de jeunesse et de commande, McKean impose déjà sa vision personnelle sur les modalités de narration visuelle. Au final ce comics est comme son personnage principal, à savoir hybride. Neil Gaiman respecte le cahier des charges (donner une origine ancrée dans l'univers partagé DC), tout en développant les thèmes qui lui sont chers et en transformant Black Orchid en bien autre chose que ce qu'elle était au départ. Dave McKean s'astreint à une forme de narration traditionnelle, tout en appliquant sa vision unique en son genre. Les collaborations suivantes entre Neil Gaiman et Dave McKean se classent parmi les chefs d’œuvre de la bande dessinée, en particulier Signal / Bruit et Mr Punch.
Voilà tout à fait le genre d'album audacieux mais "difficile" qui demanderait, pour bien faire, une relecture immédiate pour en saisir vraiment la richesse et la singularité (et aussi les lacunes) et donc livrer un commentaire plus approfondi. Bref, le genre d'album qui "se mérite". Mais je n'en ai pas le temps (j'ai une pile d'albums qui m'attend) et il faudra donc que je me contente d'une appréciation sur le vif. Tout d'abord, le travail graphique formidable de McKean dont les couleurs dominantes (gris, vert et mauve) flappe les pupilles mais servent aussi le propos puisque, schématiquement, ces trois tons renvoient aux trois univers et personnages qui se télescopent : gris pour les gangsters et autres crapules, vert pour le contenu écolo très marqué et mauve pour l'onirisme et le mystérieux personnage de la femme-plante. Le scénario est original, poétique, riche et complexe, comme lorsqu'il s'agit de suivre la "généalogie" du personnage par exemple. Car celle qui est appelée Orchidée Noire, c'est en fait plusieurs entités successives qui partagent toutes la même mémoire collective : une femme "normale" appelée Susan qui est morte, une super-héroïne résultat d'une expérience qui porte les gênes (modifiés) de la première et qui meurt dès la sixième page et un clone qui naît juste après la seconde mais avec une mémoire morcelée qu'elle cherche à reconstituer tout au long de l'histoire, cette mémoire où se mêlent des souvenirs de Susan et du clone. Pas vraiment évident tout ça. Et justement, le scénario est parfois confus car, avec ses éléments déjà compliqués, Gaiman utilise une narration non moins difficile, avec flashback et "flashs" (tout courts) qui pourraient autant être des rêves que de véritables souvenirs. Ce n'est pas hermétique ni illisible, l'histoire demeurant parfaitement compréhensible, mais il faut être attentif... et patient. Car l'album est aussi fort lent et les scènes d'action sont quasi inexistantes. On suit plutôt une quête d'identité dans un parcours assez sinueux, dans un traitement sensible (mais sans sensiblerie, loin de là !) Du coup, on est très loin des super-castagnes que se livrent des super-slips colorés et plus proche d'une histoire fantastique poétique. Il paraît d'ailleurs que l'album a su plaire à un lectorat féminin et on peut comprendre pourquoi. On y rencontre bien Batman et quelques personnages bien connus de Gotham mais eux aussi sont traités de manière particulière : loin d'être les personnages hauts en couleurs que l'on connaît, ils sont comme diminués, mélancoliques (Poison Ivy dans sa cellule de l'asile fait presque peine à voir) à la fois dans leur attitude et dans la physionomie torturée et réaliste que leur donne McKean. Et finalement assez anecdotiques mais leur présence reste plutôt plaisante. L'intérêt de l'album est ailleurs et si je mentirais en affirmant que je l'ai lu avec une passion dévorante, regrettant notamment le manque de rebondissements, certaines confusions et des personnages auxquels il est difficile de s'attacher du fait de leur étrangeté (l'Orchidée Noire) ou de leur brutalité antipathique (Carl Thorne), j'y ai trouvé beaucoup d'intérêt et la satisfaction de découvrir une curiosité qui change agréablement des habitudes. Une note de 3,5 rendrait mieux compte de l'intérêt que j'y ai pris.
Quelle étonnante BD que voici ! Et pour réaliser ce bouquet, nous avons d'une part un scénariste que je ne connaissais qu'au travers de son talent d'écrivain, Neil Gaiman, et Dave McKean que je découvre à travers ce comics. D'emblée en ouvrant les tomes de cette série on est frappé par le graphisme. C'est le genre de dessin et de colorisation qui ne peut laisser indifférent : on aime ou on déteste. Ça m'a rappelé le travail de Bill Sienkiewicz dans Elektra. Une dessin qui compose avec des genres très distincts : hyperréalisme, dessin enfantin, aquarelle, expressionnisme très pictural, etc. Et moi ça me plait. Jouer de façon aussi talentueuse avec les formes et les couleurs n'est pas donner à tout le monde. La composition de certaine planche est tout simplement sublime. Reste que c'est la narration qui pèche dans ce récit. C'est parfois un peu lent et laborieux. C'est pour moi de ce point de vue une petite déception, car j'avais été envouté par ce que Gaiman était capable de produire dans les nouvelles que j'avais lu de lui : tout le contraire. Il sait nous percuter d'emblée, sans circonvolutions, pour nous plonger dans l'histoire qu'il va installer. Ici on suit les méandres de son aventure pour retrouver les racines des ces femmes-fleurs et tout cela sans réels rebondissements. Et si les rencontres et clins d'oeils à d'autres personnages de comics sont sympas, j'ai trouvé qu'ils manquaient de pertinence et n'apportaient pas vraiment grand chose au scénario... Alors au final, ce si joli bouquet manque cruellement de parfum et de saveur. Dommage.
Lecture très difficile où je n'ai pris aucun plaisir à lire et j'ai failli abandonner la lecture. Il doit me manquer de nombreuses références DC car j'ai souvent eu l'impression de clins d'œil (bon j'ai quand même reconnu batman) mais j'avais le sentiment de tomber comme un cheveu dans la soupe : comme si j'arrivais en plein milieu d'une série sans en avoir lu le début. L'intrigue avance lentement, elle m'a semblé confuse, floue et sans rythme. Les dessins ne me conviennent vraiment pas, je les ai trouvé mal adaptés, sales et presque brouillons avec une colorisation que je n'aime absolument pas type aquarelle mais avec des choix très curieux pour les couleurs. Je n'ai pas accroché, mais n'étant pas du tout un fan de super-héros, je ne suis certainement pas une référence. À l'origine, en choisissant la bd, j'imaginais plutôt un scénario du type « la tulipe noire », mais bon, rien à voir, c'est une erreur de casting de ma part.
L'orchidée noire est une "plante humaine" d'une jolie couleur violette, plutôt belle plante d'ailleurs. Cet univers ne m'est pas très familier. On croise quelques personnages connus des amateurs de comics comme Lex Luthor ou Poison Ivy, à part quelques uns je ne connais pas plus que ça. Surtout la narration est confuse, je n'ai pas accroché, trop pénible à lire. D'ailleurs le tout m'est assez difficile à résumer. Je suis assez mitigé sur le dessin. Parfois très beau, d'un réalisme troublant sur les visages par exemple. Parfois je trouve les choix de couleurs totalement laids, notamment les scènes dans la jungle d'un vert artificiel. La mise en page avec 2 fois 4 cases par planche n'est pas toujours le meilleur choix. L'édition ne facilite pas toujours la lecture, certaines cases sont à lire trop près de la reliure centrale. Sur une planche, la case de dialogue est située sur la droite et le texte coupé... Bref, lecture pas transcendante.
J’aime beaucoup de que font Dave McKean and Neil Gaiman, mais là je dois avouer que j’ai eu un peu de mal. Leur style narratif et graphique qui, je trouve, colle parfaitement à des bouquins comme La Comédie Tragique ou La Tragédie Comique de Mr. Punch ou Violent Cases est un peu lourdingue pour ce genre d’histoire un peu plus terre-à-terre (gangsters contre super-héros). Bon, certes, le terme « terre-à-terre » ne fait pas vraiment honneur à la richesse du scenario, mais j’ai quand même eu du mal lors de ma lecture, et j’ai failli décrocher à plusieurs reprises. C’est très onirique, le rythme est lent, la narration un peu confuse. Par contre j’aime beaucoup le dessin de McKean (comme d’habitude), même si certaines planches sont un peu trop sombres, et j’ai bien aimé les rencontres avec d’autres personnages connus de l’univers DC (je vous laisse la surprise). Voila, une BD quand même « pas mal » du tout, originale, riche… mais peut-être un peu trop riche justement. Une lecture fastidieuse qui ne m’a pas marqué plus que ça.
C'est carrément atypique comme histoire. Comme précisé dans la préface, ça ne se termine pas du tout comme on s'y attend dans un comic de super-héros, et la poésie y est plus présente que les vannes pourries. Du coup, et malgré une narration un peu confuse au début, on se laisse prendre dans cet univers multi-référentiel, magnifiquement illustré par Dave Mc Kean. Ca m'a même donné envie de lire les autres oeuvres de Gaiman. :)
Note approximative : 2,5/5 J'adore les scénarios de Neil Gaiman (Sandman) et j'aime l'esthétisme de Dave McKean; il y avait donc de bonnes chances que j'apprécie cette BD. Et pourtant non, pas vraiment... Pour commencer, le dessin de Dave McKean ne m'a pas vraiment charmé ici. Contrairement à son travail pour l'Asile d'Arkham, je n'ai pas été ébloui par telle ou telle planche particulièrement jolie, et ce que je reproche à ce style de dessin m'a encore plus sauté aux yeux ici : des visages flous ou dans l'ombre empêchant de s'attacher aux personnages, une narration graphique délaissée au profit d'un esthétisme auquel je n'ai pas accroché... En outre, alors que Dave McKean est capable d'une originalité superbe, le dessin ici est réaliste et sans réelle innovation visuelle, rendu en plus de cela assez terne par un choix chromatique très restreint (gris, vert, violet). Quant au scénario, je n'ai pas du tout accroché au début car la narration y est confuse, composée des pensées d'une héroïne amnésique, de flash-backs, de visions dont on ne sait si elles sont réelles ou imaginaires, passées ou présentes, etc... Et tout comme l'héroïne elle-même qui n'a pas de mémoire à elle, on ne sait pas vraiment qui elle est et quelle histoire on suit. C'est un peu l'objectif du récit d'ailleurs de découvrir qui est Black Orchid, du moins cette Black Orchid là, mais la chose est racontée de telle manière que plutôt que d'être curieux et de vouloir suivre l'enquête, je ne me suis pas du tout attaché au personnage et je n'ai retenu qu'une seule chose : la confusion du récit. Et de même que je ne me suis pas attaché à Black Orchid et à sa petite soeur (trop distantes, trop amnésiques, trop lunatiques...), j'ai même été jusqu'à détester le personnage de l'ex-mari de l'originale de Black Orchid (qui est haineux, macho, con et psychopathe) que j'aurais vraiment voulu voir disparaître rapidement mais qui perdure jusqu'à la fin du récit. Le récit devient linéaire au fil des pages et je dois admettre avoir assez apprécié la façon dont il s'inscrit dans la continuité de l'univers DC Comics (avec la rencontre de Swamp Thing, Lex Luthor, Poison Ivy, Batman, etc...). J'ai notamment apprécié le court passage dans l'Asile d'Arkham. Mais pour le reste, jusqu'à la fin, le récit m'aura laissé indifférent et son final, malgré sa non-violence originale, ne m'a vraiment pas laissé l'impression d'avoir lu une œuvre passionnante. Alors graphiquement ce n'est pas mauvais, le scénario n'est pas mauvais non plus, mais il n'y a rien de bien indispensable dans ce récit à mon avis.
Tout comme pacman, je ne me passionne guère pour les histoires de super héros et j'en connais relativement peu. En effet, les héros gagnent toujours laissant peu de suspense quant au décompte final. Or, tel n'est pas le cas de Black Orchid qui nous offre un scénario complexe cassant tous nos clichés sur les super héros. Nous sommes ainsi plongés dans un univers à dominance végétal dans une quête identitaire. Durant celle-ci, on rencontre une série de personnages attachants, des bons gros mafioso, un amoureux transi devenu serial killer et quelques super héros hantant habituellement les paysages des comics américains. Bref, c'est d'une rare originalité, le tout accompagné d'un dessin novateur et luxuriant (rien à voir avec Sandman). La seule ombre au tableau réside dans sa richesse à savoir le scénario qui demande à certain moment une relecture. Bref, à lire absolument pour ceux qui ne connaissent pas les comics et qui veulent casser leurs stéréotypes.
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