419 African Mafia
Plongée dans l'enfer de la filière nigériane...
Auteurs italiens Lyon Maisons closes et prostitution
"419" est à l’origine le numéro de l’article du code pénal nigérian condamnant les arnaques sur Internet, abusant de la crédulité des victimes pour leur soutirer de l’argent. Considérée aujourd’hui comme l’une des plus lucratives mafias au monde, le 419 s’est étendu au proxénétisme et au trafic de drogue, notamment grâce aux body packagers (mules) et à la traite des femmes, comme sous-traitant à d'autres mafias. Mino, un jeune musicien de la banlieue lyonnaise qui a séjourné en Afrique, fait la rencontre de Grace, une Nigériane enrôlée dans ce trafic d’êtres humains, menacée, endettée, déterminée à épouser sa condition pour retrouver sa liberté. (texte : Ankama)
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Date de parution | 09 Mai 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je crains d’être encore moins enthousiaste que les précédents lecteurs… Pourtant le sujet pouvait déboucher sur un récit haletant tandis que le dessin n'est pas spécialement mauvais. Et puis remercier Luc Brunschwig en début d’album, si cela ne signifie pas grand-chose, prouve au moins que les auteurs ont soit bon goût soit de bonnes fréquentations. Malheureusement, malheureusement, malheureusement… Le gros souci vient, je pense, d’un problème de rythme. Tout ici se passe en accéléré. Par conséquent : - J’ai constamment eu le sentiment de visionner un film diffusé à une vitesse 2,5 fois supérieure à la vitesse normale. Et c’est très inconfortable. - Les transitions sont expédiée et si ce récit aborde un grand nombre de sujets liés aux milieux mafieux (trafic de migrants, prostitution, trafic de drogue, principalement), il n’en approfondit aucun. Pire ! Ce rythme élevé prive finalement ce récit de toute crédibilité, avec des sauts d'un sujet à un autre inconcevables (le passage de la période 'prostitution' à la période 'trafic de drogue' notamment). - Les rebondissements arrivent sans qu’aucun élément ne puisse les expliquer. J’ai alors le sentiment que les hasards heureux régissent le sort des personnages. Et dans un polar réaliste, ça a quand même beaucoup de mal à passer. - Certains raccords font tache, avec notamment des flingues qui surgissent subitement d’on ne sait où. - Et puis, surtout, surtout, surtout, la psychologie des personnages est inexistante. Je ne les comprends pas et je ne les trouve pas attachants… En clair, je m’en fiche royalement de leur sort ! Ajoutez à cela que les textes traduits, s’ils ont pour but d’apporter un peu d’authenticité au récit, ne font qu’alourdir la lecture et que les nombreuses références musicales me sont passées loin au-dessus de la tête. Primo, ce n’est pas du tout la musique qui m’attire. Et deuxièmement, ces références musicales n’ont d’autres raisons d’être que de permettre au scénariste de nous faire partager ses propres goûts mais sans que ceux-ci n’apportent quoi que ce soit au récit. Reste le dessin mais si celui-ci n’est pas mauvais, je ne peux pas non plus dire qu’il m’a totalement convaincu. Certaines poses manquent de naturel, les personnages ont des morphologies changeantes, un ventre plus bedonnant ici, plus plat deux cases plus loin, des seins plus petits ou plus gros en fonction des jours. Rien de dramatique en soi (et avec un scénario prenant, ce type de dessin serait probablement bien passé) mais ce n’est pas assez exceptionnel pour me faire oublier les carences du scénario. Alors, je sais pas. P’têt que le script était conçu à la base pour couvrir une pagination bien plus importante, p’têt que ces auteurs débutaient et ont commis l’erreur de vouloir trop en mettre dans un espace finalement insuffisant. Toujours est-il que je n’ai pas aimé le résultat proposé.
C'est un polar qui part d'un bon sentiment à savoir sauver une nigériane qui tombe dans la prostitution et le trafic de drogue. La mise en scène et la narration ne créent pas les conditions d'un suivi de récit parfait. On a l'impression que cela part dans tous les sens avec une nette accélération à la fin. Je n'ai pas aimé non plus les dialogues en langue étrangère avec les traductions en miniature sur les bas des cases. Un peu, cela passe encore ! En l'occurrence, c'est l'overdose. La conclusion est certes réussie mais beaucoup trop classique et sans surprise. On a droit à tous les poncifs, voir les caricatures du genre. Il y a certes de l'ambition mais mal employée. Ce titre peine à convaincre. Il faudra sans doute persévérer...
Le titre de la BD reste finalement un peu nébuleux, une fois la lecture achevée. Car d'arnaques sur internet il est très peu question au final, c'est plutôt de prostitution organisée que parle ce one-shot. Une histoire où ne semblent subsister que des personnes peu recommandables, entre le musicien un peu marginal qui tourne au proxénète, la jeune fille qui reproduit le schéma une fois délivrée de ses entraves ou le mafieux albanais qui passe son temps à apparaître pour tirer sur les gens. J'ai trouvé l'intrigue plutôt mal écrite, pas claire du tout, et pas logique non plus. Et malheureusement le dessin n'arrive pas à faire passer la pilule. Il est carrément difforme, et ne peut passer, comme le font certains autres dessinateurs, par une sorte de déformation poétique. Là les visages, les morphologies et les véhicules ne ressemblent à rien. Rajoutez à cela des couleurs qui oscillent entre le fade et le maladif, et vous aurez un beau plantage. Le 1/5 est évité de justesse par le sujet, tout de même un peu traité avec quelques informations intéressantes.
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