Vivre à en mourir

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Vivre à en mourir conte le destin de Marcel Rayman, ce jeune juif polonais pacifiste, qui, face à l'abomination nazie, prendra les armes auprès de Missak Manoukian et d'autres résistants.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale La BD au féminin La Résistance Nazisme et Shoah Paris

Vivre à en mourir conte le destin de Marcel Rayman, ce jeune juif polonais pacifiste, qui, face à l'abomination nazie, prendra les armes auprès de Missak Manoukian et d'autres résistants. Pendant deux éprouvantes années, durant lesquelles il verra sa famille déportée, Marcel Rayman fait l'apprentissage de la clandestinité, de la « guérilla urbaine », de la mort, de la peur... et de la trahison. Son visage apparaîtra sur l'infamante Affiche Rouge, propagande de l'occupant destinée à discréditer les actions de la résistance parisienne.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Mai 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Vivre à en mourir © Le Lombard 2014
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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21/05/2014 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Des séries sur la résistance il y en a pas mal, et c’est difficile de se démarquer. Et le lecteur blasé doit aussi ne pas se laisser engourdir, il ne faut pas oublier le sacrifice de ceux qui nous ont permis de vivre avec un minimum de libertés La particularité de cet album est de s’intéresser à de vrais résistant, ça n’est pas une histoire inventée. Mais de centrer le récit sur Marcel Rayman, un quasi anonyme – pourtant quasi célèbre ! En effet, il a été arrêté en même temps que Manouchian, et, en tant que Juif d’origine polonaise, a eu « l’honneur » de figurer sur « l’Affiche rouge ». Mais il est resté dans l’ombre historique de Manouchian, et cet album permet de le mettre davantage en avant. Le récit est assez froid – dans tous les sens du terme d’ailleurs. Je trouve qu’on s’attache davantage à la résistance et au courage, voire au sacrifice exigé qu’aux protagonistes eux-mêmes. Mais Galandon rend quand même bien la montée en tension, la pression exercée de plus en plus fortement par la Gestapo et les collaborateurs, l’angoisse d’être suivi, repéré, perdu, qui étreint Rayman. Quant au dessin de Puchol, il accentue sans doute le côté froid évoqué plus haut, mais cette ligne claire presque rétro n’est pas désagréable. Un album plaisant, à compléter avec les nombreux albums publiés récemment autour de Manouchian, à l’occasion de sa « panthéonisation ».

22/09/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Elles ne sont pas nombreuses finalement les BD qui nous racontent le parcours d'un vrai résistant sans que ce soit la biographie d'un personnage très connu ni que ce soit celle d'une personne qui soit tombée dans la Résistance presque par hasard, sans vraiment faire partie de son réseau. Marcel Rayman, le héros de cette BD, est un jeune juif communiste. Militant anti-nazi à demi engagé dès le départ, il va entrer pour de bon dans la lutte armée suite à l'arrestation arbitraire de son père et d'autres membres de la communauté juive. Par le biais de ses connaissances, il va intégrer un réseau dont il sera l'un des bras armés et il va réaliser plusieurs vrais attentats meurtriers envers des soldats et officiers nazis avant d'être finalement trahi et arrêté. J'aime l'élégance de l'encrage de la dessinatrice Jeanne Puchol. Il est épais et se rapproche parfois de la ligne claire. J'apprécie ce style, associé à des couleurs sobres mais elles aussi plutôt élégantes. J'aime un peu moins le trait en lui-même et les visages de certaines personnages mais ce n'est pas dérangeant car la mise en scène est propre et bien lisible. L'histoire elle-même est intéressante, en partie instructive, mais elle se rapproche parfois trop de biographies un peu ennuyeuses. En effet, à plusieurs occasions, j'ai eu l'impression de suivre de loin une suite de faits racontés de manière chronologique mais sans vraiment me sentir imprégné de leur ambiance ni me sentir impliqué en tant que lecteur. Il est resté en permanence une distance un peu froide qui m'a empêché de m'attacher aux personnages et de vivre leurs aventures avec eux. Je n'ai donc pas ressenti de véritable émotion à la lecture de cet album, juste une curiosité plus ou moins assouvie mais qui manquait d'enthousiasme pour ma part.

17/09/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je suis toujours preneur lorsque je lis des bds nous contant les actions de résistance durant l’occupation de la France par les nazis. Il y avait des personnes très courageuses qui se sont battues contre l’envahisseur et qui l’ont payé de leur vie pendant que d’autres collaboraient en déportant des juifs par exemple. Ceux qui réhabilitent le maréchal Pétain ne trouvent pas grâce à mes yeux. Je déteste les lâches, c’est comme cela. Les résistants étaient composés de juifs, d’arméniens, de communistes de toutes nationalités. On se penchera surtout sur le destin de Marcel Rayman, un juif d’origine polonaise qui prendra les armes auprès de Missak Manoukian et d'autres résistants. Les allemands les ont arrêtés et les ont traités de terroristes sur une affiche rouge. Certes, ces actes de terreur visaient à créer la peur chez l’ennemi. On aura un aperçu de la condition des juifs dans cette France de l’occupation qui multipliait les rafles. J’ai trouvé que le récit manquait un peu de cohérence sur ce qui a motivé Lucienne à trahir ce groupe de résistants ou comment ils fonctionnaient. Par ailleurs, le dessin reste trop minimaliste. Les détails manquent cruellement. Sur la forme, cela ne sera guère reluisant. Oui, c’est un peu froid. Maintenant, à une époque où l’on oublie facilement, où l’on minimise (ce n’est qu’un détail de l’histoire) et où les extrêmes se développent, il est bon de se rappeler qui étaient les véritables patriotes et quelle a été la vie de la France sous l’occupation d’une nation fascisante.

22/04/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Peut-être en ai-je trop lus, de ces récits traitant de la résistance dans le Paris occupé de la seconde guerre. Toujours est-il que, malgré l’indéniable qualité du documentaire, cet album m’est apparu terne. Il y a pourtant de bonnes idées, comme l’exploitation d’affiches de l’époque, et le personnage central est digne d’intérêt. Malheureusement, pour couvrir toute la période évoquée, les auteurs ne peuvent s’attarder en chemin et l’aspect documentaire, un peu clinique, un peu froid, prend le pas sur la dimension romanesque du dramatique destin de Marcel Rayman et de ses proches. Autre problème rencontré : l’arrivée de personnages divers tout au long du récit. On ne sait trop d’où ils surgissent ni qui ils sont car les auteurs n’ont pas vraiment le temps de nous les présenter. Et cela accentue encore cette impression d’être face à une fidèle retranscription de faits, à une œuvre solidement documentée, mais aussi face à un récit dénué d’émotion. Pourtant, j’insiste, le travail est soigné, tant du point de vue historique que du pur point de vue technique. La narration est fluide et agréable, le dessin est soigné (même si j’ai parfois confondu deux personnages), le découpage est bien pensé et, comme je le disais en début de rubrique, l’omniprésence d’affiches de propagande de l’époque apporte une note d’originalité bienvenue. Si le sujet vous intéresse, je pense que cet album vous plaira. Sinon, je pense qu’il y a plus poignant dans le genre. Quoiqu’il en soit, sortir Marcel Rayman de l’anonymat est une belle initiative car le parcours du personnage vaut le coup d’œil. A lire, donc, mais à n’acquérir que si vous vous intéressez particulièrement à ce type de destin.

21/05/2014 (modifier)