De l'autre côté (The Other Side)
Une lecture sans concession de la guerre du Vietnam...
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide DC Comics Indochine Les Guerres d'Indochine et du Vietnam One-shots, le best-of Vertigo
Guerre du Vietnam. De jeunes GI d’Alabama contre des jeunes combattants du Vietnam du Nord. Deux hommes, deux destins totalement différents et que tout opposerait, mais qui pourtant vont se rencontrer. Bienvenue de l’Autre Côté; le récit croisé de deux soldats du clan opposé.
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Date de parution | 03 Octobre 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le pire n'est pas de tuer des bébés. - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2007, écrits par Jason Aaron, dessinés et encrés par Cameron Stewart, avec une mise en couleurs réalise par Dave McCaig. Il commence par une introduction rédigée par le capitaine Dayle Die. Il se termine avec une postface de 2 pages rédigée par Aaron en mémoire de Gustav Hasford, la reproduction du script de l'épisode 1, 8 pages de compte-rendu du voyage de Stewart au Vietnam avec ses photographies de repérage, et 5 pages d'études graphiques. L'histoire commence le 4 septembre 1967, quand le soldat Jon J. Faulkner trouve la mort sur un champ de bataille dans la vallée de Que Son au Viêt Nam. Son corps est rapatrié dans un sac pour cadavre et il est enterré dans sa ville natale de Ypsilanti, dans le Michigan. le lendemain à Russellville dans l'Alabama, Billy Everette reçoit la lettre qui l'informe qu'il est appelé sous les drapeaux pour servir l'Oncle Sam. Il a beau se saouler jusqu'à se faire vomir dessus la veille de sa visite médicale et prétendre être homosexuel, cela ne suffit pas pour lui éviter d'être incorporé. Il doit donc faire ses adieux à ses parents, et à son petit frère Bud. Au Vietnam dans le village de Nam Phong, non loin d'Hanoï, Vo Binh Dai fait le constat de l'état de destruction de son pays et se porte volontaire pour rejoindre l'armée populaire vietnamienne dont un recruteur est de passage dans son village. Il ressent toute l'importance de pouvoir faire honneur à ses ancêtres et de défendre sa terre contre les envahisseurs impérialistes. Billy Everett a rejoint le camp d'entraînement de Parris Island en Caroline du Sud. Il subit de plein fouet les hurlements, le mépris et les humiliations du sergent instructeur chargé d'initier et de développer leur esprit de corps. Dès cette première journée d'humiliation, Everette perçoit le spectre sanguinolent d'un soldat américain en uniforme, à la mâchoire inférieure manquante, emportée par une explosion. Pour Vo Binh Dai, une longue marche à travers la jungle a commencé avec plusieurs autres recrues volontaires pour rejoindre les champs de bataille du Sud. Il est motivé pour s'entraîner de son mieux, afin de faire honneur à sa famille. de son côté, Everette continue de subir l'entraînement et les brimades qui vont avec. En plus du spectre, il éprouve l'impression que son fusil lui parle et le rabaisse. Dans son unité, un appelé lit des comics lorsqu'il en a le temps, pour se distraire : un numéro de Sgt. Rock de Robert Kanigher & Joe Kubert. Everette va voir le prêtre du camp pour lui faire part de ses hallucinations morbides. Il est écouté, mais le prêtre lui enjoint d'y faire face et de se conduire comme un vrai Marine. Dans un cauchemar, Everette se retrouve dans la jungle et il est progressivement submergé par les cadavres des soldats américains morts pendant la guerre. Vo Binh Dai fait un cauchemar similaire de son côté, avec des soldats vietnamiens. Finalement le temps est venu pour Vo Binh Dai de prendre le train avec 200 autres soldats pour aller plus au Sud. le temps est venu pour Billy Everette de prendre l'avion militaire qui va l'amener et le déposer au Viêt Nam. le premier est exhorté par des civils âgés lui promettant l'opprobre s'il lui venait l'idée de déserter ou de rebrousser chemin. le second part en présence de civils manifestant contre la guerre au Viêt Nam. Dans la postface, Jason Aaron explique qu'il a écrit ce récit pour rendre hommage à son cousin écrivain Gustav Hasford dont l'un des livres a été adapté pour servir de base au scénario de Full Metal Jacket (1987) de Stanley Kubrick. Il ajoute que c'est l'exemple de ce cousin qui a fait naître en lui la vocation d'écrivain. Il explique également qu'il a fait toutes les recherches possibles pour respecter la vérité historique. Ce dernier aspect est complété par le carnet de voyage de Cameron Stewart et ses propres recherches. le lecteur sait qu'il s'immerge dans une reconstitution dans laquelle il peut avoir confiance. Il découvre un dessin en pleine page pour la première page et des références à la culture populaire de l'époque, comme le début de la série télévisuelle Gilligan's Island ou la prestation de Jimi Hendrix à Stockholm. Il retrouve des références similaires vers la fin du dernier épisode, à Jane Fonda et son rôle dans Barbarella ou à un concert du Grateful Dead. Il peut mesurer l'impact de ce qu'a vécu le soldat Everette au décalage existant par rapport à ces événements. En effet, le scénariste a choisi de raconter le parcours d'un soldat qui va se retrouver sur les champs de bataille. Au cours du premier chapitre, le lecteur identifie la structure narrative choisie par l'auteur : opposer le parcours de 2 soldats, l'américain et le vietnamien. Il le fait de manière cruelle, en montrant le premier contraint et forcé de répondre à l'appel et subissant l'endoctrinement sadique, et le second convaincu de servir une cause enracinée dans l'histoire de sa famille et de son peuple. Il n'a alors pas de doute que le récit est construit de manière à aboutir à un face à face entre les 2 à la fin. Il note également l'emprunt à Full Metal Jacket pour le sergent instructeur et la dureté de l'entraînement du Marine. Dans le même temps, Jason Aaron ne donne pas l'impression de copier servilement en plus fade. Il opte pour une narration dense, avec un accès aux flux de pensée de chacun des 2 soldats. S'il peut être un moment décontenancé par le spectre sanguinolent aux côtés du soldat américain, il peut rapidement l'envisager comme une métaphore. Billy Everette reçoit son ordre d'incorporation parce qu'il faut remplacer un soldat mort au combat. Même sans conviction politique, Everette ne peut pas échapper à la cause qui a pour effet son incorporation. Sur le principe du parallélisme, le lecteur s'attend à un dispositif narratif similaire du côté de Vo Binh Dai. En fait la dimension spirituelle du vietnamien se manifeste dans les traditions culturelles de son pays. Toutefois il s'attend quand même à ce que le récit progresse jusqu'à ce que les 2 principaux protagonistes se fassent face sur le champ de bataille. Le lecteur observe également que la narration est dense. Les cellules de texte contenant alternativement les flux de pensée d'Everette et de Dai ne sont pas copieuses, mais elles sont très régulières. de la même façon, les dessins s'avèrent aussi denses, dans une veine réaliste et descriptive. Effectivement, séquence après séquence, le lecteur peut observer les détails de chaque scène, à commencer par les différents environnements. Cameron Stewart ne cherche pas à réaliser des dessins photoréalistes, mais il ne lésine pas non plus sur le degré de précision. La description des milieux naturels en constitue l'exemple le plus patent. En effet, l'artiste sait montrer la diversité des paysages naturels du Viêt Nam que traverse Vo Binh Dai au fur et à mesure de sa progression vers le Sud, à l'opposé de forêts génériques toutes identiques et prêtes à l'emploi. Il est également visible qu'il a pris le temps d'apprendre à représenter les uniformes militaires avec exactitude pour respecter l'authenticité historique. Il a su trouver le bon dosage pour rendre compte des caractéristiques ethniques sans tomber dans la caricature. Le lecteur peut vraiment se projeter aux côtés des personnages et s'immerger dans leur environnement du moment. Stewart se tient à 'écart des postures exagérées ou romantiques, ne reproduisant pas quelque forme que ce soit de glorification de la guerre ou de la virilité. Il met en scène ses personnages avec une direction d'acteur de type naturaliste, et le lecteur apprécie sa capacité à transcrire une large gamme d'émotions au travers des expressions de visage. Il réalise des dessins qui donnent parfois l'impression d'être un peu denses, sensation pouvant être renforcée par des couleurs un peu sombres, appropriées aux ambiances nocturnes ou aux espaces confinées. le dessinateur sait aussi utiliser à bon escient la licence artistique pour prendre un peu de liberté avec la réalité, quand le scénario le nécessite à de rares reprises. le lecteur éprouve le malaise de Billy Everette et aussi celui de Vo Binh Dai, en ressentant que leur nature respective n'est pas la même et que son intensité varie en fonction des circonstances. Au fil des séquences, le lecteur est en droit de s'interroger sur la justesse de la représentation du point de vue vietnamien. S'il en juge par rapport aux éléments pour lequel il dispose de points de repère, il se dit que les 2 auteurs ont dû là aussi faire usage de témoignages pour s'assurer de ladite justesse. Ainsi mis en confiance, il ressent pleinement comment l'absence d'idéaux de Billy Everette et le pragmatisme occidental démultiplie l'impact de l'absurdité des situations dans lesquelles il se retrouve. le décalage entre la vie de ses parents et la sienne devient tel qu'ils semblent ne plus vivre dans le même monde, juste quelques jours après son départ. Dans le même temps, il observe comment les idéaux de Vo Binh Dai sont mis à mal par les situations qu'il vit, lui aussi ne pouvant concilier sa conception socio-culturelle du monde avec ce qu'il observe. Jason Aaron et Cameron Stewart ont choisi de placer leurs 2 personnages dans des unités qui se retrouvent à vraiment combattre. Ils sont donc confrontés aux horreurs de la guerre, y participent même. L'intensité de la narration transcrit avec force l'horreur des situations, pas seulement les blessures atroces, mais aussi la mort dépourvue de sens d'êtres humains se trouvant au mauvais endroit, au mauvais moment, en tant que soldats, mais aussi en tant que population civile. le face à face a bien lieu, mais il ne se déroule pas comme un duel au soleil. le lecteur referme l'ouvrage après un dernier choc, celui apporté par une autre acceptation du titre, un autre sens du terme Autre côté. Jason Aaron, Cameron Stewart et Dave McCaig font œuvre d'auteur avec ce récit sur la guerre du Viêt Nam. Ils n'ont pas choisi la facilité en mettant en scène un soldat américain et un soldat vietnamien et en les plaçant en situation de combat. Le récit sort du lot du simple récit d'aventures plus ou moins orienté en faveur des États-Unis, tout d'abord grâce à la qualité des recherches préparatoires qui assurent une qualité historique satisfaisante. Ensuite, il sort du lot par la volonté de montrer les deux côtés du conflit, l'autre côté, celui de l'ennemi. En outre, la narration visuelle implique le lecteur par sa densité et sa force émotionnelle sans verser ni dans le pathos, ni dans l'exagération romantique, ni dans le gore. le scénario sait combiner l'horreur physique de la guerre, avec l'histoire personnelle assez banale de deux jeunes gens, et avec l'effet annihilateur de la mort violente sur toute forme d'idéologie, même son absence.
La guerre du Vietnam, sur tous les supports, les Américains l’ont beaucoup traitée. Cet album emprunte donc des sentiers passablement rebattus. Mais je trouve qu’il le fait bien, et de façon relativement originale. J’ai lu la première édition française, mais je pense que la couverture de la réédition montre mieux le contenu. D’abord parce tout l’album se focalise sur deux hommes, un Vietnamien et un Américain, et le fait de façon à ce que leurs visions alternent, se répondent. On nous montre cette guerre des deux côtés. Et le fait est que, quel que soit le côté choisi, c’est bien l’horreur, l’absurdité, la monstrueuse folie qui prédominent. La guerre n’est pas montrée, elle est dénoncée. Jason Aaron montre d’abord l’endoctrinement des deux hommes, chacun dans son camp, ce pourquoi ils se battent (l’Américain se demandant ce qu’il fout là, le Vietnamien pensant combattre pour les siens). Toute la partie « entrainement/bourrage de crâne » du soldat américain fait immanquablement penser à la première partie du film de Kubrick « Full metal jacket ». Les parties se déroulant dans la jungle vietnamienne – que ce soit du côté de l’Américain ou du Vietnamien – montrent une folie envahissante, qui engourdit les esprits. Il y a un peu de Terrence Malick ici je trouve. Aaron ajoute des touches fantastiques (avec l’apparition de sortes de zombies, de soldats à l’aspect hallucinant) qui font sortir cette histoire du récit de guerre classique. Cela a aussi pour effet d’atténuer l’aspect horrifique, en donnant presque un côté faussement comique car exagéré à l’ensemble. Le fait de montrer en parallèle les actions, les pensées de ces deux hommes, et certaines scènes finales montrent que ces deux hommes – et par extrapolation la plupart des soldats qui s’entretuent – sont en fait dans le même camp, celui de ceux qui combattent comme des zombies, sans savoir ni réellement comprendre pourquoi (en tout cas en étant leurré sur les objectifs – ils sont embarqués dans un combat qui les dépasse). Ennemis de fait, ces deux hommes ont en fait beaucoup de points communs, ce qui accentue la dénonciation de ces massacres absurdes. Un album intéressant en tout cas. Note réelle 3,5/5.
Sans être aussi dithyrambique qu’Alix (que je remercie au passage pour avoir attiré mon attention sur cet album), j’ai bien apprécié cette plongée dans l’horreur. Le gros point fort, pour moi, est double. Il y a tout d’abord la manière dont Jason Aaron brosse les profils de ses deux personnages principaux. Il y a ensuite cet emploi d’hallucinations vues par ces deux personnages. Les deux profils, d’abord, nous permettent d’avoir deux approches différentes. Le jeune Vietnamien s’engage avant tout pour défendre sa terre. Il mène un combat pour sa survie et pour son indépendance. Bien sûr l’endoctrinement est présent mais ses motivations sont nobles. C’est l’agressé, le résistant. Le jeune Américain, lui, ne voit pas pourquoi il devrait aller se battre de l’autre côté de la planète dans un pays et pour une population qu’il exècre d’avance. C’est l’agresseur, l’envahisseur, mais un envahisseur contraint et forcé, sans idéal, sans ambition, sans illusions, bien conscient de ne mener ce combat que pour des intérêts économiques dont il ne tirera jamais le moindre bénéfice. Mais si leurs motivations sont diamétralement opposées, s’ils combattent pour des camps adverses, si l’un se retrouvera au bout du fusil de l’autre, ces deux hommes sont unis par l’horreur de la guerre, face à l’absurdité de ces morts en cascade, face à l’épuisement, face à la folie. La manière dont les monologues finissent par rebondir d'un personnage à l'autre (au point que l'on a parfois l'impression que l'un finit la phrase de l'autre) symbolise parfaitement cette communion de pensée... car les deux personnages sont fondamentalement sur la même longueur d'onde. La folie, l'absurdité de la guerre… C’est finalement le sujet central du récit, très bien illustré par ces hallucinations qui se lovent de manière de plus en plus forte dans la vision du monde de ces deux soldats. L’un est rapidement ‘borderline’ et sa folie m’est apparue comme un ultime rempart avant qu’il ne perde son humanité. Et l’autre y sombrera aussi au fil du récit, au fil de l’horreur. La fin de l’album est également très forte dans sa manière d’unir la folie et la mort, symbolisant ainsi toute l’absurdité de la guerre. Seul bémol pour moi : le dessin. Non qu’il soit mauvais mais j’ai une fois de plus pu constater qu’un dessin de bande dessinée ne parvenait pas à m’effrayer. Des vers ont beau sortir d’une jambe, une tête peut bien être décollée de son corps, cela ne me choque pas, ne m’émeut pas. Et du coup, autant j’ai aimé l’aspect psychologique de cet album, autant le côté démonstratif du dessin m’a laissé de marbre. Pas franchement bien, mais bien quand même. Un album qui mérite d’être lu et qui, j’en suis sûr, ravira plus d’un lecteur.
Ce bouquin m’a horrifié et passionné. Horrifié parce que les horreurs de la guerre y sont montrées sans concession, ce qui rend la lecture éprouvante et traumatisante. Jason Aaron (qui a écrit plus récemment des blockbusters tels que Scalped ou Southern Bastards) n’y est pas allé de main morte. Il mêle réalité et fantasmes/hallucinations (avec ces cadavres morts-vivants, ces passages teintés de fantastique), ce qui retranscrit parfaitement l’état de fatigue constante et de cauchemar éveillé des combattants. A noter que les horreurs sont montrées des deux côtés, exterminations civiles communistes, armes chimiques américaines. Vraiment, quelle triste page de notre Histoire... J'ai été passionné par cette approche narrative ingénieuse : suivre un combattant de chaque camp, jusqu’à leur rencontre inévitable. On observe deux cultures, deux doctrines, et pour quel résultat ? Je trouve qu’il est particulièrement ingénieux de mélanger les textes des deux protagonistes, au point qu’on se demande parfois qui parle. Cela renforce cette impression de gâchis universel. La mise en image de Cameron Stewart est exemplaire, en parfait accord avec l’horreur onirique ambiante. Il est intéressant de noter que Jason Aaron a puisé son inspiration chez son cousin Gustav Hasford, auteur du roman « The Short-Timers » sur lequel le film « Full Metal Jacket » est basé. Un coup de cœur, et un coup de poing dans l’estomac.
C'est certainement l'oeuvre la plus marquante que j'ai lue concernant la guerre du Vietnam en bande dessinée. Nous savions que les soldats américains en sont revenus totalement traumatisés. Nous avions eu des films de guerre qui montraient la sauvagerie de cette guerre (Platoon, Apocalypse Now...). Il n'y a pas à dire, les forces communistes n'y sont pas allées par quatre chemins pour briser la démocratie. On sait que les Américains ont perdu cette guerre et que des années plus tard, il y a eu un véritable génocide de la population locale. Il est vrai que quand les gendarmes du monde désertent le terrain, c'est le pire qui attend les locaux. Le parti pris par l'auteur est de nous montrer les deux côtés avec le parcours de ce soldat viet-cong et de ce jeune américain qui ne voulait pas partir. C'est tout un développement psychologique qui est traité de manière assez remarquable avec une narration qui prend aux tripes. Par ailleurs, le dessin réaliste jette un peu plus d'effroi. Il faudra s'accrocher tout le long de cette lecture pour ne pas flancher. C'est l'horreur qui nous est montrée sans aucune pitié. Objectivement, cette bd mérite 4 étoiles mais c'est trop de violence pour moi.
Un album qui remue les tripes. Certes, il ne raconte rien de neuf, les horreurs de la guerre, le destin tragique de jeunes gens qui n'ont rien à y voir, la peur permanente, les maladies, la folie, la bêtise des officiers... Ce qui prend le plus, c'est le montage sans concession, les images de corps démembrés, rongés, ravagés... ces fantômes qui hantent le jeune G. I., l'emmenant toujours plus loin dans la folie, jusqu'à l'horreur... Cameron Stewart propose un trait quasi-réaliste qui ne s'interdit rien, ça gicle, ça coupe, ça saigne, au service d'un récit au découpage aussi inventif qu'efficace. Difficile d'en dire plus car les images, à défaut d'être choquantes sont très fortes. A noter la préface d'un ancien militaire, célèbre pour être devenu consultant sur les plus grands films de guerre hollywoodiens, ainsi que des extraits du journal de voyage du dessinateur au Vietnam, probablement en repérage, avec quelques photos...
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