Le Temple du passé
Pilote missionné pour une expédition de colonisation, Massir émerge de sa veille cryogénique pour se découvrir naufragé d’un vaisseau en pleine avarie. De l’équipage entier, seuls deux autres membres ont survécu.
Adaptations de romans en BD Ankama Hubert Planet Fantasy Romans de science-fiction adaptés en BD Stefan Wul
Pilote missionné pour une expédition de colonisation, Massir émerge de sa veille cryogénique pour se découvrir naufragé d’un vaisseau en pleine avarie. De l’équipage entier, seuls deux autres membres ont survécu. Pour échapper à l’environnement hostile où ils se sont échoués - une étrange caverne organique remplie de chlore liquide - tous trois vont devoir faire appel aux ressources de leur civilisation avancée, experte en manipulations génétiques. Mais les tensions ne tardent pas à apparaître entre les trois survivants : attirances, haines et jalousies menacent le précaire équilibre du huis clos et rendent la survie incertaine. D'autant que Massir, propulsé au grade de commandant et tentant par tous les moyens de garder le contrôle de la situation, dissimule lui-même un esprit fragilisé, hanté par les fantômes de son propre passé.
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Date de parution | 23 Mai 2014 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Me voilà un peu réconcilié par cette BD et les univers de S. Wul. A la lecture de ce diptyque dont je ne connaissais pas le roman je suis plutôt satisfait. Bon cela possède toujours un côté un peu vieillot mais l'adaptation s'en sort plutôt bien notamment grâce au talent du dessinateur E. Le Roux qui mine de rien propose quelques planches assez bonnes, je pense par exemple à celles qui concernent l'intérieur de la bestiole. Le personnage principal est assez fouillé contrairement aux autres protagonistes. La vision du monde idéal décrit ici me semble un peu too much mais bien dans ce que pouvaient idéaliser des auteurs des années cinquante, une petite touche helléniste qui fleure bon des restes de romantisme ici du XIX ème. Même si la manière dont nos naufragés de l'espace tentent de s'en sortir est complètement capillotractée dans le deuxième tome cela passe plutôt bien à condition de ne pas être trop regardant, en même temps je rappelle la date à laquelle a été écrit ce roman. Dernier point , n'ayant pas lu le roman original je ne sais si l'adaptation sur ce point est fidèle mais cela concerne cette société où l'homosexualité est de mise aussi bien masculine que féminine. Si déjà dans ces années S. Wul avait écrit cela chapeau bas, il était en avance sur son temps. Pour ce point je serais un peu indulgent et finalement je conseille la lecture de cette bonne vieille SF de papa.
Un premier tome bien engagé. Comme mes coreligionnaires, j'ai apprécié la trame du scénario et l'univers de science fiction qui essaye des codes sociaux différents. Évidemment ce jeu nous amène à regarder différemment nos propres codes et chamboule un peu nos a priori: ça donne un peu d'air frais dans ce monde coincé de vaisseaux interplanétaires. Le personnage principal, genre de héros grec plongé dans un vaisseau spatial en perdition, donne une sorte de bonté calme à l'ensemble qui pourrait , sans lui, verser dans le film catastrophe déjà exploré cent fois. Son passé , évoqué par des flashbacks réguliers, (sortes de rêves à chacune de ses pertes de conscience), lui donne une consistance que les autres personnages peinent à acquérir. Le dessin est assez classique, avec des nus masculins qui font penser à la statuaire de la renaissance, des architectures éclectiques dans les moments de flashback, et un vaisseau sans originalité pour le reste. J'aurais souhaité plus de folie dans les décors... Ce qui me déplait vraiment, c'est la mise en couleur: des aplats jaune, vert et orange pour le passé, et bleu et vert pour le présent. L'éclairage est vraiment blafard dans le vaisseau, et dans le passé, c'est comme un couché de soleil perpétuel. Cela donne une fixité un peu gênante. Pour tout dire, ça sent la colorisation assistée par ordinateur, et sans artiste derrière. Bref, une histoire qui rend impatient de lire la suite, mais une image un peu privée de mouvement. Deuxième partie. Un peu vite lue mais le scénario retombe parfaitement sur ses pattes, c'est un plaisir d'avoir terminé ce diptyque: tous les indices étaient là mais je n'avais rien vu venir et c'est toujours agréable de s'être fait mené par le bout du nez.
Nouvelle adaptation, cette fois-ci par Hubert et le Roux. Il s'agit cette fois d'une sorte de planet fantasy, avec un huis-clos à la clé. Le récit oscille entre présent, un survival sous haute tension, et passé, lorsque Massir doit lutter contre des carcans sociétaux très particuliers... Massir, responsable des survivants de ce crash surprenant, doit donc trouver des solutions pour que lui et ses deux compagnons s'en sortent... Ça ne va pas être facile, et d'ailleurs c'est très peu crédible, mais après tout, c'est de la SF un peu à l'ancienne, donc pourquoi pas... Le second tome, conclusif, confirme ces belles promesses, avec un rythme comparable. Comme le signale Pasukare, la fin est plutôt bien foutue, j'adhère, c'est typique du cynisme de Wul. Etienne Le Roux semble un peu hésitant au début de son album ; il semble plus à l'aise dans le monde futuro-héllénique que dans les designs tourmentés de l'épave du vaisseau, puis les parties organiques lui permettent de se chauffer un peu et se trouver sur un style de croisière aux deux tiers du premier tome. C'est efficace, très beau même par moments, bref, visuellement ça fonctionne bien. Sympathique, même si moins puissant que Niourk.
Les Univers de Stefan Wul, collection entamée il y a quelques mois maintenant par Ankama, est constante sur un point : la qualité de l'édition. Au point que sans les avis éclairés de mes camarades ici présents, je serais presque prête à l'acheter les yeux fermés, rien que pour la beauté des objets... Les avis négatifs sur Rayons pour Sidar auraient pu refroidir mes ardeurs et me faire attendre l'avis d'autres lecteurs compulsifs sur ce premier tome du "Temple du passé" mais la tentation dans le rayon des nouveautés a été la plus forte, j'adore l'esthétique de cette collection ! Finalement la lecture de ce premier tome m'a tout à fait ravie ! Encore une fois je ne connais pas l'oeuvre originale donc je ne peux pas juger de la fidélité de l'adaptation (je me demande entre autres si dans le roman la norme en matière de couple n'était pas inversée par rapport à ce qui est présenté ici, comme est inversé le genre des personnages dans l'adaptation de Piège sur Zarkass). En dehors de quelques facilités d'exécution (mutation génétique par exemple) et raccourcis ou transitions réalisées à la hache, le récit tient bien la route, nous plonge dans un profond mystère et d'énormes incertitudes qui donnent une furieuse envie de connaitre la suite. Graphiquement je n'irai pas jusqu'à dire que je suis en admiration devant chaque planche (je trouve la colorisation un peu terne, mais c'est sans doute ce qui convient le mieux à l'histoire) mais c'est plutôt réussi dans l'ensemble et le ventre de la bête est assez effrayant. Le T2 qui conclut la série a les mêmes défauts et les mêmes qualités que le premier : très beau graphismes, facilités scientifiques, transitions abruptes. La boucle finale me plait beaucoup. La collection "Les univers de Stefan Wul" est un très beau projet que je continue à soutenir activement.
Un premier tome pas mal quoiqu'il ne m'a pas trop passionné. Il faut dire que la science-fiction n'est pas mon genre de prédilection. Le scénario est classique (il faut dire que le roman original date de plusieurs décennies, peut-être que l'histoire était plus originale dans ce temps là), mais efficace. J'aime bien le côté social de l’œuvre et il y a des bonnes idées, mais il manque quelque chose pour me passionner. Je n'ai pas trouvé les personnages attachants et donc je m'en fous un peu s'ils survivent ou non. Le dessin est pas mal. Je lirais la suite si je trouve les prochains tomes à la bibliothèque, mais je ne les attends pas avec impatience.
Moi qui avait beaucoup apprécié le coup de patte de Etienne Leroux dans L'Education des assassins (A quand la suite et fin d'ailleurs ?), j'étais curieux de le voir évoluer cette fois-ci dans un univers SF et non plus fantasy. Je ne connaissais pas ce roman choisi pour cette adaptation, mais j'aime l'univers de Stefan Wul, et Ankama lui rend un bel hommage avec cette collection plutôt très bien réussie jusqu'ici. Ce premier tome de "Le Temple du passé" ne déroge pas à mon impression générale, même s'il m'a fallu un peu de temps pour me mettre dedans et commencer à l'apprécier. Si l'on met de côté le côté assez peu crédible de la solution envisagée pour se sortir du "mauvais pas" dans lequel ils se sont fourrés -mettons ça sur l'origine "old school" de la trame scénaristique-, l'ensemble se tient très bien. La narration est bonne, avec quelques flashbacks bien gérés qui permettent de bien appréhender la structure sociale que développe Wul, et cette idée de norme sociale fluctuante que j'affectionne tant est bien mise en évidence. Etienne Leroux quant à lui s'en sort très bien avec quelques planches vraiment magnifiques et très réussies. J'attends donc avec curiosité la sortie du second tome qui devrait clore ce récit afin de valider cette bonne impression que m'aura laissée ce premier opus. A suivre donc ! (3/5)
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