Léonard & Salaï
Ce diptyque nous entraîne dans l'intimité d'un homme devenu l'incarnation du génie créateur. Qui pourraient être mieux placés que deux hommes, deux artistes, pour vous conter l'histoire d'amour qui lia, pendant près de trente ans, Léonard De Vinci à un jeune apprenti qu'il baptisa Salaï (« petit diable »). Immergez-vous au cœur de cette évocation romanesque qui présente une autre vision de Léonard De Vinci, de son entourage et de sa vie. Comment a-t-il vécu, aimé, souffert ?
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Gays et lesbiennes Italie Léonard de Vinci Peinture et tableaux en bande dessinée
Ce diptyque nous entraîne dans l'intimité d'un homme devenu l'incarnation du génie créateur. Qui pourraient être mieux placés que deux hommes, deux artistes, pour vous conter l'histoire d'amour qui lia, pendant près de trente ans, Léonard De Vinci à un jeune apprenti qu'il baptisa Salaï (« petit diable »). Immergez-vous au cœur de cette évocation romanesque qui présente une autre vision de Léonard De Vinci, de son entourage et de sa vie. Comment a-t-il vécu, aimé, souffert ? Réalisé à quatre mains, avec un grand soin du détail, ce dyptique est servi par des graphismes somptueux au lavis et à la gouache signés Benjamin Lacombe – figure de proue en Jeunesse qui a rencontré le succès après la publication de La Mélodie des Tuyaux, L'Herbier des Fées, Les Contes Macabres... – et Paul Echegoyen (Le Bal des Échassiers).
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Date de parution | 26 Mars 2014 |
Statut histoire | Série abandonnée (prévue en 2 tomes) 1 tome paru |
Les avis
Je ne suis pas un esthète en ce qui concerne la peinture et j'avoue que Léonard de Vinci n'est pas mon peintre préféré, je préfère chez lui tout ce qui relève des inventions assez fulgurants pour l'époque. Aussi voir étalé sa vie privé et son homosexualité ne m’intéresse que peu d'autant plus que si j'en crois cette BD cela n'a eu que peu d'influence sur son œuvre. A cet égard le jeune Salaï ne me touche absolument pas, en dehors de mon hétérosexualité son visage de manga est inintéressant et il passe son temps à ne rien foutre et à jouer avec des brindilles d'herbe. Pour ce qui est du côté pictural, la aussi pas d'émotion particulière, le ton ocre domine et les réadaptations des œuvres du maitre m'ont laissé de marbre. J'apprends deux trois trucs sur la vie de Léonard mais pas de la manière dont je l'aurais souhaité, je laisse cet ouvrage aux exégètes.
Voilà un album dans lequel j'ai eu un peu de mal à entrer, et pour lequel je garde un avis mitigé. Même si certaines qualité me font le conseiller, y compris à l'achat. Visuellement d'abord. Le dessin est assez original, avec une esthétique très personnelle. Plutôt bon, beau, mais d'une beauté qui ne me touche pas. Malgré d'indéniables qualités, il me laisse froid. Mais c'est ici affaire de goût, et je conçois que d'autres peuvent y trouver leur compte davantage que moi. J'ai par contre beaucoup aimé la colorisation, et cet habillage compense mes remarques concernant le dessin. L'histoire quant à elle me laisse aussi avec quelques déceptions. Je serait presque plus dur dans ce domaine. En effet, si l'option de traiter la vie de Léonard par le petit bout de la lorgnette, sa vie privée, et ses rapports avec Salaï peut être intéressant (surtout en ces temps d'homophobie de moins en moins larvée), je n'ai pas trouvé très creusées les personnalité de Léonard ou de son ami, et n'ai pas été accroché par les dialogues. et, du fait de ce choix, l'arrière plan politique est à peine un décor... Au final, c'est un album qui ne manque pas de qualités (très gros travail de recherche, historique ou artistique) de la part des auteurs, mais un traitement qui n'était pas ce que je pouvais attendre, et un scénario quelque peu décevant. Le dossier final, avec esquisses, interview, est lui intéressant et bien foutu.
Ce premier tome d'un diptyque centré sur la vie de l’illustre Léonard De Vinci est sublime sous toutes ses formes. Dans un premier temps, le format m’a « surpris » : je le voyais plus grand, mais une fois ce détail mis de côté, me voilà magnétisé par sa couverture, sans doute un dernier coup de génie dont seul ce cher Léonard avait le secret. Cette couverture est sublime, un dessin signé Lacombe, mais De Vinci est nettement présent, on y voit en effet un mélange subtil d’un Saint Jean Baptiste et d’une Joconde, et que c’est réussi et beau. Le format est certes plus petit qu’un format traditionnel mais finalement qu’importe, ce livre vêtu de noir et sobre devient de ce fait un livre que l’on sent intime, tel un journal empli de mystères. L’éditeur est Soleil, mais ici nous sommes bien dans son ombre au sein de la collection Noctambule qui nous invite, dans cet ouvrage, à entrer dans un ancien temps et l’édition est si réussie qu’on ne peut qu’accepter le voyage. Italie, 1490, nous voici plongeant avec une hirondelle dans les rues de Florence à la découverte de la vie de Léonard de Vinci, de ses difficultés liées à son métier d’artiste et surtout de sa relation plus qu’intime avec Salaï. Ce premier tome nous conte seize années de la vie de Léonard dont la première est celle de sa rencontre avec Salaï. L’histoire est donc faite de plusieurs parties à différents moments durant ces années et séparées par de magnifiques peintures présentées entièrement en double-page, sur ce dernier point, je trouve que le style de Lacombe se marie superbement bien à celui de De Vinci. En bref c’est du tout bon, cet ouvrage permet d’avoir une vision différente de celle que l’on peut avoir de De Vinci. Seul petit bémol pour ma part, j’aurais aimé rester plus longtemps sur certains passages ou même en connaitre d’autres, disons que ça va vite, mais c’est compréhensible et ça reste bien sûr très agréable à lire et à suivre ! Et ça n’aurait sans doute pas été le cas sans les magnifiques, que dis-je, somptueux dessins qui ornent chacune des planches de cet ouvrage, ce n’est pas compliqué, c’est un véritable plaisir pour les yeux que de les contempler ! L’ouvrage se termine par un entretien des auteurs permettant d’en savoir plus sur eux, leurs choix scénaristiques et visuels et ainsi de continuer un peu le voyage grâce aussi à des crayonnés, croquis et peintures. Là où l’ouvrage, après les pages de garde, s’ouvre sur deux pleines pages de citations de De Vinci, il se termine par des repères historiques concernant cette première partie, ce qui est bien pensé. Un travail exemplaire signé à quatre mains, merci à Benjamin Lacombe et Paul Echegoyen et je ne souhaite qu’une chose : avoir le tome 2 un jour entre les mains...
C'est fou que nous vivons une nouvelle époque où langues se délient à propos de la sexualité. On découvre maintenant que le grand Léonard de Vinci était homo. Après Alexandre le grand, Edgard Hoover, Laurence d'Arabie, Vercingétorix, Jules Verne, j'aurais envie de dire à qui le tour ? Est-ce réellement la réalité historique ou un effet de mode de bon ton ? Est-ce la nouvelle norme ? Il y a quand même de quoi s'interroger même si on éprouve la plus grande tolérance sur le mode de vie de chacun. Je ne m'offusque point en me posant simplement des questions. Du coup, passé la surprise de découvrir que la muse de l'un des plus grands peintres de tous les temps était un jeune voleur d'une beauté androgyne qui avait pris la pause pour la célèbre Joconde, j'avoue avoir eu du mal. C'est clair que c'est une autre vision de la vie intime de Léonardo. Bon, maintenant je sais qu'on peut travailler pour le pape et vivre pendant 30 ans une relation homosexuelle en toute intimité. Oui, c'est possible et surtout en 1490. Sur la forme, c'est très bien dessinée. D'emblée, on est plongé par une vue panoramique de Florence à couper le souffle. On se croirait parfois dans un de ces tableaux de la Renaissance. Le graphisme est somptueux par moment. C'est digne de nous faire découvrir ce créateur de génie. Sur le fond, cela manque souvent de fluidité. On ne découvre finalement pas grand chose dans cette succession de tableaux peints sinon certaines difficultés. Au final, je reconnais que c'était un grand défi que de réaliser une telle oeuvre. Les certitudes en prendront un coup.
Léonard & Salaï met en scène la biographie de Léonard de Vinci à partir de 1490, date de l'entrée à son service du jeune Gian Giacomo Caprotti da Oreno, dit Salaï. La bande dessinée met ici l'accent sur la vie intime de Léonard et notamment sa romance ambiguë avec Salaï, présenté très ouvertement comme étant son amant en plus d'être son modèle et un disciple singulièrement insolent. C'est ainsi qu'on les suit dans leurs errances entre Milan, Mantoue, Venise, Florence puis probablement en France dans le second tome. On y aperçoit les différentes grandes œuvres sur lesquelles le génie créateur a travaillé et peiné durant ces années, ses difficultés personnelles, ses conflits et les différents exils ou contrats qui se sont succédés pour lui. On y découvre notamment que malgré son immense talent, sa vie artistique n'a pas été des plus faciles. Mais au-delà de cet aspect historique et artistique, la thématique de ce diptyque est en priorité la relation amoureuse entre Léonard et Salaï, romance bientôt rendue plus complexe avec l'apparition d'un troisième élément, le jeune Francesco Melzi, à la fin du premier tome. L'accent est également mis sur le graphisme. C'est en effet un dessin à quatre mains. Benjamin Lacombe entame le story-board, ensuite aidé par Paul Echegoyen. Puis ce dernier dessine les décors. Et enfin Benjamin Lacombe y inclut les personnages puis ajoute la colorisation. Décors et couleurs sont inspirés par l'oeuvre de De Vinci et par les illustrations d'époque. C'est ce qui m'a le plus séduit dans cet ouvrage. Les paysages, vues en extérieur et décors intérieurs sont beaux et très soignés. A l'inverse, j'ai hélas été rebuté par la représentation des personnages. Je n'accroche pas du tout au style de Benjamin Lacombe qui leur donne des allures proches du manga avec des corps très androgynes et des visages aux yeux de biche démesurés. Je me suis trop souvent cru en train de lire un pauvre yaoi caricatural alors que le même récit, avec exactement la même narration mais avec des personnages plus réalistes m'aurait nettement plus charmé. A noter aussi, et c'est important, que les pages de la bande dessinée sont régulièrement entrecoupées par des grandes illustrations en une ou deux pages directement inspirées de célèbres tableaux de De Vinci avec l'insertion de la touche personnelle de Benjamin Lacombe. Là aussi je n'apprécie pas trop les yeux énormes des personnages mais j'ai néanmoins trouvé très belles la majorité de ces peintures. Elles sont très soignées et on y sent l'admiration de l'auteur pour l'oeuvre de De Vinci. Elles apportent surtout une belle touche esthétique et d'ambiance supplémentaire à l'ouvrage. Au final, même si j'ai eu un peu de mal avec le côté légèrement yaoi du récit causé par le style graphique des personnages et par une légère mièvrerie dans la relation entre Léonard et Salaï, c'est une histoire intéressante et instructive qui nous est contée là, et le graphisme vaut le coup d’œil pour ses représentations personnelles des œuvres de De Vinci et pour ses décors.
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