Terre mécanique
C'est la fête à bord du Mékaton : déguisés comme il faut, le petit Bruno et sa maman, Edmée, se rendent dans la salle de bal pour rejoindre le reste des convives.
Casterman : Un monde Froid. Neige. Glace L'Arctique et le Pôle nord Robots Utopies, Dystopies
C'est la fête à bord du Mékaton : déguisés comme il faut, le petit Bruno et sa maman, Edmée, se rendent dans la salle de bal pour rejoindre le reste des convives. Bruno est de mauvaise humeur. D'abord, il n'aime pas du tout le costume que sa mère lui a fait porter. En plus, il trouve tous ces gens parfaitement crétins et ne supporte plus de les voir faire la fête comme ça, tous les soirs. Soudain, une grande agitation : quelqu'un est pourchassé. Il s'agit de Philéon, un drôle de rhino qui a décidé de quitter le navire pour se rendre à terre. Philéon – accusé par “les autorités” d'être porteur d'un dangereux virus – se cache dans la cabine d'Edmée et Bruno. Complices malgré eux, décideront-ils de prendre la fuite avec Philéon et de tenter l'aventure dont personne, jusqu'ici, n'est jamais revenu ?
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Date de parution | Août 2002 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Voilà un triptyque qui recèle de nombreuses qualités, et que j’ai lu d’une traite avec beaucoup de plaisir. Le premier tome est assez captivant, en plantant un décor loufoque, et des personnages hauts en couleur : un univers proche de celui de La Nef des fous ou de Azimut je trouve. Les deux tomes suivants développent l’intrigue dans des univers un peu différents, et dans une ambiance plus « aventure » (surtout le deuxième) : ils sont néanmoins peut-être plus classiques, et moins surprenants. Mais l’intrigue se laisse lire, avec quelques personnages attachants comme Philéon (qui garde une partie de son mystère), ou le capitaine (faussement nonchalant) par exemple. Il faut par contre faire abstraction d’un certain nombre d’invraisemblances, comme l’existence de ce bateau naviguant sans fin ni ravitaillement, ou la remarquable résistance au froid d’Edmée (qui se balade dans une sorte d’Antarctique, en guêpière et bas, sans jamais ressentir le froid : il faut dire qu’Andreae lui a donné une plastique plus qu’attirante – et qu’il n’a visiblement pas voulu la recouvrir de fourrure…). Mais j’ai pris le parti d’oublier ces incohérences – et d’autres (comme cette fille sauvage venue d’on ne sait où ni comment sur le bateau). J’ai par contre été un chouia déçu par la conclusion, un peu brutale et bâclée je trouve. Je reste tout de même sur quatre étoiles, car le dessin d’Andreae est vraiment très bon, et s’accorde parfaitement avec une histoire dont je vous recommande la lecture.
Vraiment sympa cette série et pourtant je ne suis pas trop preneur de ces BD qui mettent en scène des animaux qui se comportent et parlent comme des humains. Ici nous sommes dans un monde où l'onirique est très présent. Le thème de la fête pour oublier, tout oublier, est vraiment bien trouvé. Tous ces personnages qui tournent, qui s'enivrent de musique, de déguisements, de nourriture au point d'oublier pourquoi ils sont là, ce qu'est le sens de leurs vies. Dit comme cela on pourrait penser que nous sommes face à une BD un peu chiante sur le sens de la vie et la vacuité des choses. En fait tout est très bien tourné, nos héros, un peu malgré eux, sont obligés de sortir de ce monde et vont découvrir que finalement leurs vies si futiles ont finalement un sens. Pas forcément le sens qu'ils pensaient mais dirigé par d'autres. Je ne sais pas si je me trompe mais certains côtés m'ont beaucoup fait penser à La Nef des fous. Le dessin, que faire d'autre que se pâmer! Une totale maîtrise du trait et de la couleur. Chaque personnage est à sa place : le capitaine déchu imbu de son poste, petit riquiqui avec une barbe professionnelle; le méchant, carré d'épaules avec une vilaine tête d'aigle; etc... Je n'ai pas parlé de la maman! (c'est froid la banquise!); et on s'en fiche si c'est pas possible de s'y balader comme ça, voir d'y dormir au pôle nord, non vraiment du beau et grand dessin. Laissons planer le mystère ce qui a conduit les humains à cet état... Vivement conseillable +++++
2.5 J'ai adoré le dessin ! Il donne une bonne ambiance, il est dynamique, les couleurs sont superbes...Bref, le genre de dessin qui me donne envie de lire immédiatement une bd ! Malheureusement le scénario est moyen. Il y a des bonnes idées, mais je trouve que globalement le scénario est léger. Au moins la moitié du récit n'est remplie que de scènes d'action ou de courses poursuites. Le rythme est trop rapide à mon goût et je n'ai pas eu le temps de m'attacher aux personnages et la plupart n'ont pas une grande personnalité. Si je n'aimais pas autant le dessin, je crois que je me serais vite ennuyé.
Une très belle petite série. C'est ma première prise de contact avec Andreae et ça me donne bien envie de partir à la découverte de son oeuvre. Graphiquement, c'est un pur chef d'oeuvre. Le trait est fin, les proportions très bonnes, les personnages sont excellement croqués, mention spéciale à Philéon et au Capitaine. Edmée est une magnifique jeune femme, et si elle est effectivement détentrice de tenues plus que légères, je n'ai pas retrouvé pour autant les poses aguicheuses que l'on trouve chez Soleil. Les couleurs sont des merveilles, douces et travaillées. Du très bel ouvrage. Les personnages semblent infantiles mais peut-il en être autrement pour des gens qui n'ont comme préoccupation que de savoir quelle tenue mettre pour la fête du soir et/ou ce qu'ils vont y manger ? D'autant que certains autres (Philéon/Loiseau/Le Capitaine) sont un (tout petit) peu plus complexes. L'histoire est bien trouvée, et au fil des 3 tomes, nous sommes surpris régulièrement de l'évolution de celle-ci. Quelques petits bémols à mes yeux : - Quel est l'intérêt du surveillant vidéo et de son assistante ? Qu'amènent-ils à l'oeuvre ? - Comment la gamine est-elle montée sur le bateau puisqu'il n'a pas touché terre depuis belle lurette ? - Comment arrivent-ils à nourrir à outrance tout ce beau monde sur un bateau sans que les victuailles ne manquent? Et puis la fin est trop abrupte et pas assez travaillée. Qu'est-ce qui a réellement éteint la race humaine ? Comment ces personnages sur le bateau ne se souviennent-ils pas au moins qu'ils ont quitté la terre un jour ? Je pense qu'un tome (voire 2) pour entrer plus avant dans ces explications auraient été utile. Malgré tout, c'est de la belle ouvrage.
Je découvre Andreae avec cette série, très bien notée sur BDthèque. Une bonne surprise et une lecture agréable, avec quelques bémols, relevés par d'autres lecteurs. L'univers est superbe, plein d'imagination et visuellement très réussi. On aurait envie de se perdre soi-même dans ce bateau géant, dédale de coursives et de recoins où les passagers s'enivrent dans une fête perpétuelle, sans jamais descendre à terre. Un lieu profondément régressif et rassurant, au fond, qui évoque la matrice originelle, le monde de l'enfance dont on craint de sortir. On pense forcément à la Nef des fous, ou à Horologiom. Voir à certains Miyazaki comme le Château dans le ciel. Sortir est interdit, au demeurant. Une menace diffuse rôde à l'extérieur. Et dans le bateau lui-même, une force de sécurité surgit dès qu'un esprit libre envisage autre chose que le perpétuel recommencement des plaisirs dans le confort de ce monde clos. Bien entendu, les personnages centraux de l'histoire vont nous emmener hors du bateau, à la découverte de ce qui se cache à l'extérieur. Bien entendu, le fin de mot de l'histoire sera plus surprenant que la menace initiale et même que ce qu'on croit deviner en lisant. Plus surprenant, mais un brin moralisateur, hélas. Et de manière trop explicite. Autre bémol : les personnages manquent de maturité, d'épaisseur. Très entiers, très enfantins, ils ne développent aucun profondeur au cours de l'histoire. Les gentils sont gentils, les méchants sont méchants, l'héroïne enflammée s'enflamme, mais on ne sait pas très bien pour quoi, étant donné qu'elle change d'avis comme de chemise, ses avis et ses chemises étant d'ailleurs aussi courts et légers les uns que les autres. Bref, leur action résume leur psychologie. Le scénario tente habilement à justifier ce simplisme des caractères, mais on le regrette malgré tout. Pour revenir sur la plastique généreusement offerte de l'héroïne, un message personnel aux dessinateurs : nous devinons que vous tombez souvent amoureux de vos belles créatures de papier, mais s'il vous plaît, évitez de les laisser systématiquement se promener à demi-nues, y compris dans la neige. A force, ça frise le ridicule et ça nuit à l'histoire. Respectez-les comme personnages, n'en faites pas des fantasmes ambulants ! Ou alors, faites du Manara, ce sera plus clair...
J'ai peu de critiques à formuler vis-à-vis de cette BD : - le dessin est tout simplement sublime, très travaillé, avec le souci du détail. La physionomie de l'ensemble des personnages, humains comme robots, est très variée, ce qui est un bon point eu égard de tous les albums X (on ne citera pas de nom) dans lesquels les visages des personnages sont inexpressifs et copiés-collés. - la colorisation est elle aussi magnifique. Quand on pense que ce serait le point faible de l'auteur (sic, cf. l'interview sur le site), ça laisse songeur... - Les personnages sont attachants, je pense surtout aux robots en fait. - Le scénario a pour mérite d'être très original, même s'il peut paraître loufoque au début, et malgré un tome 2 de moindre qualité, il retombe bien sur ses pattes lors du dénouement. Avec un peu d'imagination, on pourrait presque y croire, après tout... :) Deux petites ombres au tableau : - j'ai été un peu interpellé par le fait que les principaux protagonistes puissent dormir à la belle étoile au pôle nord en petite tenue... - j'ai du mal à comprendre au final la présence de la petite Sauvage sur le bateau au début de la saga...(j'en dis pas plus...) Mais bon, on va pas chipoter, j'ai bien aimé cette série ! ( 28 )
Je dois avouer que j’ai pris une vraie claque visuelle à la lecture des 3 tomes de cette série ! Le dessin d’Andreae est une petite merveille, tant au niveau du trait que des couleurs. Je me suis régalée sur chaque planche et j’ai eu l’impression que plus l’histoire avançait, plus le dessin était réussi. Et pour ne rien gâcher, tous les environnements dans lesquels l’auteur nous promène arrivent à faire rêver : le gigantesque et improbable paquebot Mekaton, l’arctique glacial et son incroyable oasis de verdure, la ville des robots et son architecture vertigineuse. Chacun dans sa palette de couleurs tantôt chaudes, tantôt froides, mais toujours lumineuses. Les personnages quant à eux sont réellement attachants (ou détestables selon), chacun avec sa personnalité bien à lui. Les jolies filles ont une résistance hors norme au froid, avec leurs tenues légères et sexy même par des températures polaires ;) mais malgré tout, on y croit et on plonge dans le récit sans problème. Personnellement, j’ai littéralement dévoré les 3 tomes mais prise dans la frénésie de mon élan, j’ai trouvé la fin abrupte et j’ai été un peu déçue que la partie « explications et fin mot de l’histoire » ne soit pas plus développée que cela. En fin de compte, je termine ma lecture frustrée, alors que la série regorge et déborde de qualités à tous points de vue. Un 4/5 amplement mérité, qui aurait eu sa 5è étoile sans ce manque ressenti à la fin. Si j’ai l’occasion de l’acheter en édition normale à un prix raisonnable, je me laisserai surement tenter. L’édition intégrale petit format, en revanche, me paraît être une « insulte » au talent graphique de l’auteur et donc à éviter dans la mesure du possible.
Superbes dessins, personnages hauts en couleurs et une Edmée superbement bien dessinée. Je l’aime plutôt bien dans sa tenue « collection hiver ». Coté intrigue, c’est plutôt pas mal. Un petit regret concernant le passé de ce monde, je pense que cela aurait pu être un peu plus approfondi pour donner plus de consistance au scénario. Globalement cette histoire m’a plu.
J'ai tout aimé dans cette série, le dessin aux personnages très vivants, les couleurs dans les tons bleus et par dessus tout l'histoire car le suspens ne fait qu'augmenter au fur et à mesure que l'on avance, il n'y a pas de ralentissements. De plus, tout ce qui pouvait paraître "absurde" trouve une explication à la fin du récit, ce qui m'a agréablement surpris. Une lecture à ne pas manquer et à posséder aussi.
Œuvre d’Andreae, "Terre mécanique" est une fable d’anticipation dans laquelle l’artiste fait toujours montre d’une énorme maîtrise graphique. Je regrette d’avoir acquis l’objet en petit format tant la perte en qualité est manifeste. D’ailleurs, ce dessin est si envoutant qu’un format d’1,20 mètre sur 80 cm me paraîtrait tout à fait adéquat (mais n’arrangerait pas mes problèmes de stockage). Comment qualifier ce dessin ? Lumineux, limpide, riche, poétique, créatif seront les premiers mots qui me viendraient à l’esprit. Mais cela me parait encore réducteur. La colorisation ne manque pas de subtilité et apporte une dimension de tendresse de bon aloi. La mise en page est par contre assez classique, mais de qualité. Au niveau du scénario, je serai plus nuancé. Certes, l’histoire est agréable à lire et riche en rebondissements. Toutefois, le script m’a semblé cousu de fil blanc et je n’ai jamais réellement été surpris par ces multiples péripéties. L’univers mis en place ne manque toutefois pas de charme et m’aura rappelé La Nef des fous ou, mieux encore, Eden (Paquet). Cette série se lit donc avec plaisir mais m’aura bien plus charmé par son dessin et son univers que par l’intrigue cousue de fil blanc qui lui sert de fil conducteur. Une belle aventure, dans le sens premier du terme, pour un petit 4/5.
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