Beatifica Blues
Beatifica Blues est le prologue de la série "Samba Buggatti". Après une troisième guerre mondiale évitée de justesse, dans ce désert qu'est devenu le monde, les hommes ont besoin du Beatifica Blues petite pilule miracle pour respirer. Cette pilule est devenue la monnaie, et c'est le gouvernement qui la gère.
Après l'apocalypse... Jean Dufaux Maladies et épidémies
Un homme, sa femme et son fils tentent de survivre "hors les murs" d'une ville pas très rassurante gérée par des vieillards. Le héros, Vlack Marek, est un fugitif de cette ville qui faisait partie d'un labo de recherche dont on ne sait pas grand chose. La police le recherche mais aussi un chef de gang accro aux snuff movies et à la musique classique du nom de Beast Schubert. Après une pluie acide dévastatrice, Vlack est obligé de partir avec sa famille et une amie de son fils dont les parents viennent d'être tués par le gang de Beast.
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Date de parution | Décembre 1985 |
Statut histoire | Série terminée (fin incluse uniquement en version intégrale) 3 tomes parus |
Les avis
Lu l'intégrale sans aucune conviction, qu'on m'avait heureusement prêtée, car je ne me vois pas acheter en occase ce genre de Bd. Comme énoncé, ça ne m'a pas du tout intéressé, pourtant dans la SF, c'est le post-apo que j'aime, mais là, rien ne m'a attiré dans ce récit parce qu'on est dans du mauvais Dufaux ; ce gars est très inconstant, autant il peut produire des séries que j'aime comme Murena, Barracuda, Djinn ou Le Bois des Vierges, autant il peut verser dans le n'importe quoi que je n'aime pas avec Croisade, Conquistador ou Avel... On est donc ici dans un Dufaux des mauvais jours. Ce monde de déglingue est beaucoup moins intéressant que celui de Hombre ou Vlad qui dans le genre sont des séries bien plus efficaces, avec des péripéties nombreuses ; c'est du post-apo en mauvaise imitation de Mad Max, qui m'a fait penser plutôt aux films Z italiens des années 80 que je matais comme un enragé en VHS, genre les Nouveaux barbares, le Gladiateur du futur, 2019 après la chute de New York, ou les Guerriers du Bronx qui étaient tous bricolés en ersatz imités de Mad Max 2 ; aujourd'hui ces films ne m'attirent plus, c'était une période euphorisante, mais je n'ai plus envie de verser dans ce genre de trip. Si encore Dufaux avait mieux élaboré son récit, si son scénario était mieux structuré, j'aurais peut-être pu m'intéresser plus à cette Bd qui avec sa drogue Beatifica m'a rappelé aussi la Nuke du film Robocop 2, sauf que c'était autrement mieux foutu. Ici, c'est du délire plein pot, même assez perché par moments, où des personnages apparaissent et disparaissent sans qu'on sache pourquoi, où pas mal de trucs ne sont pas expliqués, et où des références à Victor Hugo et d'autres sont plus qu'étranges dans ce monde cyber-punk. Le seul élément positif qui m'a aidé à tenir jusqu'au bout (bien que vers la fin, je lisais un peu en diagonale), c'est le dessin de Griffo, j'aime son dessin dans la plupart de ses séries qui ici a une petite influence graphique hésitant entre Moebius et Bilal, ce genre de dessin collerait bien sur ce type de bande, d'ailleurs il a remis ça sur Vlad, sauf que c'est scénarisé par Swolfs qui soigne un peu mieux sa narration ; c'est dommage que Griffo soit tombé sur un mauvais scénario, délirant et mal abouti... en tout cas, il n'est pas question que je lise la suite Samba Bugatti, cette lecture m'a suffi. Note réelle : 1,5/5.
On ressent quelques influences à la lecture de cette série. Certains personnages ont des trognes ressemblant à des personnages de Bilal, et certains décors (désert, dès le premier tome) s’inspirent un peu de ceux de Moebius. Ce premier tome justement, pose bien l’intrigue – dans un univers à la Mad Max parfois – tout en laissant pas mal de zones d’ombre. On est ensuite plongé dans une ambiance un peu punk, avec certains passages et/ou personnages plutôt baroques. Si j’ai plutôt bien aimé l’ensemble, que ce soit le dessin – un peu daté quand même – ou l’intrigue, j’avoue n’avoir pas toujours compris les délires de Dufaux dans le deuxième tome, voire parfois dans le troisième, lorsqu’il part sur Victor Hugo (ou certains délires sur Warhol, Rimbaud ou Schubert). C’est parfois confus. Mon principal regret, toutefois, c’est que le troisième tome ne conclut pas vraiment, et que les manigances du Consortium contrôlant la Beatifica, et ce qui va advenir de Vlack et de sa petite famille, tout cela reste en suspens… Si l’on accepte de rester un peu dans le flou pour la conclusion, cette série apporte quand même du plaisir à la lecture. Quant à l’achat, à vous de voir.
Une série que j'avais bien aimée (voire beaucoup) et que je n'avais pas relue depuis une éternité. C'est chose faite et c'est nettement moins bon que dans mes souvenirs. Le tome 1 débute vraiment pas mal avec son atmosphère de Mad Max (ou plutôt de sous Mad Max genre "les Guerriers du Bronx"). Le héros et sa petite famille contre les méchants punks motorisés, c'est pompé à mort sur Mad Max. Ces punks franchement parlons-en : ils ont pris un sacré coup de vieux. C'est assez ringard. Les dessins sont vraiment bien mais cette bande de méchants punks peinturlurés 80 à mort c'est périmé. Et puis après le truc vraiment bizarre dans cette série (surtout les tomes 2 et 3), ce sont les références (très importantes voire omniprésentes) à Victor Hugo, Schubert et même Andy Warhol (????). Dufaux et Griffo ont choisi de les intégrer à l'aventure (surtour Victor Hugo), thématiquement et graphiquement car ils apparaissent même en personnages réels. Il y a même un héros dans le tome 2 qui s'appelle Jean Valjean. C'est complètement anachronique, déstabilisant et presque ridicule. Après, cette série ne manque pas de qualités : le dessin est bon (voire très bon). Il y a de bonnes scènes (le début du 1 avec la famille massacrée, la ville souterraine ensablée du 2) donc je met tout de même un petit 3.
Mon avis rejoint celui d'Arzak. J'ai bien aimé le premier tome, mais plus à cause de l'univers bizarre que pour le scénario que je trouvais dès le départ un peu moyen. Puis, au fil des tomes j'ai commencé à décrocher. Le scénario part dans tous les sens et j'ai eu l'impression que Dufaux pensait avoir créé un scénario formidable (j'ai pensé à ça en voyant tous les symboles que contient la série) alors qu'en fait c'est moyen. Les personnages ne sont pas très intéressants et l'ajout de personnages historiques est ridicule. Je n'aime pas trop le dessin de Griffo sur cette série. Je le trouve meilleur dans des trucs comme ''SOS Bonheur'. Sinon, heureusement que j'ai lu l'intégrale qui contient la fin ! Quoique je n’en aie rien à cirer de la fin alors si je ne l’avais pas lue, j’aurais pas pleuré.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance tordue du récit. J'apprécie le dessin apocalyptique, les changements d'ambiance (décors désertiques, puis le contraste de la salle de musique, puis la piscine...) au cours de l'histoire, les héros qui sont pilotés par leurs tripes plus que par leur cynisme et le nihilisme global de la série. Je l'ai lu après Samba Bugatti, ce qui fait que mon attente était grande et j'ai été surpris par la teneur de l'ouvrage. Très bien à mon avis, 4/5.
Cette série est prenante même si j'admets qu'il y a des passages étonnants et non expliqués (que vient faire Victor Hugo là dedans ??). Avec de beaux décors de Griffo malgré des couleurs fadasses, j'ai bien aimé le cadre apocalyptique où le Beatifica est devenu à la fois le seul moyen de survivre dans un air vicié et une drogue aliénant les hommes. On suit une petite famille autour de Vlack un scientifique qui doit fuir pour sa survie après que sa maison fut ravagée par une pluie acide. Autour gravite une galerie de personnages allumés ou intrigants comme Beast Schubert ou encore la belle et froide Zelda. Il y a un petit côté Mad Max avec cette ambiance et ces paysages désertiques sauf qu'ici la drogue est la cible de toutes les passions et convoitises au lieu de la précieuse essence. C'est dommage que la fin soit un peu expédiée avec un quatrième opus qui fait l'ellipse sur la trahison de Zelda. Reste qu'à mes yeux Beatifica blues est une belle saga de science-fiction chez Glénat.
Prologue de la série Samba Bugatti, "Beatifica Blues" est une espèce de course poursuite sans queue ni tête dans un monde post-apocalyptique. Je n'ai pas vraiment aimé le dessin, très figé, pas toujours réussi surtout dans les premiers chapitres, ni les couleurs, souvent ternes ou au contraire criardes et mal assorties. Et puis alors je n'aime pas du tout qu'on me mette des mots en gras dans toutes les bulles pour bien me montrer que quand même, par exemple, le titre de la BD est super bien choisi puisqu'on le retrouve dans les dialogues… ! Je n'aime pas non plus ces histoires où il faudrait avoir fumé je ne sais quoi pour comprendre certaines envolées verbeuses, et où des fantômes du passé (Victor Hugo, Andy Warhol, Franz Schubert, Lou Reed, etc.) tiennent des rôles improbables (mais dont la subtilité m'échappe sûrement), comme pour contre balancer le peu de charisme des autres personnages (un peu comme des têtes d'affiche de films médiocres). Je n'aime pas non plus je crois les récits post-apocalyptiques en général, je ne sais pas si c'est le sujet ou la manière de la traiter, mais je me suis déjà fermement ennuyée dans la tentative de lecture de Neige et là, si l'ennui est moins évident, c'est probablement parce qu'il y a beaucoup moins à lire pour atteindre la conclusion. Et puis il y a ces espèces de vides scénaristiques, expliqués quelques cases plus loin certes, mais qui m'ont fait me demander plusieurs fois si je ne m'étais pas endormie pendant que mes mains auraient continué à tourner machinalement les pages : "mais quand est-ce qu'elle a disparu la gamine ? ", "Heu, qu'est-ce qu'ils foutent en prison ceux-là ?". Quand on s'ennuie, tout est prétexte à critiquer je crois, il faut dire que quand le scénario ne passionne pas, ça laisse beaucoup plus de temps pour voir les défauts. Un généreux petit 2/5, parce que c'est le week end, peut-être aussi parce que malgré tout j'ai quand même envie de lire Samba Bugatti (masochisme ? ).
J'ai pas du tout été convaincu par ce récit de science-fiction post-apocalyptique néo-punk. C'est un mélange de genre un peu space, voir kitch par moment. Il est vrai que plus l'histoire avance, plus elle devient métaphysique comme une abstraction dont le sens nous échappe littéralement. Le commencement de cette histoire m'est tout de suite apparu comme d'un grand guignolesque ou d'une naïveté sans pareille. Jugez-en vous même: une femme se lève, transperce avec son arbalète un homme qui a tenté d'agresser son mari. Le complice genre méchant ours des cavernes se tourne vers elle et lui dit fébrilement: "Eh bien qu'est ce que t'attend? Vas-y! Ah toutes les mêmes!..." Je ne sais pas mais c'est pas crédible pour un sou!!! Son copain vient de se faire harponner le corps. Il croît encore qu'elle n'hésiterait pas à le tuer? Vous l'aurez compris, les dialogues sonnent véritablement creux. Et ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres... L'univers crée est intéressant mais trop space pour convaincre. Les personnages manquent de charisme. Il y a trop de superficialité qui rend stérile le récit dans son ensemble. Plus encore, c'est l'absurde de certaines situations qui m'a fait perdre le fil: pourquoi introduire dans cette histoire des célébrités comme Victor Hugo, Andy Warhol ou Lou Reed ? On ne sait s'ils sont hallucinations provoquées par cette drogue ou personnage réel d'un univers recrée... Le temps assassin a également fait son ravage. Les couleurs sont délavées et le graphisme n'est pas particulièrement attractif. Les auteurs Dufaux et Griffo ont faient beaucoup mieux depuis.
Bah moi j'ai beaucoup aimé et même après relecture je trouve ça très bon. On se lance dans une série d'anticipation post apocalyptique dans laquelle une famille fabriquant le "beatifica, LA drogue du moment" est traquée par les autorités et par des gangsters complètement allumés. Je suis assez fan de ce genre de sujet et j'ai tout de suite accroché, tout le tome 2 se passant à Dune Town est vraiment fascinant, la suite part complètement en couille mais je me suis aisément laissé transporté par les délires hallucinés des héros sous l'effet du Beatifica ; c'est rare cet onirisme dans une bd de ce genre. A côté de ça il faut voir que j'ai lu cet oeuvre après les Samba Bugatti, j'étais donc déjà très imprégné par l'ambiance et le graphisme, ce dernier étant moins bon certes mais c'est quand même les débuts d'un dessinateur depuis largement reconnu. De plus étant donné que le beatifica est un livre interdit dans "samba", l'incertitude concernant la frontière entre la réalité et la fiction ne m'a pas dérangé. En fait c'est une fiction dans une fiction une sorte de mise en abîme de la bd, je crois que je la considérais déjà comme culte avant même de la lire. La fin "rajoutée" est un peu expéditive mais bien explosive. Elle aurait pu être abandonnée comme tant d'autres série, remercions Glénat malgré la démarche commerciale. Par contre, je pense que l'épilogue rajouté dans la nouvelle édition n'était pas indispensable.
J'ai finalement bien accroché à cette série. L'histoire bien qu'un peu tarabiscotée, sait créer une véritable ambiance et les personnages qui la traversent, intriguent autant qu'ils fascinent... la droïde, la vieille dame qui tire les ficelles et son compagnon dont le moindre que l'on puisse dire est qu'il est complètement en décalage avec la faune qui l'entoure, Vlack et les autres en sont les meilleurs exemples. Maintenant, c'est vrai que Dufaux se fourvoie un peu dans des démonstrations intellectuelles qui peuvent agacer... Les citations qui parsèment l'histoire, la référence à la musique ont crée en effet chez moi, un sentiment partagé où la curiosité et la lassitude n'en finissaient pas d'alterner. Mais au bout du compte, ce qui pour moi manque de manière criante dans cette bd, c'est une forme de fluidité narrative. En effet, j'ai parfois eu l'impression que l'histoire partait dans tous les sens sans trop savoir où se poser. Ce sentiment s'est surtout accentué dans la dernière partie de l'histoire. Là, il est visible que Dufaux a taillé dans le vif en précipitant l'épilogue de l'histoire. La preuve ? Il utilise ses personnages pour nous raconter les aventures de Vlack et sa famille dans une partie de l'histoire comprise entre la fin du tome 3 et le début du tome 4... cela a crée chez moi une impression, de bâclage assez forte. Cela dit et je le répète j'ai aimé l'ambiance de cette série. Par certains aspects, elle m'a évoqué celle des Eaux de Mortelune.
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