François-Ferdinand
Vous connaissez sa mort, cause de la Grande Guerre. Mais connaissez-vous sa vie ?
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Europe centrale et orientale Le Meilleur de Bamboo [EX] Yougoslavie
Plus que de l’attentat de Sarajevo, cette histoire vraie fait le récit de l’amour qui unit François-Ferdinand de Habsbourg et sa femme, malgré la pression de l’étiquette et les efforts de l’empereur François-Joseph qui a tout tenté pour les séparer. Jusqu’à les inciter vivement à se rendre à Sarajevo, le jour de l’ex-fête nationale de la Serbie fraîchement annexée Ce voyage qui sonne comme une provocation pour les nationalistes serbes, François-Ferdinand ne s’y dérobera pas.
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Date de parution | 11 Juin 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Moi qui suis loin d'être un féru de BD historique, j'avoue avoir été agréablement surpris par cet album. Et je ne dis pas ça parce que je connais un peu Chandre, le dessinateur, rencontré à plusieurs reprises à Angoulême. Si je n'avais pas aimé je me serais contenté de ne rien écrire. En fait c'est l'angle d'attaque du récit que j'ai trouvé vraiment intéressant. On sort des grandes lignes classiques dont nous sommes bercés depuis notre enfance, qui d'un "Nos ancêtres les gaulois..." jusqu'aux deux premières Guerres Mondiales, nous ont été ressassés et rabâchés uniformément. Là, François-Ferdinand nous est raconté de façon humaine. On découvre sa relation calamiteuse qu'il entretien avec son oncle à qui il doit succéder, son rejet de l'étiquette, etc. Un rebelle à sa façon le pépère ^^ En fait, lui ne rêve que d'une vie tranquille avec sa femme et ses enfants, loin des maux et des problèmes dont il est pourtant le pivot involontaire. Chandre pose un trait semi réaliste efficace rehaussé d'une colorisation soft qui colle parfaitement au récit. Pour clore le tout, l'édition nous offre un petit dossier super bien foutu qui permet de remettre les pendules à leur place comme disait l'autre, et de remettre tout cela en perspective de façon intelligente. Bref, même si comme moi, l'histoire n'est pas votre tasse de thé, c'est un album qui mérite lecture !
je pensais que j'allais m'ennuyer avec du marivaudage politique austro-hongrois, au sein d'une cour impériale aux vieux shakos emplumés, mais ô surprise ! c'est tout le contraire qui s'est produit ! C'est un peu comme dans les films de Sissi, il y a de l'agitation dans cette famille impériale, une opposition d'humeur entre l'empereur François-Joseph et cet archiduc François-Ferdinand que je ne connaissais comme tout le monde, que par son assassinat à Sarajevo en 1914, événement fâcheux et tragique qui a été la gâchette ayant déclenché une guerre qui a fait 10 millions de morts. Je ne savais pas que l'empereur n'aimait pas son neveu, et je ne connaissais pas le caractère un peu frondeur de l'archiduc, pas plus que son goût pour une vie de famille simple et normale, sans étiquette. Cette lecture s'est donc avérée non seulement instructive mais aussi très plaisante, car la politique y est exposée de façon claire ; si j'avais appris l'Histoire de cette période de cette façon, je m'y serais certes intéressé de près. On découvre que cette vieille saloperie d'empereur François-Joseph a utilisé son neveu comme un outil pour servir de basses manoeuvres politiques, on découvre le climat de tension qui règne dans cet Empire Austro-Hongrois composé d'une multitude d'Etats et de peuples disparates, impossibles à gouverner sereinement, ainsi qu'un partage surprenant de l'Europe lors de la séquence avec Guillaume II qui rend une visite officieuse à François-Ferdinand, il s'y voyait déjà le bougre, c'est fort bien exposé et pas ennuyeux ni pompeux. J'ai bien aimé aussi la leçon de géopolitique que fait l'archiduc à son fils, c'est une vision très savoureuse mais pleine de vérité. Le dessin aide bien aussi à faire accepter cette Bd, à faire passer ces derniers instants de vie d'un homme qui au final, n'avait pas envie tant que ça de succéder à son oncle. Certains visages sont parfois un peu gauches ou déformés, mais l'ensemble est plaisant, et la grande page de l'attentat qui est le moment le plus important de l'album, met bien en valeur cet instant historique. Le dossier de fin d'album complète parfaitement le sujet sur lequel j'ai enfin une vision plus claire sur cet acte déclencheur de la grande boucherie organisée qui a suivi, il aura fallu donc une Bd pour m'aider enfin à comprendre ce que je n'avais pas envie d'aller chercher dans des bouquins d'Histoire, après 35 ans d'incertitude... Un grand bravo aux auteurs !
Voilà un one shot historique et didactique qui à le mérite de ne pas être chiant et qui nous explique de manière simple et non simpliste les deniers jours de la vie de François-Ferdinand, successeur putatif de François-Joseph. Disons le d'emblée : ce qui m'a plu dans le personnage, c'est son côté finalement relativement humain et proche de sa famille. Pour le reste, je ne me prononcerai pas mais j'imagine bien que son éducation ne devait pas avoir fait de lui un grand comique. Quoi qu'il en soit, voilà un ouvrage qui éclaire un des aspects du démarrage de la grande boucherie de 14/18. Bien documenté, cet album devrait avoir droit de cité dans les écoles. Un mot du dessin de Chandre qui reste dans un style réaliste très sage. Ici, son trait n'est plus le même que sur Saint Kilda, mais colle à l'atmosphère du temps évoqué. Et puis encore merci pour la dédicace, Alexandre. Finalement François-Ferdinand sait danser !
Ceci est un vrai album historique qui ne laisse pas de place à la romance. On découvre donc ce qu'ont été les 2 derniers mois de la vie de François-Ferdinand, avant son assassinat, qui a été l'élément déclencheur de la première guerre mondiale. Cela apporte un éclairage intéressant car j'avoue que je ne m'attendais pas à découvrir un personnage de ce type. C'était un homme surtout tourné vers sa famille et pas tellement intéressé par le pouvoir. Ses relations avec son oncle sont également surprenantes. Et j'ai également découvert ici les motivations de son voyage à Sarajevo, et là encore cet éclairage historique est intéressant. Tout cela est bien raconté et offre un récit cohérent qui permet d'apprendre des choses. Bien sur il faut s’intéresser un minimum à l'histoire. Pour conclure un petit mot sur le dessin de Chandre qui m'a bien plu. Son trait est un peu différent de ses albums précédents, légèrement plus réaliste. Il a très bien su s'adapter à ce récit historique et le rendu est agréable. Et enfin ses dédicaces sont superbes, tout particulièrement le soin apporté à la colorisation :)
J'ai lu il n'y a pas si longtemps la biographie consacré à Gavrilo Princip dont les deux balles allaient tuer 10 millions de personnes. En l'occurence, nous passons du côté du point de vue du successeur attitré de l'empereur François-Joseph. On se rend compte que François-Ferdinand n'était point aimé de l'empereur et qu'il n'était finalement qu'un rouage, qu'un prétexte pour livrer une guerre nationaliste sans merci. J'ai bien apprécié ce portrait sans concession qui le montre comme un bon père de famille et mari aimant mais également comme un sale raciste. Des qualités mais également de gros défauts. Il est clair que le destin n'a pas voulu qu'il monte sur le trône afin de perpétuer la tradition des Habsbourg. On va revivre cette tragédie dans les moindres détails. Grâce à ce one-shot, on arrive à mieux comprendre les rouages qui ont amené à la Première Guerre Mondiale. Le cahier final est plutôt bien réalisé pour comprendre les enjeux. J'ai d'ailleurs commencé à le lire avant d'entamer ma lecture. Bref, les amateurs d'Histoire aimeront.
On parle beaucoup de la première Guerre Mondiale ces temps-ci, et pour cause, mais son élément déclencheur, on l'oublie parfois, est l'assassinat de Franz Ferdinand, héritier de l'empire austro-hongrois. L'historien Jean-Yves Le Naour, historien spécialiste de la période, après nous avoir parlé de deux fusillés pour l'exemple dans La Faute au Midi, a choisi de nous parler de cet évènement, en l'éclairant un peu avec les circonstances géopolitiques d'alors ainsi que la position toute particulière de l'Archiduc vis à vis de la Cour, et surtout de son oncle, l'empereur François-Joseph, qui ne l'aimait pas. L'album est parsemé de petits instants, de nuances et d'insinuations qui indiquent que Franz-Ferdinand se doutait que quelque chose allait arriver au cours de son voyage à Sarajevo (qu'il n'a pas organisé, contrairement à ce que dit jurin dans son avis). De même les éléments se liguent contre la suite impériale. On se rend alors compte que le destin de l'Europe s'est joué sur un détail, une erreur de parcours, un séparatiste armé qui traînait encore alors qu'il aurait dû partir... Et puis, quelque part, on ne peut s'empêcher de penser que l'empereur d'Autriche-Hongrie souhaitait que quelque chose se passe à Sarajevo... Un récit à tiroirs, donc. Comme l'écrit Le Naour à la fin des bonus de l'album (comportant des photos et quelques textes replaçant les faits dans leur époque), les deux balles de Gavrilo Prinzip allaient tuer dix millions de personnes... Le Naour s'est attaché les services de Chandre, excellent créateur d'ambiance comme en témoignent Saint Kilda et ses albums de la série Agatha Christie. Il apporte ici son souci du détail, et reste constamment au service du récit, même si parfois les visages de ses personnages manquent d'un poil de finition. Se basant sur des photographies lorsqu'elles existent, son dessin fait preuve d'inventivité dans les cadrages, pour coller à l'action quand elle se déchaîne, dans les dernières pages. Du bon boulot, assurément. Un album qui éclaire un peu plus un évènement majeur, qui marque le début du XXème siècle. Un classique historique.
C’est avec beaucoup de clarté que Jean-Yves Le Naour relate les derniers jours de François-Ferdinand prince héritier de l’empire austro-hongrois. L’attentat de Sarajevo est connu pour être l'élément déclencheur de la Première Guerre Mondiale, ici l’auteur s’attarde non seulement sur les signes avant-coureurs de l’assassinat mais aussi explique les raisons qui ont amené François-Ferdinand à organiser un voyage aussi risqué alors que tous les indicateurs de bon sens étaient dans le rouge. Incontestablement cette BD apporte un éclaircissement, l’histoire est bien retranscrite, sobrement et simplement, pas « d’effets spéciaux » rien que du sérieux. Le dessin lumineux est du style ligne claire, c’est correct mais certaines cases manquent de finition. Une BD qui s’adresse principalement aux amateurs du genre.
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