Peaux-Rouges
Troisième volume de la réédition des oeuvres du maître italien consacrées aux Indiens.
Auteurs italiens Indiens d'amérique du nord Les petits éditeurs indépendants Sioux et Cheyennes
Le dix-neuvième siècle s'achève, deux civilisations s'affrontent dans le sang en Amérique du Nord. Pour les Indiens, un monde s'effondre. Sous le pinceau virtuose de Serpieri, quelques scènes de ce drame reprennent vie ; comme nul autre, il a su redonner une épaisseur humaine à la mythologie de l'Ouest. Quatre histoires : - Comment Queue de Renard devint hors-la-loi Un indien -rusé comme il se doit- se fait écrire noir sur blanc les taxes qu'il a le droit de prélever. Mais comme il ne sait pas lire, la tentation est forte pour le colon écrivain... - Takuat Tankuat interprète les pétroglyphes. Il sait qu'il est le sauveur de son peuple. Mais arrive-t-il au bon moment ? - La tanière du castor Un trappeur a trouvé une assurance vie pour pour chasser tranquillement le castor sur le territoire Crow. - Bisons C'est l'hiver, la tribu des Pawnees est en quête de gibier Texte : Editeur.
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Date de parution | 03 Juillet 2014 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Serpieri sait très bien dessiner les indiens et les paysages de l'Amérique sauvage. En fait, il sait très bien dessiner tout court mais il s'est fait une spécialité des décors de Far-West et de peaux rouges. Par contre, ce n'est malheureusement pas un grand scénariste. Et pas vraiment un bon raconteur non plus tant sa mise en page manque de clarté, le lecteur se demandant souvent dans quel ordre il doit lire les cases. Cet album contient 4 histoires et aucune ne m'a vraiment captivé. Dans la première, autant je trouvais intéressant de voir un chef cheyenne s'intéresser autant à l'écriture des blancs, autant ses motivations réelles m'ont paru peu compréhensibles. La seconde histoire est très confuse. On suit sans problème ce trajet d'un officier des tuniques bleues et de son éclaireur indien, mais les paroles de ce dernier sont embrouillées de même que toute cette histoire autour d'un temple à voyager dans le temps. Je n'ai pas compris le message final. La troisième histoire, qui met en scène des trappeurs, est la meilleure à mes yeux. J'ai aimé son réalisme et la manière dont le personnage principal réussit à échapper à ses poursuivants... Dommage que la toute fin, qui joue soudain la carte d'un dramatisme façon Hitchcock, m'ait moins convaincu car j'ai quand même de gros doutes sur le fait qu'un humain ne puisse pas détruire et sortir seul d'un barrage de castor. Quant à la dernière histoire, autour des bisons, elle est très courte. Sur le peu de pages qu'elle contient, je l'ai trouvée instructive mais elle s'arrête très abruptement et je suis resté sur ma faim. Bref, ce n'est pas une BD indispensable à moins d'être véritablement amoureux du dessin de Serpieri et de sa représentation du monde des indiens d'Amérique.
Je suis moins enthousiaste sur cette compilation de récits de Serpieri que sur d'autres. Certes, on a encore les Amérindiens, les graphismes superbes, les propositions d'histoires variées aux fins pas toujours déductibles, mais je pense que je dois un peu me lasser de ce qu'il fait parce que j'étais plus déçu des différentes histoires. La dernière histoire est une simple représentation des bisons, c'est beau mais franchement il n'y a même pas d'histoire. La première a quelques petites idées mais pareil je trouve qu'elle ne vole pas très haut et manque de corps. La seule que j'ai vraiment appréciée est la troisième, sur des chasseurs de castors, qui a le mérite de m'entrainer rapidement dans un récit qui prend plusieurs détours jusqu'à un final plein d'ironie. C'est la seule qui m'a vraiment accroché et qui m'a donné envie de la relire. Je pense qu'il y a à la fois une accumulation des histoires de Serpieri dans l'ouest qui me font sentir que c'est un peu trop. Mais c'est aussi quelques histoires qui me semblent parfois trop faciles et ça n'aide pas à s'y intéresser. A mon sens, je dirais que c'est l'un des recueils les moins intéressants parmi tout ceux que Mosquito a sortis.
Après Chaman, je poursuis mon exploration de l'univers de Serpieri quand ce dernier dessinait les tribus indiennes durant les années 70 pour insuffler le souffle d'une vérité historique sous forme de réhabilitation. Les indiens ne sont pas les méchants des western américain de l'époque John Wayne. Bref, rien que pour cela, Serpieri mérite notre attention. Pour le reste, malgré un excellent dessin en noir et blanc, les scénarios tombent à chaque fois à plat. Le summum étant atteint avec l'une des nouvelles intitulés Takuat qui s'essaye à la science-fiction. Bref, de bonnes idées mais assez mal exploitées. Cela reste trop classique.
L'approche des Indiens d'Amérique par Serpieri, à la façon d'un documentaire, c'est absolument magistral, graphiquement d'abord et spirituellement je dirais, par la façon dont il dépeint ces peuples de Crows, Pawnees ou Cheyennes... On sent qu'il aime ces tribus et cette culture indienne qui ont été hélas anéanties par l'homme blanc. Quand on connaît un peu cette culture et cette philosophie d'êtres purs en osmose totale avec la nature et les esprits que sont les Indiens (et c'est mon cas, j'ai une admiration aussi poussée que l'auteur envers eux), on s'aperçoit que Serpieri a dû drôlement se documenter, car ici, il n'y a pas les clichés habituels qu'on rencontrait dans certaines Bd des années 60 ou 70 ; encore que dans cette décennie 70, l'homme rouge commençait à être réhabilité, même au cinéma où des films comme Little Big Man ou Soldat Bleu montraient sans ambages l'atrocité des massacres perpétrés par les Blancs, et l'injustice subie par les Rouges. Le dessin est d'un noir et blanc épais et envahi de hachures qui ont fait la renommée de Serpieri, ça donne une force supplémentaire à ces 4 récits courts au dessin déjà très solide et maîtrisé, alors que ces travaux marquaient les débuts d'un auteur déjà très doué, puisqu'il n'a abordé la bande dessinée qu'en 1975. De ces 4 récits, le moins intéressant est sans aucun doute "Takuat" qui tente une approche mystique un peu approximative. Mais dans l'ensemble, le niveau est de bonne qualité, et je ne cesse d'être admiratif de ce dessin qui sublime ces peuples fiers et beaux, où les têtes d'Indiens en gros plan sont de pures merveilles.
C’est le troisième album de rang que les éditions Mosquito consacrent aux travaux de Serpieri sur les Amérindiens. Et je vais sûrement me répéter par rapport aux deux précédents en disant que ce qui fait la force de cet album, c’est le dessin absolument superbe, en Noir et Blanc ! Serpieri sait vraiment nous donner à voir le monde indien, et ce d’autant plus qu’il le fait en amoureux – non pas nostalgique, mais admiratif, et connaisseur ! Encore une fois beaucoup d’empathie pour cette civilisation finissante. Cet album regroupe 4 histoires. J’ai bien aimé « Comment Queue de Renard devint hors-la-loi » et « La tanière du castor » (avec une chute un peu comique et édifiante pour cette dernière). La dernière, « Bisons » est intéressante, mais ressemble à une ébauche dont on n’aurait sauvegardé que l’introduction : elle s’arrête un peu brusquement ! Quant à « Takuat », si le dessin est toujours excellent, je n’ai pas franchement accroché au côté fantastique voire Science-Fiction qui y est développé. A noter d’ailleurs, puisque Mosquito (qui pourtant crédite les éditions originales en Italien) ne l’a pas fait, que cette histoire a déjà été publiée dans l’album L'Homme Médecine, et dans une autre traduction visiblement (si le sens général du texte ne change pas fondamentalement, c’est amusant de pointer les différences, très nombreuses !). C’est quand même – comme les deux autres albums parus récemment chez Mosquito, un album que les amateurs de western classique et de beau dessin se doivent de lire, voire de posséder.
Mosquito continue d’éditer les histoires courtes de Serpieri consacrées aux Indiens, pour le plus grand plaisir des amateurs du genre et de cet auteur italien. Les 4 histoires de ce recueil sont intéressantes et variées, autant de petits fragments venant s’ajouter au tableau que peint Serpieri sur les Indiens et leur culture, leurs mythes. La dernière histoire se termine un peu abruptement, mais sinon c’est du tout bon. Et puis la mise en image est bien entendu magistrale, tout est parfait, les compositions, la précision du dessin, quel délice pour les yeux ! Un album essentiel pour les amateurs de Serpieri.
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