Achille Talon (Les Impétueuses tribulations d')
Le grand retour d'Achille Talon, cet homme moderne, héros de la série humoristique emblématique du magazine Pilote, imaginée par Greg, reprise par Fabcaro et Serge Carrère !
Fabcaro Reboots / Reprises
Nouveau tome des impétueuses aventures de notre héros à l'humour décapant : Achille Talon est un homme moderne... C'est lui qui le dit ! Toujours entouré de sa tendre Virgule, de Lefuneste, son imbécile de voisin, et de son papa à lui, il affronte le monde d'aujourd'hui avec l'aisance d'un quinqua... plutôt à côté de ses pompes ! Allumer un ordinateur ou envoyer un texto n'est pas si simple. Heureusement, Achille ne manque ni d'initiative ni d'énergie. Hop !
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Date de parution | 29 Août 2014 |
Statut histoire | Strips - gags 3 tomes parus |
Les avis
Je n'ai jamais su définir pleinement ce qui fait que j'aime le Achille Talon de Greg mais je crois que ça tient en bonne partie à une forme de nostalgie, ainsi qu'à une affection pour le graphisme de Greg. De facto, quand on me propose une reprise modernisée de la série, avec un dessin complètement différent, le charme est rompu d'emblée et j'ai mis plusieurs années avant de me décider à lire cette série qui ne m'a jamais attiré jusque là. Pour commencer, je n'apprécie pas le style graphique choisi par Serge Carrère. Il se rapproche du format humoristique façon Bamboo des années 2000, trop formaté et déjà vu à mes yeux. Il est trop dynamique, trop moderne pour représenter les aventures avant tout verbales d'Achille Talon. Et surtout, je n'aime pas la représentation de ce dernier lui-même que je trouve assez antipathique dans la forme, même si Lefuneste est mieux réussi en comparaison. Quant aux gags... J'ai été rebuté par le premier tome qui tente à tout prix de plonger Talon dans le monde moderne et répète péniblement le même concept de le montrer ridicule et démodé face aux technologies et à la société du 21e siècle. Cet album ne m'a pas décroché un sourire. Les deux suivants évitent un peu cet écueil en offrant des gags moins ancrés dans l'actualité, plus intemporels. Pour autant, je n'ai pas su retrouver ce qui me plaisait dans la série de Greg. Les gags sont moyens, m'attirant peu de rire même s'ils ne sont pas mauvais en tant que tels. C'est surtout la contrariété de voir ainsi recyclé commercialement un héros de mon enfance qui m'a empêché de savourer ces gags qui auraient peut-être mieux marché avec un personnage complètement neuf et créé pour de bon par les auteurs. C'est majoritairement cela qui fera que je ne conseillerais jamais l'achat de cette série.
2.5 J'adore Achille Talon qui est pour moi une des meilleures séries humoristiques jamais créées. Je n'ai pas trop aimé les albums faits par d'autres auteurs que Greg. Selon moi, il n'y a que lui qui est capable de créer le charme de Talon. Ici, deux auteurs ont décidé de faire une version moderne du personnage. Je suis un peu confus face à cette reprise. Si je regarde le premier album comme une série humoristique quelconque, je dois avouer que certains gags marchent bien et que d'autres tombent à plat. C'est donc un album humoristique comme il en existe des centaines avec des bons et des mauvais moments qui me fait passer le temps. En revanche, si je regarde cet album comme un album d'Achille Talon je trouve cela vraiment moyen. Il y a quelques bons mots, mais la plupart du temps je n'ai pas retrouvé le Talon que j'aime. J'ai eu l'impression que la plupart du temps on aurait pu facilement remplacer les personnages de l'univers de Talon avec des nouveaux personnages sans que cela cause de problème. Au final, ce n'est pas mauvais, mais cela aurait été mieux de faire une série originale.
Interpellé par le brillant avis de Mac Arthur sur cette soi-disant " renaissance " d'un héros emblématique de la BD humoristique de la grande époque, j'ai lu l'album en question qui était la cause de son profond désarroi. Moi aussi j'aurais voulu croire à une résurrection réussie, hélas je suis bien obligé d'admettre que c'est raté, je me range donc à l'avis de mon camarade. Comme il évoque l'idée, je renchéris dessus en affirmant que Talon est bien un héros typique des années 60 (et accessoirement 70), c'est tout un mode de vie petit bourgeois que Greg avait réussi à mettre en place de façon extrêmement brillante. Les auteurs tentent désespérément de retrouver cet esprit, mais c'est peine perdue, il y a des choses qu'on ne peut pas recréer. Certes, les personnages sont là, mais ça ne fonctionne plus de la même façon, l'humour n'est pas aussi subtil, et surtout ce qui faisait tout le sel de la bande : les fameux textes amphigouriques bien taloniens, fruits de l'esprit très aiguisé du génial Greg, ne sont que l'ombre pathétique d'une époque bénie. On sent qu'il y a un petit effort par-ci par-là, mais ça retombe comme un soufflé. Quant au dessin, il est plus rond, mais il n'a pas la souplesse du trait magique de Greg qui arrivait à donner une certaine corpulence au bide d'Achille et de Papa Talon, et une forme très spéciale au nez volumineux du même Chichille ; pour un fan comme moi, c'est pas pareil, on voit tout de suite que c'est pas du Greg, un point c'est tout. Carrère est très bon dans Léo Loden, mais dans une création qui n'est pas de lui, on sent bien que malgré ses efforts, il n'arrive pas à imiter correctement le trait initial. Ceci confirme une chose que j'avais constatée sur d'autres reprises : il est plus difficile de reproduire un trait humoristique qu'un trait réaliste, alors qu'on croit pourtant que c'est très simple. Tout ça pour dire que la déception est grande, même si je n'attendais pas grand chose de ce genre de reprise, je préfère relire mes vieux albums d'origine, les vrais...
Non, NON, NOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNN ! Tel Charlton Heston face à la statue de la liberté, je relève la tête et maudis le ciel, la terre et cette humanité irresponsable !!!! Oh my God, I damn You !!! Pourquoi ? Pourquoi ??? Je voulais y croire, pourtant. J’aime Fabcaro, son second degré, son humilité et son humour décalé. Je le sais talentueux. Je l’eusse voulu miraculeux. Quant au choix de Serge Carrère, et bien là aussi, je me disais « mais pourquoi pas ? » Ce trait bonhomme (Hop !), cette maîtrise du nez (par ailleurs gros) ne le prédestinaient-ils pas à œuvrer à cette résurrection (Jésus, Jésus, Jésus, reviens ! J’ai les mêmes à la maison !!) ? Ne pouvait-il croquer pour le faire renaître ce chantre du beau verbe et de la formule alambiquée dont l’orifice nasal eut pu le précéder en tous lieus d’une heure si son ventre ne lui avait grillé la politesse ? Hélas non… Et cet album de se transformer en plaidoyer contre l’acharnement thérapeutique. Il en est des héros de bande dessinée comme de nos grands-parents. Bien sûr, on voudrait toujours les garder à nos côtés mais les laisser partir est parfois le meilleur service à leur rendre… Pourtant, l’espace de brefs instants, j’y ai cru. S’inspirant du docteur Frankenstein, Fabcaro parvenait à insuffler à ses dialogues l’opulence logorrhéique qui telle le silex ancestral créait l’étincelant miracle de la renaissance…. Et puis, pouf, plus rien… Digne d’un épisode du Docteur House dans lequel celui-ci aurait été remplacé au pied levé par Hélène Rolles. Pourtant, ce premier gag en une planche suivi de gags en deux planches activait les glandes lacrymales du souvenir ému d’une époque que je croyais révolue. Oui ! La structure des grands anciens était respectée ! Ce principe clairement détaillé dans le premier gag de la série mère était bel et bien d’application : Alléluia ! Allez les verts !!! Mais, bien vite, des gags en une demie-planche allaient surgir. L’apparition de ce format que Fabcaro maîtrise manifestement mieux que la double planche troublait ma vue tel un cri de détresse à l’odeur nauséeuse. N’était-ce point là aveu d’impuissance plus qu’un souci de modernisme ? Je tournai les pages, de plus en plus ennuyé, avec cette désagréable impression de feuilleter un faire-part de décès plutôt qu’un avis de renaissance. Et cette question qui me taraude depuis, tel le vilebrequin rouillé la souche centenaire du jardin de mon enfance : cette tentative n’était-elle pas vouée à l’échec ? Achille Talon n’est-il pas un pur produit des années 60 et 70 ? Dalida aurait elle eu du succès à l’heure actuelle ? Les bidasses en folie auraient-ils encore fait 7.460.000 entrées en 2014 ? Je voulais y croire. J’avais tort. Je remercie les auteurs pour cette tentative désespérée (je m’en voudrais d’écrire « désespérante »). Je relirai les anciens albums qui, telle la compulsion d'un vieil album photo, feront ressurgir les souvenirs de jours anciens et insouciants. Mais de nouvel album, fi. Achille Talon n’est plus.
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