Dérive orientale

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Dérive orientale est un récit envoûtant et une réflexion sur l’exotisme. Les deux protagonistes incarnent des positions diamétralement opposées dans la rencontre entre cultures, refus méprisant d’un côté, quête d’exotisme consumériste de l’autre.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale La Turquie Les petits éditeurs indépendants Proche et Moyen-Orient Séries avec un unique avis

Printemps 1937. Deux hommes battent le pavé d’Istanbul. Un grand journal londonien leur a commandé un reportage illustré, le portrait de la capitale turque en cité moderne dans un pays laïque. Simon, l’écrivain terre à terre, ne voit rien qui y corresponde et aurait préféré être ailleurs. Aillil, le dessinateur épicurien, espère quant à lui de nouvelles expériences. C’est précisément ce que leur propose Abdolfaz, un prince autoproclamé rencontré sur les quais. Dans la citerne imposante qu’il a aménagé en lieu de débauche dans les bas-fonds de la ville, il leur fait entrevoir un autre Istanbul, qui n’a jamais coupé les racines de son passé, et les plonge dans une ivresse trouble dont on ne sait s’ils sortiront.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Mai 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dérive orientale © L'Employé du Moi 2013
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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16/08/2014 | Erik
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Par Erik
Note: 3/5
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Il s'agit pour des reporters de dresser un tableau de la ville d'Istanbul au printemps 1937. On sait que cette ville est partagée entre orient et occident. Cependant, il s'agit de faire un rapprochement avec l'Occident en vantant la modernité de ce pays laïc depuis le démantèlement de l'empire ottoman suite à la grande guerre. Les choses ne se passeront pas comme prévu pour Simon et Aillil qui battent le pavé de la métropole turque. Byzance contient également sa part de magie dans les fumées d'opium et de haschisch. On va assister à la dérive de nos deux baroudeurs entre perte et errance. Je n'ai pas trop aimé cette mystification qui glorifie un certain art de vivre. La rationalité s'efface pour le mysticisme. Il reste néanmoins la beauté de cette cité intemporelle. Cela va loin car elle est comparée à New-York. On nous donne également des leçons de démocratie car les femmes ont eu plus tôt le droit de vote. Bref, il y avait l'ambition politique de se tourner vers le modernisme. Entre mystère et fascination, cette oeuvre qui fait un peu carnet de voyage va nous faire partir à la dérive. Cependant, c'est une réflexion intéressante sur Istanbul entre modernité et traditionalisme.

16/08/2014 (modifier)