Broadway
1929. Les années folles ont imposé leur modernité faite d'excitation, de rythmes endiablés et de lumières éblouissantes. Une avenue de New-York matérialise ce nouvel idéal : Broadway !
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Auteurs canadiens New York Quadrants
Carrefour entre les extravagances du music-hall et les « speakeasies » baignant dans les vapeurs prohibées d’alcool frelaté, Broadway ne dort jamais. Ses façades parées d’enseignes lumineuses attirent les hommes et les femmes qui vouent un culte à la nuit. Gangsters, écrivains, danseuses, nouveaux riches ou célébrités, tous se donnent rendez-vous sur la « grande voie blanche », animés d’un même désir : saisir le rêve et le faire sien. Le « Chapman’s Paradise » est fermé momentanément : à la mort de Walter, Lenny et George Chapman décident de reprendre la direction de l’établissement. Mais le suicide de l’aîné des trois frères a couvert le club d’une mauvaise aura : il est déserté par ses chorus girls, et les deux frères ne connaissent pas encore grand-chose au monde du showbiz. Faisant fi de leur inexpérience, Lenny et George font le pari de rassembler une nouvelle troupe, et surtout de faire du cabaret un lieu incontournable de Broadway. Fanny King, une chorus girl ingénue et un peu distraite, s’est fait renvoyer du club qui l’employait à cause de son animal de compagnie. Mais la jeune femme est d’une nature optimiste et entreprenante ; ses recherches la mènent tout droit au Chapman’s Paradise…
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Date de parution | 18 Juin 2014 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Note : 3,5/5 J'ai envie de donner une bonne note à ce diptyque car aussi convenu qu'il puisse être par certains aspects, j'ai pris du plaisir à le lire. Ce qui est convenu, c'est son cadre du New York festif des Années Folles, ses cabarets, le monde du spectacle et les magouilles derrière tout ça. On sait immédiatement où on met les pieds et on s'attend immanquablement à des histoires de concupiscence, de rivalités et un peu de mafia aussi. Ce qui est convenu aussi, c'est le dessin au style académique de Djief. Mais aussi classique que soit son trait, il ne se révèle pas moins très maîtrisé et agréable, s'autorisant quelques mises en scène et angles de vue originaux, le tout rehaussé d'excellentes couleurs. C'est un graphisme qui plonge rapidement le lecteur dans le New York des années 20, son faste et ses lumières. Et les filles sont jolies aussi. En parlant de filles, c'est beaucoup grâce au côté attachant des personnages qu'on suit agréablement leurs histoires. Les deux frères sont intéressants par leurs différences, leur mère aussi par son expérience, mais plus qu'eux c'est vraiment la gentille et gaffeuse Fanny qui donne de l'humanité et le sourire à la lecture de cette petite saga de show business. L'intrigue pour sa part tient la route et capte le lecteur. Par bonheur, elle évite les histoires de gangsters pour ne pas arpenter de sentiers trop battus. Cela commence comme un projet artistique et commercial auquel on accroche vite, avec l'envie de voir le cabaret trouver autant de succès que possible. J'ai tout de même été un peu circonspect de voir les deux frères devoir tout reprendre à zéro puisque visiblement la mort du précédent propriétaire a fait déserter d'un coup tous les employés et artistes de l'établissement. Mais admettons que ce soit crédible, de toute façon c'est leur progrès ensuite qui m'a intéressé. Et puis à partir de la fin du premier tome, on comprend qu'il y a aussi une histoire de vengeance et de magouille. L'ensemble a en plus l'avantage de tenir en deux tomes seulement, ce qui est bien, quoique cela impose aussi une fin un peu rapide qui laisse une légère frustration. Une lecture simple, prenante et bien menée, soutenue par un dessin de bonne qualité. Tous les ingrédients d'une bonne série.
Ce diptyque se déroule dans un cadre – historique et géographique – déjà pas mal vu, à savoir le New-York des clubs et des cabarets durant les Années folles. Sur un canevas très classique donc, Djief construit une histoire sympathique : son dessin et sa narration sont fluides et agréables. La lecture est donc plaisante et recommandable. Mon regret est justement que Djief n’a pas voulu ou su sortir de ce cadre classique. Et que ni l’intrigue – un peu trop linéaire et manquant sans doute de surprises, d’une certaine profondeur – ni les personnages (un peu trop lisses et prévisibles) ne pimentent suffisamment l’histoire. Les « méchants » ne le sont pas suffisamment. Le notable concurrent propriétaire du cabaret en face de celui des deux frères héros de l’histoire, la star prétentieuse du cabaret qu’ils reprennent, et même les mafieux prenant leur éco sur la vente d’alcool (on est en pleine prohibition), tous auraient pu être plus pervers et dynamiser davantage cette histoire, qui se laisse lire sans problème, mais qui manque de coffre je trouve.
tome 1 Derrière une couverture assez aguicheuse ce premier album retrace, selon une trame très classique, l'histoire de la reprise d'un music-hall par deux frères. Le dessin de Djief est très bon et reflète parfaitement l'ambiance et l'atmosphère des années folles. Chorus-girls, mafia, prohibition, cabarets et cinquième avenue : l'ensemble des clichés de l'époque sont présents dans cet opus qui s'avère toutefois très intéressant. La dernière vignette laisse augurer d'un second volume où magouilles et combines seront au rendez-vous sur le destin du cabaret.
J'ai toujours aimé le contexte des années folles en Amérique, avec ses voitures, l'élégance de la mode, les enseignes lumineuses, le côté pétillant des rues newyorkaises, la Prohibition et ses gangsters en costar rayé maniant la fameuse mitraillette Thompson à camembert... J'ai vu de nombreux films relatant cette époque de folie, et pas seulement des films de gangsters. Cette Bd m'a rappelé Chantons sous la pluie, où une petite débutante essaie de percer dans le milieu du cinéma qui commence à parler, tout en se heurtant à une vedette jalouse de son talent naissant, et dont le rendu de la voix dans les micros est désastreux... Un film comme Cotton Club de Coppola, est également une belle illustration de cette époque (sauf que l'action est à Harlem ; ici, on est à Broadway). Aussi, ai-je été séduit par ce premier album d'un diptyque que j'espère prometteur, car c'est une bonne idée de raconter en BD la vie trépidante et effervescente des cabarets newyorkais de ce temps, avec leurs nuits pleines de festivités enfiévrées. Le scénario est plutôt basique, il reprend des situations vues dans les "musicals" hollywoodiens comme Chantons sous la pluie, Tous en scène ou Broadway Melody... mais la façon dont c'est arrangé par Djief est tout à fait remarquable. C'est en fait une longue mise en place d'une histoire qui va véritablement prendre toute sa dimension dans le tome suivant, si l'on en croit le cliffhanger de fin. On voit aussi que le culte de l'argent anime ce pays, c'est la racine nourricière de l'Amérique. La restitution d'époque est vraiment très réussie, le ton très Ziegfeld Follies est omniprésent et bien capté par l' auteur. Le dessin magnifie la vie nocturne de ce milieu artistique grâce au soin des décors, des visages, de la mode féminine et des voitures, rehaussés par des couleurs au ton chaud, c'est tout simplement merveilleux ; ce dessin fin et gracieux est encore plus joli que dans Le Crépuscule des Dieux où j'avais découvert Djief. A la lecture du tome 2, l'enthousiasme n'est pas retombé comme je le craignais ; en effet, j'avais alors dit que si cette seconde partie était du même tonneau que le tome 1, ça ferait un diptyque fabuleux ; bref c'est pas tout à fait le mot adéquat mais c'est quand même excellent, le dessin est toujours aussi beau, et la progression de l'intrigue est conforme à ce qu'on pouvait attendre de ce genre d'histoire. Djief ne peut finalement pas s'empêcher de montrer le légendaire Cotton Club qui a pris une expansion extraordinaire, et qui était fréquenté par les stars (on y voit d'ailleurs Charlie Chaplin). Je note cependant que ce tome 2 est un peu moins intense que le tome 1, moins riche et moins pétillant, d'autre part, certaines scènes ralentissent le rythme, d'où une fin légèrement expédiée qui prouve qu'un prolongement avec 1 album de plus aurait peut-être été souhaitable, ou alors il fallait élaguer des épisodes un peu inutiles. Au final, l'essentiel est de ne pas baisser ma note.
Cette série est remplie de clichés et c'est prévisible, mais c'est tellement bien fait que cela ne m'a pas trop dérangé. L'histoire est prenante (quoique j'avoue que j'ai un peu mieux aimé le premier tome bien que la seconde partie soit très bien) et j'ai eu du plaisir à lire ce récit même si les développements sont prévisibles si on connaît ce genre d'histoire mettant en scène des gens qui veulent réussir dans le milieu artiste. Les personnages sont attachants et l'humour apporté par la fille maldaroite m'a fait sourire. Il faut dire qu'une grande partie de la réussite de cette série est due au dessin. Non seulement c'est un style réaliste assez dynamique (les personnages n'ont pas l'air figé sur place), mais en plus l'auteur retranscrit bien l'ambiance de l'époque et il me donne presque envie d'aller à Broadway voir un spectacle !
J'ai franchement aimé ce tome bien que son récit ne soit pas très original. Il nous permet néanmoins de découvrir les coulisses de Broadway et de ses fameux spectacles enviés par le monde entier. J'ai bien apprécié l'intrigue en plein milieu des années folles ainsi que son efficacité. On est tout de suite dans l'histoire en poursuivant la quête de ses deux frères, Lenny et Georges Chapman, ou de cette danseuse déchue Fanny King. Le démarrage parait un petit peu lent mais c'est pour mieux installer cette atmosphère particulière. C'est plutôt payant comme choix sur le final et le rendu de cet album par ailleurs joliment dessiné dans un style réaliste et lumineux. La mise en place est ainsi réalisée autour des manigances d'un cabaret dans le milieu très particulier du show-biz. Il s'agit d'un diptyque. On espère que le second tome sera à la hauteur du spectacle. C'est déjà un bon moment de divertissement. C'est bien beau de n'aviser que le premier tome et de mettre une bonne note sans connaître la suite. Je ne suis pas ce genre de lecteur qui souhaite seulement faire du chiffre. Je reviens toujours sur mes pas surtout lorsque j'apprécie le début. Cela peut prendre parfois un peu plus de temps. Broadway est un trépident spectacle en deux actes. C'est justement sans doute là où le bât blesse. On a l'impression que c'est trop court, que plein de personnages restent sur le carreau alors que l'intrigue avait été développé. On reste tout de même sur une note positive. Nous avons vécu les difficultés de ce cabaret au cours du premier tome. Il s'agit de vivre l'aventure dans le second et la probable envolée vers les sommets de la gloire. On croisera au détour un certain Charlie Chaplin et même Duke Ellington. Les décors sont de toute beauté au milieu des ces années folles à New-York. Les costumes d'époque sont véritablement un plaisir pour les yeux. Cela reste très léger au niveau du scénario un certain manque de densité. Pour autant, le divertissement est assuré. Comme on dit, le show must go on.
Depuis des années, je me méfie instinctivement des albums qui attirent immédiatement l'oeil que ce soit par leur couverture (très souvent) ou par leurs planches (parfois). Mais j'ai tout de même fait une exception avec ce nouveau dyptique. Il faut dire que, à première vue, l'album avait quelques arguments : une belle couverture (oui, certes... et puis je ne sais pas pourquoi : les jolies rouquines avec une bestiole à fourrure, ça me parle depuis une certaine BD d'héroïc fantasy que je ne citerai pas...), de très belles planches (c'est encore mieux) servies par un dessin de haute tenue et surtout une mise en couleurs superbe privilégiant les tons chauds. Le rendu général m'a beaucoup rappelé Secrets - L'Angélus, dessiné par Helms, que j'avais beaucoup aimé visuellement pour les mêmes raisons. Alors, graphiquement, je peux dire : vendu ! Ensuite, j'apprécie la période choisie (les années 20) et particulièrement l'évocation du music-hall d'alors. Pour le scénario... disons que l'histoire est très classique et sans surprise. La petite danseuse qui cherche du boulot, qui atterit dans un nouveau cabaret qu'essayent de remettre sur pieds deux frères qui n'y connaissent rien, une vedette capricieuse, les ennuis qui commencent et un cabaret concurrent qui aimerait bien le voir couler. Tout y est, donc, dans le genre. Mais le scénario est bien construit à défaut d'être surprenant, les personnages sympathiques, les situations souvent cocasses et le ton général reste léger en ayant ce petit côté pétillant et désinvolte typiquement "années folles" qui peut séduire. Toutefois, ce premier tome est surtout une mise en place assez longuette, l'auteur prenant son temps pour réunir ses personnages qui vont partager le même destin. Seul la fin laisse présager une intrigue plus consistante dans le tome 2. On en ressort donc forcément un peu frustré et avec la sensation de n'avoir assisté pour l'instant qu'à une suite d'anecdotes, certes cocasses et représentatives de ce milieu à cette époque. Bref, un album plaisant et léger, surtout remarquable par sa beauté graphique et son évocation des années 20 très bien rendue mais à qui il manque juste un peu d'imprévu et un développement un peu plus rapide qui aurait pu permettre d'amener le lecteur déjà au coeur de l'intrigue. Autrement dit : j'en conseillerai surtout l'achat aux amateurs de cette période et du milieu qu'il décrit qu'au lecteur occasionnel qui y serait indifférent.
Djief, je connais déjà au travers de la série Le Crépuscule des Dieux et de White Crows, c'est un sympathique auteur / dessinateur québécois que j'ai eu la chance de croiser quelques fois au festival BD de Cibeins qui se tient à deux pas de chez moi et dont je suis l'actualité BD. Cette nouvelle série (prévue en deux tomes) m'a tapé dans l'oeil dès que l'auteur a commencé à partager ses planches avec ses amis internautes et j'attendais avec impatience sa sortie : je ne suis pas déçue ! Ce premier tome de "Broadway" allie un dessin qui nous plonge d'emblée dans l'ambiance de folie de cette avenue de légende, des personnages attachants et un scénario bien ficelé mêlant humour (via le personnage de Fanny qui joue la miss catastrophe de service) et mystère (qui veut racheter à tout prix ce cabaret après le suicide du propriétaire - la fin du premier tome répond à cette question et c'est une petite surprise ?, pourquoi ?, la matriarche va-t-elle revenir sur le devant de la scène ?, etc etc). Cette petite série qui va se conclure au prochain tome est tout à fait convaincante, reste à voir si elle va se terminer aussi bien qu'elle est entamée. Un bon moment de lecture quoi qu'il en soit. A suivre donc !
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