Mort au Tsar
Le Grand Duc Sergueï Alexandrovitch est menacé de mort, en 1905, après une répression sanglante d'une manifestation. A voir aussi : Moscou année zéro
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En septembre 1904, suite à une erreur d'interprétation, une manifestation est réprimée dans le sang. Le Grand Duc Sergueï Alexandrovitch, Gouverneur de Moscou, responsable du massacre, fait l'objet de menaces de mort. Dans l'attente de l'issue fatale, les proches du gouverneur s'organisent.
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Date de parution | 22 Août 2014 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Très bon diptyque que voici. Nury nous offre encore une histoire intelligemment troussée, à la lisière des grands événements. Le titre de Mort au Tsar n'indique finalement que l'orientation inflexible des futurs événements, la révolution russe. Nury nous conte l'attentat sur le gouverneur de Moscou, par ailleurs oncle du Tsar. Initiateur malgré lui d'un massacre de 47 civils simplement réunis parce qu'affamés, on va découvrir sur le 1er tome les tourments d'un homme confus, foncièrement bon, mais pleutre également, et qui se retrouve à la fois dépassé par les attentes liées à sa fonction, par ses contradicteurs mais aussi sa famille. On va le suivre ainsi jusqu'à l'inéluctable, alternant entre la peur, allant jusqu'à se cacher derrière sa fille, et une forme de courage final qui n'en est pas réellement un mais passons. Le personnage est savoureux, il est bien traité et le dessin anguleux, riche de détail, lui rend hommage, notamment au travers de costumes bien détaillés. Le second volume reprend la succession des évènements par le prisme de son assassin, cou tout du moins le responsable de la cellule de combat. Si je ne suis pas friand de ces concepts parce que souvent fainéants, on a ici le droit à une tout autre histoire. Nury nous offre donc une deuxième fiction. Et elle est aussi intéressante et forte en rebondissements que la première nous liait au personnage. Ici les protagonistes sont moins forts mais l'articulation de leurs destinées et de leurs interactions est magistralement orchestrée. Thierry Robin nous gratifie de superbes planches qui s'accordent à merveille avec lhistoire, son cadre et ses personnage. Du très bon.
Le premier tome est intéressant quoique je préfère attendre la suite pour voir si je donne 4 étoiles. Il manque un petit quelque chose pour rendre le tout formidable. En tout cas, j'ai trouvé que le scénario est fluide et j'aime bien comment les auteurs traitent de ce qui se passe des années avant que la révolution russe renverse le tsar. On voit très bien que l'état ne sait plus quoi faire et le gouverneur est plus pathétique que réellement méchant. Il me fait penser à Louis XVI. Quoique comme je ne connaissais pas ce gouverneur je n'ai aucune idée si la description que fait Nury est historiquement vraie ou non. J'aime bien le dessin. Il est à la fois dynamique et expressif. J'adore les couleurs.
Après nous avoir concocté La Mort de Staline, Fabien Nury et Thierry Robin abordent celle d'un membre de la famille Romanov à savoir le grand-duc Sergueï Alexandrovitch, gouverneur général de Moscou. Ce dernier a malencontreusement assassiné 47 personnes, dont des femmes et des enfants, le 17 septembre 1904 qui s'étaient révoltées contre la misère. Autant dire que ses jours étaient comptés car les anarchistes en ont fait la cible n°1. Le premier tome se concentrera sur le point de vue de cet aristocrate russe. Le second sera celui du terroriste ayant réussi la mission au cri de "mort au Tsar". C'est une bonne idée que ce portrait dressé car on vit dans la psychologie du personnage en découvrant sa famille et ses proches. On sent du remords et un esprit torturé de quelqu'un qui sait qu'il va mourir. Bref, on le trouverait presque sympathique malgré un geste ou une maladresse inexcusable. Cet album n'aborde pas la révolution de 1917 mais nous sentons déjà les prémisses. J'aime beaucoup le style de ces deux auteurs. Ce duo de choc nous fait vivre un pan de l'histoire de la Russie des Tsars.
Contrairement à ce que le titre me laissait penser, cette série n'aborde pas une fois de plus la révolution russe et l'assassinat de la famille Romanov. Au lieu de ça, elle se passe plus d'une douzaine d'années plus tôt et tourne autour des derniers jours de règne du gouverneur général de Moscou, oncle du Tsar et coupable d'avoir, presque par un malheureux accident, réprimé une manifestation dans le sang. A la suite de cet événement tragique, le Grand Duc Sergueï Alexandrovitch se sait condamné car tous les anarchistes et pro-révolutionnaires de Moscou ont juré sa mort et l'homme n'a aucun moyen de fuir son destin. A priori, chaque tome va présenter les faits sous un point de vue différent. Celui du fameux gouverneur d'une part, et celui de son futur assassin d'autre part. Le gouverneur est présenté comme un brave homme, un peu maladroit mais pas naïf car bien conscient de son sort. Il est rendu très humain, avec beaucoup de faiblesses, d'affection pour ses proches mais aussi quelques comportements bravaches. A travers lui, c'est une situation désespérée que l'on observe : celle d'un état autoritaire prêt à chanceler, d'un peuple qui n'en peut plus de vivre dans la misère et celle d'un homme qui se voit obliger d'accepter sa mort prochaine comme une fatalité. Historiquement et humainement intéressant. L'ensemble est très joliment mis en image par Thierry Robin. J'aime beaucoup son style, avec ici quelques touches d'esthétisme me rappelant celles que j'avais déjà adorées dans Rouge de Chine. Je suis curieux de lire le second tome pour voir s'il ressort autant de vie et d'intérêt du parcours du terroriste révolutionnaire Ivan Kaliaïev, mais aussi pour voir si l'ensemble forme un tout d'une cohérence et d'une finalité suffisantes pour me faire augmenter ma note.
Après le remarquable diptyque La Mort de Staline, Fabien Nury et Thierry Robin revisitent une partie de l’histoire russe. Moscou 1905, Sergei Alexandrovitch gouverneur dirige la ville avec autorité et va commettre un acte qui va précipiter sa perte. Le récit de Fabien Nury, axé principalement sur les tourments de Sergei Alexandrovitch, est très bien mené, la trame principale de l’histoire est conforme à l’histoire même si je n’ai pas retrouvé certains faits dans des sources historiques. Le dessin est très expressif, une mention spéciale pour le personnage principal dont les états d’âmes sont pratiquement lus sur son faciès, une très bonne dynamique de l’ensemble, plans rapprochés, éloignés, identification facile des personnages, diversité, enfin bref un dessin remarquable.
Après le très réussi La Mort de Staline Fabien Nury & Thierry Robin nous reviennent avec "Mort au Tsar", véritable chronique d'une mort annoncée du Grand Duc Sergueï Alexandrovitch, gouverneur général de Moscou et accessoirement oncle du Tsar Nicolas II, en 1905. Fort bien documenté, on entre dans l'intimité des Romanov et on suit avec avidité l'instant fatal. Dans une Russie où les prémisses de la révolution d'octobre se font sentir, Fabien Nury nous propose là un récit haletant, surprenant (les lettres de menaces de mort, par exemple, sont d'une grande courtoisie) et réussit presque à rendre le Grand Duc sympathique. Le style de Thierry Robin colle parfaitement à l'histoire, avec des doubles pages saisissantes sur l'armée tirant sur la foule. Proposé sous la forme d'un diptyque, cet album peut toutefois se lire comme un one shot. (le second volume sera, je crois, la même histoire sous l'angle des scélérats - terme regroupant les anarchistes et les révolutionnaires- chez les Romanov). Un très bon album pour débuter cette rentrée.
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