Fatale (Manchette/Cabanes)
Festival Polar de Cognac 2015 : Prix du meilleur one-shot ou de la meilleure mini-série BD Aimée a tout pour plaire aux notables de Bléville : jeune, belle et veuve, elle s'intègre rapidement dans la sociabilité de cette ville de province rongée par l'habituel cocktail d'histoires de fesses et d'histoires de fric qu'on garde entre soi.
Aire Libre La Normandie Les prix du Festival Polar de Cognac Tueurs à gages
Aimée observe. Elle attend la crise inévitable, celle qui finit toujours par éclater. Alors elle pourra enfin jouer franc jeu avec tous ces pourris, et les faire payer, dans tous les sens du terme. Car ce que personne ne sait, c'est qu'Aimée est une tueuse professionnelle... Car ce que personne ne sait, c'est qu'Aimée est une tueuse professionnelle...
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Date de parution | 05 Septembre 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une nouvelle fois j'ai été très déçu de ma lecture de cette adaptation d'un roman de Manchette. Comme pour mes lectures précédentes je reprends les mêmes critiques sur la construction et le scénario de la série. On retrouve un texte off surabondant qui veut faire une place au roman. C'est souvent en doublon avec l'image , cela ralentit et alourdit la narration outre mesure à mes yeux. Ensuite les propositions de Manchette sont sans nuance tellement clichées et manichéennes que cela m'ennuie très vite. Enfin j'ai trouvé certaines scènes quasi ridicules : la choucroute, le dialogue final entre Jules et Joubert et cet épilogue tellement prévisible et non crédible. J'avais pourtant bien aimé la mise en place du personnage de Joubert ( sauf la choucroute) avec une aura de séductrice franchement bien travaillée. Malheureusement sa pitoyable confession larmoyante pleine d'états d'âme détruit complétement le personnage dans mon esprit. Enfin le final utilise tellement de facilités déjà vues que j'ai refermé le livre avec soulagement. Je suis partagé sur le graphisme de Cabanes . Je l'ai trouvé inégal sur les personnages parfois même imprécis. Par contre j'ai beaucoup aimé la peinture des extérieurs de Bléville surtout la nuit. Cela fournit une bonne ambiance glauque qui porte la narration. Malheureusement c'est trop peu pour mon goût.
Ayant déjà lu La Position du Tireur Couché de Tardi, je retrouve pour la seconde fois une adaptation de JP Manchette, dont je n'ai lu aucun de ses romans... Qualitativement, je ne trouve pas le dessin vraiment homogène. Les traits esquissés sont plus ou moins maîtrisés, comme si le dessinateur se précipitait par moment. Dans le style, je regrette aussi les traits réalisés pour représenter la pluie. Ce sont des détails assez fréquents quand même, et c'est dommage parce-que le style et les couleurs me plaisent énormément. On trouvera peut-être que certaines cases sont assez sombres, mais ça m'a carrément plu. Il y a eu des variations d'ambiance que je trouve franchement réussie, notamment grâce aux couleurs. Le rendu graphique des différents personnages est réussi. Leur personnalité aussi. J'ai pu ressentir mon aversion envers cette petite caste supérieure locale et j'ai bien aimé la singularité du Baron. Quant au personnage principal, il a vraiment de l'allure. Elégante et irrésistible pour bien des hommes, Aimée cache bien les motivations profondes de ses actes, même si on comprend vite qu'elle déteste les gens profiteurs de la haute. La narration à la troisième personne donne encore plus de distance et de mystère envers cette jeune femme que l'on aime suivre et regarder. Sur tout le récit, l'ambiance sombre qui domine m'a plu. Le décor mérite le détour, mention particulière pour l'épilogue dans le quartier des docks de Bléville (agglo du Havre). Je m'y suis plongé aussitôt et les auteurs ont eu la bonne idée de prendre le temps de développer la scène (plus de 10 pages). Le dessin a par moment gâché un peu ma lecture et quelques scènes manquent de remontant ou de matières pour le scénario. C'est aussi une BD d'ambiance, où le polar fait belle figure. Edit: ça pourrait être 4/5... A découvrir!
Chaud chaud devant ! Voilà un petit polar sympathique qui ne peut qu’être savouré que d’une seule traite même si j’admets avoir noté quelques longueurs par moment. Nous plongeons dans une ville provinciale avec la vénéneuse Aimée Joubert en quête des notables locaux. C’est sa cible ! Elle se met en chasse. Ca sent à plein nez la séductrice diabolique, avide, sans foi ni loi. Mais qui sera donc sa nouvelle proie ? Le graphisme est plutôt réussi. Les traits des différents personnages sont parfaits. La colorisation est remarquable avec une alternance de couleurs chaudes et chatoyantes et de couleurs froides et sombres. Les scènes de nuit sont particulièrement sublimes notamment la longue scène finale dans la zone aéroportuaire. Ainsi les atmosphères sont changeantes. Ceci donne du rythme au récit. C’est top visuellement. La progression est lente. C’est peut-être un peu trop mou. Mais il faut bien aussi de la matière pour sortit un album avec 136 planches. Je préfère une BD avec une telle pagination avec un rythme un peu engourdi, qu’une BD avec moins de 50 pages avec une cadence de fou qui nous laisse sur sa faim. Oui oui je ne suis jamais content. En tout cas, avec cet album pas de montée d’adrénaline brusque. Tout vient à qui sait attendre. Il faut être juste un peu patient. J’ai apprécié l’album façon roman noir. J’ai pris du plaisir aux aventures de cette croqueuse d’hommes. Je recommande.
Mouais, un petit 3/5 car l'album est inégal tant au niveau du dessin qu'au niveau du scénario. Il y a du bon et du moins bon dans les deux. Graphiquement il y a des cases très sympas, très agréables et d'autres que j'ai trouvées bien moins esthétiques, sombres et peu lisibles. Bref c'est une alternance de planches réussies et d'autres plus quelconques. Coté scénario, je suis bien rentré dans l'album. L'héroïne est pleine de mystères, qui est-elle, quel est son but, sa motivation ? Que cache son passé qui est forcément très trouble ? Pour qui agit-elle ? Bref un personnage très énigmatique dont on découvre la nouvelle vie qu'elle semble se construire sur mesure, pour préparer son prochain coup. C'est assez bien narré, je ne dirais pas qu'il y a un suspense glaçant, mais il y a une bonne dose de mystère autour de ce personnage et de ses intentions pour éveiller la curiosité et l'envie de découvrir les tenants et les aboutissants de tout ça. Mais j'avoue être bien resté sur ma faim, le dernier tiers de l'album est moins prenant, les révélations ne viennent pas. Comme le soulignent la plupart des avis, la longue scène de bataille nocturne qui conclut cet album n'est pas une réussite. Elle tire en longueur et la fin n'apporte malheureusement pas les nombreuses réponses qu'on attend au vu de la première moitié de l'album. Dommage.
Il est clair que J.P. Manchette a révolutionné le roman policier des années 70 et 80, ses romans ayant marqué une génération de lecteurs par leur teneur sociale prononcée et leur style radical. J'en ai lu certains et j'en ai apprécié certaines qualités ; je ne connaissais pas celui-ci, je ne saurais donc dire si cette adaptation est fidèle, mais j'ose croire que Doug Headline en tant que fils admiratif, n'a pas trahi l'esprit du bouquin de son père, la collection Aire Libre autorisant un nombre de pages conséquentes, il a eu le loisir de bien développer le récit. L'idée de départ est bonne, c'est l'exécution du plan qui m'a déplu, cette histoire m'ayant même carrément rebuté. Certes, des éléments sont positifs, la description du milieu de haute bourgeoisie d'une petite ville portuaire est bien sentie (Manchette prenant en fait une commune rattachée à la ville du Havre en Seine Maritime), elle va de paire avec la description de cette fin d'années 70 (on voit une Renault R16, j'en déduis que c'est cette période) dont les mentalités et les personnages sont parfaitement analysés. Le dessin de Cabannes est bon, en dépit de quelques irrégularités que je n'avais pas relevées sur ses autres Bd ; ici, certaines cases sont d'une beauté renversante alors que d'autres peuvent être plutôt moyennes, avec des visages pas toujours réussis. Ce défaut reste cependant minime, l'ensemble possède une ambiance graphique qui va de concert avec la noirceur de l'intrigue. Mais ce qui m'a le plus horripilé, c'est ce portrait d'Aimée Joubert, cette tueuse professionnelle fragile qui affronte les notables d'une petite ville côtière, et qui tente de détruire cette société de l'intérieur. Je ne suis pas parvenu à comprendre les mobiles et les motivations profondes de cette vénéneuse héroïne , quel est son but ? quelle satisfaction en tire-t-elle ? On sait peu de choses d'elle, j'avais besoin d'un motif, d'une raison valable qui la pousse à se comporter ainsi, tout ceci m'a donc paru vain, compliqué dans son plan de destruction, et certaines séquences sont vraiment obscures ou indéchiffrables, sans signification. Sans parler de ce final en forme de tuerie nocturne entre les quais et les docks curieusement déserts, c'est interminable et absolument pas crédible. Même cette sorte d'atermoiement lorsque Aimée tire sur le baron, sonne creux, il y a quelque chose qui ne colle pas dans cet acte qu'elle regrette aussitôt, j'ai trouvé cette scène particulièrement stupide. Le manque d'action ne m'a pas vraiment gêné , c'est un roman expérimental et cérébral qui possède une densité, mais j'avoue qu'il manque quand même une certaine dynamique générale. Au final, une Bd très décevante qui m'a laissé totalement perplexe.
C’est un album épais (plus de 130 pages !), qui possède d’indéniables qualités – mais aussi quelques défauts… Le dessin d’abord, que j’ai trouvé vraiment très bon. Idem pour la colorisation, le tout dans des tons sombres et gris (une bonne part de l’action se passe de nuit ou par temps couvert), à l’unisson de cette petite ville portuaire de province où se joue l’essentiel de l’intrigue. J’ai bien aimé les deux premiers tiers de l’album, on prend le temps, avec l’héroïne, de découvrir le panier de crabes des notables, de leurs vices ou vie cachés. On est là dans une ambiance très proche des films de Claude Chabrol des années 1960-70. Je reste par contre moins convaincu par la fin, et plus généralement par le long passage et massacre sur les quais, ayant trouvé trop improbable le côté « tueuse ultra entraînée et infaillible » face à une grosse bande de naïfs. C’est dommage, car cela gâche un peu l’ensemble. Cela reste quand même une histoire à lire, et éventuellement à acheter.
3.5 J'avais bien aimé la première adaptation de ce duo et j'étais impatient de lire celle-ci. Après lecture, je trouve que c'est un bon one-shot quoique je préfère La Princesse du Sang. Le dessin de Cabanes est toujours aussi excellent et c'est dommage que ma bibliothèque ne possède pas beaucoup de ses livres. Il sait créer une atmosphère et une tension à travers son beau dessin réaliste et j'adore les couleurs. Le scénario est bon. L'histoire est plutôt originale et j'aime bien le personnage du Baron. Toutefois, il y a certaines scènes qui ne m'ont pas trop captivé, mais heureusement l'histoire se termine avec un dénouement final spectaculaire.
Cette bd ne m’a pas plu pour différentes raisons mais elle en possède pas moins certaines qualités indéniables. Le dessin de Cabanes est par exemple magnifique. L’ambiance de ce polar noir est bien distillée voire mortelle. Voilà pour les éléments positifs. Par contre, le récit de cette satyre bourgeoise des années 70 est franchement ennuyeux à suivre à cause d’une narration littéraire plutôt pompeuse. C’est un roman à la base et cela ne s’en démarque pas. Or, les codes de la bd sont différents. Il faut plus de dynamisme ! Enfin, le scénario est un peu alambiqué. On n’y croit pas une seconde. La fin est ratée. Que dire également de la scène de la choucroute qui pourrait être analysée comme une offense à l’Alsace dans cette période un peu chaste ? C’est fatale !
Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas lancé dans un album de Cabanes, et c'était en plus dans un tout autre registre : Dans les villages, qui m'avait plutôt laissé sceptique. Cette fois-ci, en s'attaquant à une adaptation d'un polar de Manchette, je me disais que j'avais plus de chance d'accrocher... Mauvaise pioche... Enfin, pas tout à fait. Car le début de l'album est plutôt réussi et accrocheur. Le dessin de Cabanes est juste parfait et nous plonge complètement dans l'ambiance de son récit ; l'immersion est complète... jusqu'à cette scène charnière où là, pour ce qui me concerne je décroche. S’ensuit une longue dernière scène d'action qui ne m'a pas convaincu et une fin d'album encore moins satisfaisante. La faute au récit initial de Manchette ? A l'adaptation proposée par Doug Headline ? Je n'en sais rien car je n'ai pas lu le roman original. En tout cas, la frustration est grande, car ce long album (132 pages tout de même) au dessin soigné, aux couleurs recherchées et travaillées qui campent très bien les ambiances et les personnages présentés, se ramasse dans la dernière ligne droite. 2.5/5 pour le magnifique travail du dessin
Je ne connais pas le roman de Manchette original, alors je ne peux juger cette BD que comme une oeuvre à part entière (et non comme une adaptation). Et je dois avouer que je me suis royalement ennuyé : . narration poussive, à coup de grands cadres trop verbeux (on est dans une BD, pas dans un roman...) . histoire finalement un peu nébuleuse : quel est le but de "l'héroïne", pourquoi continue-t-elle à tuer, pourquoi une telle débauche de violence ? . pas de pic de suspense et/ou de tension, . une fin curieuse et pas palpitante du tout. Le dessin plutôt agréable n'arrive pas à rattraper le tout. Peut-être aurait-il fallu un récit en deux tomes (comme dans "la Princesse de Sang" des mêmes auteurs, que je trouve quand même meilleur). Bref, pour moi c'est une oeuvre ratée, une BD ratée (mais peut-être le roman d'origine est-il meilleur ?).
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