Mongo est un troll
Les pérégrinations de deux pilleurs de tombes dans un univers fantasy.
Mirages
Duane et Cameron, deux vieillards portés sur la bouteille qui survivent en pillant les cimetières, passent de village en village. Pour justifier leur errance, ils disent être à la recherche de la mère de Cameron, une guérisseuse. Mais entre Claire Woodward, la belle et dangereuse magicienne dont Duane est amoureux, et les Grands Gobelins embusqués à la croisée des chemins, leurs déambulations ne sont pas dénuées de dangers. (Texte : Delcourt)
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Date de parution | 03 Septembre 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Attention OVNI. Qu'il s'agisse de la série culte Donjon à Spoogue et avant de m'intéresser d'ici peu au récent Traquemage, j'ai toujours apprécié de voir les univers d'Héroic Fantasy détournés de leurs codes initiaux pour des histoires finalement bien plus emballantes que classiques. Mongo est un Troll est un livre forcément intriguant à mes yeux, un joli format pas si courant de la part de Delcourt, un titre "original" et une couverture fort éloignée de celles des Lanfeust de Troy par exemple . Et le dessin de Philippe Squarzoni joue énormément côté réussite graphique... Une ligne claire épurée plutôt joli malgré parfois de petites erreurs de proportion, des couleurs limitées et variées donnant une sensation de bichromie bref tout était relativement bien parti pour me faire vivre un bon moment de lecture... Mais hélas il n'en fut rien. Si cette longue quête sans autre but précis que de retrouver la mère d'un des deux protagonistes aurait du être palpitante, on se retrouve avec deux vieux grincheux aigris vociférant sans cesse sur leur environnement, picolant par ci, pillant des tombes par là et tombant nez à nez dans leurs vagabondages sur une sorcière dont on ne sait (et ne saura) rien si ce n'est qu'elle est jolie, possède plusieurs vies et apparait et disparait comme par magie. Le problème n'est pas tant cette balade mais bien la mise en scène utilisée par l'auteur qui use et abuse d'ellipses tant et si bien qu'on est paumé au bout de 4 pages ! Impossible dès lors de s'attacher aux personnages, on passe d'une historiette à une autre sans véritable chute ou continuité. Parfois c'est le décor même qui change radicalement ! J'aurais aimé pouvoir apprécier les bons mots et réflexions sur la mort ou le temps qui passe au travers de ces errances, rire de situations grotesques mais je n'ai rencontré que de l'incompréhension et ai du forcer un peu la lecture jusqu'à sa conclusion plutôt ouverte (on cherche en vain le mot "fin"). C'est particulièrement dommage car l'univers semble foisonnant mais j'ai eu plus l'impression de lire une sélection du "Reader's digest" qu'à une véritable histoire de 96 pages dont la plupart du récit semble tronquée. Ainsi ces petits bouts d'histoires incomplètes et sans réel fil conducteur sont peut être la fierté de cet auteur (que je ne connaissais pas du tout) pour son récit dont il doit conserver l'intégralité dans un bout de sa mémoire mais on en aurait aimé tellement plus et on en conserve tellement peu que la déception est encore plus amère et de mise ici. :( Je me fous royalement de savoir qui est Mongo (même si je peux effectivement confirmer qu'il s'agit d'un troll) mais dans un récit qui m'évoquait davantage une adaptation Heroic Fantasy du roman de Samuel Beckett "En attendant Godot" que les références Buckowskiennes et flamandes revendiquées en préface par l'auteur mais dans l'attente de son "director's cut" et des autres 96 pages absentes pour y comprendre quelque chose, je ne peux que maintenir cette note punitive, et ô combien regrettable de ma part.
Je n'ai pas aimé cette bd, c'est vrai. Outre un titre bizarre, on entre dans un univers un peu loufoque où l'on se perd. Par ailleurs, le graphisme n'est guère attractif. On connaissait l'auteur pour ses documentaires engagés. Je persiste à croire qu'il ne semble pas fait pour le dessin. Maintenant, cela n'engage que moi. Cela sera drôle pour les uns funeste pour les autres. J'ai toujours eu du mal à me retrouver avec cet auteur même s'il possède un certain talent. En ce qui concerne cet univers, cela se fera sans moi. Mongo est certes un troll, mais encore ? De la fantasy inclassable...
Le titre à lui seul renseigne sur la bizarrerie de l’entreprise. Mongo est un troll, ok, je veux bien. Mais qui est-il donc ce Mongo, à peine évoqué au début de l’histoire et montré seulement sur trois cases à la fin ? Et pour le coup, on est vraiment dans le bizarre tout au long de cette BD… Tout d’abord, l’univers heroic-fantasy est particulièrement original, avec des créatures inspirées à la fois du Seigneur des anneaux mais également des peintures de Jérôme Bosch et de Bruegel, le tout dans un décor médiéval lugubre et hiérnal où misère, guerres et destructions font partie du quotidien. Le dessin, mi-réaliste mi-stylisé, est plus ou moins fouillé selon les passages, mais reste agréable dans l’ensemble. Pas de fioritures pour la mise en couleur non plus, mais si le résultat correspond à l’ambiance hivernale, c’est néanmoins un peu terne, quasi bichromique, ce qui est un peu dommage pour un univers censé être foisonnant et mystérieux. Et là, cher lecteur, vous vous dites peut-être que l’auteur a mis l’accent sur le scénario… Las, que nenni ! Le récit est en effet extrêmement déroutant. A sa lecture, j’ai bien éprouvé une sorte de fascination, sans quoi le livre me serait peut-être tombé des mains, mais jusqu’à la fin je n’ai jamais compris où Philippe Squarzoni voulait nous emmener dans cette aventure que j’ai terminée en pilotage automatique. De plus, l’auteur use et abuse des ellipses, ce qui donne un rythme saccadé avec quelques incohérences. Les personnages, pas très attachants, parlent une langue châtiée - normal, on a affaire à des « manants » - mais avec des mots d’aujourd’hui pour l’effet offbeat. On peut sourire, cela se veut drôle je suppose, mais rire fut plus difficile pour moi. J’attendais vraiment autre chose de l’auteur, dont j’avais lu et apprécié Dol, sorte d’essai politique assez corrosif sur le système politique français. Je me doutais bien qu’avec ce one-shot le registre serait totalement différent, et j’étais très curieux de le découvrir, mais ici le décalage n’est rien de moins qu’abyssal. Également amateur de comics et de récits fantastiques, Philippe Squarzoni a certainement voulu se faire plaisir, mais semble avoir été dépassé par son projet. En résumé, de stimulus aucun vous ne trouverez ici, ni émotionnel ni intellectuel. Et c’est bien dommage, car l’univers boschien était une excellente trouvaille et recelait beaucoup de promesses. Mais si l’on veut positiver, on pourra dire que l’histoire est en quelque sorte à l’image des créatures hybrides imaginées par le peintre néerlandais. Il est même possible que certains apprécient cette production déconcertante.
Avec « Mongo est un troll », Squarzoni s'aventure dans un type de récit à des années lumière de l'aspect documentaire militant de ses albums précédents. C'est de la fantasy traitée d'une manière quelque peu déroutante pour ceux qui auraient une vision orthodoxe du genre. Ici, pas de quête chevaleresque ou de prophétie mythique... on suit les aventures de deux vieux clampins, deux pilleurs de tombes qui traînent leur carcasse au petit bonheur la chance en dialoguant jusqu'à l'absurde sur les mœurs des créatures qu'ils croisent. L'un d'eux est une vraie tête brûlée et le second, poète un peu fleur bleue, tombera amoureux d'une sorcière croisée en chemin. Le dessin et le découpage sont juste magnifiques, mais l'album perd un peu de sa force narrative par un manque de fil conducteur solide. La fin, qui reste relativement ouverte a remonté en moi l'intérêt d'une histoire qui se perd un peu en chemin. Pas mauvais... car réellement original, mais je reste un brin déçu.
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