Kemlö

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

Kemlö est une ville étrange, où les destins s'entrechoquent...


Les petits éditeurs indépendants Les théories du complot

Kemlö, sombre ville citadelle, sur laquelle règne un prince dépravé, c'est là que la sensuelle Olga vient prendre un poste d'enseignante dans le lycée de jeunes filles. Elle pensait fuir son passé, hélas, il va la rattraper. Victime d'un complot machiavélique tramé par celle qui fut son amie de coeur, Olga tente d'échapper à son destin... (texte : Mosquito)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Mai 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Kemlö © Mosquito 2014
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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19/09/2014 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Étrange histoire que celle-ci, évanescente, qui semble jouer sur un immense vide (les rues de cette cité mystérieuse de Kemlö sont aussi vides que certains passages). Une histoire qui mise avant tout sur une ambiance étrange, parfois dérangeante. Je ne saurais pas forcément dire ce qui m’a captivé (je vais essayer quand même !), mais je suis en tout cas sorti de ma lecture bien plus satisfait que tous mes prédécesseurs. Il y a quelque chose d’envoûtant dans la narration dépassionnée, mélancolique, dès lors que l’héroïne arrive devant les murs de cette cité improbable. Le fait que tout soit au style indirecte (il n’y a quasiment aucun dialogue ou phylactère) participe sans doute de l’établissement d’une certaine froideur, d’une certaine distance d’avec les personnages, qui pourtant nous attirent. J’ai retrouvé dans cette histoire, et la façon de la raconter, quelque chose de certains romans gothiques, ou de certains romans de Jacques Abeille. Le fait que l’on ne puisse situer l’intrigue ni dans le temps ni dans l’espace (début du XXème siècle ? Europe centrale ?) ajoute un côté intriguant. Au milieu de cette intrigue froide donc, se glisse une sensualité certaine (autour des amours saphiques de l’héroïne), renforcée par le dessin, et l’utilisation d’un Noir et Blanc pointilliste. Aspect graphique que j’ai vraiment bien aimé, y compris pour la citadelle, qui semble infinie et ressemble parfois à un délire d’Escher. Quant à l’intrigue elle-même, le côté froid, presque implacable du déroulement du destin d'Olga, la rapproche aussi de certains romans gothiques. Rien d’extraordinaire dans l’histoire, et à bien y penser dans le dessin. Mais, allez savoir pourquoi, l’alchimie de tous les éléments fonctionne avec moi, c’est une lecture que j’ai trouvé troublante et captivante.

17/03/2023 (modifier)