Les Filles n'ont pas de banane

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Anthologie des pages de Copi publiées pour Le Nouvel Observateur, Hara-Kiri et Charlie Hebdo.


Charlie Hebdo Hara-Kiri Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis

Une grosse femme assise soliloque, attend, rêvasse. Ou alors elle s'interroge sur ceux ou ce qui l'entourent. C'est absurde, iconoclaste et onirique.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1973
Statut histoire Strips - gags 1 tome paru

Couverture de la série Les Filles n'ont pas de banane © Editions de l'Olivier 1973
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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25/09/2014 | Noirdésir
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Absurdes, non conformistes, poétiques, minimalistes, caustiques, incompréhensibles, provocatrices, voilà une liste non exhaustive d’adjectifs qui conviendraient pour préciser ce que sont les images de Copi. Encore que, à tout prendre, ce serait peut-être à la fois trop précis, réducteur, mais aussi un peu flou et inadapté. Avec ça vous voilà bien avancé, n’est-ce pas ? C’est que présenter cet épais volume, reprenant des strips plus ou moins longs, parus en grande partie dans Le Nouvel Observateur, Hara-Kiri ou Charlie Hebdo s’avère impossible et vain. Le dessin est ultra minimaliste, entre Sempé, Wolinski et La Linéa, les dialogues sont peu nombreux et souvent décalés. Une grosse femme à l’énorme pif, le plus souvent assise, monologue, rêvasse, ou bien est confrontée à des personnages ou situations absurdes ou décalées. Un certain humour noir transpire de certaines saynètes. J’avais déjà croisé l’univers de Copi dans des revues de Pauvert (Bizarre) et dans d’autres publications éparses. Un univers qui était déjà atypique à l’époque, mais qui l’est encore plus de nos jours. Et il faut une certaine dose d’inconscience, ou de courage éditorial pour oser aujourd’hui publier Copi, qui plus est dans un fort volume de 272 pages ! C’est vraiment très original, mais aussi clairement pas grand public. Beaucoup de lecteurs risquent de passer à côté de cette poésie qui sourd sous un vernis d’ennui, de respiration au ralenti, de bravades retenues qui constituent le rythme de ces plus ou moins longs strips. C’est un album « patrimonial », qui mérite franchement le détour. J’avoue par contre que si j’ai apprécié pas mal de pages, ce n’est pas le genre d’album qu’il faut lire d’un trait. A petite dose donc, mais à découvrir. Quant à l’achat, vu le prix relativement élevé et le côté mainstreamless (je crée de la branchouille là, c’est dingue !), je vous recommande de le feuilleter avant de l’acheter.

25/09/2014 (modifier)