Les Divisions de Fer
Uchronie soviétique, dans laquelle l'Allemagne (nazie ?) n'a pas perdu la guerre et est sur le point de gagner la bataille contre la russie socialiste soviétique.
Auteurs italiens Dieselpunk Institut Saint-Luc, Liège Les Uchronies Mecha Russie
L'histoire se résume surtout à une bataille de méchas, dans une Seconde Guerre Mondiale qui n'a pas vu l'Allemagne nazie perdre mais bien au contraire enfoncer l'armée soviétique, faisant fuir le gouvernement hors de Moscou, plus loin vers le nord. Prévue en 3 tomes, l'histoire du 1er tome suit une femme pilote russe enrôlée malgré elle dans une opération de la dernière chance, pour sauver moscou de la destruction. Les tomes suivants seront dessinés par d'autres auteurs, et devraient traiter d'autres théâtres d'opérations, ce qui est dommageable pour la qualité des histoires.
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Date de parution | 24 Septembre 2014 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Moi j'étais curieux de voir ce que la rencontre de deux princes de la BD de divertissement allait donner. Sur une série-concept, sur un genre déjà arpenté par Toulhoat, à savoir l'uchronie rattachée à la seconde guerre mondiale. Des chemins déjà balisés donc. Mais les deux compères s'en donnent à coeur joie. Le dessinateur me semble progresser à chaque album, et ici il me semble proche de la maturité, tout en gardant un trait caractéristique, fait de nervosité et de dynamisme. Son travail sur les couleurs est aussi très intéressant, nettement plus nuancé que dans Block 109. Dommage qu'il ne travaille pas sur les autres albums de la trilogie, mais il en assurera les couvertures, procurant une unité à l'ensemble. Jean-Luc Sala, lui, continue dans cette veine légère qui a fait son succès et son identité. Certes, ce premier tome n'est pas d'une complexité hallucinante, mais il permet de poser les bases d'un univers au minimum excitant. Et puis il y a aussi la volonté de s'ancrer dans la réalité, avec le personnage d'Eisenstein, par exemple. Le second tome me semble plus dense que le premier, curieusement, peut-être parce que Sala n'a pas besoin d'installer son univers cette fois-ci, et qu'on entre de plain-pied dans l'action. Une histoire relativement classique, mais plutôt bien menée, j'avoue avoir été un peu chagriné que l'heure du sommeil vienne scinder en deux ma lecture. Et j'avoue que la dernière planche m'a beaucoup plu, avec cette ellipse narrative de premier ordre. Le travail d'Afif Khaled est de grande qualité, seuls les visages des personnages japonais (si on peut parler de personnages...) m'ont semblé moins léché. La mise en scène, le dessin, le traitement des couleurs, les designs des mekas, tout est bon. Le tome 3 vient donc boucler l'histoire, avec le retour de Tania dans un affrontement entre mékas en Pologne. Et l'effacement ou presque du tome 2, qui a l'air de pouvoir se lire totalement indépendamment du reste. Bref, cette fois-ci c'est l'italien Martino qui est au dessin, et je suis beaucoup moins convaincu par son dessin que par celui des deux autres. C'est très statique, trop immature à mon goût pour que le plaisir de lecture soit optimal. Et c'est dommage, car le renversement de situation final vaut son pesant de cacahuètes pour son côté politiquement incorrect. Du pur divertissement. Du fun, qui faiblit sur le dernier tronçon de l'histoire.
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